Sully lui a donné rendez-vous, au jardin botanique. Elle sait qu'elle jour on est. Elle est encore plus excitée qu'habituellement, c'est pour dire. Ca lui faisait bizarre tout de même d'avoir vingt-six ans. Elle a l'impression de se sentir encore plus jeune qu'avant. C'est vrai, l'écart entre son âge « mental » et son véritable « âge » ne cesse de se creuser. En soit ce n'est pas très grave, parce que ce n'est qu'un détail après tout. Sully lui a donné rendez-vous, aujourd'hui, alors elle se doute que ce rendez-vous a un rapport avec son anniversaire et ça lui fait grandement plaisir. Ce n'est même pas assez fort pour qualifié lui plaisir que ça lui procure. Sully est un garçon si gentil, si attentionné. Elle en prend conscience de jour en jour et ce depuis ce moment, où il l'a embrassé. De son côté, elle est bien avec ça. Evidemment, elle ne s'est jamais réellement fait embrassée comme cela et depuis, elle se sent un peu plus belle qu'elle l'accoutumée. D'ailleurs, elle a prit du temps à choisir qu'elle robe elle allait mettre. Elle veut être belle, du coup ses robes classiques, bah elle les trouve trop classiques. Elle regarde et finalement elle se dit que coller dans le thème pouvait être une bonne idée : elle opte alors pour une robe fleurie, assortie à de jolies chaussures. Une robe qu'elle finit de nouer en marchant en direction de ce fameux rendez-vous qu'elle attendait depuis un moment maintenant. Elle marche lentement, timidement même, s'attendant à tout et n'importe quoi. Même si elle avait largement compris que Sully n'est pas le roi de l'extravagance. Tant mieux d'ailleurs, elle n'a pas besoin de ça, forcément. Non il est là, apparaissant devant elle au loin, dans ce merveilleux jardin. Elle lui adresse un large sourire, oui, tout de suite, forcément, parce qu'il passe aussi assez rapidement sa main contre la sienne et que ce contact lui fait grandement plaisir. Elle se laisse guider jusqu'à découvrir le lieu qu'il avait aménagé spécialement pour elle. Elle regarde autour d'eux, ses deux grands yeux bleus papillonnant d'émerveillement. Elle porte ses mains à sa bouche, ne cachant pas pour autant ce très grand sourire qui illumine son visage. Il espère que le cadre lui plaît. Elle ne répond pas avec des mots, mais simplement en bougeant sa tête et en le regardant, toute éblouie parce qu'il a fait. Elle rit aussi à son explication. Elle voit bien les présentateurs présentement dans les buissons en train de les observer. D'ailleurs elle s'approche de ceux-ci, pour en observer les couleurs et les odeurs qui s'offrent à eux. « Du coup, j'ai pensé que si les fleurs ne pouvaient pas venir à toi, c'était à toi de venir aux fleurs. » Cette phrase est aussi belle que son geste. Elle se mordille la lèvre inférieure, ne pouvant pas s'arrêter de sourire. C'est impossible. Elle semble bloquée du visage, mais c'est juste l'émotion de voir, de savoir, qu'elle va fêter son anniversaire. Elle retourne alors vers Sully et ne se gêne pas pour tomber dans ses bras. Rapidement, mais très sincèrement. « C'est vraiment merveilleux Sully ! Merci ! » C'est tout ce qu'elle aimait : un coin tranquille, une beauté visuelle à couper le souffle et une compagnie très agréable. Elle ne peut s'empêcher, évidemment, d'ajouter, après s'être détachée de lui : « Tu crois que si c'est moi qui en coupe une, rien qu'une, ils oseraient aussi m'attaquer au sécateur aussi ? » Elle lui demande avec un large sourire, véritablement ravie de la surprise que lui avait préparé Sully. « Mais non, tu as raisons, on ne peut pas arracher ces jolies plantes de leur habitat naturel ! » Ce ne serait pas bien, surtout juste pour son anniversaire. Ce n'est pas non plus un moment très important. Elle continue de marcher lentement, pour faire le tour de ce lieu qu'elle n'a que très peu visité. Ce qui l'étonne elle-même. C'est si beau... Il lui parle de manger, de boire, de quelque chose de simple. Qui pourrait être pallié par ce décor naturel. Elle retourne vers lui à nouveau, lui répondant le plus naturellement : « La simplicité vaut sauvent mieux que les choses tape à l’œil !... Moi en tout cas, ça me convient mieux ! » Elle ne cherche pas à avoir un repas gastronomique avec un cadeau des plus chers par exemple. Elle ne cherche même pas de cadeau, mais une présence. Qu'elle avait lui. « Ne t'inquiètes pas Sully... Je n'aurai pas pu rêver mieux comme anniversaire ! » Lui dit-elle, affectueusement, en soutenant son regard. « Et je meurs d'envie de savoir ce que tu nous a ramené là, parce que j'suis prête à tout manger ! » Ajoute-t-elle joyeusement en frottant son ventre plat.

