Il est quatre heures passé. Mon estomac grogne. Ok, j’ai compris, j’vais me remplir la panse un peu. Comme tous les jours quasiment, j’vais me faire mon p’tit quatre heures. C’est un truc typiquement français ça, je crois. Et en général, c’est pour les enfants mais bon, moi j’suis un grand enfant. Donc je n’y manquerai pas. J’file en cuisine et je pique un mars, un paquet d’oreo et une canette de coca. Vu qu’il fait beau, j’ai envie de marcher et de goûter dehors. Alors j’essaye de trouver un coin sympa où me poser. Je pense m’asseoir sur un banc du jardin botanique mais un petit vent frais fini par me gêner. J’suis pas super couvert en plus. En même temps, c’est bientôt l’été alors je pensais qu’il ferait un peu plus chaud. Mais tant pis. J’ai une idée. J’vais aller me réfugier dans la cabane en bois situé dans un très grand arbre. Immense même. J’dirai que c’est un arbre centenaire. Evidemment, je l’avais déjà vu. Mais j'y suis grimpé qu’une seule fois je crois. Pour un défi lors de ma première soirée, j’avais dû appuyer sur le buzzeur. Ce sera donc la deuxième fois que je monte. Une fois l'échelle grimpée, je m’aperçois que je ne suis pas seul. Sully est présent dans la pièce. Oh merde ! Il était peut-être entrain de buzzer quelqu’un ? J’hésite à ressortir de la cabane du coup. « Je.. oui. Enfin non. » Ça aurait pu remarque mais non. J’viens pour prendre mon goûter au chaud. Et j’me rends compte qu’une nouvelle fois, le candidat me voit avec un mars en main. Il va croire que j’suis accro à ce truc-là. En fait, c’est le cas. Le reste est dans ma poche avec l’appareil photo et dans mon autre main se trouve la canette fraîche. D’ailleurs, je l’aurai bien rangée dans ma poche aussi mais elle rentrait pas. « Mais tu voulais buzzer toi, non ? » Bah oui, il viendrait faire quoi ici sinon ? Oh, merde, j’me rappelle alors qu’il a plus de sous vu que son secret a été révélé il y a peu. « Ah non. Ta cagnotte est vide. » Je fais les questions-réponses à sa place. Zut ! « Je.. j’aime bien ton secret. Enfin.. je le trouve cool. » J’sais pas si c’est vraiment le bon adjectif pour qualifier le secret du jeune homme mais je le perçois comme ça.

Me voilà à présent arrivé dans la cabane en bois perchée dans l’arbre centenaire. Je ne suis pas seul. Sully était déjà dans la pièce. Et merde. Si ça se trouve, je suis entrain de l’interrompre. Il allait peut-être buzzer. Ah bah non, visiblement puisqu’il me demande la même chose puis surtout car il n’a plus d’argent dans sa cagnotte vu que son secret a été découvert il y a quelques jours. Pour le coup, moi, j’ai bien renfloué ma cagnotte. « Oui, je connais cette sensation. La semaine dernière, j’avais envie de buzzer et j’étais frustré de ne pas pouvoir le faire et maintenant, depuis que j’ai des sous, j’ose pas buzzer. » Je rigole très légèrement. C’est con ce que je dis mais c’est vrai. J’espère que ça ne frustrera pas pour autant le candidat. J’imagine un peu que si. Surtout s’il pense vraiment avoir découvert un secret et qu’il a envie de buzzer. Moi, en fait, j’suis sur des pistes mais j’ose pas me lancer avant d’être un peu plus sûr. « Oui, je comprends. » Qu’il n’ait pas très bonne conscience à cause de son secret. Il a quand même eu le rôle de l’espion. Un côté un peu pervers et pas forcément sain. Mais ce que je comprends pas, au final, c’est son frère. Il n’avait pas confiance en Lena ? J’ose pas demander. Ce ne sont pas mes affaires après tout. « Au final, tout se termine bien. C’est quelque chose de positif. Enfin.. il n’y a que du positif à tirer de la situation, non ? » Moi je le vois comme ça. Lena et son frère sont toujours amoureux et cela aura permit à Sully d’apprendre à connaître sa belle-sœur. Je trouve ça cool. De toute façon, comparé à mon secret, ça ne peut être que cool. Oh et puis, Sully me charrie quant à ma barre chocolatée. « Ah non ! Tu vas pas t’y mettre toi aussi. Ma sœur arrête pas de me dire que je mange trop de sucre. » Au final, c’est peut-être vrai. Mais j’y peux rien moi. Je suis gourmand. J’aime les friandises et autres barres chocolatées. En attendant, je décide de m’asseoir aux côtés de Sully. J’ouvre le sachet de mon mars puis je sors les oreos de ma poche pour les poser à côté de moi puis également la canette de coca. « Tu veux un oreo ? » Pas question que je lui file mon mars ! Je crois que je tuerai rien que pour ça. Je suis mars addict. Par contre, j’veux bien partager mes oreos et mon coca. Sans problème. Et puis, j’me vois mal goûter devant lui et ne rien lui proposer.

