Sully est dans le cinéma. Pas forcément un monde qui fait rêver Ismène, ou peut-être bien que si. En fait elle aurait bien voulu devenir actrice, mais elle a mit son rêve de côté. En fait elle travail pour ça, mais elle sait très bien que c'est peine perdue. Qu'elle ne pourra que se raccrocher à ce qu'elle fait à l'heure d'aujourd'hui, parce que c'est quelque chose de plus terre à terre. De plus accessible pour elle. Pourtant être la muse de quelqu'un, ça serait un sacré bon tremplin pour se faire connaître dans le monde, non ? Peut-être pas en étant celle de Sully, car il est dans le confidentiel, dans l'indépendant, autrement dit un cinéma absolument pas apprécié à sa juste valeur. Un peu mis de côté injustement. Alors qu'elle évoque alors l'idée d'être sa muse, comme l'évocation d'un rêve et donc irréalisable, il laisse planer l'idée qu'elle le serait peut-être déjà. Elle devient toute calme, lui adressant un joli sourire. Avant de passer à son métier à elle, ça la gênait trop d'en rester avec ça. Le faire deviner, c'était totalement nul, quoique marrant, parce que ça les aurait occupé toute la journée. Parce qu'il faut y penser, à un métier aussi « lugubre » que celui-ci pour la jeune femme. Lugubre et pourtant il lui pose des questions... Elle est contente de voir que son métier intéresse. Ce n'est pas toujours le cas. Il intrigue oui, c'est clair, mais jamais il n'a jamais réellement intéressé, bien que ces questions soient souvent très fréquente. « Oui oui, les pompes funèbres... J'aide les familles à préparer les funérailles en fait, selon leur budget... Le choix du cercueil, le déroulement de l'office... Je les aide aussi moralement. Je parle beaucoup avec eux... Enfin, ce n'est pas très gai tout ça... » Elle esquisse un sourire gêné, embarrassée de parler de ça oui. Ce n'est pas forcément le truc le plus cool que l'on est entendu et puis, surtout le jour de son anniversaire. Une journée censée être merveilleuse. « Oh non, tu n'aurais jamais pu trouver, ça, c'est sûre ! » Elle réplique, un sourire amusé aux lèvres. C'est même pas un métier auquel on pense naturellement. Fleuriste, oui, pas travailler dans des pompes funèbres. (…) Ismène s'est peut-être rapidement emportée. Surtout le coup elle s'en veut un peu et lui aussi semble étonné par ça. C'est juste qu'elle ne supporte pas que lui, se rabaisse ainsi. Elle n'est pas du genre à exprimer ce qu'elle ne supporte pas ou ce genre de chose, mais quand il s'agit là de quelqu'un qu'elle apprécie. Alors, quand il lui précise qu'il s'excuse souvent, elle ne peut que le regarder avec beaucoup de bienveillance, ne pouvait l'affirmer à haute voix, mais elle trouvait ça très mignon. Elle le trouve très mignon. Ses yeux bleus, sa petite barbe, le soleil tapant légèrement faisant briller son visage en entier, avec cette petite expression désolée lui apportant un charme plus naturel que le jardin nous entourant. Elle est bien dans ce jardin d'ailleurs. Elle n'aurai pu rêver meilleurs endroit pour le jour de son anniversaire. Mise à part le hangar, effectivement, maintenant qu'elle y pensait, mais il ne pouvait pas le savoir. Le hangar à accessoire, c'est sa deuxième résidence. Elle se sent tellement bien là-bas. Comme elle se sent à merveille contre l'épaule de Sully. Naturellement, elle s'installe là et joue avec ses doigts comme si elle le connaissant depuis toujours et que ça ne pouvait le