Contrairement à ce qu'elle même aurait pu croire, elle ne se sent pas mal à l'aise avec Sully. C'est peut-être aussi parce que dans sa tête, personne n'a réellement vu qu'il l'a embrassé. Que c'est quelque chose qu'ils ont a deux et pas avec les autres. Si elle avait été présente au début du prime, peut-être qu'il n'en aurait pas été de même. En tout cas, elle n'hésite pas à exprimer sa joie, le bonheur que ce cadeau lui apporte, en se blottissant contre lui. Elle n'a pas prémédité ce geste en fait, c'est juste qu'elle sait naturellement qu'il ne la repoussera pas. Il précise même, alors qu'elle est toujours contre lui, qu'il fallait bien marquer le coup. Elle ne répond rien, mais esquisse un sourire satisfait. Elle ne sait pas trop ce qu'elle ressent là. De la gratitude pour Sully. Ou un peu plus pour le garçon merveilleux qu'il est. Elle ne peut pas s'empêcher de sourire. De regarder les visages de Sully et ses yeux clairs avec un peu de timidité. De rire, ou dire des bêtises. Lui, il la complimente, ce qui l'embarrasse un peu tout en lui faisant plaisir. Elle lâche un « oh » en l'entendant sous entendre qu'il la trouve jolie, un « oh » attendrit, en lui tapant légèrement son épaule. Il exagère. Elle n'est pas si jolie, mais elle ne va pas commencer à débattre là dessus. Il n'est pas question de ça, là, mais de son anniversaire. Sur le coup, elle se dit qu'elle devra le remercier un jour ou l'autre, parce que cette surprise ne peut pas rester avec un simple merci de sa part. Qu'elle pourrait bien braver l'interdit que sont ces fleurs et venir en couper une pour la lui offrir, en gage de sa reconnaissance. Elle y pense, en mettant ça dans un coin de sa tête. « C'est quoi en fait, le karma ? » Elle lui demande, réellement ignorante de la chose. Elle entend beaucoup de gens parler de ça, sans jamais oser avouer qu'elle ne sait pas ce que c'est, mais Sully ne rigolera pas. Il n'oserait pas se moquer, elle en est certaine. Elle le regarde alors, intéressée et impatiente de connaître sa réponse. Elle est assez à l'aise avec Sully pour parler aussi librement. Pour lui avouer les choses quand elle ne sait pas. Pour lui avouer ce qu'elle ressent, vis à vis de la simplicité par exemple dans ce cas. Simple, n'est pas égal à nul, au contraire. Pour elle, la simplicité est un gage de la beauté d'une personne. Elle sera plus encline à se rapprocher de la simplicité que de la complexité. Alors quand il semble étonnée par ça, elle est elle-même étonnée. Il est ravie qu'elle voit les choses de cette manière. Comment peut-il croire qu'une telle surprise puisse la rebuter. Au contraire, elle est tellement plaisante qu'elle pense ne pas la mériter. Qu'en réalité, elle ne souhaitait qu'une petite part de gâteau dans le réfectoire. Ca lui aurait suffit pour être heureuse. « Pourquoi ça m'aurait rebuté ? Ne t'inquiète surtout pas, c'est parfait ! » Qu'elle le rassure. Il ne faut pas qu'il croit que tout ceci est nul, parce que l'on est loin d'un anniversaire complètement raté. Au contraire, sa journée est très belle. Comme le gâteau qui se trouve devant eux, un gâteau dixit lui, à l'arsenic et mort aux rats. Elle rit. Elle ne saisit pas bien pourquoi elle dit ça, mais ça l'amuse. Oh il souhaite peut-être l'empoisonner ? En fait, il ne l’apprécie pas, il veut se débarrasser d'elle ? Elle veut répondre, mais il se corrige rapidement. C'est alors un gâteau au chocolat, qu'il a fait lui même si elle comprend bien... « C'est toi qui l'a fait ? » Dit-elle émerveillée, portant ses mains jointes à son visage. « C'est vraiment super gentil, t'aurais pas du te donner autant de mal ! Je ne le mérite pas ! En plus je suis persuadé qu'il est super bon ! Il est très très beau en tout cas ! C'est super ! » Elle parle en retenant un peu l'émotion qui l’immerge. Il s'est vraiment donner beaucoup de mal juste pour elle. Elle lui adresse un sourire qu'elle essaye de ne pas faire trop amusé... « Mais ça manque de bougies tout ça... Non je rigole ! C'est merveilleux ! J'en veux un morceau ! Un gros aussi hein ! » Elle tapote dans ses mains, répondant directement à sa deuxième question : « Oh oui ! Une coupe s'il te plais ! » Alors qu'il l'invite à s'asseoir, elle ne se gêne pas. Elle se pose délicatement, un coussin sous ses fesses. Elle le regarde, ne détournant pas une seule fois ses yeux de lui. « T'es vraiment fou d'avoir fait tout ça ! T'étais pas obligé tu sais, mais j'apprécie vraiment tout ça. T'es vraiment génial, Sully ! » Elle lui adresse un large sourire. Elle se répète un peu, mais elle est émue. Elle s'empêche de verser une larme de joie, mais ça va être dure de la retenir encore longtemps, elle le sent.

Elle l'écoute parler du karma. Ca la dépasse un peu. Elle ne sait pas quoi en penser et lui semble ne pas être totalement sûr de ça. Après tout, c'est un truc assez spirituel et chacun peut avoir sa propre définition. Pas Ismène, puisqu'elle ne sait pas ce que c'est, mais elle est peut-être plus terre à terre. Ou plus dans ses pensées à elle, mais pas dans ce genre de chose, enfin. Ce qui lui apporte plus, c'est tout ce que Sully avait fait pour son anniversaire. Elle s'en souviendra toute sa vie, c'est certain. Comment elle pourrait oublier d'ailleurs. Alors elle le rassure du mieux qu'elle peut à coup de petits mots gentils, concernant son gâteau. Qu'il croit vraiment qu'il ira jusqu'à l'empoisonner. Hélas pour son estomac, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! Elle secoue lentement sa tête de droite à gauche, avec un léger sourire amusé. Il se dévalorise tout le temps, ce n'est pas bien. Elle pense que son estomac en pâtira oui, mais d'avoir trop manger de gâteau et non parce que celui-ci est mauvais. Si un gâteau est fait avec plaisir, alors il ne peut être que bon. C'est comme ça qu'elle fonctionne, Ismène. Alors il continue, toujours se rabaissant ce qui fait froncer ses sourcils, mais bientôt elle ne peut s'empêcher de s’attendrir devant lui. Il lui dit qu'elle mérite plus que ça. Elle a comme des papillons qui vole dans son ventre. Elle haussant les épaules et elle sent ses joues rougir. Il la flattait toujours un peu plus et ça lui allait droit au cœur. Aurait-elle un peu plus de considération à ses yeux chaque jours ? En tout cas l'atmosphère se détend un peu plus avec l'évocation des bougie. Elle rit, posant ses mains sur ses propres joues. « Oh c'est vrai ! Ou moi aussi, j'aurai été capable de brûler les fleurs rien qu'en soufflant sur les bougies ! On fait une fine équipe à deux ! » Elle rit, même s'ils ne sont pas une équipe du tout au final. Ils restent souvent ensemble et c'est plaisant. C'est plutôt ça ! Il lui coupe