GIOANOUCHKACESARLUCYPENNYZIYANSIDKARLAACHANAALYCRISTOPHERRHEA
FAWNGOLSHIFTEHLINADASHRICHARDBASTIANLEONJOAQUIMMAZEJULIETTEULISESTIMEO

Partagez
 

 mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Opaline

Opaline
MESSAGES : 367
AGE : 30
LOCALISATION : DUBLIN.
CITATION : WHAT DIDN'T KILL ME, IT NEVER MADE ME STRONGER AT ALL.
JUKE BOX : WHERE IS MY MIND, PIXIES ~ CREEP, RADIOHEAD ~ LITTLE HOUSE + SOME TRUST, THE FRAY ~ HOMETOWN GLORY, ADELE ~ DOWN, JASON WALKER
POINTS : 60

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE:
RELATIONS:
PARTENAIRE: (SIGVARD, HADATT, LENA )

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty
MessageSujet: mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)   mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) EmptyLun 10 Juin 2013 - 19:20

en compagnie de sully
(12/06/13, 19h06)
J'ai toujours vécu à Dublin. Toute ma vie. Depuis ma naissance jusqu'au début de ce jeu. Durant tout ce temps, je côtoyais une seule et même ville. Ma ville. Mes rues. Mon repaire, ma maison. Oui, Dublin me manque, c'est sûr. C'est la première fois que je suis aussi loin de ma ville. De mon pays natal. Première fois. Sûrement la dernière. Je n'aspire pas à voyager beaucoup ou à vivre ailleurs. Ma ville me plaît, je ne vois pas pourquoi je la quitterai. Ça me manque, oui. Beaucoup de choses me manquent. C'est peut-être bizarre, je ne sais pas. Mais ici, tout est différent, trop différent. Je me sens seule. C'est la constatation que je me fais souvent. C'est vrai, c'est étrange. Je repense à chez moi tout en promenant. Et je ne sais pas si ça commence à pleuvoir ou si c'est juste l'arrosage automatique (il y en a un, non?) mais je vois qu'il y a de l'eau par-là alors je m'approche et je me fous en plein milieu de cette espèce d'averse. Parce que ça me rappelle Dublin. Oui, c'est bête mais ici, le climat est différent, ça me fait bizarre. J'aime bien la pluie, moi. Même si ce n'est pas exactement ça, là. C'est pas grave, ça fait pareil. Je ferme les yeux, je profite. Je sens l'eau ruisseler contre ma peau, glisser dans mes cheveux, se perdre sur mes vêtements. Je ne sais pas combien de temps. Et je ne sais pas non plus à partir de quel moment mais je crois que des larmes en profitent pour couler. Ah. Ces larmes aussi, elles ont l'air différentes. Et je sais pourquoi. Parce que là, je pleure de tristesse. C'est un peu bête, non ? Je ne sais pas, peut-être que ça serait dingue que je dise que ça me manque. Que ma vie me manque. Qu'ils me manquent. Pourtant, c'est la vérité. C'est vrai. Toutes ces présences me manquent. Je passe ma main sur mes joues, j'ouvre les yeux. Et là, je capte un regard. Sully. Ah. Bah il va être content, je suis sûre, il aime bien quand je ne vais pas bien, je crois.
Sully

Sully
MESSAGES : 1573
AGE : 39
LOCALISATION : PHILADELPHIE, USA.
CITATION : « L’ÉTERNITÉ, C'EST LONG. SURTOUT VERS LA FIN » WOODY ALLEN.
JUKE BOX : REVOLVER — PARALLEL LIVES ~ THE LUMINEERS — HO HEY ~ P!NK FT. NATE RUESS — JUST GIVE ME A REASON ~ PASSENGER — LET HER GO ~ ALEX HEPBURN — UNDER ~ PARAMORE — STILL INTO YOU.
POINTS : 97

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: ZOLA.

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty
MessageSujet: Re: mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)   mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) EmptyLun 10 Juin 2013 - 20:45

