Carmen n'avait pas eu l'occasion de participer au prime, une douleur lancinante s'étant éprit de son estomac quelques heures plus tôt. Elle était restée allongée une partie de la soirée ainsi qu'une bonne partie de la nuit pour finir par se lever aux alentours de quatre heures du matin, incapable de dormir plus longtemps. Calmement, l'italienne se dirigea vers la salle de bain, dans le simple but de se passer un coup d'eau sur le visage. Se rafraîchir les idées et puis, si jamais elle retrouvait le chemin de son dressing, avaler quelque chose qui puisse la faire dormir jusqu'au lendemain ou pire, jusqu'à la fin de l'aventure ? Sans pour autant être totalement ignorante, la blonde avait réussit à faire parler – un peu – son partenaire afin d'en apprendre un peu plus sur ce prime louper et ainsi, ne pas être à la ramasse, totalement. L'eau fraîche vint rafraîchir doucement son visage brûlant et Carmen inspecta son visage dans l'une des nombreuses glaces de la salle de bain. Affreuse mine qu'elle avait là. Elle haussa les épaules négligemment, se fichant bien éperdument de l'heure avancée de ce lundi matin et fit glisser sa nuisette en soie le long de ses courbes. Le reste de ses sous-vêtements suivirent, incapable de ressentir la moindre gêne quant à son corps dénudé et fila sous l'une des douches sans même prendre la peine de fermer le rideau. L'eau brûlante glissa sur sa peau et un soupire de contentement s'échappa de ses lèvres gourmandes. Ezra se planta devant elle, face à l'un des robinets et l'italienne se contenta de le détailler, pour le l'instant. Nadan avait laissé échappé quelques mots à son sujet. Un sourire germa alors sur son visage, l'éclairant quelque peu. « Alors il paraît que tes lèvres se sont plaquées sur pas mal d'autres ce soir. Quel dommage que je n'aime pas partager. » Au fond, Carmen s'en fichait. Ezra était bien loin d'être sa priorité et les deux jeunes ne se connaissaient encore pas assez pour qu'elle ne prétende s'être éprise de lui. Liberté chérie.

Si il y a bien une chose que j'appréciais, c'était ces moments de calme une fois la nuit tombée. je pouvais me sentir bercer par cette douce mélodie, sans qu'elle ne soit brisée par une quelconque gesticulation d'une tiers personne. Là, allongé sur mon lit, yeux clos et presque entièrement dévêtu, je laissais la pénombre gagner un peu plus mon corps, enveloppé par un simple drap. Pourtant, alors que ma partenaire avait paisiblement choisi de trouver le sommeil, ce n'était pas mon cas. Il est certain qu'après quelques années à un rythme bien précis, ce n'est pas au bout de deux ou trois semaines que j'en viendrais à le perdre. J'étais un homme de la nuit, adepte des soirées et autres sorties. Ainsi, pour ne pas m'obliger à m'éclipser trop tôt, et également par ennui, je décidais de briser le silence et de me lever. M'étirant dans un premier temps, je restais là, assis sur le bord de mon lit, à passer une main sur mes yeux, comme pour en chasser la fatigue qui était de toute évidence inexistante. Finalement, je prenais pied et avançais jusqu'au pallier de la porte, ouvrant celle ci en délicatesse avant de quitter la pièce. C'est dans la salle de bain, où la lumière contrastant avec la pénombre passée m'éblouis un instant, que j'atterrissais. Cependant, ce dont je ne m'attendais pas, c'était de découvrir en me retournant le corps nu de la belle italienne. Ça pour une surprise. « Et dire que je me serais fait un plaisir de retirer moi même ces vêtements. » dis-je en un sourire charmeur tout en me positionnant face à elle. « Alors il paraît que tes lèvres se sont plaquées sur pas mal d'autres ce soir. Quel dommage que je n'aime pas partager. » « La jalousie est un vilain défaut Carmen. » décidément, à chaque fois que je l'avais croisé, elle était de plus en plus dévêtue, et ce n'était clairement pas pour me déplaire. « Mais soit, si tu insistes. » et ainsi, je m'avançais de quelques pas, le jet d'eau frappant mon corps de pleins fouets. Là je restais quelques secondes à contempler son regard avant de finalement passer un bras sur ses hanches, attirant son corps contre le mien, unissant ainsi nos lèvres.

