Fitz aura tout fait pour éviter cette chaleur accablante et ce durant toute la semaine, trop peu habitué à supporter celle-ci. Déjà, quand il voyageait, l'écossais avait toujours du mal à s'acclimater, son pire souvenir étant certainement son voyage en Australie, en plein hiver austral, quand les températures effleurent très souvent les quarante degrés celsius. Il avait crut mourir, fondre, être réduit en cendres, au choix. Toujours est-il qu'il supportait mal et il supposait d'ailleurs que ce soit le cas pour tout britannique. Pourtant, en fin de semaine, Fitz se sentait un peu con. Un beau soleil, de la chaleur en plein février et... il n'en profitait pas. C'était idiot, totalement. Alors, il fallait qu'il sorte. Parce qu'après tout, qui sait ce que la psychopathe leur réservait pour la semaine à venir. Tempête de neige ? Grêle ? Pluie sans discontinuer ? La liste était longue et Fitz se doutait bien qu'après tant de soleil, la production ne serait pas aussi clémente. Il avait donc pris ses précautions, en quelque sorte et comme une fille, il s'était tartiné de crème solaire, avait revêtu un tee-shirt léger et était sorti. Comme un grand. Quelques pas plus tard, il s'était retrouvé dans le jardin. Un jardin dont il ne soupçonnait d'ailleurs pas l'existence. Et quelle ne fut pas sa surprise quand il y trouva Mickey, l'écrivain, le maniaque compulsif. A croire que ces deux-là étaient destinés à se rencontrer en extérieurs. - Et en plus tu connais les noms des fleurs ? Peut-être était-ce lui, le gendre idéal au final. Ses paroles suivantes lui tirèrent un sourire, en effet, il n'avait pas tord. - En effet ! Même si je dois t'avouer que je préférais largement la pluie à ce soleil. J'ai presque du me forcer pour sortir, histoire de ne pas regretter ce soleil quand il ferait moche la semaine prochaine. Quoique, peut-être qu'au final, il ne le regrettera pas temps. Fitz se rapprocha de Mickey et ce dernier remit sur le tapis cette histoire de cigarettes dont il avait bien profité la dernière fois. Chose que Fitz avait oublié pour être honnête. - Deux ouais. Mais je ne t'en prends qu'une. Garde la deuxième au chaud... Il attrapa une cigarette et rapidement, la plaça entre ses lèvres, chopant son briquet dans sa poche et l'allumant. Il tendit ensuite le briquet à Mickey et reprit la parole. - Alors, tu te sens comment ici ? Et par ici, il entendit le nid, l'aventure, tout ça. Le jardin, ça ne l'intéressait pas vraiment.

Mickey était un sacré personnage. De ceux qu'on croise seulement dans les films ou la littérature, trop dandy et romanesque pour exister réellement. Pourtant, Fitz n'était pas tellement choqué ni même surpris par le jeune homme et pour être honnête, il en avait déjà connu, des gens comme lui, des artistes, un peu têtes en l'air, un peu ailleurs, un peu marginaux. Grâce à son travail, entre autres et des connaissances, en quelque sorte. Pour autant, il n'allait pas lui dire. De toute manière, l'écrivain n'en aurait que faire de savoir si Fitz avait déjà rencontré ou non des gens comme lui, avec ce genre de personnalité unique. Et c'était bien mieux comme ça. Assez épaté de voir que Mickey s'y connaissait également en fleurs, et les noms latins s'il vous plaît, Fitz ne put cacher son étonnement. Chose qui semblait pourtant, pour Mickey, tout à fait normal. Sa réponse elle, était d'ailleurs tout aussi surprenante et il n'était pas difficile avec de telles répliques de comprendre pourquoi Mickey agaçait et était critiqué par d'autres candidats. Même s'il disait bien certainement la vérité. - C'est une manière polie et joliment tournée de me dire que je suis idiot ? Demanda alors Fitz qui n'était de toute manière pas vexé pour un sou. Il est clair qu'il devait en connaître moins que Mickey mais il savait aussi qu'il était loin d'être bête. Comme dans toute conversation, leurs paroles se portèrent ensuite sur le temps et en tant que britanniques, ces deux-là se trouvèrent d'accord ce qui n'était pas si étonnant que ça. Le