déranger. Elle sent qu'elle a elle-même franchi un cap avec lui. Que là où le vrai contact avec un homme l'aurait troublée, elle ne l'est plus avec lui. Ou plutôt si, elle est terriblement troublée quand elle sent ses petites attentions pour elle, mais elle n'est plus gênée de prendre tendrement sa main. De poser sa tête et accessoirement ses cheveux sur lui. Ou de lui dire naturellement ce qui pourrait le faire véritablement plaisir s'il tient évidemment à lui offrir un cadeau. « Tu n'es pas obligé, mais si tu veux bien, ça me fait vraiment plaisir. Je te réserve une journée alors ! » Elle sourit, puis fait une petite moue : « Pourquoi ? Moi j'aime bien me déguiser parce que c'est drôle. Tu retombes en enfance et moi j'adore ça, retomber en enfance... » Elle ne peut pas s'empêcher de sourire. C'est tellement une évidence pour elle que ça doit l'être pour les autres également. En tout cas, elle ne le forcera pas à ses déguiser lui aussi... Elle l'a déjà fait à Cosmas, mais il ne pouvait pas le lui refuser lui... Son partenaire quand même... Toujours contre Sully, elle fini par fermer ses grands yeux. Elle serait même prête à s'endormir là, tant tout est paisible et calme, et Sully affectueux. Elle sent doucement ses doigts dans ses longs cheveux légèrement ondulés. Les commissures de ses lèvres se retroussent d'elle-même en un beau sourire, tandis qu'elle souffle lentement d'aise. Elle ne sait pas si c'est convenable d'être comme ça avec lui. De le laisser faire ça, mais elle ne voit pas vraiment le mal que ça peut faire. Sauf qu'elle ne s'attend pas vraiment à ce qu'il lui dit après. Elle s'attendait à ce qu'il parle encore de déguisement, ou qu'il parle de quelque chose d'autre. Qu'il lui demande par exemple, d'où elle vient ou quelque chose sur sa vie... Mais il lui dit qu'elle fait de l'ombre aux plus jolies des fleurs du jardin. Elle ouvre immédiatement ses yeux et instinctivement, elle regarde vers les fleurs, mais elles sont tellement belles. Elle ne peut être plus belle... N'empêche que c'est tellement beau, ce qu'il lui dit. Elle ne s'y attend pas, parce qu'on ne lui a jamais dit une telle chose. Et il ajoute qu'il ne voit qu'elle. Elle tourne son visage vers lui, le bouleversement se lisant sur son visage. Elle a perdu son sourire, mais pas parce que ça ne lui plaît pas ce qu'il vient de lui dire, mais au contraire. Ses grands yeux bleus posés sur lui brillent. « Je... je... euh... je... » Elle ne sait pas quoi dire. Elle enlève sa tête de son épaule. « C'est trop gentil, mais euh... Je... Je sais pas quoi dire... » Elle est obligée de parler. Elle ne sait pas gérer ce genre de moment. Elle finit tout de même par sourire timidement. « T'exagères un petit peu quand même... » Elle ne peut pas s'empêcher de se rabaisser elle-même, alors elle fait comme lui. Elle ne s'excuse pas, mais elle se rabaisse un peu parce qu'elle ne pense pas mériter ça. Elle repose sa tête sur son épaule, un sourire qu'elle essaye de masquer avec l'une de ses mains et de l'autre, ses joues rouges. « En fait tu ne vois que... Que moi, parce que tu n'as pas tout vu le jardin, hm ? Parce qu'il y a de très belles fleurs tu sais par là-bas, si tu veux on peut aller les voir, parce que je te dis, je n'avais jamais de fleurs aussi belle que celle là-bas et des arbres ! Grands... » Elle ne peut pas s'empêcher de se remettre à parler énormément. Comme toujours...  

