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J'ai jamais visité la deuxième chambre je me rends compte. En même temps c'est pas celle dans laquelle je dors alors je vois pas pourquoi j'y serais allé. Mais j'ai quand même envie d'aller voir à quoi elle ressemble, si ça se trouve elle est beaucoup plus jolie que la nôtre, et je le sais même pas. J'espère pas, sinon ce serait vraiment pas juste parce que sinon bah j'aurais pas choisi cette chambre moi. Mais enfin une fois que j'y suis je me rends compte que ça va, elles sont pas pareilles mais elle est pas mieux que la nôtre alors ça va. Sinon j'aurais été un peu en colère quand même. Je fais le tour de la pièce quand j'aperçois quelqu'un de dos au fond de la pièce. Ah je la reconnais, oui des fois ça m'arrive. Je m'approche doucement d'elle, et de mon doigt je tape sur son épaule. « Je me demandais un truc. » je lui dis quand elle se retourne. Oui moi aussi des fois je me pose des questions, c'est comme ça. Surtout que là pour le coup c'était quand même une question très importante. « Tu penses qu'on peut reprendre un baiser ? Enfin je veux dire comme celui après la musique la semaine dernière, parce que moi j'étais pas trop d'accord. » je dis en haussant les épaules. Bah oui j'aimerais bien savoir, si il y aurait pas un moyen de le reprendre parce que moi je voulais pas parce que personne m'avait jamais embrassé avant et du coup je suis un peu déçu que ça se soit passé comme ça.

Carmen se retrouvait plantée devant sa penderie, groggy. Incapable de savoir comment elle devait s'habiller aujourd'hui, si un pull était de mise sachant que le soleil grisant de ce début d'après midi contrastait réellement avec le froid de la semaine passée. En sous-vêtements, loin de se douter qu'un candidat se trouvait non loin d'elle, la belle finit par hausser les épaules et enfila une petite robe liberty, courte, très courte (à quoi servaient donc les robes s'arrêtant au mollets ou au genoux?) avant qu'un doigts ne tapote doucement son épaule. Prise au dépourvue, la belle sursauta et posa sa main sur son cœur avant de faire volte face et se trouver nez à nez avec Mason. « Je me demandais un truc. » Hm très bien. Elle arqua un sourcil interrogateur, ne prononçant aucun mot, souriant simplement. Il fallait de toute manière avouer que le jeune homme lui avait fait plutôt bonne impression – et rares étaient les candidats pouvant jouir de ce constat. Ainsi, et parce qu'il lui apparaissait plutôt agréable, l'italienne ne pouvait que sourire, naïvement, quoiqu'un peu tendrement, aussi. « Tu penses qu'on peut reprendre un baiser ? Enfin je veux dire comme celui après la musique la semaine dernière, parce que moi j'étais pas trop d'accord. » « Pardon ? » répondit-elle d'abord, surprise par cette phrase sortie de nulle part, amusée, également. Bien qu'elle ne comprenne pas réellement pourquoi il fallait absolument reprendre ce baiser pour lequel il n'avait pas été d'accord, la blonde haussa les épaules, assimilant peu à peu le pourquoi du comment. « Tu n'avais jamais été embrassé avant.. c'est ça ? » était-elle amusée ou concernée ? Peut-être un peu des deux, au final. Le fait que Carmen ait été la première à plaquer ses lèvres contre celles de Mason avait quelque chose de glorieux quelque part bien que ce baiser eut été forcé. « Tu es d'accord là ? Histoire que ton premier baiser soit mémorable. » Concernée, plutôt, oui.

