Tu avais été sauvé. Oh que oui, tu avais été sauvé. Tu aurais pu même être premier, tout s'était joué de peu entre toi et Fitz. Mais peu importe. Tu étais encore là, et c'était le plus important. T'étais bien content, au final. En ce lundi neigeux, tu te promenais un peu partout dans la maison, ayant beaucoup trop la flemme d'aller sous la neige pour faire quoi que ce soit. Ne sachant pas trop quoi faire, tu faisais des allers-retours un peu partout, pour voir si tu ne trouverais pas par pur hasard quelque chose qui t'occuperait. En descendant les escaliers tu croisas Nadan. Oh bonheur. Tu ne lui avais jamais vraiment parlé à celui-là, mais le peu de propos que vous vous étiez échangés n'étaient pas très, hm, aimable, dirons nous. D'ailleurs, heureusement qu'Isis avait été là pour dégager ce crétin, sinon ça aurait mal tourné. Si tu te retenais de cogner, c'était seulement parce que Cupidon avait précisé que cette force de violence serait puni, et engendrerait l'exclusion. Tu n'étais pas du genre à avoir beaucoup d'ennemi, ni à détester beaucoup de monde. Mais il allait apparemment faire partie de l'exception. - T'as quoi, toi ? A part une sale gueule, ahah. Hum, non, tu n'allais tout de même pas le dire, tu garderais cette réplique totalement nulle pour plus tard.

« Tout ce que tu n'auras jamais, minable. » Quoi, sérieusement ? Tu éclates de rire. S’il y croyait, tant mieux pour lui, hein. Tu souris, tu trouves ça comique. Il est comique. Ou ridicule, plutôt. Oui, ridicule, c’était le bon mot. Tu ne lâches pas son regard, et tu hausses tes épaules. « Oh, tu crois vraiment ? » En fait, tu et fichais de sa réponse. Il ne devait rien avoir de bien intéressant, sinon il ne se retrouverait pas ici, dans ce jeu. Et puis, il croyait réellement qu’il te faisait peur ? Non, parce que ce n’était décidemment pas le cas. « Dis-moi mon petit père, tu vas faire quoi quand t’auras quitté l’aventure dimanche soir, et qu’elle, elle restera, hum ? » Oui parce que là, ses menaces, il ne pourrait même pas les mettre à exécutions. Et puis, tu avais l’intime conviction qu’Isis resterait, et pas lui.

« Et toi, que crois-tu pouvoir faire si c'est le cas ? Elle ne te tombera pas dans les bras si je pars. » Oh, non, tu ne prétendais pas ça. Tout de même pas. Après tout, qui étais-tu pour prétendre quelque chose dont tu n’avais pas de preuve. Oh, ça non. Ce n’était pas ton genre. Tu ne cesses pourtant pas de sourire. « Et comment peux-tu en être aussi sûr ? » Tu le regardes, il ne pouvait pas prédire l'avenir, il ne pouvait rien faire contre ce qui pouvait éventuellement se passer. « Ce que je sais, c’est que toi tu seras dehors, alors que moi, je dormirai dans le même lit qu’elle. On va dire que j'aurai un chouillat plus l'occasion de la toucher que toi, tu ne crois pas ?» Chose déjà faite, par ailleurs.

« Parce que moi, j'ai déjà visité son jardin secret. » Il essayait de te rendre jaloux ? Non, parce qu’au risque de le décevoir, ça ne marchait pas. Tu n’étais pas une personne jalouse. Ce n’était pas du tout ton genre. Tu lui souris. Oh bah oui, c’était beaucoup plus sympa de sourire. « Laisse tomber l'affaire. » Et à part ça, qui était-il pour dire ce que tu devais faire ou ne pas faire ? Hein, juste comme ça ? Ah oui, il était personne. Tu l’oubliais presque. Ou pas, hm. « D’accord, ô grand maître, je vais t’obéir » Toi, ironique ? Ouais, carrément. « Mais sache que si tu retentes quoique ce soit pendant mon absence, je serais toujours là à la sortie. » tu éclates de rire. Oh, ça te faisait peur dis donc. Vraiment. Comme s’il pouvait faire quoi que ce soit. « Tu es plutôt effrayant comme mec, waw ! Sache que si je ne cogne pas, c’est seulement pour ne pas me faire éjecter du jeu. Alors oui, attends-moi à la sortie si ça te fait plaisir, je n’irai pas me cacher sous les jupes de ma mère. Je me ferai même le plaisir de te mettre une belle raclée. » Tu avais toujours été un bagarreur de nature. Ce qui t’avais toujours posé pas mal de problème, hm.

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