soleil n'était en effet pas un astre que les anglais appréciaient. Parfois, ils aimeraient en avoir plus jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que leur peau ne le supportait pas et priaient à nouveau pour que la pluie revienne. Ah la pluie ! La grisaille, le brouillard, quoi de mieux après tout... Et sur ce point aussi, ils étaient d'accord. - J'ai hâte aussi. Un peu de pluie fine, un léger brouillard le matin... Je serais déjà plus dans mon élément je crois. J'imagine que toi aussi. Sur ce point, Fitz ne prenait pas vraiment de risques, avouons-le. Souhaitant payer sa dette, Mickey lui tendit alors son paquet dans lequel l'écossais récupéra une cigarette tout en signifiant qu'il viendrait chercher la deuxième une autre fois. Il l'alluma, tendant ensuite son briquet à Mickey et finit par l'interroger sur ses ressentis dans l'aventure. Honnêtement, il aurait du se douter de la réponse de Mickey mais peut-être pas du fait qu'il serait si franc, dès le départ, ce qui était idiot, en effet. Le fixant alors qu'il expliquait sa situation, Fitz se dit qu'ils étaient bien cons, les autres, de le traiter ainsi. Qu'on le critique, certes mais qu'on le méprise ? Hum. - Je vois que... enfin si tu le vis bien. Mais bon, c'est con, enfin je trouve. Parce qu'au final, quand on mettait de côté le fait qu'il avait ce côté intello agaçant, il était plutôt agréable, et drôle aussi. - Espagnole ? Tiens, une nouvelle info. - Comme tu le vois, on a tellement parlé que je ne suis même pas au courant de ses origines. Mais ouais, Lizfanny, enfin j'imagine, si on parle de la même personne. La petite blonde là. Celle qui était avec Melchior. Mickey se permit alors ensuite une réflexion qui fit sourire Fitz. - Je sais pas. Comme je disais à Myles, jdois les faire fuir, un truc dans ce style. Et toi alors ? Avec Harlow ? Sauf qu'en disant son nom, Fitz se rappelle. Les images. Au prime. Et en se remémorant, il réalise que ces deux-là ne doivent vraiment pas être assortis...

Fitz n'était pas un idiot donc. Il était heureux de le savoir, vraiment même si au fond, il savait ce qu'il valait, on lui avait assez dit par le passé, et sans langue de bois. Mais que Mickey le dise et le pense, c'était déjà bien, très bien même car l'anglais n'était pas du genre facile. C'était même tout le contraire. L'avantage donc, c'est qu'en étant considéré ainsi par Mickey, ce dernier lui donnait la possibilité de le connaître de façon agréable. Car Fitz avait bien remarqué qu'en temps normal, l'écrivain était fermé comme une huître, dans son monde, se fermant aux autres. Ce qui était compréhensible vu la manière dont certains le considéraient bien trop rapidement. Oui il était un peu agaçant, oui il étalait sa culture mais après tout, moins que certains et sans grande prétention. Fitz lui sourit donc, ne disant rien. Il n'y avait rien à dire de toute manière. Ils parlèrent ensuite du temps et là encore, Fitz avait vu juste, ce qui n'était pas bien difficile avec ce que venait de lui dire l'auteur. - Tu viens de quel coin d'ailleurs en Angleterre ? En général, Fitz reconnaissait assez bien les accents de par sa profession mais ici, il était un peu déconnecté alors il passait certainement à côté de la chose. Comme des candidats d'ailleurs et bientôt, Fitz s'en rend compte alors que Mickey lui apprend que Lizfanny est espagnole. Lui n'a pas voulu répondre alors qu'il parlait de la manière dont il était accueilli par les autres occupants du nid alors Fitz décide de ne pas insister, prenant une nouvelle taffe sur sa cigarette et haussant les épaules alors que l'écrivain lui dit ne pas être très sûr de lui. Il va peut-être falloir qu'ils trouvent le temps de se parler, quand même, ça serait bien entre partenaires. Et puis, Fitz nomme Myles, sans vraiment s'en rendre compte. Il s'agissait simplement d'une conversation qu'il avait eu avec lui, rien de plus. Mais là encore, Mickey a l'air d'avoir un autre avis sur le déménageur. - Mon intégrité mentale ? En général, on