un morceau et le lui tend, en précisant que si elle se sentait mal, elle pouvait le dire. Sous prétexte que son gâteau serait mauvais. Ce qu'elle croit être totalement faux et exagéré de sa part. Elle lui prit des mains rapidement. C'est tellement malpolie et pourtant, elle le fait quand même : elle n'attend pas qu'il se soit servi pour en prendre une grosse bouchée. Quelques grosses miettes tombent sur ses genoux repliés. Elle essuie rapidement sa bouche ne pas avoir de moustaches en chocolat, mais c'est rapidement un bruit de bonheur et un long hmmmm qui sort de sa bouche. « Mais il est super bon ! J'adoooore le chocolat, mais là !... Si c'est ça le goût de l'arsenic mélangé à la mort aux rats, je veux bien en avaler immédiatement! » Elle rit, rebondissant sur ce qu'il avait dit plus tôt. Elle rigole évidement, pour la dernière partie de sa phrase. Parce que son gâteau est réellement délicieux. Il faut vraiment qu'il arrête de se sous estimer, vraiment. Son sourire remplace un énième merci qu'elle ne saurait pas lui dire, tant elle n'a pas envie de le saouler avec ça. Elle profite alors que son regard son plongé dans le sien pour faire passer ce message. Elle lui est infiniment reconnaissante de lui faire passer un bon moment, quand elle aurait voulu être en compagnie de sa famille. C'est presque aussi bien avec lui qu'avec eux, voir même aussi bien en fait. « Trinquons donc à tes vingt-six ans. » Elle acquiesce d'un mouvement de tête, en laissant à son tour son verre claquer doucement contre le sien. Elle sent que son cœur bat un peu plus rapidement que habituellement ce qui lui fait réellement bizarre. Elle ne sait pas si c'est le fait de fêter son anniversaire, de passer à l'âge supérieur ou si c'est Sully qui lui fait cet effet là. « Joyeux anniversaire, Ismène » La main de Sully s'approche de son visage, mais pour simplement lui remettre une mèche rebelle derrière son oreille. « Merci... » Qu'elle souffle, son regard ne se délogeant pas du sien. Pour son anniversaire et pour toutes ces délicates attentions qu'il multiplie pour elle. Elle prend une gorgée de champagne et elle croque à nouveau dans son morceau de gâteau. Elle ne sait pas quoi dire, quoi ajouter, parce qu'elle est aux anges et que finalement, ce moment devient aussi intimide qu'une semaine plus tôt entre ses bras. Elle baisse alors la tête, finissant par lui dire ce qu'elle voulait dire plus tôt : « Tu sais, t'arrêtes pas de te dévaloriser depuis tout à l'heure, mais tu ne devrais pas... » Elle joue avec ses doigts, après avoir déposé délicatement son reste de gâteau, qu'elle finira après de parler : « Tout est parfait je t'assure. Ton gâteau est vraiment bon, pas de crise d'estomac à prévoir... Le champagne est juste frais comme il le faut. Je suis vraiment très contente de fêter mon anniversaire avec toi. » Même si à sa manière, elle apprécie tout le monde dans le nid, c'est peut-être de lui qu'elle se sent la plus proche maintenant. En parlant, elle a posé délicatement sa main sur la sienne, qu'elle enlève pour manger son reste de gâteau. Elle se replace bien assise sur son coussin. Elle sourit joyeusement : « Comme c'est mon anniversaire, je peux te demander tout ce que je veux !... Et je veux savoir... C'est quoi ton métier ? » Elle lui demande, malicieusement, prête à l'écouter parler.