Ce jardin botanique, Sully ne le connaissait désormais que trop bien, pour s'y rendre assez naturellement, tantôt seul, tantôt accompagné, mais toujours dans la même optique, celle de régaler ses yeux des merveilles qu'on y trouvait. Il n'était aucunement un spécialiste des fleurs, mais il est vrai qu'il se laissait facilement charmer par d'aussi jolies plantes, et qu'il pouvait au final passer plusieurs heures à parcourir le jardin, en s'arrêtant sur tout ce qui le constituait. C'est justement ce qu'il faisait depuis déjà un bon moment, ayant pris le temps de savourer la vue de bien des fleurs, de bien des arbres, simplement parce qu'il partait du principe que chaque semaine pouvait être la dernière et que ce jardin était probablement la chose dont il voudrait le plus se rappeler une fois qu'il serait dehors. Et justement, il se surprit à penser à Dean, à ce qu'il pouvait vivre quotidiennement à Baltimore, en prison, au mal que ça lui faisait de le savoir là-bas, mais aussi de n'avoir jamais tellement réussi à se rapprocher de lui, alors qu'il pouvait être si proche de sa sœur. Il espérait d'ailleurs que ni elle, ni leurs parents ne lui en voudraient d'apprendre qu'il avait repris contact avec Dean, car il savait que les choses étaient atrocement tendues entre eux tous. Son rêve à lui, c'était de voir sa famille se reconstituer entièrement, se retrouver dans un même endroit, repartager des repas, des vacances, comme au temps où tout allait encore bien et où personne ne se serait douté que les choses tourneraient de cette manière. Et tandis qu'il s'égarait bien malgré lui dans ses pensées, Sully remarqua qu'un arrosage automatique s'était manifestement mis en route, sans doute parce que le temps était relativement lourd et que les plantes avaient besoin d'un peu d'eau. Mais ce qu'il nota surtout, c'est la présence d'Opaline, sous toute cette eau. Que faisait-elle là ? Pourquoi se laissait-elle tremper de la sorte ? Sully ne comprenait pas, comme souvent avec elle. Alors il s'approcha, se laissant mouiller lui aussi, parce qu'il ne pouvait pas la laisser ici, comme ça. « Ne reste pas là-dessous, Opaline » qu'il lui souffla alors, tentant de saisir sa main, mais se rendant surtout compte que des larmes avaient coulé sur ses joues. Il le savait parce qu'il ne pouvait pas les confondre avec des goutes d'eau, ses yeux étant rouges et sa détresse assez perceptible. « Tu veux en parler ? » qu'il tenta alors, sans plus oser la bouger de là. Dans l'immédiat, il ne pensait qu'au fait qu'elle ait manifestement pleuré. Ce constat ne le laissait évidemment pas indifférent.
Opaline

Opaline
MESSAGES : 367
AGE : 30
LOCALISATION : DUBLIN.
CITATION : WHAT DIDN'T KILL ME, IT NEVER MADE ME STRONGER AT ALL.
JUKE BOX : WHERE IS MY MIND, PIXIES ~ CREEP, RADIOHEAD ~ LITTLE HOUSE + SOME TRUST, THE FRAY ~ HOMETOWN GLORY, ADELE ~ DOWN, JASON WALKER
POINTS : 60

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE:
RELATIONS:
PARTENAIRE: (SIGVARD, HADATT, LENA )

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty
MessageSujet: Re: mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)   mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) EmptyMar 11 Juin 2013 - 21:47

C'est vrai, j'aime bien l'eau. Je me fiche d'être toute mouillée. Je trouve ça plutôt agréable, à vrai dire. Je ne sais pas pourquoi. Je suppose que je n'ai pas besoin d'une quelconque raison pour expliquer pourquoi j'aime telle ou telle chose. Je n'ai aucune raison de me justifier. J'aime bien, je trouve ça agréable. Peut-être parce que ça me rappelle la maison, c'est vrai. Je reste là, plus ou moins longuement. Je ne sais pas combien de temps. C'est jusqu'à ce que Sully soit là. Et qu'il décide que j'ai fini de m'amuser, que je dois retourner au sec. Non, je ne veux pas. Je veux rester là. Pourquoi il voudrait me faire bouger, de toute façon. Je ne vois pas ce que ça peut lui faire. Il fait tellement chaud que ça fait du bien, d'être mouillée. Je ne veux pas. Pourtant, je ne dis rien. Aucune réaction. Je me contente de rester exactement là où je suis. Parce que j'y suis bien, là. Je ne sais pas ce qui change mais sa réaction est soudainement différente. Oh, c'est sûrement à cause de ma tronche. Ouais, je pleure, c'est pas nouveau. Ça arrive tout le temps. C'est vrai. Sully, il doit avoir l'habitude, à force. Il me demande si je veux en parler. Parler. Rien que ça, c'est souvent un souci pour moi. Je ne suis pas certaine d'en avoir envie. Je ne vois même pas ce que je pourrais lui dire. C'est juste marrant, parfois, comment les choses deviennent ce qu'elles sont. C'est vrai. Je ne sais pas comment en parler, ça aussi, c'est vrai. Je ne sais pas. C'est peut-être étrange que ça me manque. Ou peut-être que ça ne l'est pas. Peut-être que j'en ai le droit, après tout. J'ai encore le droit de ressentir ce que je veux. C'est pas comme si qui que ce soit allait le savoir. Mieux vaut que personne ne le sache, c'est certain. J'ai la respiration saccadée, je renifle, je continue de sangloter. C'est pas grave, ça va passer. Je crois. Parce que ça fait mal, de pleurer comme ça. Bien plus que quand j'ai peur, par exemple. C'est pas du tout la même chose. « Tu penses que je suis bizarre ? » je finis par souffler avant de baisser la tête, d'essuyer rapidement mes joues. Il peut me le dire, s'il me trouve bizarre. Je sais que c'est le cas de beaucoup de gens. C'est pas grave. Parce que je crois que je le suis, bizarre. Faut croire que parfois, on me dit la vérité.
Sully

