« Excusez moi de vouloir que tout soit parfait » Oh qu'il est mignon. Je lui souris, il est parfait mon petit mari, si si. Parfait. « Oh mais non, c'est parfait mon amour... » Je me penche vers ses lèvres, petit baiser vite fait ni vu ni connu. Ouais, j'en fais un peu trop non ? Mais c'est drôle. Et puis bon dans le scenario on est amoureux alors c'est normal, et puis qu'il s'estime heureux j'fais pas aussi fort que le couple de futur marié qui est limite entrain de se rouler des pelles là comme ça. Mais bon après tout ça ne les dérange pas de coucher ensemble à la vue de tous alors un baiser hein. Bref, en tout cas il est bien casse couille le futur marié. « Comme tu veux belle maman... » Sourire forcé. Quel petit con celui là. De toute façon ce n'est pas comme s'ils allaient se marier ? Alors bon, c'est fictif ce truc. N'empêche que ça me fait bizarre. Autant que la nouvelle superbe qu'ils ont à nous annoncer. Je sais que c'est faux pour autant j'ai pas franchement envie d'être grand mère là dans l'immédiat. Alors je me tends, j'en viens même à serrer la main de Myles un peu trop fort. Pas grave, ça va passer. Je fais comme si j'étais contente. J'imagine que je le serais dans la configuration de Cupidon. Ouais bon aller, je le suis. « La grand-mère sera plus jeune que le père, c’est t’y pas merveilleux. » Je ne peux pas m'empêcher de sourire. Oui bon, pour le coup hein, c'est pas faux. Bon allez qu'ils s'embrasser comme si personne n'était autour d'eux. Je regarde Myles légèrement gênée, quant l'autre connasse d'Alecia se pointe. « Il parait que vous auriez longuement joué au scrabble avec mon frère récemment… Info ou intox ? » Pourquoi elle m'adresse la parole elle ? Elle peut pas faire chier son prétendu frère justement ? En plus qu'est-ce qu'elle vient à parler de Scrabbles celle là ? Trop conne. Je lève les yeux au ciel. Evidemment mon très cher mari m'interroge. « C’est quoi cette histoire ? » Oh bah rien justement. « Une histoire inventée de toute pièce elle fabule... J'vois pas pourquoi je jouerais au Scrabble avec lui, je ne le connais même pas... » Non mais au scrabble en plus, vu son vocabulaire très élégant je m'étais attendue à ce qu'elle dise, baiser, ou faire kékette. ouais ça c'est plus de son genre. Une vraie gamine. « Oh et tu sais c'est le mariage de ton frère que tu es censée foutre en l'air pas le mien. » D'ailleurs, elle ne pourrait pas aller voir son frère ? Ils sont seuls et nous, super entourés. Ce serait mieux. Bon, je fais comme si de rien était. Je me tourne vers Myles et passe mes bras autour de son cou et fais la moue. « Tu sais que je t'aime mon amour, toi et personne d'autre... Et puis t'es tellement doué au lit que je ne vois pas pourquoi j'irais voir ailleurs. » Je passe mes mains dans ses cheveux. Oui bon je fais des suppositions parce que j'en sais rien si c'est un bon coup ou non moi. Mais j'imagine, il a l'air doué. Surtout si on prend en compte sa façon d'embrasser. Et le fait qu'il les fait toutes fondre les demoiselles, elles sont toutes pendues à ses lèvres. Harlow, Alecia, Emmeline, il a un succès fou mon partenaire...