« Elle ne va pas s'envoler, cette part, tu sais ! » Elle le sait, mais elle ne peut s'empêcher de succomber au chocolat. C'est trop bon. Elle adore tout ce qui touche à chocolat, de la tablette classique, à la mousse au chocolat, en passant par la glace au chocolat et au chocolat chaud. Alors avec un gâteau au chocolat, il ne pouvait qu'avoir tout bon. Bon, comme il l'est, car il a beau dire ce qu'il veut, Ismène restera intraitable. Son gâteau est bon, point à la ligne. Pourtant il continue. Il a de la chance qu'elle ne s'agace jamais, parce que d'autres auraient abandonné depuis longtemps. Il croit qu'elle peut mentir. Qu'elle peut lui dire ça pour lui préserver de la peine. Alors oui, d'un sens il a peut-être cerné la jeune femme en général, mais pas dans ce cas si. Dans sa vie, elle n'aime pas contrarier les autres, elle aime faire plaisir c'est vrai. Elle ne supporterait pas d'être à l'initiative de la moindre tristesse chez les autres et elle a tendance à ne vouloir décevoir personne. C'est pour ça qu'elle avait très peur d'avouer à Cosmas qu'elle avait mal géré son argent et qu'elle a tout perdu dans la roulette. Alors oui elle est comme ça, mais pas en ce moment avec Sully. Elle lui a dit la vérité. Elle ne voulait pas juste lui faire plaisir, elle est honnête. Alors elle a un peu de peine à l'entendre dire ça. Elle fait une petite moue, avant de lui répondre : « Mais il est vraiment bon... » avec une petite voix, presque vexée qu'il aille jusqu'à ne pas la croire. Ce n'est pas très grave en soit, mais du coup elle se demande s'il croit que chacune de ses paroles est sincère, ou s'il croit qu'elle fait ça tout le temps. Qu'elle dit des choses simplement pour le flatter ou le faire plaisir. Depuis qu'elle a mit un pied dans le jardin, elle a tout apprécié. Le cadre. La surprise. Ses explications. Sa compagnie et elle n'hésite pas à le lui dire. Fêter son anniversaire avec tout le monde ici aurait été super, mais pas mieux que ce petit tête à tête avec lui, verre à la main et gâteau devant elle. Du coup en le lui avouant, elle sent qu'elle l'embarrasse. Elle n'aime pas, mais elle prend ça comme un mal pour un bien. Elle l'embrasse comme elle fait un pas vers lui en avouant de telle chose. Certes masqués par tout un amas de parole, mais elle le lui dit bien quand même. D'ailleurs, elle précise aussi qu'il se dévalorise et qu'il ne devrait pas. L'autre fois, la première fois qu'elle lui a parlé dans la salle de bain, il avait l'air plus confiant. Elle le trouvait plus confiant et plus à l'aise, du coup, c'est peut-être elle qui le met mal à l'aise ? Elle acquiesce d'un petit mouvement de tête. « C'est pas bien de se rabaisser !... Ca plaît pas aux filles... » Elle dit ça innocemment sans arrière pensée, juste avec un sourire amusé. Ne préfèrent-elle pas les hommes sûrs d'eux ou en tout cas, pas tout le temps en train de se prendre pour des moins que rien. Ou qui comme lui, ne croient pas en leurs capacités... Il s'est trop mis la pression pour un truc qui n'en vaut pas la peine, une journée sans réelle importance pour le monde. Elle croise parfois son regard, mais elle n'ose pas trop le soutenir. Elle veut lui faire comprendre que tout vas bien pour elle et qu'il n'est pas à ses yeux celui qui dit implicitement être. D'ailleurs sa phrase suivante la rassure. Au final, il peut aussi se montrer un peu égoïste et un peu conscient de sa valeur. Il préfère rester avec elle et il le lui dit. Par contre elle ne sait pas comment réagir. Elle est très contente de l'entendre dire ça évidemment, ça lui fait plus plaisir que n'importe quoi d'autre. Elle aime beaucoup rester seule avec lui. Elle n'a pas besoin non plus d'une grande fête avec pleins de personnes. Elle n'a pas besoin en soit de fêter son anniversaire si on résonne comme ça, mais c'est encore autre chose. Elle sourit timidement : « T'as bien fait... » Qu'elle lui répond alors. Surtout le coup ça sonnait bien dans sa tête, mais elle trouve ça tellement égoïste dit à voix haute, alors elle baisse la tête. Non, il a bien fait parce qu'elle aurait été trop gênée d'être la reine d'une grande fête. Bien que c'est sous entendu aussi qu'il avait bien fait de ne le dire à