utilise plutôt l'expression d'intégrité physique alors, c'est étonnant. - Ouais, si tu le dis. Certainement, malchanceux. Non pas que ça le travaillait mais... c'était frustrant, une nouvelle fois. Mickey parle ensuite de sa relation avec sa partenaire et comme il s'en doutait, Fitz comprit que ce n'était pas l'amour fou avec Harlow. Loin de là même. Fitz la connaît peu, voir pas. Seulement via les images du prime donc. - Oui enfin après, elle ne doit pas faire ça toute la journée non plus. Et avant qu'il puisse rajouter quoique ce soit, Mickey lui parle de Mado, comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Il hausse les épaules et termine sa cigarette qu'il écrase le long d'un banc. - Oui, on peut dire ça. Ils se sont quand même embrassés, bon c'était à cause de Cupidon mais... - Je m'entends bien avec elle, elle m'intrigue. Oui on peut dire ça. - Pourquoi ? C'est vrai ça, pourquoi ?

Spoiler:

A en croire ce que dit Mickey, il est insupportable, suffisant et désagréable au possible. Pourtant, Fitz ne l'a jamais considéré ainsi. Certes, il est ce qu'il est et de toute manière, à quoi bon s'offusquer vu qu'il ne changera pas. Et puis un peu de culture, ça ne fait jamais de mal à personne. A croire que Fitz attire le bon chez les gens, vu qu'on lui dit la même chose de Mado, parfois. Ce n'était pas plus mal et ce que les autres en disaient, il s'en foutait. Du coup, il préférait profiter de cet instant pour apprendre à connaître un peu plus. Ainsi donc, Mickey venait des Midlands. Fitz connaissait un peu le coin sans pour autant y avoir passé beaucoup de temps. Pour sûr donc, Mickey était un vrai britannique mais connaître ses origines n'était pas vraiment nécessaire, son look et son attitude étant alors largement suffisant. Puis il lui retourna la question. - Ecosse. Je viens de la région d'Aberdeen même si aujourd'hui, je suis plutôt basé entre Edimbourgh et Londres. A cause du boulot, ce genre de choses, qui lui demandait d'être un peu plus mobile que la normale. Il retournait cependant très souvent dans sa famille, près d'Aberdeen car c'était là-bas qu'il se sentait réellement chez lui. Il aimait vivre en ville, certes mais la nature qu'il avait connu toute son enfance lui manquait, parfois. Ils abordèrent ensuite le sujet de la vie au sein du nid et de leurs partenaires, Fitz n'ayant pas été très chanceux sur ce point d'ailleurs et alors qu'ils conversaient, Mickey eut une réaction assez vivace concernant Myles et des mots qui surprirent l'écossais. La suite également d'ailleurs. - Oh t'y vas un peu fort. Dit-il alors en riant légèrement. - Je l'ai trouvé sympa, après, j'ai pas non plus fait le tour de ses connaissances mais bon... Pour ce que ça importait. Et puis, en soit, que Mickey se rassure, même si tout ça était vrai, la bêtise n'était pas contagieuse. Tout comme celle d'Harlow, qui bien évidemment, vu ses agissements découverts au prime, ne devait pas être au goût de l'écrivain. Sur ce point, Fitz était assez sûr de lui et il assura à Mickey que non, elle ne devait pas non plus se faire tous les candidats un par un. La réponse de l'écrivain tirant ensuite un sourire à Fitz. Se rendait-il compte qu'il était assez drôle malgré lui ? Certainement pas. Et mieux valait passer cette information sous silence, pour le moment tout du moins. Et puis Mado. Sortie de nul part, comme bien souvent. Pour sûr, Mickey et elle ne devaient pas bien s'entendre. A moins qu'un miracle se soit produit. Ah et lui aussi les voyait souvent ensemble. Décidément, cette proximité était tout sauf discrète. Et tout le monde semblait avoir son mot à dire là dessus. - Elle n'a jamais vraiment été si incontrôlable que ça avec moi. Le courant est passé tout de suite alors je sais pas si c'est moi qui la calme, je ne pense pas non. Après c'est sûr qu'il faut rester sur ses gardes avec elle, mais ça ne me dérange pas, c'est plus intéressant en quelque sorte. Quant à son partenaire... Toi aussi tu as un problème avec ses cheveux ? Le pauvre Bob...

