Aujourd'hui, il est certain que Sully n'était pas nécessairement moins gêné qu'il avait pu l'être la semaine passée, dans le salon, dès lors que leur slow s'était terminé et qu'il avait pris son courage à deux mains pour embrasser sa camarade. Il avait cette petite culpabilité en lui qui avait émané du fait qu'il ne s'y soit pas nécessairement bien pris, et il voulait inévitablement mieux faire les choses cette fois-ci, si bien qu'il se mettait inévitablement une certaine pression. Il avait beau avoir conscience que les choses avaient peut être légèrement évolué, qu'il était dorénavant un peu plus proche d'Ismène et donc qu'un baiser n'aurait pas l'air si farfelu que ça à cet instant précis, il est certain qu'il appréhendait quand même légèrement le moment où il déposerait ses lèvres sur les siennes. Il préféra en tout cas s'assurer que sa camarade était bel et bien partante elle aussi, car autant il avait fait l'erreur, la semaine passée, de n'avoir pas été suffisamment clair au sujet de ses intentions et avait du la prendre un peu par surprise, autant il voulait aujourd'hui faire les choses tout à fait correctement, et il est certain qu'il ne bougerait pas d'un cil tant qu'il ne serait pas sûr qu'Ismène avait elle aussi envie d'un baiser, qu'elle avait d'abord bien conscience qu'il s'agissait de cela, et donc que ça la tentait. Inévitablement, Sully eut légèrement peur qu'elle décline, qu'elle lui fasse comprendre qu'elle n'avait pas nécessairement envie de revivre cet échange, aussi plaisante ait été cette après-midi qu'ils avaient passé à deux. Mais alors que l'absence de réponse de la jeune femme eut véritablement tendance à l'angoisser, il comprit bien vite qu'il n'obtiendrait d'elle aucun mot, qu'il se devrait de décrypter son comportement pour en déduire une réponse. Et lorsqu'il la vit reculer doucement contre l'arbre et hocher doucement la tête, il ne mit évidemment pas longtemps à comprendre qu'elle était bel et bien partante, ainsi donc qu'elle avait autant envie que lui d'un baiser, ou en tous les cas qu'elle ne serait pas contre. Là, il ne put naturellement pas se précipiter, lui sauter dessus ou l'embrasser à pleine bouche, car ça n'était pas l'idée qu'il se faisait d'un bel échange, d'un petit quelque chose qui pourrait peut être leur donner envie de passer d'autant plus de temps ensemble, de s'apprivoiser lentement mais surement, et qui sait, peut être de vivre quelque chose de beau tous les deux. Car s'il s'intéressait à ce point à Ismène, ça n'était pas pour lui rouler une galoche contre un arbre puis faire la même chose avec une autre. Non, Sully n'avait plus ressenti ce genre d'attirance depuis la première - et unique fois - qu'il avait vécu une histoire avec une femme, alors il n'avait absolument pas l'intention de faire n'importe quoi avec Ismène, qui ne le laissait décidément pas indifférent et avec qui il ne voulait surtout pas torpiller ses chances. Ainsi donc, c'est avec délicatesse qu'il s'avança vers sa camarade, que son visage s'approcha du sien et que ses lèvres caressèrent furtivement les siennes, avant de les capturer, avec délice, tant cette sensation était agréable, tant ce baiser qu'il savait pleinement voulu d'un coté comme de l'autre était savoureux. Il tâcha alors d'en faire assez sans pour autant en faire trop, voulant rendre ce moment agréable sans le rendre trop prétentieux et sans tomber dans ce qui ne lui ressemblerait pas. Doucement, il se permit ensuite de l'étreindre, souhaitant la sentir tout contre lui, pouvoir la garder dans ses bras même lorsque le baiser prendrait fin, ce qui se fit d'ailleurs bientôt, car bien qu'il aurait aimé le prolonger encore un peu, il ressentit le besoin de croiser son regard, autant pour se