Sully semble avoir un avis tout fait sur le métier qu'elle exerce. Elle l'écoute avec attention, son regard ne se détachant pas de son visage. Elle rougit un peu parce qu'à travers l'analyse de ce métier, il parle un peu d'elle. C'est marrant parce qu'elle ne s'est jamais réellement confié sur ce métier particulier, alors qu'elle aurait tant à dire dessus. C'est beau comme il dit, mais très dur psychologiquement. D'ailleurs, la conseillère avant elle est partie en dépression, ne supportant plus de voir des personnes malheureuses. Elle triture alors un peu les doigts de Sully en lui répondant doucement : « J'essaye de faire ça bien... C'est un beau métier, oui c'est vrai... Mais dur aussi, tu sais. Toutes les morts ne sont pas pareilles et tout le monde ne réagit pas de la même manière face à celles-ci. Certains vont pleurer et c'est ceux-là qui vont se confier le plus facilement... Alors que d'autres vont tout intérioriser et c'est là que tout devient difficile. Ca dépend aussi des types de mort... Quand c'est une mort naturelle, les proches le prennent mieux... » Elle ne parle pas très fort. Elle peut en parler, il n'y a rien de mal, au contraire. Elle a même tendance à prendre Sully comme support. Elle lui parle sans vraiment savoir s'il veut bien entendre ça, mais ça lui fait du bien à elle. « Quand tu sais que tu dois consoler une famille qui a perdu un enfant, c'est vraiment plus difficile. T'as envie de pleurer, mais tu peux pas le faire vis à vis de la famille. Tu dois te montrer fort, même si ça te bouleverse... Oui il faut être fort et je ne le suis pas tout le temps. » Ca lui est déjà arrivé de se retenir et de pleurer quand elle est seule. De rentrer chez elle cassée, d'avoir vu autant de personnes tristes en une seule et unique journée. Quand ce n'est pas forcément votre métier de rêve, c'est difficile de tenir. Ismène n'a jamais souhaité ça en fait, mais son sens du relationnel la pousser vers ça. Elle lui adresse un léger sourire, avant de dévier son regard sur les fleurs les entourant. Elle ne veut pas l'embêter plus que ça avec ça. C'est trop triste pour son jour d'anniversaire qui, malgré les excuses de Sully pour ne multiple raison, reste l'un de ses plus beaux. Elle n'a jamais été aussi proche d'une personne qu'en ce moment même et elle s'étonne à apprécier ça sans réelle pudeur. Elle a eut plus de mal à dormir avec Cosmas en début d'aventure que de se faire embrasser par Sully et là, chouchouter par ce même homme. D'ailleurs, c'est elle qui s'est plus rapprochée de lui, en posant sa tête sur son épaule. En acceptant sa main dans la sienne. Là, elle lui parle librement, lui donnant l'idée de ce qu'elle voulait pour son anniversaire. Rien de bien fou en soit, mais ce n'est pas la folie qu'elle recherche. Inconsciemment ou totalement consciemment, elle aussi elle veut passer le plus de temps avec Sully. En fait, elle a envie de ça depuis la première fois qu'ils se sont parlé, il n'y a pas si longtemps que ça quand on y pense. En tout cas le voir accepter sa journée lui fait grandement plaisir. Elle ne peut alors cacher sa joie et ce grand sourire qui en découle, ça ne servirait à rien de le cacher en plus, puisqu'elle est réellement heureuse de ça. Il ajoute aussi qu'il se prend trop au sérieux, mais il pourrait faire un effort. « Un effort pour moi ? C'est vrai trop gentil, mais non ! Oh non je ne te force à rien ! Si tu ne veux pas te déguiser, ce n'est pas grave... Je le ferais pour nous deux ! C'est bien aussi d'être sérieux... Je devrais l'être parfois moi aussi, il faudrait que j'y songe... » Elle sourit et rit en même temps. Si elle devient sérieuse, non seulement Ismène ne sera plus Ismène et en plus, elle deviendra sérieusement ennuyeuse. C'est comme si elle avait répondu avec aplomb et sûre d'elle lorsqu'il lui dit ces deux petites phrases, peut-être anodine