La conversation sur leurs lieux de résidence terminée, les deux candidats continuèrent sur leurs partenaires et les candidats en général. Ici, Fitz n'avait encore eu de réels problèmes avec personne. Peut-être parce qu'il ne les cherchait et qu'en général, il était un peu passe-partout. Pour autant, cela ne semblait pas être le cas de Mickey qui avait du se trouver face à plusieurs situations compliquées depuis son arrivée dans le jeu. Il n'était pourtant pas si agressif que ça et certainement que tout ceci provenait de son attitude que les autres candidats avaient du mal à accepter ou à comprendre. Dans le lot donc, Fitz venait d'apprendre qu'on pouvait y trouver un certain Myles. Pour lui, la découverte était étonnante car de ce qu'il avait pu en voir, Myles semblait être un mec bien. Néanmoins, tous les points de vue sont différents et celui de Mickey l'était diamétralement. Il énonça le fait que le déménageur était stupide, il l'avait dit autrement mais au final, c'était la conclusion à en tirer. Fitz s'en étonna et demanda plus d'informations à ce sujet, chose que Mickey ne tarda pas à faire. Donc, selon ses dires, ce que reprochait Mickey à Myles était d'avoir l'idée, un peu idiote certes, de raconter la fin d'un bouquin à quelqu'un étant entrain de le dire. En soit, la chose n'était pas si grave même si elle était un peu puérile. Pourtant, Fitz comprenait bien mieux la réaction du jeune homme étant donné que ça, pour un écrivain, ce devait être le pire crime possible. Car dans ce cas, pourquoi s'ennuyer à écrire une histoire. Autant présenter les personnages et directement énoncer la fin. Gain de temps pour tout le monde mais certainement pas pour la créativité. - C'est vrai que c'est pas très intelligent mais peut-être qu'il n'est pas si idiot que tu le crois, on ne se connaît pas vraiment ici... Sans parler de ceux qui cachent des choses, comme Mickey, et comme Fitz. Puis ils en revinrent à leurs partenaires, parlant rapidement d'Harlow et sans savoir pourquoi, Mickey se mit à parler de Mado. Oui, Fitz s'entendait bien avec elle même si cette semaine, il y avait eu certaines petites choses qui l'avaient légèrement agacées. Rien de bien méchant en soit si bien qu'il ne s'en formalisait pas. Rapidement cependant, c'est Bob qui devint le centre de leurs propos et là encore, ce dernier ne faisait pas l'unanimité auprès de l'écrivain. - Tu sais, je connais pas sa relation avec son père mais je sais qu'il a du quitter ses parents assez jeune, j'imagine que ça joue. Et Fitz imagine aussi que Mickey s'en fichera éperdument mais bon. - D'en venir aux mains ? Et bien, votre conversation devait être tout sauf calme ! Parce que dans ses souvenirs, Bob est un gars assez cool et pour qu'il en vienne à se battre, il devait falloir l'ennuyer sérieusement. Mickey le questionna ensuite sur ses mauvaises rencontres, chose qui le fit sourire. - Non pas vraiment, pas pour le moment tout du moins. C'est vrai qu'en réalité, il n'avait encore eu aucun problème. Tant mieux certainement.