Depuis la semaine dernière ça me perturbe et je fais que y penser. Moi j'avais toujours pensé que mon premier baiser ce serait avec quelqu'un que j'aime, mais je m'étais trompé. Pourtant j'y étais pour rien, moi j'avais pas demandé à Cupidon de mettre cette musique. Qu'est-ce qu'il était méchant. J'en voulais pas trop à Carmen parce qu'elle avait juste suivi les ordres, mais quand même j'aurais voulu que ça se passe autrement c'est tout. Est-ce qu'on pouvait reprendre un baiser c'était possible ou pas ? J'y avais pensé longtemps mais j'avais pas trouvé de solution, alors quand je vis Carmen je me dis que c'était l'occasion de lui demander. Elle elle doit sûrement savoir, je suis sûr qu'elle a déjà embrassé plein d'autres personnes avant moi. Et puis vu que c'est elle qui m'a embrassé, c'est normal que ce soit à elle que je demande. J'aurais bien demandé à Papa, mais je veux pas qu'il sache moi. « Pardon ? » Roh je pensais que j'avais été clair pourtant, je croyais que j'avais tout expliqué clairement. En même temps je voyais pas ce que je pouvais lui dire de plus pour qu'elle comprenne. « Tu n'avais jamais été embrassé avant.. c'est ça ? » Ah bon elle avait compris alors finalement ? Faudrait savoir. Ça me gênait un peu de lui dire ça, mais bon. « Bah oui, moi je pensais que ce serait différent du coup. » C'est pas comme ça que je l'avais imaginé du tout, j'aurais bien aimé que ça soit quelque chose de mieux j'y peux rien. « Tu es d'accord là ? Histoire que ton premier baiser soit mémorable. » Hein ? Je comprenais pas trop de quoi elle parlait moi, quelque chose devait m'échapper. « Euh ... Oui enfin ... je sais pas ... pourquoi ? » C'est pas de ma faute si je comprends pas, j'aimerais bien mais des fois le gens disent des choses trop compliquées pour moi.

Donc Carmen avait tapé dans le mille. Ce n'était pas tellement difficile à déduire finalement. Mason devait avoir une vingtaine d'années, peut-être un peu moins. A en juger par sa fougue et sa manière de toujours ressembler à un bambin de cinq ans faisait de lui quelqu'un de complètement immature. Pas étonnant qu'aucune femme ne s soit aventurer contre ses lèvres et si Cupidon ne l'avait pas aidée, l'italienne ne s'y serait jamais risquée non plus. Bien que l'acte eut été des plus plaisant, il fallait l'avouer. « Bah oui, moi je pensais que ce serait différent du coup. » Carmen ne comprenait pas. Un baiser était un baiser. Et celui que la blonde lui avait donné était loin d'être digne des comédies romantiques, certes, mais la vie n'avait rien de rose, de toute façon. Le visage de l'italienne restait très doux, mais son sourcil, quant à lui, demeurait arqué. Elle ne comprenait définitivement pas ce que le candidat tentait de lui expliquer. « Différent comment ? » lui demanda-t-elle finalement afin de mettre des réponses sur ses interrogations. Apparemment, les deux jeunes n'étaient pas sur la même longueur d'onde. « Euh ... Oui enfin ... je sais pas ... pourquoi ? » C'était à Mason de ne pas comprendre. Doucement, elle lui prit la main et le tira jusqu'à son lit où elle s'assit. La blonde avait voulu, l'espace d'un instant, l'embrasser de nouveau sans qu'il ne s'y attende. Mais Mason avait l'air si.. perturbé par un simple baiser. S'en était attendrissant. « Eh bien, on peut recommencer notre baiser de la semaine dernière ? » Tout ça lui paraissait logique et elle imaginait en fait que le candidat s'était présenté à elle pour cela, au final. Cette situation avait un air plutôt comique, au final.

