Comme à chaque fois, ce n'était que tard le soir que tu prenais tes douches. Pour être tout seul. Tu n'aimais pas être avec un milliard de personnes pour te laver, allez savoir pourquoi. Et normalement, tu arrivais à être tranquille la plupart du temps. Mais bien sûr, ce soir, il y avait quelqu'un. Isis. Bon, ce n'était pas pour te déplaire, dirons nous. Malgré ce qui avait pu se passer dimanche. Certes, il ne s'était pas réellement passé grand chose, hm. Mais le fait que Nadan dise qu'elle lui appartenait ne t'avait pas forcément plut, et te troublait en quelque sorte. Tu n'arrivais pas à concevoir qu'une personne puisse être l'objet de quelqu'un, sa possession. Bref. Tu n'avais pas le même cerveau que tout le monde, de toute manière. Tu t'installes alors sous le pommeau de douche à côté d'elle. Et tout en ouvrant le robinet d'eau, tu répliques : « Je crois qu'il m'aime pas trop, ton pote Nadan. » Pote ou pas, hein. Il ne fallait pas être con pour voir qu'il y avait beaucoup plus entre eux.

Le fait que ce soit ma seconde nomination me dérange beaucoup moins que la première. C'est peut-être le fait d'être restée six semaines dans cette aventure qui me donne l'occasion de positiver autant et de ne plus avoir si peur de quitter l'aventure dimanche. Peut-être aussi le fait qu'à ma plus grande surprise, je suis arrivée première lors des résultats d'il y a quoi ? Deux semaines ? C'est vrai que je commence à avoir du mal avec la notion du temps, je ne sais plus qui était là, qui est partit quand... Enfin, peu importe. On est en milieu de semaine et j'ai encore le temps d'y penser. Il est 23 heures passées et bien que j'ai sommeil, je refuse d'aller me coucher sans m'être lavée. C'est pour cette raison que je me dirige vers la salle de bain. L'eau caresse mon visage, je souffle. Et finalement, quelqu'un rentre mais je n'y fais pas attention. J'ai pris des douches avec la plupart des habitants de ce chalet, sans pour autant les connaitre. Et finalement, la voix de Bob vient titiller mes oreilles, accompagné du son du deuxième jet d'eau. « Je crois qu'il m'aime pas trop, ton pote Nadan. » Je souris, tourne la tête vers lui pendant que l'eau mouille mes cheveux. « J'ai l'intime conviction que Nadan n'aime personne. » Et c'est vrai, j'en suis convaincue. Et puis finalement, je soupire. « Il m'fait flipper, des fois. » Comme dimanche. Comme le dimanche d'il y a deux semaines. Sérieusement, il est bizarre ce type... Et difficile à suivre.

« J'ai l'intime conviction que Nadan n'aime personne. » Oh ça, tu n’avais visiblement pas du mal à y croire. Il était sûrement ce genre de mec qui n’aimait que leur propre personne. Il n’y avait pourtant aucune raison pour, il était moche, et en plus il puait de la gueule. Ouais, t’avais malheureusement pu sentir son haleine quand il s’était trop approché de toi. Bref. Tu hausses les épaules, qu’est-ce que tu pouvais répondre à ça ? Elle le connaissait visiblement mieux que toi. C’était certain. « Il m'fait flipper, des fois. » Tu ton sourcil, bien que ça te fasse mal à cause de ta blessure. Mais tu ne pouvais pas t’empêcher d’avoir ces expressions sur le visage. Bref, ce qu’elle dit t’étonne. Elle n’avait pas vraiment l’air d’avoir peur, hein. « Et bien on dirait pas, hein. » C’était la stricte vérité, elle n’en donnait tout bonnement pas l’impression. Tu poses ton regard sur elle, et tu te mets finalement sous l’eau qui a du devenir chaude depuis le temps.