pour certains, mais complètement folle pour elle. Folle dans un sans, inattendu. Dans le sens très beau, parce qu'elle ne pouvait pas enlever le caractère très beau de ce qu'il lui a dit et c'est là qu'elle se dit qu'il est plus sûr de lui qu'il ne le pense. Elle aurait bien eut envie de lui dire ce qu'elle avait envie de lui dire, comme par exemple qu'elle se sent unique avec lui. Qu'elle n'avait jamais été aussi bien avec quelqu'un. Que sa manière de la regarder la bouleverse, parce qu'il est si tendre avec elle. Elle vient même jusqu'à en croire qu'il pourrait l'aimer. Ce n'est pas fou, quand on combine ça à ce baiser qu'elle avait apprécié la semaine passée, mais elle ne peut pas succomber à ça. Elle sait qu'elle peut avoir un cœur d'artichaut parfois, mais elle sait aussi la dangerosité d'une télé-réalité sur une relation, mais ce n'est pas forcément à ça qu'elle pense en ce moment même. À la seconde où ses yeux croisèrent ceux – magnifiques – de Sully. Elle est bouleversée, oui, mais dans le bon sens. Le sens où son petit cœur se met a battre la chamade quand elle sent encore ses doigts entre les siens par exemple. Et il la cerne magnifiquement bien. Que la vérité soit qu'elle n'a pas l'habitude d'être complimenté, c'est exacte. Elle bouge légèrement sa tête de haut en bas, parce que oui ça l'a embarrassé, mais ce n'est pas très grave. Par contre il a peur d'être pénible et ça elle réagit : « Oh » qu'elle lâche avant de comprendre que « Pénible » de toujours s'excuser. Elle sourit. « Je crois que... Que tu n'as pas non plus à t'excuser à chaque fois et puis, c'est tellement beau ce que tu as dis... » Elle lui avoue. Il faut bien dire ce qu'il faut, mais elle cherche des excuses. Elle ne pense pas que de si beaux compliment peuvent s'appliquer à elle du coup elle blablate, essaye de combler un vide qui n'existe que dans sa tête. D'ailleurs, elle le sent enlever délicatement sa tête de son épaule. Elle le regarde avec intérêt, se lever. Il lui tend sa main et il clame qu'il est partant pour une balade. Elle sourit. Puis elle rit, prenant pourtant sa proposition au sérieux. Elle n'en dit rien, mais elle serait prête à s'arrêter devant chaque fleur pour lui montrer qu'au contraire, un rose bien rose est bien plus belle qu'elle. Elle regarde sa main et finalement elle loge la sienne dans celle-ci pour se relever. Avant elle a fini son verre de champagne, ça serait dommage de gâcher. Debout, soudainement, elle se sent mieux. Non pas qu'elle était mal, mais elle est moins stressée. Embarrassée plutôt. Elle se dégourdit les jambes en se dandinant. Elle jette un regard en arrière sur Sully, avant de décider où aller. C'est son anniversaire non ? Rapidement elle se dirige vers le jardin japonais, où les cerisiers en fleurs l'émerveille. Elle regarde en l'air, le nez pointé vers le ciel. Oh elle a bien envie de lui rétorquer que devant ça, il ne peut plus dire qu'elle est plus belle, mais elle n'ose pas. Non au contraire elle sourit comme une enfant, joignant ses mains qu'elle porte à son visage : « Ca sent tellement bon ! » Avec malice elle regarde encore une fois Sully, puis elle se dépêche. Elle ne court pas, mais elle fait de petites enjambée rapide pour le semer un peu. Elle arrive sur le pont. La elle se penche sur la rambarde sur laquelle elle s'appuie. « Il manque une barque... » Qu'elle dit doucement... « Ca peut être romantique un petit tour en barque sur l'eau... Oh tu sais, comme dans les films romantique que l'on voit... Des barques en forme de cygne ! » Elle sourit. Elle avait vu ça dans un film, mais elle ne sait plus où. Des pédalos plutôt en forme de cygne, protégé aussi pour pouvoir s'embrasser en toute discrétion. « Oh au fait... Est-ce que tu crois qu'un jour, j'aurais la chance de voir l'un de tes films ? » Elle lui demande doucement, en se retournant un peu vers lui.