Franchement Cupidon il était quand même pas très gentil avec moi, s'il savait tout il aurait dû savoir que j'avais jamais embrassé personne et que je voulais pas que ça se passe comme ça. Mais non lui il faisait ce qu'il voulait et il s'en fichait de ce que je pensais moi. Carmen elle était gentille, mais je l'aimais pas assez pour la laisser m'embrasser quand même. Du coup j'aurais bien aimé savoir si on pouvait pas reprendre le baiser pour que je puisse le garder pour quelqu'un d'autre parce que c'est pas du tout comme ça que je l'avais imaginé en fait. « Différent comment ? » Ohlala elle m'en posait des questions, c'était personnel quand même, mais bon comme je l'aime bien je veux bien lui répondre. Si ça avait été quelqu'un d'autre j'aurais peut-être rien dit, je sais pas. « Bah je sais pas je pensais que ça allait être avec quelqu'un que j'aime moi. Enfin c'est pas que je t'aime pas hein, mais voilà. » Oui je pense qu'elle comprenait moi, je m'exprime pas si mal que ça quand même. Des fois les gens comprennent pas quand je parle mais là c'était assez compréhensible quand même. Je suis pas bête moi. En tout cas je sens sa main qui prend la mienne, avant qu'elle ne s'assoit sur le lit, je fais pareil tout en la regardant. « Eh bien, on peut recommencer notre baiser de la semaine dernière ? » Ah bon ? Mais c'est comme ça que ça marche pour reprendre un baiser ? Oh non, je pensais pas que ça allait se passer comme ça. Je sais pas trop si j'ai envie de recommencer, j'ai été trop surpris la semaine dernière, je sais pas si je veux recommencer. « Je sais pas ... J'aime pas trop les baisers je crois. » je lui réponds en haussant les épaules. Ou alors c'était parce que j'étais pas préparé les dernières fois, mais j'ai pas trop aimé, c'était un peu bizarre quand même.

En fait, Mason n'avait rien d'un gamin. Aux yeux de Carmen, il avait plutôt l'air de ces filles en manque d'amour et en l'attente du prince charmant. Dans son cas, le candidat attendait sa princesse. Et l'italienne n'avait apparemment rien de ce qu'il recherchait. Tant pis pour lui. Dans son cas, il y avait bien longtemps qu'elle ne croyait plus au contes que lui avait raconté sa mère chaque soir si sa chambre était bien rangée. Si Carmen y avait cru durant quelques années comme toute petite fille rêvant de devenir princesse, la désillusion avait vite pointé le bout de son nez. Apparemment, elle n'était pas apparue aux yeux de Mason. Peut-être croyait-il encore au père noël alors ? L'italienne se promit de ne pas aborder le sujet au cas où se fut le cas. « Bah je sais pas je pensais que ça allait être avec quelqu'un que j'aime moi. Enfin c'est pas que je t'aime pas hein, mais voilà. » Bon, il pouvait avoir des rêves, il pouvait penser à bien, avoir la conviction que la femme qu'il embrasserait serait celle de sa vie. Mais dans quel monde vivait-il ? Si la jeune blonde avait d'abord trouvé ça tout à fait adorable, le fait était que Mason venait clairement d'une autre planète. Ou vivait simplement dans une autre décennie. « La vie n'est pas un film romantique et encore moins un conte de fée, Mason. » lui répondit-elle le plus doucement et calmement du monde, l'entraînant avec elle jusqu'à son lit où elle s'assit en tailleurs – qu'importe qu'elle est une robe, Carmen avait le corps d'une femme mais l'âme d'un homme. « Je sais pas ... J'aime pas trop les baisers je crois. » D'accord, l'italienne comprenait où était sa faute, finalement. Dans le mot 'reprendre' Mason avait voulu dire 'effacer', 'oublier' et non pas 'recommencer'. Grave erreur de la part de la jeune femme qui se sentit tout à coup un peu gênée. « J'en conclu que tu n'as jamais fait l'amour alors ? Comment tu penses faire si tu n'aimes pas les baisers ? » Pour l'italienne, cette question n'avait rien de personnelle et était plutôt.. normal. Entre jeunes d'une vingtaine d'années, parler de cul était plutôt récurent, au final.

