HARLOW

Après tes trois heures à la piscine, tu avais faim. Rien de plus normal. Ce jeudi soir allait être annoncé qui serait sur le banc des nominés avec toi. Et c'était sûrement en fonction de tes "adversaires" qu'allait se jouer ta place au sein du nid ou non. T'étais pas vraiment stressé, en soi. Ce n'était pas ton style, d'être stressé. Mais tu serais assez déçu. Déçu d'avoir fait cette aventure pour rien, au final. Pour n'y avoir gagner rien du tout. C'était décevant, franchement. Tu avais réellement l'envie de gagner, ou simplement de te retrouver en final. Pour l'argent. Parce que tu en avais besoin. Vraiment. En arrivant à la cuisine, tu ne regarda même pas qui était présent, et tu te dirigeas finalement directement vers le frigo pour te prendre quelque chose à manger. Seulement après, tu fis attention à Harlow, assis là sur la chaise. Tu lui adressas un sourire. « Salut toi. » Tu te souvenais que son secret avait été découvert une semaine auparavant. Secret qui n'était pas des plus joyeux, soyons honnête, hm. Ça te faisait un peu mal pour elle, au final. C'était pas cool.« tu crois que le monde à changé dehors ? » demandes-tu alors. peut être qu'une guerre avait été déclarée. Peut être que tes amis étaient morts. Bon, ok, ça ne faisait qu'un mois. Mais vous étiez entièrement coupé du monde extérieur. En un mois, il peut se passe pleins de choses, mine de rien.

Je me suis fait un sandwich, avec la bonne intention de le manger au complet, de façon totalement normale. Oui. Mais voilà que maintenant qu’il est devant moi et que je le fixe inlassablement, je n’ai plus trop envie d’y toucher. Non, je sais même que si je le mange, il finira dans les toilettes. Sans aucun doute. Alors pourquoi me torturer ainsi ? Je crois que j’aime ça à un certain point. Oui, ça doit être ça. Je suis tellement concentré sur ce qui se trouve devant moi que je fais presque le saut en entendant la voix de Bob qui s’adresse sans doute à moi. Y’a personne d’autre dans la pièce. Je le regarde, muette, alors qu’il s’exprime à nouveau. « tu crois que le monde à changé dehors ? » C’est quoi cette question idiote ? Je ne sais pas s’il est sérieux ou sarcastique. Peut-être un peu des deux aussi. J’hausse les épaules en ne lâchant pas son regard. « Peut-être oui. Y’a surement eu l’apocalypse, tout le monde s’est transformé en zombie et errent sur la terre en propageant le malheur. Puis y’a le shérif Rick et Daryl et leur bande qui essaient de survivre quelque part en contrattaquant ces morts-vivants assoiffées de sang et de chair.» Non, je ne suis pas du tout entrain de parler de The Walking Dead comme si c’était la réalité. En même temps, il ne pouvait s’attendre à une réponse sérieuse en me demandant une telle chose. Mais si ma réponse est totalement idiote, mon visage lui démontre que je me prend au sérieux. Alors, Bob, t’en penses quoi ?

T’es assis, lançant un sujet de discussion complètement idiot à Harlow. Bah quoi, tu avais le droit de te poser ce genre de question, non ? Peut-être que tu découvrirais un tout autre monde, un monde dans lequel tu ne pourrais pas survivre. Tout était possible. Aucune éventualité n’était à mettre de côté, oui. Telle était ta manière de penser. Bien que bizarre, tu étais comme ça. C’était plus fort que toi. Tu n’arrivais pas à ne pas croire à quelque chose. Ce qui faisait que tu te faisais toujours un milliard de scénarios en tête. « Peut-être oui. Y’a surement eu l’apocalypse, tout le monde s’est transformé en zombie et errent sur la terre en propageant le malheur. Puis y’a le shérif Rick et Daryl et leur bande qui essaient de survivre quelque part en contrattaquant ces morts-vivants assoiffées de sang et de chair.» Quoi ? Oh non… pas les zombies. Ils étaient moche. Tu allais te marier avec qui, maintenant. Ta bouche prend la forme d’un « O » et tu la dévisages en fronçant tes sourcils. « Qui t’a divulgué ces informations … ? » Tu fais mine de prendre tout ça au sérieux. Même si ce n’est pas le cas, bien évidemment. « Tu es une de leurs espionne, c’est ça … ? »

« Qui t’a divulgué ces informations … ? Tu es une de leurs espionne, c’est ça … ? » J’aurais presque envie d’éclater de rire tant la conversation est ridicule. Mais en même temps, c’était un peu moi qui avait décidé de répondre à sa question de cette façon. J’aurais pu être sérieuse, mais non. Et puis, j’ai un faible pour tout ce qui est super gore et sanglant, alors faire référence à une de mes séries télévisées préférées n’est pas vraiment étonnant. En plus, Bob embarque dans le délire, et heureusement même. Je dépose ma main sur son épaule alors que je ne lâche son regard d’une seconde, toujours aussi sérieuse. « Tu sais garder un secret j’espère... » Oui, j’espère, parce que sinon ce n’est pas drôle. « Je fais partie de leur bande et tout... Alors crois moi, t’es mieux te t’arranger pour rester dans le jeu dimanche parce que sinon... bonjour les zombies... » Je fais une petite moue, ma main sur son épaule la caressant doucement, innocemment. Au moins, avec l’arrivée de Bob, j’oublie le sandwich qui est posé devant moi, ce qui est une bonne chose. « Au fait, désolé que mon idiot de partenaire t’es mis en nomination... Tu ne le méritais pas. » Je n’ai pas à m’excuser pour les actions de celui qui me sert de partenaire, mais je le fais tout de même, parce que je trouve ça décision ridicule.

« Je fais partie de leur bande et tout... Alors crois moi, t’es mieux te t’arranger pour rester dans le jeu dimanche parce que sinon... bonjour les zombies... » Finalement, tu n’arrives pas à t’empêcher d’éclater de rire. Tu secoues la tête de droite à gauche, doucement, amusé par ces propos sans queue ni tête. « Oui, il faut que je reste pour avoir une certaine protection… Dehors, je me ferai manger… » Tu grimaces. Ça ne doit pas être très agréable de se faire manger. T’aimerais pas vivre l’expérience, pour ainsi dire. « Au fait, désolé que mon idiot de partenaire t’es mis en nomination... Tu ne le méritais pas. » Tu lui adresses un sourire et tu hausses finalement les épaules. Ce n’était pas de sa faute si son partenaire était débile. D’ailleurs tu la plaignais d’avoir quelqu’un comme lui en tant que partenaire. Ça ne devait pas être facile tous les jours. « Tu n’as pas à t’excuser mais merci… Ca doit pas être facile pour toi d’être obligé de le supporter, j’imagine… »