« Et bien on dirait pas, hein. » répond-t-il, lorsque j'évoque la peur que j'éprouve à l'égard de Nadan de temps en temps. « Parce que je ne me suis pas démontée lors du prime ? » autant savoir tout de suite ce qui lui permet de croire que je n'ai pas peur. En fait, j'ai surtout peur de Nadan parce que je ne sais finalement pas de quoi il est capable et pourquoi. Nos entrevues en dehors des primes étaient pas mal, c'est à croire qu'il veut se donner en spectacle lors de ceux-ci... C'est fou quand même. « Tu lui as dit quoi, pour qu'il pète un câble pareil ? » Parce que c'est quand même bizarre, et parce que j'étais absorbée par ma conversation avec Peyton à ce moment là. Mon regard passe ensuite des yeux de Bob à son arcade et j'approche mes doigts de celle-ci. Je passe au dessus de sa blessure, en caressant tout doucement sa peau. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Ca me brûlait les lèvres depuis le prime, et je n'avais pas vraiment eu le temps de le placer.

« Parce que je ne me suis pas démontée lors du prime ? » Tu la regardes, et tu hausses les épaules. « Parce que ça se voit, c’est tout. Je sais ce que je dis. » il y avait des choses que tu arrivais à détecter, tout de même. Tu n’étais pas con, loin de là. Même si certain aimait le croire. « Tu lui as dit quoi, pour qu'il pète un câble pareil ? » Oh.. ça. Elle n’avait donc pas entendu ? Tant mieux, d’un côté. « Oh… rien d’important. » Bon, bien sûr, si elle te demandait des détails, tu les lui dirais. Seulement si elle te les demandait. Elle s’approche finalement de toi, caresse légèrement ta peau au-dessus de ta blessure –ce à quoi tu souris- et t’interroges sur ta blessure. « Qu'est-ce qui s'est passé ?» Tu grimaces légèrement, et hausses à nouveau tes épaules musclées. « On m’a envoyé faire la guerre du Vietnam.. Ils ne voulaient pas me céder les bols de riz de la vallée d’Hoa Lu. » Quoi, c’était fini la guerre du Vietnam ? Ah. « Non, en vrai, il y a un vaisseau spatial qui m’a attaqué, du coup voilà… » Ah, ça n’existe pas non plus les vaisseaux spatial ? Mince alors. « Hm.. on va dire que je me suis tout simplement salement ouvert l’arcade sourcilière comme un crétin en me ramassant quand je suis sortie de la douche, alors. » Tu lâches un léger rire, et la regarde avec douceur. « Il faut dire que je préfère tout de même les deux premières versions… »

« Parce que ça se voit, c’est tout. Je sais ce que je dis. » Et je sais ce que je ressens. Peu importe, parlementer ne fera pas avancer les choses. Qu'il croit ce qu'il veut bien croire. Et puis, je lui demande des explications quant au début de cette légère, très légère engueulade. « Oh… rien d’important. » est la seule chose qu'il trouve à répondre. « Si tu l'dis. » dis-je simplement avant de changer de sujet en faisant attention à la blessure de Bob. « On m’a envoyé faire la guerre du Vietnam.. Ils ne voulaient pas me céder les bols de riz de la vallée d’Hoa Lu. » Je ris, pendant que mes doigts glissent finalement sur sa joue. « Non, en vrai, il y a un vaisseau spatial qui m’a attaqué, du coup voilà… » Je souris de plus belle, qu'est-ce que ce mec peut-être débile des fois... « Hm.. on va dire que je me suis tout simplement salement ouvert l’arcade sourcilière comme un crétin en me ramassant quand je suis sortie de la douche, alors. » Je ris franchement, parce que c'est quand même assez ridicule... « Il faut dire que je préfère tout de même les deux premières versions… » dit-il finalement. Je secoue doucement la tête, et ne me retiens pas de lancer un : « Tu m'étonnes que tu préfères... » Je souris, ma main retombe finalement contre ma cuisse. « T'es encore plus beau quand t'es estropié... » dis-je, avec un sourire amusé et tendre sur les lèvres. Avant de finalement demander : « Qui c'est qui t'as recousu ? On dirait du travail de pro ! » Je souris encore, curieuse de connaitre la réponse à ma question.