rassurer en s'assurant que ça ne lui avait pas déplu, que parce qu'il avait tout simplement envie de confronter ses yeux aux siens dans un moment qu'il jugeait d'une grande complicité. Il lui redit alors ce qu'il lui avait dit auparavant, simplement parce qu'il estimait que le moment s'y prêtait, et parce qu'il n'en oubliait pas le symbolisme de cette journée. Ses lèvres trouvèrent alors sa mâchoire, pour renforcer la tendresse de cette étreinte, recevant bientôt un furtif baiser, tandis que son épaule réceptionna la tête de la jeune femme, ce qui ne fut pas pour lui déplaire. Et puis Ismène prit la parole, évoquant sa barbe, et il s'en amusa légèrement. « Manifestement, pas assez ... » qu'il souffla alors, tandis qu'il la sentit caresser son menton. « Mais je vais finir par croire que tu n'en as vraiment qu'après cette barbe » qu'il reprit, évidemment sans grand sérieux, simplement parce qu'il s'amusait du fait qu'elle semble y tenir à ce point. Il est vrai qu'elle l'avait empêché de la raser, et qu'en soit elle avait sans doute bien fait. Ismène commença alors une phrase qu'elle ne termina pas, ou pas de la manière dont elle l'avait sans doute prévu au départ, en venant simplement à dire qu'elle avait chaud, ce qui le fit rire doucement. « Ça tombe mal, moi je n'ai pas du tout prévu de te lâcher » souffla-t-il, bien que se doutant qu'elle n'en avait pas nécessairement envie, donc plus pour qu'elle comprenne qu'il était décidément bien, lorsqu'elle était tout contre lui. « Tu voulais me demander quelque chose ? » qu'il reprit soudainement, au cas où elle aurait envie de lui poser la question qu'elle n'avait pas osé poser tout à l'heure. Rien ne l'y forçait, mais elle le pouvait toujours. Distraitement, il laissa son doigt jouer avec l'une des mèches de cheveux de la jeune femme, tandis qu'il pensa à quelque chose de peut être un peu bête, mais qu'il préférait mettre au clair. « Est-ce que dorénavant je peux partir du principe que tu n'aurais rien contre les baisers que je pourrais vouloir te donner ? » Oui, c'était définitivement bête, mais il savait qu'il aurait parfois envie de l'embrasser, et peut être serait-ce bien de tester quelque chose d'un peu plus spontané, sans avoir nécessairement à en passer par une question au préalable. Lui, il était simplement prévoyant.

Dorénavant, l'on pouvait clairement dire que Sully était tombé sous le charme de sa camarade. Il ne la trouvait plus simplement adorable, il la trouvait aussi fascinante et, autant aller jusqu'au bout, il la trouvait clairement séduisante. A ses yeux, elle n'était plus simplement la jolie jeune femme qui l'avait gentiment conseillé dans la salle de bain, mais bel et bien une candidate qui ne le laissait absolument pas indifférent. Sully n'était pourtant pas du genre à s'intéresser facilement à une femme, car autant il était facilement troublé par le sourire d'une héroïne de film, autant il n'en venait que rarement à ressentir quelque chose pour une jeune femme qu'il côtoyait. Ismène, elle, était parvenue à le troubler. Déjà la semaine dernière, lors de leur slow, il avait commencé à la voir un peu différemment, à s'intéresser à elle autrement que d'une façon amicale, et il est certain que le moment qu'ils avaient passé aujourd'hui n'avait pas manqué de lui confirmer qu'Ismène lui plaisait. Car c'était le cas, qu'il se l'avouait petit à petit et qu'il en était finalement le premier surpris, non pas parce que c'était absurde - au contraire, elle avait absolument tout pour plaire, et surtout tout pour lui plaire - mais bien parce qu'il ne s'était plus intéressé à une femme depuis la seule qui avait partagé sa vie et qui avait trouvé le moyen de lui briser le cœur. Avec Ismène, il ne savait pas si quelque