Elle parle de son métier un peu plus librement qu'à son habitude. C'est plus dur qu'il en a l'air. D'organiser des funérailles, c'est parfois absolument insupportable pour les nerfs. Parce qu'il faut parler, mais il faut parfois organiser des sortes de repas après l'enterrement. Parfois des fêtes aussi, parce que dans certaines culture, la mort est une fête. Bref il lui arrive d'être parfois à bout, mais elle préfère en sourire. En rougir aussi quand elle entend l'avis de Sully sur ça. Il la surestime un peu. Elle n'est pas aussi merveilleuse qu'il pourrait le laisser entendre. En tout cas à l'entendre oui. Parce que parfois elle a envie d'abandonner tout ça pour faire autre chose qui lui colle plus à la peau. Ou parce que justement, certaines « mort » sont trop insupportable à vivre, même en étranger. Le pire fut peut-être cette femme morte d'avoir justement pleurer la mort d'un enfant. Bref. Elle préfère penser à quelque chose de plus drôle. Des déguisements. Parce qu'elle adore le faire, partant du principe que le ridicule ne tue pas... Sinon elle aurait... Oh mon dieu, elle était prête à dire qu'elle aurait plus de client... Elle a honte... Elle parle en rigolant : « Tu n'es pas coincé... Mais je voudrais vraiment te voir déguisé c'est vrai... » Elle rigole encore une fois. Elle baisse la tête avec un sourire. « À t'entendre depuis le début de la journée, j'ai l'air d'être parfaite... J'espère que je ne le suis pas tant que ça... » Elle rit. Elle veut pas être parfaite et elle aime ses imperfections. Comme elle aime les balades. Du coup elle est ravie de voir un peu plus du jardin – même si elle le connaissait déjà. Elle parle de barque. Ouai, elle avait vu ça dans un film, ou peut-être dans une série ou un dessin animé, elle voit tant de choses. Un pédalo ou une baraque avec une belle forme de cygne, parce que c'est bien connu, le cygne représente le romantisme. D'ailleurs, Sully se montrait justement de plus en plus romantique. À lui aussi, ça manquait un petit tour en barque. Elle sourit dans sa direction, amusée. C'est pas comme ça qu'elle le voyait au tout début. À leur entrée, enfin, à la première semaine. Elle l'avait imaginé très sûr de lui, très inaccessible en fait. Elle s'en souvient tout d'un coup. En fait, il n'est pas du tout comme ça. Peu à peu il s'est dévoilé fragile et là, elle a l'impression de se retrouver avec un garçon, l'exact contraire de ce qu'elle avait cru. Elle se balance un peu sur la rambarde du pont. Elle regarde un peu l'eau en dessous d'eux, avant de revenir à lui et à son cinéma. Qu'il qualifie d'un peu ennuyeux pour la « génération » qui est la sienne. Elle sourit encore une fois amusée, en haussant les épaules. « C'est pas grave ! Je ne peux pas dire tant que je n'ai pas vu... » Et comme il n'est pas possible de voir un film ici, ça voudrait dire qu'ils comptent déjà – l'un comme l'autre – se revoir. Ce qui est au goût de la demoiselle. Oh elle ne sait pas de quoi demain sera fait, comme on le dit souvent, mais qu'il soit pluvieux ou radieux ce demain, elle espère le revoir. Comme elle espère en revoir beaucoup d'entre eux... Mais elle se rend compte qu'il ne faut pas penser à ça alors qu'ils ne sont qu'au début de l'aventure en fait. Enfin. Sully se remet à parler et elle l'écoute avec attention. Il est content de voir que son baiser n'a rien changé entre eux, enfin, qu'il n'y ai pas de tension. Oh pourquoi il y en aurai au fait ? Elle sourit toujours. « Il n'y a pas de raison pour que je t'en veuille !... C'était très agréable... » Qu'elle lui répond, en pinçant ses lèvres juste après. Elle prend conscience de ce qu'il lui dit ensuite. Qu'il voudrait... Enfin elle interprète ça comme ça et elle pense que c'est ce qu'il a réellement voulu dire : il voudrait l'embrasser de nouveau ? Elle tourne sa tête vers lui, un petit sourire malicieux. Elle doit répondre ? Elle répondrait bien quelque chose, mais elle ne sait pas quoi. Du coup elle en profite qu'il soit un peu plus concentrer sur l'eau, qu'elle recommence à marcher. Doucement, mais pas trop. Elle sautille comme une enfant. Discrètement elle jette un œil derrière elle. Puis elle arrive au jardin fruitier. Si à côté ça sentait bon, là c'est encore mieux ! Elle se cache directement derrière un arbre en lâchant un léger rire. Mais surtout elle est toute rouge. Qu'il puisse vouloir l'embrasser à nouveau. Oh il l'a beaucoup complimenté déjà, mais c'est peut-être ça qui la fait rougir encore plus. Qu'il ait eut peur de la perdre. Qu'il ait envie de recommencer. Elle sourit un peu comme une adolescente tout juste après son premier flirt. Elle frotte rapidement ses joues pour enlever ce rouge absolument pas esthétique. Elle inspire, avant de tourner autour de l'arbre et tomber évidemment sur Sully. Elle lui fait un petit sourire. « Alors tu... Tu voudrais m'embrasser encore ? » Elle parle, ou plutôt elle chuchote, un peu plus confuse qu'habituellement.