Très bien. Les mots avaient dévalés la barrière de ses lèvres sans que Carmen ne réussisse à les arrêter. Loin d'être jalouse, la jeune italienne était plutôt pourvue d'une possessivité sans borne même envers de quasi inconnus. Bien que son caractère soit merdique, l'italienne ne s'en plaignait pas et même, en jouait. « Et dire que je me serais fait un plaisir de retirer moi même ces vêtements. » la belle haussa négligemment les épaules. Son corps n'avait jamais au grand jamais été un problème pour elle et, au contraire, se retrouver nue devant Ezra cette fois-ci ferait peut-être avancer les choses. Oui, l'italienne l'avouait volontiers, elle trépignait d'impatience. Ce jeu dangereux auquel elle jouait avec le français commençait à sérieusement titiller ses nerfs dangereusement. « Une prochaine fois peut-être » répondit-elle, mutine, laissant ses mains caresser sa peau, son regard plaqué dans celui du candidats. Provocante mais très loin de vouloir faire machine arrière, la blonde sauvage se laissa approcher, docilement. « La jalousie est un vilain défaut Carmen. » La manière qu'il avait de prononcer son prénom, cet accent français très prononcé l’enivrait, l'enveloppait, la faisait frissonner de plaisir, tout simplement. « Mais soit, si tu insistes. » lui rappelant vaguement une précédente conversation où Cupidon les avaient obligés à s'embrasser, Carmen plongea son regard océan dans celui du Français. Ses mains se posèrent délicatement sur son torse encore vêtu. Leurs souffles se mêlèrent et la jeune italienne se laissa embrasser, répondant même à ce baiser, elle s'agrippa à son tee-shirt déjà trempé, l'attira à lui afin qu'aucun centimètre de vide de les sépare. Le dos de la blondinette vint se coller contre le mûr de la douche. « Était-ce par envie, ou par obligation cette fois-ci ? » ronronna-t-elle tout contre ses lèvres en écho à leur précédente conversation au jacuzzi. Carmen quant à elle, était conquise. Son fort intérieur jubilait. Son corps en demandait d'avantage. Ses lèvres embrassèrent la commissure des siennes, de manière à le faire enrager de plaisir, jusqu'à ce qu'ils ne tienne plus. Sa bouche, traçant le contour de sa mâchoire arriva finalement près de son oreille. « Et si je t'oblige à me faire l'amour ? » lui chuchota-t-elle, mutine, pressant son corps encore un peu plus contre le sien.

Il est clair que l'italienne n'avait rien pour me déplaire. Physiquement, elle me semblait juste parfaite, et pour ce qui était de son intérieur, la féline n'était clairement pas en restes. Pourtant voilà maintenant quelques semaines que nous nous tournions autour, sans jamais réellement passer à la vitesse supérieure. Là, nue dans cette salle de bain, nos corps comme magnétiques, je laissais mon regard parcourir les courbes sensuelles de son corps un peu trop parfait pour être réel. Si j'avais envie d'elle, là, tout de suite ? Evidemment. « Une prochaine fois peut-être » un léger sourire s'esquissa sur mes lèvres « Parce que tu comptes qu'il y ait une prochaine fois ? » après tout, nous n'avions aucune règle instaurée. Tout se faisait par pur envie, par pur hasard. Elle s'agrippa par la suite un peu plus à mon tee shirt qui se voulait maintenant trempe alors que je pouvais sentir son souffle s'abattre sur mes joues enflammées. Oui, j'avais drôlement chaud. « Était-ce par envie, ou par obligation cette fois-ci ? » mes mains dévalaient les courbes de ses hanches, avec une infime délicatesse, brulant un peu plus sa peau qui se voulait bien trop douce pour être abimée. « Un peu des deux, je dirais... » lâchais-je d'une voix grave. En effet, qui pouvait résister à l'envie de toucher un corps pareil ? Dans ce cas là, cela relevait autant de l'obligation que du désir, n'est ce pas ? Mes lèvres se déposèrent une nouvelle fois sur les siennes avant qu'elle ne reprenne la parole, me murmurant quelques mots. « Et si je t'oblige à me faire l'amour ? » mes lèvres dérivèrent jusque sa mâchoire, puis son cou avant de finalement revenir jusqu'à son oreille « Tu devrais savoir que l'on ne peut rien m'obliger Carmen. » et en un sourire, j'abandonnais alors son corps là, reculant de quelques pas tout en retirant mon tee shirt totalement trempe. « Une prochaine fois, peut-être. » soufflais-je d'une voix des plus envoutantes avant de finalement quitter la pièce.