chose était possible, si en apprenant à davantage se connaitre ils finiraient par vivre quelque chose de plus qu'une sincère amitié, mais il est certain qu'il s'était pris d'une grande affection pour la jeune femme et qu'il aurait à l'avenir besoin de passer beaucoup de temps avec elle, tout simplement parce que sa compagnie lui était tellement appréciable qu'elle lui était progressivement devenue indispensable. En tous les cas, le jeune homme fut rassuré que sa camarade se soit dite partante pour le baiser qu'il aimerait lui donner, parce qu'il voulait véritablement faire les choses plus correctement que la semaine passée, où il aurait du se montrer un peu plus précis, sans doute. Ainsi donc, il ne fallut pas attendre plus que quelques secondes pour qu'il se décide à s'approcher davantage de sa camarade et à déposer ses lèvres sur les siennes, retrouvant alors avec grand plaisir la sensation de leurs lèvres jointes et de cette proximité qu'il chérissait grandement. Car l'avoir tout contre lui, ça le plaçait dans un état de bien-être intense, tant il s'était attaché à elle et tant il vivrait mal, par exemple, qu'un autre se rapproche d'Ismène. Il ne voulait pas commencer à la jouer jaloux, parce qu'ils ne partageaient pas une relation qui rendrait pour le moment légitime qu'il devienne possessif, mais il est certain qu'il vivrait véritablement mal qu'un autre puisse l'enlacer et conquérir ses lèvres. Alors oui, ce moment fut tout simplement magique, autant parce qu'il fut évidemment plaisant de l'embrasser que parce que ce baiser-ci était plus symbolique que celui-ci de la semaine passée, parce qu'Ismène avait plus clairement donné son accord, et parce que leur relation se précisait tout de même légèrement, disons. Et s'il va de soi que le contact de ses lèvres avait été le plus plaisant dans cette histoire, il est certain que le moment où leurs regards se croisèrent le fut presque tout autant, tellement il aimerait pouvoir se noyer dans le bleu de ses yeux et rester là, à la regarder, pour le restant de la journée. C'est alors qu'après qu'il ait déposé un baiser sur sa mâchoire, pour renforcer la tendresse de l'instant, sa camarade laissa entendre qu'elle aimait décidément beaucoup sa barbe, ce qui l'amusa, car c'était une chose qu'il avait tendance à savoir, vu le nombre de fois qu'elle avait du le lui dire. Elle avait déjà fait en sorte qu'il ne la rase pas, et voilà qu'elle se reprenait de fascination pour cette fameuse barbe, dont il n'avait manifestement pas intérêt à se débarrasser, vu que c'était apparemment la seule chose susceptible de l'intéresser chez lui. A l'entente de telles paroles, Sully fit naturellement mine d'être outré, ne prenant évidemment pas ça au sérieux, mais désirant entrer dans son jeu, ce qui n'était jamais bien difficile. « Je ... Oh, tu as entendu ? » qu'il souffla alors, prenant un air assez préoccupé, ce qui annonçait alors assez clairement qu'il allait une nouvelle fois prouver que son humour était décidément moisie. « Ce petit craquement, je crois que c'était mon cœur ... » Sous entendu, son cœur s'était brisé tant les propos de sa camarade l'avaient effondré. Alors oui, définitivement, il n'était pas franchement doué lorsqu'il essayait d'être drôle, hein. Encore heureux qu'elle ne s'intéresse pas uniquement à sa barbe, car ce serait quand même assez grave disons. Il voulait bien croire qu'il n'avait en soit pas grand chose pour prétendument plaire aux femmes - contrairement à ce que sa sœur pouvait dire - mais ça lui ferait quand même un coup d'apprendre que le seul intérêt qu'il pouvait avoir résidait dans le fait qu'il ait une barbe. Ce serait comme attaquer son amour propre à la hache, hm. Quant au reste, Sully fut pour le moins