Vu que le secret de Sully a été découvert il y a peu, le jeune homme est à sec et ne peut plus buzzer tant qu’il n’aura pas renflouer ça cagnotte de cinq milles euros. Ça parait énorme et infaisable dit comme ça mais il n’est pas bien dur de gagner de l’argent dans Fake Lover au final. Il suffit d’un défi, de dilemme ou.. d’autre chose. Mais il est cependant tout autant facile de perdre de l’argent voir même plus facile. « Oui, c’est sûr que c’est toujours bien. Mais ne t’inquiètes pas, tu ne resteras pas bien longtemps sans un rond. » Du moins je pense et j’espère pour lui. Puis j’en viens par la suite à évoquer son secret et à dire que je trouve celui-ci plutôt cool. Il ne semble pas tellement convaincu de cela et proclame qu’il n’avait pas bonne conscience de jouer un rôle d’espion vis-à-vis de Lena. Je conçois. En même temps, si j’ai bien compris, il a voulu rendre service à son frère qui était en prison. Et ça m’a l’air d’être difficile de dire « non » aux attentes d’un prisonnier dont on est proche. Maintenant, ce que j’ai plus de mal à comprendre, c’est pourquoi son frère souhaitait garder un œil sur la fidélité de Lena. J’estime qu’un couple solide doit se baser sur la confiance. Mais ce ne sont pas mes affaires. En plus, tout est bien qui finit bien pour eux. Du moins, c’est mon ressenti. Et c’est visiblement celui de Sully aussi. « Je comprends. Je crois que je serai prêt à tout pour ma sœur. Et inversement. » Visiblement, tout comme Loïs et moi, Sully semble être très proche de son frère et prêt à faire beaucoup de choses pour lui, et ce, même si celui-ci a finit en prison. « Ils prévoient de se marier alors si j’ai bien compris ? » Je parle bien évidemment de Dean et Lena. Il me semble que c’est ce qui est prévu. Le frère de Sully sortirait donc de prison prochainement en toute logique. Bon et sinon, il est temps de goûter. Sully me demande en plaisantant si je suis hypoglycémique. Je croirais entendre ma sœur, là, qui me réprimande à chaque fois qu’elle me voit avec du sucre entre les mains. « Ah ça c’est certain ! Le sucre, c’est trop la vie ! » Nabilla, sors de ce corps ! « Oui mais c’est pas moi qui les ais achetés. » Je laisse échapper un rictus tandis que j’ouvre le sachet d’oreo et que j’en tends un au candidat. Il me dit alors qu’il n’a jamais eu l’occasion de goûter à ces gâteaux. Saperlipopette ! « Et bien.. il y a une première fois à tout. Tu verras, c’est très bon. » Pas autant qu’un mars mais c’est quand même un petit délice. « Tu n’es pas allergique au chocolat ? » Je suis prêt à parier que non mais sait-on jamais. En attendant, je mange le mien et puis je décide d’en reprendre un.

L’avantage d’avoir son secret découvert, c’est que maintenant Sully n’a plus besoin de cacher son secret, il peut être lui-même et s’investir à fond dans la chasse aux secrets des autres candidats. En plus, il est assez tranquille au niveau des traîtres. Il a moins de chance de se faire nominer par les traîtres et il ne se fera pas nominé par les candidats lors des conseils. Je l’envie presque. Son seul désavantage, c’est de ne plus avoir d’argent dans sa cagnotte. Maintenant, je me doute bien qu’il va en récupérer rapidement. Certes, sa cagnotte ne sera pas mirobolante mais ça sera déjà ça. Je lui souhaite de pouvoir buzzer et de découvrir des secrets au plus vite. Pourquoi pas le mien. Je préférerai le garder jusqu’au bout mais bon, j’accepterai qu’on le trouve et je préférerai que ce soit quelqu’un dont je suis proche qui le trouve. « La famille, c’est quelque chose de très important. » En tout cas pour moi mais j’imagine qu’il en est de même pour Sully en vu de ses dires. Il semble prêt à tout pour son frère comme moi je serai prêt à tout pour ma sœur. La relation avec les parents est différente cependant. Et puis, c’est assez subjectif, certains ne sont pas familles et ont de gros problèmes familiaux. J’avoue que pour le coup, même si je suis en froid avec mes parents pour le moment, je m’estime avoir quand même de la chance. « J’en doute pas. Du coup, tu penses quoi de ta belle-sœur ? » Bon, pour l’instant, Lena n’est juste que la copine de son frère mais comme il l’a dit, ils finiront par se marier donc elle deviendra officiellement sa belle-sœur. « Mes altères ? Euh.. bah elles sont là pour m’aider à éliminer le trop plein de sucre que j’ingurgite. » Enfin pas directement mais bon. Le jeune homme comprendra que j’élimine quand même souvent en faisant du sport. J’laisse pas les bourrelets prendre place sur mon ventre ou sur mes bras. J’essaye de garder la forme tout en me faisant quand même plaisir. Bref, j’en viens à proposer au candidat un Oreo. J’me vois pas manger en feuj devant lui. Il hésite vu que c’est moi qui les ais ramenés. J’lui dis alors que ce n’est pas moi qui les ais payés donc ils lui appartiennent autant qu’à moi logiquement. Le candidat décrète alors qu’il n’en a jamais mangé et moi je le rassure quant au goût du gâteau. Enfin.. je préfère m’assurer avant qu’il n’est pas allergique au chocolat au cas ou. J’voudrais pas l’empoisonner quand même. Même si je me doute, que ce n’est pas le cas. « Dans ce cas, tu vas pouvoir goûter. » J’lui souris avant de lui tendre l’oreo et qu’il le saisisse. J’lui force pas non plus la main. Il aurait très bien pu refuser. « Non, ça va, je dirai même que c’est plutôt addictif. Comme des pop-corns. Ou des Curly ! » Bon, ça y est, maintenant, j’ai envie de salé. Ah ah. Non, allé, j’ai encore mon mars à manger. Je lui tends le dernier gâteau du sachet sans rien dire pour qu’il le prenne puis j’attaque le mars. « C’est pas mal la cabane en bois au final pour prendre le goûter. » J’imagine qu’on a un peu laissé des miettes sur le sol. Tant pis. J’me vois pas aller les ramasser.