C'est juste que moi quand je voyais des films à la télé ou dans les histoires que Papa me lisait, et bah les gens ils embrassent que des gens qu'ils aiment. C'est pour ça que ça me gêne qu'on m'embrasse sans rien me demander, je savais pas qu'on pouvait embrasser quelqu'un juste comme ça. C'est trop bizarre, et puis en plus j'ai toujours vu dans les films que le premier baiser était spécial, alors pourquoi pas le mien ? J'étais pas non plus pressé de le faire, les filles ça m'intéresse pas trop, mais maintenant je regrettais que je puisse pas le reprendre pour le garder pour plus tard. « La vie n'est pas un film romantique et encore moins un conte de fée, Mason. » Ah ben ça je sais merci, je suis pas un bébé quand même. Je sais que la vraie vie c'est pas la même chose, mais ya quand même beaucoup de choses qui y ressemblent c'est tout, c'est comme ça. « Je sais ... Mais c'est juste que moi je pensais qu'on embrassait que les gens qu'on aime. » C'est tout, c'est bizarre d'embrasser des personnes comme ça. Personne fait ça en dehors d'ici j'espère quand même, parce que c'est vraiment trop bizarre sinon. « Et toi, c'était comment ton premier baiser alors ? » je lui demande en me frottant la tête. J'ai juste envie de savoir pour voir comment c'était elle. Elle a dû déjà embrasser des personnes avant je suis sûr. « J'en conclu que tu n'as jamais fait l'amour alors ? Comment tu penses faire si tu n'aimes pas les baisers ? » Je rougis soudainement tandis que je me mets à regarder mes pieds. Oh non, on est obligé de parler de ça, c'est trop dégoûtant. J'ai pas trop envie de parler de ça moi, on peut pas changer de sujet ? « Ah ça non. Je sais pas je me pose pas la question je m'en fiche. Pourquoi, t'as déjà fait ... l'amour toi ? » Je sais même pas pourquoi je lui pose la question, je veux pas entendre la réponse en fait je crois, c'est trop dégoûtant.

Moi j'ai toujours cru qu'on pouvait embrasser que les personnes qu'on aime, c'est comme ça. C'est pas bien d'embrasser tout le monde d'abord. Alors après on embrasse la première personne qu'on croise, et puis ça voudrait plus rien signifier du tout. Moi je trouve pas ça bien de faire ça pour un jeu. Vraiment c'est pas bien, c'est nul même. « Moi qui pensais que tous les mecs étaient des connards, désormais, tu me prouves le contraire et je déteste avoir tord. » Déjà c'est pas bien de dire des gros mots, c'est ce que Papa m'a dit, alors moi j'en dis jamais mais bon si elle a envie d'être vulgaire moi j'y peux rien, je peux pas l'éduquer non plus. « Bah si tu veux je peux dire le contraire pour que t'aies raison quand même. » je lui dis en souriant. En tout cas moi j'aurais bien aimé savoir comment c'était passé le sien de premier baiser. Bah c'est vrai elle me disait depuis tout à l'heure que c'était pas comme dans les films, mais alors qu'elle me raconte comment le sien était pour que je sache. Si ça se trouve elle racontait n'importe quoi, et elle ça avait été trop bien. « C'était à une soirée, j'étais bourrée et lui aussi. Je ne me rappelle même pas de son nom, si tu veux tout savoir. » Je baisse la tête, et je me contente de ne pas lui répondre. Je trouve ça encore plus dommage que comment ça c'était passé pour moi. Elle connait même pas son prénom c'est trop triste. Et puis le pire c'est qu'elle avait trop bu, Papa il m'a toujours dit qu'il fallait pas trop boire parce que après on faisait des choses bizarres. Quant à sa prochaine question, je me sentais un peu gêné. J'aime pas trop parler de tout ça moi, je trouve ça un peu dégoûtant, c'est un truc pour les vieux. Beurk. « T'es moine c'est ça ? » Bah, pourquoi est-ce qu'elle me demandait ça ? Je comprends pas, je comprends pas du tout. « Bah ... Non pourquoi ? » Je suis totalement perdu du coup, mais je suis encore gêné, j'arrive pas à faire partir le rouge des mes joues. « Oui, j'ai déjà fait l'amour. Et tu risques quand même d'avoir envie de sauter le pas un jour dans ta vie. Tu vas pas rester puceau jusqu'à la mort si ? Ce serait dommage.. » Oh elle aussi alors ? Beurk. Moi je savais pas si j'allais mourir sans avoir fait l'amour ou pas, ça me préoccupait pas trop pour le moment. Et puis pourquoi est-ce qu'elle me caressait la joue d'abord hein ? « Je sais pas, j'ai pas trop envie pour le moment. Ça me manque pas trop. C'est grave tu crois ? » Alors je suis inquiet tout d'un coup parce que si ça se trouve je suis pas normal. « Mais je sais pas, je veux pas mourir puceau non plus, j'ai pas envie que tout le monde se moque de moi. » Je hausse alors les épaules. J'en sais rien moi, si je le fais un jour ce sera pour qu'on arrête de se moquer de moi mais c'est tout. Et puis je veux qu'on arrête de parler de ça, j'en ai marre, je suis trop mal à l'aise.