La perfection, la perfection, personne n'est parfait, cela ce sait et heureusement. La perfection, c'est ennuyeux. En tout cas, Ismène sait que ce sont ses petites imperfections qui font la beauté du monde. Que l'on en ai plus ou moins, ça fait partit d'eux. De leur identité. Du coup, elle tient à tout ce qui la constitue et qui fait elle un être imparfait. Lui, il est loin d'être parfait et elle le sait, mais elle s'en moque bien. Une personne n'est pas forcément totalement parfaite, mais elle garde une part de perfection qui varie selon les yeux de celui qui la regarde. Alors elle a vraiment l'impression d'être une créature parfaitement parfaite quand elle entend Sully parler d'elle. En même temps, à sa place, elle serait bien incapable de lister ses défaut à lui, à ses yeux, il n'en a pas non plus. En tout cas, elle ne cherche pas à atteindre la perfection et elle est bien contente que ce soit la même chose pour Sully. Et puis, Sully est magnifiquement touchant. Il ne peut pas être parfait, que ça n'en est pas grave. Il a peur de ce qu'elle peut penser, de l'interprétation de ses gestes, mais c'est également sa spontanéité qui a étonné et plus à la jeune femme. Il avait été assez respectueux pour lui demander la permission - c'est juste elle qui ne sait pas lire entre les lignes – ce que d'autres n'auraient pas fait. Il parle d'unique, mais c'est ce qui revient le plus souvent dans sa tête quand elle est en sa présence. Elle est bien avec tout le monde, mais il a une façon de la regarder, de lui parler, oui, elle se sent toujours unique quand il lui parle, quand il la regarde, même s'il ne vient pas lui parler. Elle ne lui répond pas, pas parce qu'elle n'est pas d'accord ou parce qu'elle ne sait pas quoi dire, mais parce que les mots seraient superflus. Elle lui répond avec le regard et ça lui suffit. Elle le regarde d'une telle façon qu'il ne peut croire qu'elle ait été choqué par son baiser et qu'unique, elle sent toujours comme telle avec lui, tout simplement. Tout ça est trop beau pour elle en plus. Elle s'échappe alors de lui, mais pas pour le fuir, jamais. Pour au contraire, se laisser le temps de réaliser tout ce qui se passe. De ne pas le faire devant lui. Elle contourne « son » arbre, débarquant alors devant un Sully baigné par la douceur des rayons du soleil. Ce qui lui donne l'aura d'un ange, elle en sourit. Et puis ça lui parait absurde à elle, qu'il veuille encore l'embrasser. Même si tout indiquait le contraire, elle n'a jamais eu autant de considération de la part d'une personne avant aujourd'hui. Alors du coup elle lui repose la question, naturellement, enfin un peu mal à l'aise de parler aussi librement que ça. Il lui répond naturellement qu'elle connaît la réponse et oui, elle la connaît. En tout cas elle espère avoir la bonne réponse, ça serait dommage autrement. Il caresse doucement son visage et c'est qu'elle ne se sent presque plus. Elle ferme deux secondes les yeux, sous la douceur de sa caresse, oubliant presque de l'écouter. Il veut savoir si elle, elle en a envie. Elle ne sait pas trop pour tout dire, parce que tout ça semble se passer tellement rapidement, mais lui dire que non, elle n'en a pas envie serait mentir. Elle lève ses yeux vers lui. Lui, il se rapproche un peu et elle sent son battre un peu plus rapidement. N'en parlons pas quand sa main glisse dans la sienne et quand ses yeux bleus semblent sonder ceux de la jeune femme. Il est soucieux de ce qu'elle pense elle. De tout ça, elle pense qu'elle ne