personne, qu'ils soient tranquille à deux. Je se mordille les lèvres et elle finit par changer de discutions. C'est que l'intimité, tout ça, ça la gêne. Enfin pas toujours, mais là un peu. Plus encore quand elle se rend compte que les caméras les surveilles de près, alors, elle s'intéresse un peu plus à lui. Elle prend le prétexte de son anniversaire pour lui poser une question. Pas indiscrète, pas indécente non plus, juste pour apprendre à connaître Sully, avec qui elle aime beaucoup passer du temps. Elle veut savoir ce qu'il fait dans la vie, alors il lui répond naturellement qu'il est cinéaste. Les grands yeux bleus – de biche dixit Cosmas – d'Ismène s'arrondissent de bonheur. Elle adore le cinéma, en tout genre, autant le Hollywoodien que les indépendants, ce qu'il semble être. En une simple phrase, il semble vraiment passionné par ce qu'il fait. Elle en sourit alors, portant un grand intérêt à ça : « Tu es indépendant alors, non ? J'aime vraiment beaucoup le cinéma ! Et tu fais quoi comme genre de film ? Des cours métrages ? Et quoi comme genre ? Et tu as pris une caméra avec toi ? Enfin je veux dire pour venir dans le jeu, t'as pris une caméra de chez toi ? » Elle parle, soudainement ravivée par un sujet de conversation plus « léger ». Du coup, elle s'attend naturellement à ce qu'il veuille savoir lui aussi ce qu'elle fait dans la vie. Si elle pouvait tout dire, elle le dirait, mais il ciblait plutôt son métier. Il parle de deviner, alors un sourire se dessine sur ses lèvres. C'est plus compliqué de deviner un métier qu'un âge. D'ailleurs, si on lui avait demandé de devinez son métier à lui, elle en aurait été incapable. Elle sourit alors, amusée, tout en lui répondant : « Mais non tu n'es pas mauvais ! Allez ! Je voudrais bien te voir deviner ! Voir ce que tu penses que je pourrais faire dans ma vie... Ca serait trop drôle ! Non pas parce que tu n'es pas doué, mais parce que tu n'arriveras jamais à trouver ce que je fais comme tout le monde... » En soit c'est moche de sa part de lui faire ça et de le laisse deviner, parce que c'est compliqué et que son métier n'est pas vraiment portée sur la joie. Pendant qu'elle parle, il lui prend délicatement la main. La même qu'elle avait posée elle-même sur la sienne. Elle sourit en baissant la tête. Elle réprime un sourire, elle serre un peu ses doigts aux siens. Pour elle, se geste n'a rien de déplacé, n'est pas plus audacieux que de l'embrasser. Pour tout dire, elle prend facilement la main des autres, d'où son aisance à ce moment-là. « Devines ! Oh ! Et toi ? Je n'ai jamais pensé à te demander, mais et toi ? C'est quand ton anniversaire ? » Dit-elle spontanément, avec un sourire amusé.

Il finit par capituler. Elle lui sort son plus beau sourire. Enfin ! Il la croit ! Elle reprend un bout de gâteau et elle bu un coup dans son verre, pour fêter ça. Elle est tellement heureuse qu'elle ne cherche pas à savoir s'il à son tour il dit ça pour lui faire plaisir ou si c'est réel. Elle ne cherche pas à comprendre le sens de sa phrase, bien qu'elle ne peut pas s'empêcher de la commenter en posant ses mains sur ses hanches : « Tu veux m'engraisser c'est ça? » Elle rit de bon cœur. Elle ne veut pas voir qu'il dit ça parce qu'il ne la croit pas. Elle préfère en rire. Mais elle passe rapidement du rire à la gêne (pas aux larmes non). Elle lui parle de plaire aux filles. Sa réponse est surprenante... Dans le sens où elle ne s'attendait pas à ça, mais même si une question lui brûle les lèvres en ce moment, elle ne peut pas lui poser. Tout ça la gêne un peu en fait, tout d'un coup. Elle ne sait pas pourquoi elle a dit ça. Elle ne rajoute rien, à quoi ça sert ? Elle baisse juste les yeux, pour regarder ses genoux. Elle esquisse un sourire gêné. En fait, elle croit qu'il lui plaît. Elle n'en est pas sûre, en fait elle ne sait pas, elle ne sait pas réellement ce que ça fait quand quelque lui plaît, mais elle est irrémédiablement et toujours très bien avec lui. C'est le principal, non ?... En fait, ce qu'elle voudrait savoir c'est, pourquoi pas toute... Est-ce qu'il a des idées en tête. Est-ce qu'il a des prénoms en tête – un – et peux être qu'elle se prend à rêver qu'il puisse vouloir lui plaire