Voilà une chose à retenir : Mickey optait toujours pour un verre de l'alcool le plus costaud qu'il trouverait. Ce Rhum Cubain par exemple, était effectivement très puissant et il valait mieux ne pas tout siffler d'un coup. Mais Emmeline n'en savait bien évidemment rien, et elle ne s'était pas faite prier pour boire la quasi totalité du verre en une seule gorgée. Apparemment elle n'était pas très fan de ce Rhum Cubain, hm. Et bien cela lui apprendrait à piquer les verres des autres. Alors du coup, était-ce nécessaire maintenant que Mickey aille lui chercher un verre au buffet ? Histoire de faire passer le goût du Rhum, hm ? Parce que bon, il était encore disposé à faire le déplacement pour lui ramener à boire mais après ça, elle avait tout intérêt à éviter de rempiler avec un nouveau verre d'alcool derrière. Ouh, voilà qu'elle parlait de se désintégrer, à cause du rhum qui la brûlerait de l'intérieur. Finir en un tas de cendres ? Ah non, merci, Mickey avait déjà donné de ce côté-là. Hum. Quant au fait de finir ivre, non, il préférait penser qu'elle tenait mieux l'alcool que ça quand même. « Oh oui, au moins. » Voyez combien il la croyait. À la limite, terminer pompette après avoir enchainé avec un autre verre de rhum ensuite, mais la combustion sortait tout droit de son imagination, les personnes brûlant de l'intérieur ne le faisaient pas à cause d'un malheureux verre d'alcool. Car oui, il y avait des gens qui terminaient de cette façon, en cendres donc. Mais bref non ? Oui, bref. Mickey avait beau chercher, il ne parvenait pas à localiser Emilien dans les alentours. Hm, alors elle était venue sans son frère ? Cela semblait être le cas, effectivement. Elle lui affirma ne pas savoir où il était d'ailleurs, ajoutant qu'il n'était pas improbable qu'il soit avec l'amour de sa vie. D'a... ccord. Il ne savait pas si elle était passée outre cette histoire de baiser avec son partenaire alors par mesure de précaution il n'allait rien rétorquer. De toute façon il n'en aurait pas eu le temps, car voilà qu'elle parlait de cette fameuse demoiselle qui était censée lui courir après. Alecia, dont il s'était séparé un peu plus tôt et qui, ô miracle, se trouvait à quelques pas de là seulement. Qu'on se le dise, ça ne le dérangeait pas d'en parler alors qu'elle n'était pas bien loin, et ce, même si elle venait à tout entendre. Il n'avait aucun tact, ce n'était pas nouveau. « Elle a décidé qu'avec moi, elle ne serait pas dans son rôle ce soir. Il se trouve qu'elle a jugé bon de faire une petite plaisanterie de goût douteux tout à l'heure, et... bon je l'ai quelque peu réprimandée pour ça, disons. Donc nous sommes chacun de notre côté, et c'est très bien comme ça. » Oh oui tellement mieux. Il estimait ne rien avoir à se reprocher dans cette histoire, c'était Alecia la fautive, elle et son humour vraiment limite. « Tu te soucies d'elle comme si tu voulais te débarrasser de moi... pas très classe pour le coup. » En espérant que ce ne soit pas dans ses intentions, car autant le lui dire simplement non ? Si sa présence était incommodante, il était prêt à l'entendre. Ou bien, l'anglais se faisait des films. À elle de trancher.

De toutes les potentielles choses à lui dire à cet instant, Mickey avait opté pour la plus délicate. Comme tout le monde, il avait eu vent de la petite histoire avec Emilien et sans la moindre prévenance, il avait cru bon de la questionner sur l'apparente absence du jeune homme à cette soirée. Hum, réalisant qu'il valait mieux ne pas s'étendre d'avantage sur le sujet, surtout au vu de la réponse qu'il obtint ensuite, il laissa Emmeline dévier quelque peu leur conversation sur autre chose, et il était maintenant question d'Alecia, avec qui Mickey s'était imaginé passer la soirée jusqu'à ce que celle-ci ne fasse une plaisanterie de très mauvais goût... le genre d'allusions à ne surtout jamais faire devenant lui, vous voyez. Résultat des courses il l'avait envoyée balader, et celle-ci venait tout juste de réapparaitre non loin de là. Comme quoi, elle ne pouvait pas se passer de lui, il fallait qu'elle reste toujours à moins de trois mètres. Enfin vous avouerez, quel homme séduisant ce Mickey... oui, ou pas. Quant à Emmeline, pourquoi parlait-elle d'Alecia d'un coup ? Cherchait-elle à lui faire savoir que sa présence l'importunait et qu'elle voulait qu'il aille converser avec son ombre un peu plus loin ? Non parce que si c'était le cas, autant le lui dire franco. Mais apparemment il interprétait mal ses paroles. Allons bon. Si elle ne cherchait pas à se débarrasser de lui comme pourtant il l'avait pensé, c'est qu'il devenait paranoïaque. « Bien, je préfère ça. » qu'il répondit tout en relevant le menton. Il n'était jamais agréable de se sentir indésiré, et puis là, il l'aurait sans doute plus mal pris encore. Enfin voilà, il n'avait pas à être grandement rassuré non plus puisqu'il ne s'était pas tellement inquiété... mais ça l'aurait contrarié néanmoins. Et donc il ne l'était pas. C'est le moment que choisit Cupidon pour faire retentir sa satanée musique. La deuxième fois cette semaine que Mickey et Emmeline y avaient droit, ensemble. Leur en voulait-on personnellement, ou ?... Remarquez tout le monde était présentement concerné. Emmeline le regarda comme pour s'enquérir de la réaction qu'il aurait s'ils venaient à échanger un nouveau baiser ce soir. Elle ajouta que cela commençait à lui taper sur le système. Oh comme il se reconnaissait dans ces propos ! « Dans mon cas elle ne commence pas... elle m'agace depuis sa première diffusion. » Oh tenez, il était incapable de donner, là tout de suite, le nom de la candidate avec laquelle il avait échangé son premier baiser dans le nid. Peut-être n'était-elle même en jeu d'ailleurs. Rah, l'alcool endommage la mémoire, c'est donc vrai. Bon ce n'était pas en en disant du mal que cette musique allait cesser. Et donc, sans se poser de questions, l'anglais se pencha pour capturer brièvement les lèvres de la rousse. Un baiser du bout des lèvres en fait, qui dura une fraction de secondes. La vérité c'est qu'il n'était pas forcément très à l'aise avec elle à ce propos. Et le fait de l'embrasser en public. Donc... il s'efforçait de rester dans le simple, et le rapide. Pas comme lundi, hum.

