alecia.

Les pistes de ski sans ski. Ce n'était pas très intelligent tout ça. Mais tu ne voulais pas skier, oh que non. Tu voulais seulement marcher. Et tu galérais bien par ailleurs. Bon, bon. Si tu arrêtais de tomber toutes les trois secondes, peut-être que tu réussirais à rentrer au chalet. Tu détestais la neige en plus. Vraiment. C'était froid, c'était pas agréable. Tu voulais du sable. Tu voulais du soleil. Tu voulais de la mer. Tu voulais des filles en bikini. Tout ce qu'il n'y avait pas ici, en somme. Et puis, au loin, tu vois Alecia. Oh, Alecia. - Salut. dis-tu dans un petit sourire. Tu ne la connaissais pas beaucoup, mais tu l'aimais bien.

Je n’aimais définitivement pas le ski, je m’étais laissée convaincre il y a un petit moment de faire un essai mais il n’avait clairement pas été concluant, au contraire et je ne comptais pas en refaire avant la fin de l’aventure, oh non, on ne m’y reprendrait plus à tomber comme un cachalot sur le sable chaud après une vague trop forte. Du coup, aujourd’hui qu’il faisait beau et chaud j’en avais profité pour aller faire un petit tout à l’extérieur, afin d’être certaine de ne pas croiser trop de monde je m’étais isolée sur la piste de ski, il n’y avait personne comme prévu, du moins au départ puisque Bob ne tardait pas à me rejoindre, lui non plus ne s’était pas équipé de skis, je n’étais donc pas la seule à ne pas souhaiter en faire et à venir dans le coin comme si c’était le cas ? « Salut. » Cette fois-ci je ne comptais pas l’agresser, ça avait été en quelque sorte le cas la dernière fois lorsqu’il s’était pointé avec des chaussettes dégueulasses mais j’étais passée à autre chose depuis. « Hey, tu viens faire du ski ? Non parce que tu as oublié d’aller prendre des skis dans ce cas-là. »

Tu ne savais pas trop ce que tu faisais ici, en fait.T 'avais besoin d'air frais, t'avais besoin de voir autre chose. De changer de paysage. Les pistes avaient l'air d'être l'endroit parfait pour ça, mais tu avais oublié un court instant que tu n'aimais pas la neige. Pff. Et puis, tu croise Alecia. « Hey, tu viens faire du ski ? Non parce que tu as oublié d’aller prendre des skis dans ce cas-là. » Tu souris et hausses les épaules. Non, tu ne voulais pas faire de ski. Jamais. « Je ne sais pas skier... Alors non, t'inquiète pas, je n'ai rien oublié. » dis-tu dans un fin sourire. « Et toi ? Pourquoi tu n'as rien aux pieds ? » Elle aussi était sur les pistes de ski sans ski. Logique. Bon, tu avais fait la même, oui. Et alors ?

Bob était l’un des candidats avec qui je n’avais jamais réellement fait connaissance, je trouvais même cela dommage et j’étais consciente que si dimanche tout s’arrêtait j’aurais des regrets, tout d’abord parce que je voulais être certaine de ne pas être passée à côté de certaines personnes mais également parce qu’il avait l’air très gentil comme garçon et que je m’en voulais d’avoir été aussi peau de vache avec lui l’autre jour, je saisissais le moment pour entamer la discussion espérant qu’il n’était pas trop pressé. « Je ne sais pas skier... Alors non, t'inquiète pas, je n'ai rien oublié. » Je souriais amusée répondant très rapidement. « On est deux, à part rouler dans la neige comme une baleine échouée avec mes deux skis qui suivent derrière je ne suis pas vraiment forte pour le ski. » Nous ne pouvions pas être bons partout n’est-ce pas ? « Et toi ? Pourquoi tu n'as rien aux pieds ? » Je lui avais quasiment répondu précédemment. « Je voulais juste prendre un peu l’air en profitant du beau temps… Oh, pendant que j’y pense… Je suis désolée d’avoir été une garce l’autre fois ! »

« On est deux, à part rouler dans la neige comme une baleine échouée avec mes deux skis qui suivent derrière je ne suis pas vraiment forte pour le ski. » Tu éclates de rire à ses paroles. Parce que c’était drôle, hm. Et c’était exactement ton cas, aussi. Même si tu n’avais jamais essayer le ski, tu savais d’ores et déjà que ce n’était pas fait pour toi. Toi, les sports qui t’allaient, ils se faisaient dans l’eau. « Je suis content de savoir que je ne suis pas le seul, dans ce cas… » dis-tu dans un sourire. « Je voulais juste prendre un peu l’air en profitant du beau temps… Oh, pendant que j’y pense… Je suis désolée d’avoir été une garce l’autre fois ! » Tu hausses les épaules, elle n’avait pas à faire ses excuses. Tu avais déjà tout oublié. Ce n’était pas important. Tu lui souris. Tu ne la connaissais pas vraiment cette Alecia, mais elle semblait vraiment sympathique. « Oh ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave. T’avais raison de t’énerver, j’avais pas fait attention… Comme d'habitude. » Tu ne faisais jamais attention à rien. T’étais un vrai étourdi, autant le dire.