Si au départ Carmen avait trouvé ça adorable, cette façon que Mason avait à avoir l'air d'un enfant de quatre ans à qui elle apprenait comment en faisait les enfants, au fur et à mesure de la conversation, la belle finit par se demander, quand même, s'il ne lui manquait pas une case. Où avait-il grandit pour être aussi peu informé sur la vraie vie ? Il avait dix neuf ans et à cet âge, les mecs étaient sensés être démanger de la flûte, avoir les bourses pleines et vouloir les vider non ? Cette perspective pouvait avoir l'air dégueulasse et misogyne mais c'est exactement ce à quoi pensait Carmen et ce que laissait penser la société. « Bah si tu veux je peux dire le contraire pour que t'aies raison quand même. » Bon d'accord, il était tout de même tout ce qu'il y avait de plus adorable. Un peu niais, mais adorable. Et Si Carmen préférait de loin les mecs lui tenant tête, Mason n'était pas pareil, elle ne le regardait pas de la même façon. « Ça ira mon bichon, je m'en remettrai. » voilà comment elle le voyait. Il donnait l'image d'un enfant ? L'italienne le prenait comme tel. A lui maintenant de tenter de changer son image s'il ne supportait pas être perçu de cette façon. La belle ne demandait que cela. Qu'il devienne plus désirable, plus homme, plus robuste. Il avait le physique pour, après tout. Ce n'était pas un boutonneux dégueulasse alors.. Lorsqu'elle osa lui avouer la manière dont s'était déroulé son premier baiser, il baissa la tête, apparemment déçu. A quoi s'attendait-il ? Qu'il se soit déroulé à un bal de promotion comme dans les films, vêtue d'une robe de princesse avec le quaterback du lycée ? Non. D'une parce qu'en Italie le football américain ne courrait pas les rues et qu'on privilégiait le bon vieux palone. Le foot, quoi. De deux, parce qu'aucun bal de promo n'avait été organisé dans son lycée. Et de trois, parce qu'elle n'était pas comme ça. Les parents de Carmen ne lui avait pas laissé le temps de rêver, la confrontant directement à la réalité de la vie. Si Mason, lui pouvait le faire, autant le laisser. Doucement, la blonde vint relever son visage en empoignant son menton. « Le tien sera bien mieux, puisqu'on oublie celui de la dernière fois qui ne compte pas. » lui murmura-t-elle doucement. Elle en était convaincue et l'espérait, même. Qu'il puisse vivre cela à sa place, au moins. Qu'il ne soit pas désillusionné comme elle avait put l'être petite. « Bah ... Non pourquoi ? » Elle lâcha son visage et sourit tendrement. « Parce que les moines ne font pas l'amour de leur vie et que tu es bien partit pour leur ressembler. » répondit-elle taquine. Pourtant, faire l'amour – quand l'acte n'était pas purement physique entendait-elle – était une chose plutôt belle et romantique. Et Carmen regrettait ce temps où son corps se serrait tendrement contre celui d'Andrea. Envolé, Andrea. Envolé le romantisme de l'italienne.  « Je sais pas, j'ai pas trop envie pour le moment. Ça me manque pas trop. C'est grave tu crois ? » « Comment veux-tu que ça te manque puisque tu n'as jamais testé ? C'est savoir si ça t'attire, la vraie question. Et si ce n'est pas le cas, ça viendra, j'espère. » lui répondit-elle, convaincue de cette explication. Du moins, la blonde voyait la chose comme ceci. Peut-être Mason ne la voyait pas de la même manière. « Mais je sais pas, je veux pas mourir puceau non plus, j'ai pas envie que tout le monde se moque de moi. » Mutine, provocatrice, espiègle, les sens de Carmen ne firent qu'un tour et la belle s'approcha doucement de Mason, un large sourire fendant son visage. « Je te proposerait bien mon corps mais je pense qu'on va attendre un peu. »