peut avoir plus de chance qu'en ce moment. Que Sully est une personne merveilleuse et qu'elle ne peut pas laisser passer sa chance d'être aussi proche d'une personne comme lui. Et puis les petits trucs qu'elle ressent en elle, quand elle est en sa présence, ne doivent pas sortir de nulle part. Elle s'appuie un peu sur l'arbre derrière elle, avec un sourire qui se dessine peu à peu sur ses lèvres. Elle répond enfin, avec un léger mouvement de tête de haut en bas, parce qu'elle ne saurait le dire avec des mots. Oui, elle pense, elle veut, qu'il l'embrasse. Ce serait peut-être son cadeau d'anniversaire au final, qui aille poser ses lèvres contre les siennes, mais elle ne fait pas le pas en avant. Elle ne s'approche pas plus de lui, dans sa tête, c'est lui qui doit le faire. Elle ne le précise pas, mais c'est absolument ce qu'elle veut, elle n'est pas forcée par l'instant. Elle espère qu'ainsi, il comprend où elle veut en venir, parce qu'au final, elle n'a fait qu’acquiescer légèrement de la tête, mais elle ne peut plus. Finalement, toutes ces choses sont nouvelles pour elle, parce qu'elle n'a jamais connu réellement ça et qu'aucune personne ne l'a jamais vraiment dragué, parce que c'est ce qu'il fait peu à peu, non ?... Elle trouve ça rapide, mais elle ne peut pas succomber à cette chose qu'elle n'aurait pas cru avoir en entrant ici.

Quand elle y pense, jamais elle n'aurait eu un anniversaire pareil si elle n'avait pas participé à Fake Lover. Jamais un garçon aussi beau et aussi doux que Sully ne lui aurait avoué la trouver unique, la trouver attirante, ni même lui aurait avoué avoir envie de l'embrasser. Elle aurait certes eut des cadeaux, un grand repas, pleins d'amour de sa famille... Mais elle n'aurait pas pu connaître ce qu'il s'apprête à lui faire connaître. Ce sentiment de désirabilité. L'idée qu'elle peut plaire avec sa langue bien pendue et son enthousiasme parfois peut-être déroutant. Alors là oui encore une fois, elle voit tout le bien que peut être que de fêter son anniversaire loin de sa petite famille. Fake Lover est en soit une nouvelle famille et Sully en membre tout à fait privilégier. En soit qu'il a réussi à lui fermer son clapet. Oui, Ismène, avec tout ça, en devient soudainement muette. On ne la connaît pas comme ça, que ce soit ici ou ailleurs. Même si elle est moins bavarde quand elle est gênée, elle n'en devient pas muette pour autant. Non, si elle a la langue totalement coupée, c'est qu'elle est véritablement troublée. Sully est troublant. Ou c'est ce qu'elle a l'impression de ressentir avec lui qui la trouble totalement. Elle a essayé de parler, de rigoler, mais plus ça va, plus elle se sent comme attirée. Ses yeux sont hypnotisée et, à chaque fois qu'elle croise son regard, elle ne peut s'empêcher de devenir comme une ado qui a croisé le regard de son idole. Elle est béat. Il ne lui manque plus qu'un rire un peu bête pour compléter le tableau. Elle sent aussi qu'en à peine une heure, elle a réussi à attirée autant d'attention de la part de Sully, qu'elle n'en a jamais eu dans toute sa vie auparavant. Et elle sait que ce n'est pas dû qu'au fait que c'est son anniversaire. C'est aussi pour ça qu'elle s'est échappée derrière son arbre, parce qu'elle ne savait pas quoi dire, mais également parce qu'elle trouve que c'est trop pour elle. Oh non pas qu'elle en a marre de lui ou qu'il l'embête au contraire. C'est juste qu'il faut lui donner le temps de tout assimiler. Mais il lui suffit de le regarder, pour que tout soit