Je m’étais déjà plusieurs fois frottée au ski que ce soit avant d’entrer dans l’émission ou ici, à vrai dire je pense que j’aimais cette activité mais à très petite dose, hors j’en avais fait une overdose dernièrement et je ne comptais donc plus mettre le pied sur le moindre ski avant des mois voire des années. Par chance je trouvais en Bob un compagnon anti-ski avec qui j’allais pouvoir partager sur mes horribles figures peu artistiques lorsque je m’engageais dans une descente sur mes skis, généralement je parcourais dix mètres à peu près correctement avant de manger la neige et de poursuivre ma descente entre roulades avant et baleine échouée. Le jeune homme rigolait face à ma comparaison et me donnait par la même occasion le sourire. « Je suis content de savoir que je ne suis pas le seul, dans ce cas… » Je souriais à nouveau répondant du tac au tac. « Tu es loin d’être le seul. » Il y avait moi mais j’en connaissais quelques autres qui ne savaient pas skier et ne recommenceraient probablement pas de sitôt. « Oh ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave. T’avais raison de t’énerver, j’avais pas fait attention… Comme d'habitude. » Okay, j’avais peut-être eu raison mais ça n’était pas un motif valable tout de même, je savais être bien plus compréhensive que ça généralement. « Certes mais je suis passée pour une hystérique, ce que je ne suis pas hein, je tiens à la préciser. »

« Tu es loin d’être le seul. » C’était rassurant, en quelque sorte. De savoir que tu n’étais pas le seul à être nul. Que tu n’étais pas le seul sans donc pour les sports d’hiver. Tout simplement parce que chez toi, il n’y avait pas d’hiver. Ceci expliquait cela. Tu lui souris sincèrement. « Tant mieux. » annonces-tu donc. Bien sûr, ça ne t’encourageais pas du tout à tenter l’expérience des skis. « Certes mais je suis passée pour une hystérique, ce que je ne suis pas hein, je tiens à la préciser. » Elle était certes passée pour une hystérique, tu pouvais l’avouer. T’étais dans ton monde quand d’un seul coup elle t’avait gueulé dessus, tu n’avais rien compris à ce qui s’était passé. Tu rigoles doucement. « Ah oui, tu ne l’es pas en réalité ? Comment est-ce que je peux en être sûr ? »

Il était très peu probable qu’on me retrouve un jour à la une des journaux locaux, nationaux ou internationaux pour mes dons dans les sports où la neige était concernée, les sports d’hiver quoi. Non, je pense que j’avais déjà eu suffisamment de fois la honte dans ma vie pour ne pas tenter le diable à nouveau même si j’assumais tout, chaque petit moment de solitude avait un certain sens dans ma vie et je peux même vous avouer qu’il y en avait eu un certain nombre qui, après réflexion, étaient des bons souvenirs. M’excusant pour mon comportement de l’autre jour j’apprenais à Bob que je n’étais pas seulement une hystérique, il m’arrivait de l’être mais pas toujours, heureusement. « Ah oui, tu ne l’es pas en réalité ? Comment est-ce que je peux en être sûr ? » Je souriais amusée répondant du tac au tac. « Non je ne le suis pas en réalité, tu es déçu avoue-le ! Et euuh… Je pourrais te faire un regard de chien battu pour te le prouver ? » Et là, I HATE CUPIDON ! La fameuse musique que je craignais toujours autant retentissait, je n’aurais jamais pensé qu’il y aurait des hauts parleurs jusque sur la piste de ski mais c’était le cas. « Désolée pour le désagrément. » Je m’élançais sur lui prenant possession de ses lèvres avec fougue, comme à mon habitude. Qu’est-ce que je n’étais pas capable de faire pour ne pas perdre de l’argent, bon, après soyons francs, Bob n’embrassait pas si mal que ça hein m’enfin bref…

« Non je ne le suis pas en réalité, tu es déçu avoue-le ! Et euuh… Je pourrais te faire un regard de chien battu pour te le prouver ? » Tu rigoles à ses dires. Oh que oui, elle pouvait très bien être hystérique tout le temps. Après tout, il y avait beaucoup de femmes comme ça. Toujours hystérique, qui gueulaient pour tout et rien. Elle pouvait très bien en faire partie. « Mais oui, bien sûr, je suis très déçu que tu ne sois pas hystérique ! » dis-tu sur un ton ironique. « Hum.. non, ça ne marche pas trop avec moi les regards de chiens battus. » Ou pas, en fait. et puis là, la musique de Cupidon se fait entendre. Sérieusement ? Là, sur les pistes de ski ? Bon. Merci bien, Cupidon. « Désolée pour le désagrément. » Et elle t’embrasse. Avec fougue, oui, c’était bien ça. Tu la laisses faire, et tu vas même jusqu’à lui rendre son baiser, y mettant un peu du tien. Tu te détaches d’elle par la suite et lui fait un petit sourire. « Il y a pas de soucis, je m'en remettrai je pense. » réponds-tu ironiquement à l’encontre de sa première réplique.