Tu ne sais pas vraiment pourquoi, mais tu aimes quand ses doigts frôlent ta peau. Genre vraiment. Alors oui, en gros, tu frissonnais légèrement à son contact. Très légèrement, hum. Tu ne cesses donc pas de sourire. « Tu m'étonnes que tu préfères... » C’était clair que tu passerais plus pour un héros si tu prétendais avoir survécu à la guerre. Ce n’était malheureusement pas le cas. «T'es encore plus beau quand t'es estropié... » Tu lâches un petit rire avant de sourire. « Je devrai peut-être rester comme ça si ça fait son effet… » finis-tu par dire. Oh bah oui, pourquoi pas. Ça avait beau faire mal, si elle le trouvait plus beau comme ça … Ou pas, hein. Le petit côté aventurier que te donnait cette blessure n’avait même pas lieu d’être, vu que tu t’étais simplement gamellé en sortant de la douche. « Je suis qu’une imposture d’Indiana Jones » fais-tu donc remarquer. Même si tu ne pouvais décidemment pas trouver Indiana Jones beau. « Qui c'est qui t'as recousu ? On dirait du travail de pro ! » Etonnant, hein ? Et toi qui croyais que ta partenaire allait te crever un œil. Vraiment. « C’est la grande âme de Mado qui m’a sauvé. Elle a géré. » Tu ris légèrement. Car la semaine dernière, ça avait beau te faire chier, là, dès que tu te remémorais cette soirée, ça avait le don de te faire rire. Ça te faisait plus penser à un sketch qu’à une scène qui avait pu se passer dans la vraie vie. Tu poses alors ton regard sur elle, l’eau coulant toujours sur vous. Tu en avais carrément oublié le pourquoi du comment tu étais ici : te laver. Mais elle te déconcentrait beaucoup trop pour que tu puisses le faire. Tu portes ta main jusqu’à son visage pour ramener une de ses mèches de cheveux mouillées derrière son oreille. « Tu crois que si je t’embrasse, là, maintenant, ta côte de popularité va baisser et que les ados boutonneux vont tout faire pour que tu partes ? » demandes-tu d’une voix un peu plus basse que d’habitude, faisait référence à votre discussion dans le jacuzzi tout en t'approchant légèrement d'elle.

C'est quand même un sacré moment de complicité que nous passons là. De toute façon, c'est bien la seule personne avec laquelle j'aurai un moment de complicité dans le nid. Pas que je n'aime pas les autres personnes, mais je ne suis pas assez proches d'elles (en dehors de Diana, qui est véritablement mon petit coup de coeur de la saison avec Bob). Et c'est cool, bien que ce soit épié par des millions de personnes. « Je devrai peut-être rester comme ça si ça fait son effet… » dit-il. Mon sourire s'élargit encore, comme s'il pouvait "rester comme ça" indéfiniment. Il compte faire quoi ? Rouvrir la plaie avant que celle-ci ne cicatrise afin de garder son look de... de grand estropié qui a fait le Vietnam. Si seulement les soldats qui ont fait le Vietnam avaient tous eu l'arcade sourcilière ouverte, plutôt que des blessures bien plus importantes et meurtrières. « Je suis qu’une imposture d’Indiana Jones. » lance-t-il encore. Je ris, ce mec est vraiment incroyable. « Il est un peu vieux pour moi, Indiana Jones, de toutes façons. » dis-je, avec un sourire amusé qui ne quitte pas mon visage. « Et puis, je dois avouer que tu es bien plus séduisant... » le tout avec le sourire, encore, et ce regard qui ne le quitte pas. Et finalement, je finis par dériver sur la suture de sa blessure. « C’est la grande âme de Mado qui m’a sauvé. Elle a géré. » Je hoche la tête, c'est clair qu'elle a géré. Je regarde encore un peu sa blessure, puis baisse les yeux. Parce que finalement, je crois que je préfère regarder les yeux de Bob. Je sens finalement les doigts de mon interlocuteur effleurer ma joue et ramener une de mes mèches derrière mon oreille. Mon sourire renaît doucement. « Tu crois que si je t’embrasse, là, maintenant, ta côte de popularité va baisser et que les ados boutonneux vont tout faire pour que tu partes ? » Wow. Mon coeur commence à battre à tout rompre pendant que Bob s'approche légèrement de moi. Mes yeux sont accrochés aux siens et je reste silencieuse quelques instants, avant que mon sourire s'élargisse encore et que j'ose enfin dire : « On s'en fout de ma cote de popularité. Si l'idée ne leur plait pas, elle me plait, à moi. » dis-je, le plus honnêtement du monde. Parce que sincèrement, j'en ai rien à faire de Nadan et de sa possessivité injustifiée, et du public et de son pouvoir législatif dans cette émission.

