« Oh mais non, c'est parfait mon amour... » J’espère bien. Voilà qu’elle dépose un rapide baiser sur mes lèvres. Elle est à fond dans son rôle, on ne peut pas lui reprocher ça. Tout comme le Cameron là…D’ailleurs il n’est pas en train de dévier du scénario ? Je ne crois pas que Cupidon ait parlé d’une potentielle grossesse d’Harlow m’enfin…La bombe est lancée, maintenant c’est trop tard. Forcément je fais une petite remarque sur le fait que la grand-mère sera plus jeune que le père. C’est comique non ? Apparemment pas, puisqu’Harlow me lance un regard noir lorsque j’évoque la différence d’âge. Rho quoi ça va, on ne peut plus rien dire maintenant ? Je n’y peux rien si ça saute aux yeux. Regardez on dirait que le futur marié est accompagné de sa fille, et non de sa fiancée. «T'es un fin observateur, le beau-père ! » Et oui. Puis y a Alecia qui débarque. Je ne sais plus trop quel rôle elle est censé jouer… Ah la sœur de Cameron je crois. Et de Fitz par conséquent. D’ailleurs c’est de lui qu’elle parle je suppose. Evoquant ces sales rumeurs. « Une histoire inventée de toute pièce elle fabule... J'vois pas pourquoi je jouerais au Scrabble avec lui, je ne le connais même pas... » Mouais, mouais. Elle envoie alors limite balader Alecia, pour ensuite passer ses bras autour de mon cou. « Tu sais que je t'aime mon amour, toi et personne d'autre... Et puis t'es tellement doué au lit que je ne vois pas pourquoi j'irais voir ailleurs. » N’essaierait elle pas de m’endormir avec un peu de flatterie ? Mais évidemment que je suis tellement doué au lit. Dans le scénario, en temps que mari et femme, on doit le faire tous les jours, ni plus ni moins. Pas le temps de répondre quoi que ce soit que la musique de Cupidon retentit. Tiens pourquoi ça ne m’étonne pas ? Dans un tel rassemblement, à une telle soirée… Evidemment. Mais bon, ce n’est pas comme si ça me dérangeait. Même pas du tout. « Allez, tais toi et embrasse moi » Oui, c’est toujours mieux que de l’entendre raconter à quel point elle m’aime. Les mains sur ses hanches, je baisse alors légèrement la tête, et nos lèvres viennent se rencontrer. Ce qui est bien avec la brune, c’est qu’elle est relativement grande, et avec des talons, notre différence de taille n’est pas énorme. Pas besoin de se plier en deux pour un baiser. Bref, le baiser se veut beaucoup moins chaste que ceux échangés au cours de la soirée. Je peux bien profiter des lèvres de ma femme n’est ce pas ? Y a du monde autour mais on s’en fou, de toute manière on est tous occupé à la même chose. Certains y mettent juste plus de cœur à l’ouvrage que d’autres. Hm je crois que je ne me lasserais jamais de ses lèvres.

Oh, une musique. Ah non, ce n'était pas une simple musique, c'était la musique. Celle qu'avait tant redouté l'anglais ces deux derniers mois, celle qu'il avait plus d'une fois guettée, et qui était toujours tombée quand il ne s'y attendait pas. Rah, s'ils y avaient même droit lors des soirées, c'est qu'au fond ils étaient complètement contrôlés, sous l'emprise de Cupidon, et n'avaient plus aucun libre arbitre... bon ce n'était pas critique à ce point-là tout de même, fort heureusement. Mais il était encore et toujours question de baisers contraints afin d'éviter une perte d'argent, et à la longue, ça l'agaçait fortement qu'on les force à faire une telle chose afin de préserver leur cagnotte intacte. Et puis, il avait pensé que le Cupidon aurait saisi dès la première semaine que des bisous, ce n'était pas grand chose, et donc que mettre sa musique à tout bout de champ ne servait tout bonnement à rien, à part peut-être à enquiquiner tout le monde. Emmeline était comme lui, elle en avait doucement marre bien que lui avait dépassé ce stade depuis un moment. D'ailleurs, cela tombait encore sur elle, étrange... remarquez ce n'était pas plus déplaisant qu'avec quelqu'un d'autre et puis, ce n'était pas comme s'ils n'avaient pas déjà scellé leurs lèvres un peu plus tôt dans la semaine. Néanmoins aujourd'hui, devant tout le monde, il ne pouvait pas se permettre de langoureusement