à elle. Mais c'est absurde. Malgré leur baiser, qu'est-ce que ça pouvait bien dire ? Son seul petit ami l'a embrassé une fois le lendemain il est partit sans laisser une trace. Pour une raison inconnue qui plus est, parce qu'elle n'a rien d'anormal, Ismène. Ce n'est tout de même pas parce qu'elle est un peu fofolle, si... ? Changer de conversation est une bonne chose. Parler un peu de lui, c'est super. Il lui explique qu'il est dans le cinéma. Qu'il est dans le côté indépendant de celui-ci. Elle l'écoute parler, avec intérêt et délectation. Elle retient chacune de ses paroles. Il est dans le classique, le réaliste... Oh elle préfère le sombre et le fantastique elle... Dommage... Il fait des longs métrages surtout. Par contre, il n'a même pas sa caméra. Ismène est déçue. Elle s'attendait au moins à voir quelque chose ou d'apprendre à filmer avec lui... « Oh... J'aurais bien aimé être ta muse... » Elle fait une petite moue, mais rapidement elle sourit, replaçant une mèche derrière son oreille comme lui l'avait fait plus tôt. C'est pas une blague, ça doit être flatteur d'être la muse de quelqu'un pour peu que celui-ci ait du talent. Elle n'en doute pas concernant Sully... Par contre la concernant elle, si elle a bien du talent, c'est pour embêter les gens. Elle sait bien qu'il ne tombera pas sur son métier, pour la simple et bonne raison qu'il n'est que très peu connu. On connaît les boulanger, les maçons, les instituteurs... Les bibliothécaires aussi, comme il le proposer, ce qui la fait rire. Elle pose ses mains devant sa bouche, avant de lui répondre : « Bibliothécaire ? Oh non j'suis trop bruyante pour ça ! » C'est vrai quoi, il ne faut pas trop parler dans un tel lieu... Alors vous imaginez... Alors elle pense que le laisser encore deviner n'est pas utile. Comme le lui faire deviner en fait, c'était absurde... Elle le regarde un peu en coin... « En fait je suis... En gros je suis conseillère funéraire... » Elle sourit. Elle sait que c'est sûrement aux antipodes de sa façon d'être. Elle est toute joyeuse et son métier a un rapport avec la mort, mais c'est son sens du relationnel qui ressort chez elle quand, passé la porte du salon funéraire, elle s'installe à son bureau. Elle sent qu'il va lui demander ce que c'est, mais c'est légitime, c'est très difficile compréhensible. Conseillère funéraire, comme conseillère conseillère conjugale... En tout cas elle revient rapidement vers lui, parce que justement, elle est plus à l'aise de parler de l'autre et non d'elle. Il a eut donc vingt-huit ans quelques temps auparavant. Ils ont bien deux ans d'écart alors, à peu près. Elle regarde Sully dans les yeux, alors qu'elle apprécie ce petit contact de rien du tout qu'est leurs mains liées. Malheureusement, Sully est encore à s'excuser pour un truc auquel elle n'avait absolument pas pensé. Un cadeau, qu'est-ce que ça peut lui faire ? Elle n'est pas seule pour fêter ses vingt-six ans, Ismène, c'est ce qui compte à ses yeux. Elle hausse les épaules, en secouant lentement sa tête. « Mais arrête de t'excuser, Sully... ! » Elle le regarde un instant dans les yeux. Elle prend le reste de son bout de gâteau, avant de se rapprocher de lui. Elle garde naturellement sa main dans la sienne. Elle pose sa tête sur son épaule, pour venir ensuite jouer avec ses doigts, après qu'elle ait finit son morceau. Elle joue avec ses doigts délicatement, les regardant avec attention. « J'ai pas besoin de cadeau. Oh quoique... » Une idée lui traverse l'esprit. Elle relève ses yeux vers lui, avec un sourire. « Si tu veux vraiment m'offrir un cadeau, il y a des vernis à ongles au supermarché. Peut-être que s'il y en a des violets, des roses, des verts, ou une n'importe quelle couleur en fait... Je veux bien... » Il a une idée maintenant... Et ça lui ferait grandement plaisir s'il allait lui en chercher. Elle repose ses yeux sur leur main croisée et maintenant posée sur les genoux de la jeune femme. « Ou t'acceptes de passer un jour avec moi au hangar à accessoires... Parce que c'est mon endroit préféré ici... » Elle sourit. C'est vrai, elle adore cet endroit, une véritable mine d'or. « J'adore me déguiser... » Qu'elle rajoute, avec un sourire. Une vraie gamine.