Mado était très taquine ce soir, oui, c'est vrai. Et il était fort possible qu'elle l'assume, à vrai dire. Pour autant, il va de soi que puisqu'il n'y avait pas véritablement eu de mariage, il n'y avait pas véritablement eu de Fitz mal fringué. Comme si c'était possible, hein, franchement. En tout cas, monsieur ne semblait pas vouloir l'entendre de cette oreille. D'après lui, tout n'avait en fait été qu'un astucieux stratagème, et il est vrai qu'à l'entendre le lui assurer, comme ça, avec tant de cœur, Mado avait très envie de le croire. Surtout qu'il disait qu'elle avait réussi un test, et ça, ça n'était pas loin d'être une grande fierté, clairement. « Oh ... OH ! Quel petit malin tu fais, toi. Je me disais bien aussi que ça s'était peu à peu amélioré, que tu t'étais trouvé un style de moins en moins dégueulasse. La preuve, ce soir, tu es le plus canon, et de loin. Le contraste est saisissant, c'est clair. Et effectivement, tout ça prouve que je ne me suis finalement pas arrêtée aux apparences, et que le fait d'avoir eu l'impression d'épouser un clodo n'a pas influé sur mes sentiments. Tu es fier de moi, dis ? » Car c'était quand même une très belle preuve d'amour, hein. Surtout qu'elle récolta un mignon petit bisou sur la joue. Trop chou. Donc tout ça, elle le prenait bien, vraiment. Son mari était après tout des plus sexy ce soir, autant le dire, donc qu'importe qu'il y ait eu du laisser-aller par le passé. Seul le présent comptait, assurément. En tout cas, il est vrai qu'il valait peut être mieux que Fitz soit apte à assurer pour la conception d'un second enfant, surtout étant donné que Mado en voulait une colonie. Ouais, pour les allocations, ce serait sans doute pratique. « Oui, un entrainement conséquent et régulier. Ce sera un boulot à plein temps, en fait. » Bien sûr. Du coup, le mieux serait que chacun démissionne et qu'ils élisent officiellement domicile dans la chambre à coucher, pour les années à venir. Oh oui, ça ce serait une bonne idée. Fitz ne perdit en tout cas pas un instant pour nier le fait qu'il puisse avoir du ventre. Rappelons qu'à la base, c'était plutôt "un" ventre qu'elle avait évoqué. A croire qu'il voyait le mal partout, ce garçon. Soit, il avait un corps à se damner et le brioché de la famille, ça n'était pas lui. D'accord. Quant au reste, et bien oui, Mado s'amusa du fait que son personnage soit cocue mais ne le sache pas, chose difficile à jouer quand elle, elle le savait. Nul doute qu'elle développerait une certaine schizophrénie, à l'issue de cette soirée. Hm. Et bien sûr que l'histoire de l'âge était un argument valable, puisque c'était celui de Mado. Après, restait cette histoire d'accouchement. Accoucher aujourd'hui ? Ce n'était pas prévu, d'autant plus qu'il n'avait jamais été dit qu'elle était à terme. Grosse comme une baleine, oui, mais tout de même. « Oui, il risquerait d'être tout petit, et pas très beau. Et ce serait dommage de devoir le jeter, quand même. » Non, elle n'était pas immonde, elle avait simplement un peu de mal à se prendre d'affection pour un bébé imaginaire. Excusez-la, hein. Mado ne put en tout cas que souligner le fait qu'il y ait comme un petit soucis au niveau des âges, chez le couple des mariés, ce à quoi Fitz répondit par le fait que l'âge ne compte prétendument pas. Ah non ? Admettons, elle voulait bien le croire, hein. Mais là, une musique retentit. Et cette musique, oh bon sang, elle en connaissait toutes les paroles. Elle aurait bien fait un concert d'ailleurs, mais voler la vedette aux mariés, ce serait salaud, quand même. En tout cas, Fitz ne se fit pas prier pour l'embrasser, et ça ne la dérangea évidemment pas. Elle aurait d'ailleurs bien répondu à ce baiser, par un autre, mais il y eut comme un petit soucis. En effet, Mado ne tarda pas à sentir quelque chose de bizarre. Non, elle n'accouchait pas. Par contre, le faux-ventre qu'elle avait eu tant de mal à accrocher foutut le camps. Il glissa et se retrouva par terre. Et ça, c'était forcément de la faute de Fitz, qui avait peut être un peu appuyé dessus pour joindre leurs lèvres. Bon, toujours est-il qu'ils avaient un problème. « Olala, Fitz, je crois que notre enfant est mort ... » souffla-t-elle, un peu confuse du coup. C'était un tout petit peu de la merde, ce matos, hein. « Je suis effondrée. » Et elle l'était. Ou pas. Bon, c'était triste, mais il y en avait une douzaine d'autres qui attendaient derrière, hein. En tout cas, lui qui aimait l'action, il était servi.