l'embrasser ce dont, d'ailleurs, il était incapable. Alors il ne fut au final question que d'un baiser bien furtif. Emmeline ne risquait pas d'être déçue puisqu'elle n'avait certainement pas espéré mieux. Celle-ci ajouta d'ailleurs qu'avec un peu de chance, l'angelot allait se laisser insupporter par sa propre musique, et leur octroyer la paix qu'ils méritaient. Hm, selon Mickey c'était bien mal connaitre le bonhomme. « Continue de rêver, on te donnerait le bon dieu sans confession comme ça. » lui glissa-t-il, un sourire badin à peine esquissé et le regard bien malicieux. Oui bon... bref. La demoiselle avait faim, s'il-vous-plait, et tout homme un tant soit peu amoureux (son rôle, son rôle...) se devait de réagir dans ces moments-là. Enfin, il supposait, car voyez-vous l'amour et lui ça faisait deux comme on dit. Elle lui proposait de bouger, se disant même prête à lui offrir un verre s'il le souhaitait. Hm, il n'était effectivement pas contre un verre de Rhum Cubain, puisqu'une certaine rousse avait sifflé le premier tout à l'heure. Comment il faisait pour avaler 'un truc pareil' ? « C'est l'habitude. Au premier verre j'ai moi aussi grimacé, mais ça n'est pas mauvais pour autant admets que tu as juste été surprise sur le moment. Et certaines fois c'est tout ce dont j'ai besoin figure-toi... » Un alcool assez puissant pour lui arracher un grimace, oui oui. Emmeline se dirigea vers le buffet et en homme étonnamment docile, Mickey la suivit. « Et c'était un oui, au fait. Du Rhum Cubain pour moi, histoire que je ne reste pas sur ma faim » Quant à Emmeline, il y avait notamment une multitude de petits fours sous ses yeux alors, elle avait comme qui dirait le choix à présent.

Je suis une parfaite petite femme et je prends mon rôle très à coeur, peut être que le fait que mon mari soit Myles aide. J'en sais rien, j'aurais pu faire l'actor studio moi je vous assure. De toute façon on ne fait pas grand chose que de parler et de sous-entendre des choses. Je jette Alecia, si elle n'a pas compris qu'elle me dérangeait c'est qu'elle ne comprend rien à rien mais étant donné qu'elle reste silence, je ne peux qu'en être comblée. En plus, j'ai pris l'initiative d'enlacer mon mari, c'est pas qu'on s'ennuie mais bon, il faut que je le rassure sur ma prétendue liaison. Non mais il faudrait être folle pour tromper un mec pareil. En plus on doit s'envoyer en l'air tous les soirs, peut être même au petit matin aussi, et parfois dans la journée. De vraies bêtes de sexe. Mais bon, j'pars dans des fantasmes légèrement imaginaires lorsque la musique de Cupidon retentit. Oh bah tiens, justement j'avais bien envie d'un baiser digne de ce nom. Ça tombe à point. Oh bah oui je suis dans mon rôle là, et puis il est beau tout ça, on est collé l'un contre l'autre. « Allez, tais toi et embrasse moi » Vos désirs sont des ordres très cher Myles. Il pose ses mains sur mes hanches et se baisse que très légèrement pour m'embrasser. Et évidemment nous connaissant c'est certain qu'il ne va pas s'agir d'un baiser tout innocent. Il est même plutôt langoureux ce baiser. Mais comment nous en vouloir d'y mettre un peu plus du notre. Et puis j'sais pas, je crois que je me suis prise de passion pour les lèvres de mon partenaire. J'ai toujours beaucoup de mal à me détacher d'elles, il doit y avoir un truc, je ne sais pas. Mais bon, il faut bien être raisonnable de temps en temps, ce n'est pas franchement mon mot favoris mais on ne va pas mourir d’asphyxie. Je me détache avec regret alors que je caresse sa nuque. « Tu ne voudrais pas qu'on s'éclipse quelques instants, dans une pièce un peu plus éloignée, pour rendre ce mariage un peu moins ennuyeux... » Je murmure contre ses lèvres alors que je lui vole un nouveau baiser. Oui bon, il va falloir arrêter là, ça suffit Everleigh. C'est mal. Très mal. M'enfin ce n'est qu'un baiser et en plus ce que je viens de sous-entendre c'est juste dans le cadre du jeu, ça va de soit. On est au mariage de ma fille ? Et alors ? Le prête lui même a décidé de bouder ce mariage à quoi bon rester et attendre.