parfaitement clair, ou en tout cas un peu plus clair. Elle ne peut pas refuser un baiser de sa part. Ca serait vraiment cracher dans la soupe et le rejeter pour rien, puisqu'elle en a également envie. Elle lui donne son accord et cette fois-ci, consciemment. Elle sait qu'il va l'embrasser, du coup elle est un peu stressée. Elle est également exaltée. Elle se dit aussi, à ce moment précis, que si sa colocataire la voyait comme ça. Embrasser une personne presque inconnue, parce que même si elle vivait « avec » Sully depuis des jours maintenant, il reste encore une part inconnue entre eux. Pourtant elle accepte bien qu'il l'embrasse et pour tout dire, elle meurt d'envie de ressentir à nouveau cette sensation sur ses lèvres. Elle n'ose pas lui dire qu'à part lui, elle n'a jamais vraiment embrassé avant. Qu'il est en quelque sorte le premier à lui soutirer un réel baiser. C'est la première fois aussi qu'elle ressent cette drôle de sensation, qu'elle croit que l'on appelle plaisir ? Elle le regarde s'approcher d'elle, un sourire timide étirant ses lèvres. Ses deux grands yeux fasciné plongé dans les siens. Elle a l'air d'être un petit être effrayé, pourtant quand son visage, elle l'accueil avec grand plaisir et avec un long frisson. Elle se laisse rapidement faire, fermant les yeux. Si elle ne répond que très peu, c'est simplement qu'elle a peur de mal s'y prendre et elle a affreusement peur d'être maladroite dans ce moment. Pourtant elle n'a pas l'air de s'en soucier, parce qu'elle est emportée dans ce moment. Tellement qu'elle ne sent pas Sully l'enlacer et la coller peu à peu à lui. Ses mains à elle ne bougent pas vraiment, elle ne fait que s'accrocher légèrement à son tee-shirt. Tellement qu'elle ressent de la tristesse quand ses lèvres quittent les siennes. Elle ouvre doucement ses grands yeux, pour découvrir son visage encore proche du sien et ses yeux planté dans les siens. Il lui souhaite une nouvelle fois un bon anniversaire, accompagné d'un nouveau baiser tendre. Elle ne peux s'empêcher de sourire, ne croyant pas ce qu'il vient de se passer. Elle ne lui dit pas un énième merci, parce qu'il sait qu'elle est polie et qu'elle remercie toujours. Non, elle dépose sa tête sur son épaule – encore oui, mais elle aime ça, elle n'y peu rien – lui volant au passage un baiser au coin de ses lèvres. Elle reste contre lui, presque coincée entre l'arbre et son corps, qu'elle n'ose toucher en réalité. C'est encore beaucoup pour elle. Elle le regarde de près, un sourire déjà amusé sur les lèvres : « Par hasard, est-ce que je t'ai déjà dis que j'aimais beaucoup ta petite barbe ?... » Elle sourit en passant ses doigts au niveau de son menton. Évidement qu'il le sait. C'est marrant, elle se pose une question au moment même où elle lui dit ça. Elle fronce un peu les sourcils : « Tu crois que... Oh » Finalement elle ne lui pose pas sa question. Elle se demandait si au prime, ils mettront ce moment sous les projecteur comme leur premier baiser la fois passée. {color=coral]« J'ai chaud soudainement »[/color] Qu'elle lâche doucement, dans un rire. Elle ne peut pas s'empêcher de le lui dire, mais elle ne se dessoude pas de lui, non, elle ne le fera que lorsqu'il le voudra lui. Parce qu'elle est trop bien là et qu'elle – peut-être exagérément – pourrait rester dans ses bras aussi longtemps qu'elle le pouvait. Toute la journée. Mais elle ne fait rien d'autre, elle n'oserait pas l'embrasser de nouveau. Elle se contente de le le regarder avec intensité. Sully...