D'accord, admettons que tout n'ait finalement été qu'une fine stratégie, censée tester l'amour de Mado et lui faire épouser Fitz pour les bonnes raisons. C'était diablement malin comme stratagème, et vu combien il était présentable ce soir, il aurait été dommage qu'elle laisse un accoutrement douteux gâcher leur mariage. Elle avait dépassé les apparences et l'avait épousé malgré tout, oui. Etait-il fier d'elle, alors ? Visiblement, oui. « Tu t'es bien débrouillé, mon chéri, c'est clair. Et oui, il est certain que je t'aime plus que tout, sinon je ne serais pas large comme une barrique à ce jour. » C'est clair qu'elle ne l'aurait pas laissé lui faire un enfant si elle ne l'avait pas sincèrement aimé, hein. D'ailleurs, en parlant de grossesse, il ne faudra véritablement pas tarder pour mettre leurs futurs enfants en route, car s'ils voulaient véritablement une famille nombreuse, il ne faudrait pas attendre que Mado ne soit plus disposée à les porter. Viendrait un jour où ce ne serait plus le cas, alors mieux valait avoir constituée leur petite tribu avant la date fatidique. « Oui, je le crains. Il faut mettre toutes les chances de notre coté pour faire les choses vite et bien, tu comprends ? Effectivement, on a bien fait d'attendre, d'autant plus que ça n'en fut que mieux la première fois, tu t'en souviens aussi bien que moi ... » Bien sûr. Ce fut même un feu d'artifices, n'est-ce pas ? Définitivement, ils avaient bien fait de se réserver pour le mariage. La preuve, Mado était tombée enceinte, et elle en redemandait. C'est bien la preuve que la frustration avait du bon. Hm. Quant à l'enfant qu'elle portait présentement, il est vrai qu'il serait pour le moins inquiétant qu'elle le ponde aujourd'hui. Supposons qu'il lui restait encore quelques temps à tenir, et donc que si elle le mettait au monde en ce jour, le bébé aurait quelques soucis. Mado voyait en tout cas la chose d'un regard très philosophique : si le bébé était trop laid, trop bizarre, il leur faudrait le jeter. Ce serait encore le plus simple, oui. Son instinct maternel ? Mais ... quel instinct maternel ? « Oh, tu sais, je pars simplement du principe qu'il serait plus cruel de le garder s'il est vraiment laid que de s'en débarrasser. Imagine un peu ce que serait sa vie. Alors oui, il vaut vraiment mieux qu'il reste au chaud encore quelques temps, parce que sinon, j'aurais perdu neuf mois de ma vie, et nos projets de famille nombreuse seraient retardés. » Ce qui, franchement, serait terrible. Allez, elle allait tâcher de ne pas le pondre tout de suite ce bébé. A moins que ce soit inévitable. Car tandis qu'ils échangèrent un baiser initié par cette fichue musique qui retentissait décidément bien souvent, voilà que Mado perdit l'enfant. Et pour le coup, elle le perdit dans tous les sens du terme, vu que le faux-ventre se fit la malle et tomba par terre. Eh merde. Bon, l'enfant ne serait ni beau, ni laid, hein. « Je n'ai rien pu faire, il est venu trop tôt ... Je n'ai rien senti, ça s'est fait sans douleur, un peu comme si je ne l'avais jamais porté. » Sans blague. Parce que techniquement, le faux-ventre avait simplement glissé, hm. « Oui, ça ne doit pas chambouler nos plans. Mais je ... je suis quand même si triste. » Tellement qu'elle ne put qu'en ressentir le besoin de se blottir contre son mari. Tout de même, elle en venait à craindre que cela complique ses grossesses à venir. Imaginons qu'elle ne puisse plus jamais enfanter, ce serait le drame de sa vie.