amusé d'entendre sa camarade dire qu'elle avait chaud, et n'osa pas tellement avouer que c'était aussi un peu son cas, qu'en soit cet échange l'avait troublé, véritablement. Il se contenta alors de laisser entendre que ça tombait plutôt mal, vu qu'il n'avait pas prévu de la lâcher de si tôt. En soit, c'était plutôt vrai, car il aimerait la garder dans ses bras aussi longtemps que possible. Après tout, ils étaient bien, enlacés contre cet arbre. Selon Ismène, ça n'était a priori pas tellement grave, ce qui le fit sourire, et le rassura surement quelques peu. Disons qu'il préférait ça plutôt que de l'entendre le prier de la lâcher. Sully revint alors sur la phrase qu'elle avait commencé sans tellement finir, pensant qu'elle pouvait tout lui dire, si tant est qu'elle en ait vraiment envie. C'était à elle de voir. Et c'est ainsi qu'Ismène en vint à laisser entendre qu'elle se demandait simplement si ces images seraient diffusées au prime, comme leur précédent baiser. Un peu pris au dépourvu, Sully se pinça la lèvre. « Je t'avoue que je ne sais pas trop comment Sydney sélectionne les séquences qu'elle diffuse dans sa rubrique, et que j'ignore donc si celle-ci revêtira un quelconque intérêt à ses yeux ... » Peut être que le coté 'rapprochement' l’intéresserait, mais qu'elle jugerait tout ça un peu trop gnangnan, un peu trop chaste, quand d'autres devaient aller beaucoup plus loin qu'un baiser et une étreinte. Ismène se reprit alors et il la trouva mignonne de préciser qu'elle n'en aurait pas honte, car il osait effectivement espérer que ce ne serait pas le cas. « Je sais tout ça, ne t'en fais pas. Quant à moi, je serais très fier qu'on me voit à nouveau en si charmante compagnie » qu'il souffla alors, la voyant cacher légèrement son visage, ce qui le fit sourire d'une façon amusée. Il caressa alors légèrement ses cheveux, avide d'une certaine tendresse qu'il souhaitait lui adresser, tant il la respectait, tant il voulait bien faire avec elle, lui donner l'impression qu'elle comptait pour lui, parce que c'était le cas, véritablement. Et puis, finalement, il lui posa une question somme toute assez étonnante, mais qui lui paraissait légitime. Estimant que les choses se précisaient doucement entre eux, il aimerait effectivement savoir s'il pouvait dorénavant considérer qu'elle serait d'accord pour qu'il lui donne de temps à autre un baiser, s'il en avait envie, car il était très possible que ce soit le cas. Il espérait ne pas la placer dans une situation inconfortable, mais c'était histoire d'être plus à l'aise pour la suite. Elle se montra alors d'abord assez évasive, et à cet instant précis, il eut tendance à boire chacune de ses paroles. Et lorsqu'elle lui chuchota un petit "oui", il va de soi qu'il ne manqua pas d'être satisfait. Il ne répliqua pas, se contentant de s'en réjouir intérieurement, puis reçut un baiser sur la joue, qui le fit honnêtement rougir, et entreprit quant à lui de desserrer progressivement son étreinte, pas parce qu'il le voulait, mais parce qu'il le fallait sans doute. Caressant furtivement le bas de sa joue, il reprit alors la parole, revenant doucement sur terre mine de rien. « Je me rends compte qu'on a tout laissé en plan, là-bas. Je ferais peut être mieux d'aller ranger avant d'être enguirlandé par Cupidon ... » Et parce qu'il n'aimait pas laisser de bazar derrière lui, aussi. Il ne demanderait naturellement pas à Ismène de l'aider, car c'était son anniversaire et que ça la dispensait de ce genre de corvées. Quoi qu'il en soit, c'est presque naturellement qu'il saisit doucement sa main et qu'ils marchèrent en direction de l'endroit où ils avaient laissé un certain nombre de choses. L'idéal serait en fait que Sully parvienne déjà à le retrouver, hm.