« Il est un peu vieux pour moi, Indiana Jones, de toutes façons. » un sourire amusé éclaire ton visage, et tu hoches doucement la tête. « C’est clair, moi je suis beaucoup mieux pour toi. » Bah quoi ? C’était vrai. T’avais pas les rides tout moches d’Indiana Jones. « Et puis, je dois avouer que tu es bien plus séduisant... » Tu souris de plus belle. « Encore heureux, j’ai envie de dire… Parce que si je me retrouvais aussi moche qu’Indiana Jones à 24 ans, c’est qu’il y a un petit problème..mais c’est gentil de l’avoir remarqué. » Tu ris doucement, parce qu’au final, te comparer à Indiana Jones n’était sûrement pas la meilleure idée. Finalement, tu ramènes une de ses mèches de cheveux derrière son oreille sans trop savoir pourquoi, et tu t’approches d’elle. T’as envie de l’embrasser. Et tu ne te gènes pas pour lui dire, d’une certaine manière. « On s'en fout de ma cote de popularité. Si l'idée ne leur plait pas, elle me plait, à moi. » Tu ne la quittes pas des yeux, tu souris. Tu t’approches encore d’elle, légèrement, comblant en quelque sorte l’espace qu’il y avait entre vos deux corps. Ta main qui était sur sa joue glisse jusqu’à sa nuque, et ton autre main se pose dans le creux de son dos, ton bras enroulant sa fine taille. Tu la colle doucement contre toi, et avant de l’embrasser, ton regard passe plusieurs fois de ses yeux à ses lèvres. Et finalement, tu n’attends qu’un millième de secondes avant de celer vos lèvres. Ce n’est d’abord qu’un baiser délicat. Comme un léger frôlement. Baiser qui gagne alors en intensité. Ta langue va chercher la sienne, elles se mêlent l’une à l’autre, se caressent, pleine d’avidité. Tu la plaques doucement contre la paroi de la douche sans cesser de l’embrasser assez fougueusement. Un baiser ardent, fébrile, volcanique, fringant, bouillant. Rien que ça, oui.

Avec qui d'autre, mis à part Bob, aurai-je pu parler d'Indiana Jones ? Je crois que ce n'est pas un détail. C'est quelque chose qui témoigne du fait qu'on arrive à s'éloigner du jeu, à rire tout les deux et à communiquer autrement que par des phrases toutes faites. Et ce, même si le sujet est en réalité Bob et non Indiana Jones et ce bon vieux Tom Ford qui n'est plus vraiment au meilleur de sa forme. « C’est clair, moi je suis beaucoup mieux pour toi. » Je ris doucement de nouveau. Il a pas tort, pas tort du tout. De toute façon, Indiana Jones ne m'a pas intéressé, alors c'est tout vu. « Encore heureux, j’ai envie de dire… Parce que si je me retrouvais aussi moche qu’Indiana Jones à 24 ans, c’est qu’il y a un petit problème..mais c’est gentil de l’avoir remarqué. » Je ris de plus belle, parce que j'imagine la tête de Tom à la place de celle de Bob et je remarque que ça ne le fait vraiment vraiment pas... « Un sérieux problème, je dirai. » dis-je, toujours le sourire aux lèvres. C'est seulement quelques secondes plus tard que Bob s'approche un peu plus de moi, pose sa main dans mon dos, me regarde dans les yeux avant de finalement m'embrasser doucement. Je ferme les yeux, me contentant de placer une de mes mains sur son omoplate et l'autre sur la chute de ses reins. Finalement, le baiser s'intensifie, ce qui n'était qu'une caresse sur mes lèvres devient tout autre chose puisque la langue de Bob commence à jouer avec la mienne. Je sens la paroi fraiche de la douche contre mon dos mais n'y fais même pas attention. L'important, à cet instant, c'est le corps de Bob contre le mien, le baiser que nous échangeons et rien d'autre. L'une de mes mains bouge, sans que j'ai l'impression de l'avoir demandé et va se placer sur la joue de Bob avant de descendre le long de son cou et de passer sur son torse. Quand finalement notre baiser prend fin, j'ouvre les yeux doucement pour constater que tout était bien réel. Je souris, regarde Bob dans les yeux, passe ma main sur sa joue. « Je crois que c'est la première fois qu'on m'embrasse de cette façon... » Oui, pas juste en guise de formalité pour baiser ensuite, c'est ce que je veux dire.