Sully
MESSAGES : 1573
AGE : 39
LOCALISATION : PHILADELPHIE, USA.
CITATION : « L’ÉTERNITÉ, C'EST LONG. SURTOUT VERS LA FIN » WOODY ALLEN.
JUKE BOX : REVOLVER — PARALLEL LIVES ~ THE LUMINEERS — HO HEY ~ P!NK FT. NATE RUESS — JUST GIVE ME A REASON ~ PASSENGER — LET HER GO ~ ALEX HEPBURN — UNDER ~ PARAMORE — STILL INTO YOU.
POINTS : 97

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: ZOLA.

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty
MessageSujet: Re: mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)   mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) EmptyMer 12 Juin 2013 - 4:57

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Sully ne s'était pas tellement attendu à trouver Opaline sous l'arrosage automatique, et surtout à l'y voir y rester, longuement, comme si ça n'avait rien de dérangeant d'être mouillée de la sorte, comme si ça lui importait peu, ou pas du tout. En soit, s'agissant d'Opaline, il ne devrait peut être pas s'étonner du fait qu'elle ne réagisse pas comme tout le monde, car il ne pouvait pas nier qu'elle n'était pas comme les autres, pas tout à fait du moins, et qu'elle n'avait peut être pas le même sens des réalités que la plupart des gens. Pour elle, il ne semblait pas plus problématique que ça d'être arrosée abondamment, alors que n'importe quelle autre jeune femme aurait très certainement fait en sorte de s'éloigner de cet arrosage au plus vite. Même Sully aurait certainement évité de rester là-dessous plus de deux secondes, ne serait-ce que parce qu'on pouvait facilement s'enrhumer de cette manière, et qu'il n'y tenait pas. C'est d'ailleurs dans l'optique d'éviter à Opaline d'attraper du mal que le jeune homme s'approcha d'elle et tâcha de la convaincre de ne pas rester là, car elle finirait véritablement par tomber malade, ce qui serait idiot, étant donné qu'elle n'avait qu'à fait deux ou trois pas pour se retrouver au sec, ou tout du moins, ne pas être mouillée davantage. Mais Sully n'eut pas le cœur à être plus insistant, car il remarqua sans mal que sa camarade avait pleuré. C'était la première fois qu'il en avait autant conscience, parce qu'il avait beau avoir soupçonné quelques larmes sur le ponton, en tout début d'aventure, il n'avait pas tellement été en mesure de savoir si elle pleurait ou non. Ici, c'était plutôt flagrant. Pour avoir souvent été témoin de la tristesse de sa mère, il savait reconnaitre des joues que des larmes avaient dévalées. Alors il en oublia un court instant le fait qu'il se fasse lui aussi mouiller et chercha à savoir si sa camarade souhaitait en parler, car peut être en avait-elle besoin. A vrai dire, il était pour le moins gêné, ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire. Il savait juste une chose, qu'elle n'allait pas bien. Et la tristesse d'Opaline l'attristait lui même. Sa camarade lui demanda alors s'il pensait qu'elle était bizarre, et cette question le surprit. Il n'était pas certain de savoir quel sens donner à 'bizarre' mais il se doutait qu'elle l'employait pour sa part dans un sens pour le moins péjoratif. Plus dans le sens 'anormale' que dans le sens 'originale', par exemple. Or, ça n'était pas l'opinion qu'il avait d'elle. « Je pense que tu es une jeune femme tourmentée, déphasée aussi » qu'il fit alors, tentant de croiser son regard, assez vainement. « Mais je ne te vois pas comme quelqu'un de bizarre » reprit-il, sincèrement, parce qu'il ne lui mentirait pas, parce qu'il commençait à la connaitre, malgré le peu de choses qu'elle acceptait de lui montrer, de lui apprendre sur elle. Non, elle n'était pas 'bizarre'. « Tu es simplement malheureuse, Opaline. » Elle pourrait toujours dire que non, qu'elle ne l'était pas, mais lui il s'en doutait, il le voyait, il le sentait. Elle ne pleurait pas pour rien, après tout. Et lui, il savait ce qu'était ce genre de larmes. Finalement, il fit doucement glisser sa main jusqu'à la sienne, sans pour autant la saisir, l'effleurant simplement. « Viens, s'il te plait » qu'il souffla, pour qu'elle s'éloigne de l'arrosage, lui faisant sentir qu'elle pouvait attraper sa main, ou s'en passer, à sa guise.
Opaline

Opaline
MESSAGES : 367
AGE : 30
LOCALISATION : DUBLIN.
CITATION : WHAT DIDN'T KILL ME, IT NEVER MADE ME STRONGER AT ALL.
JUKE BOX : WHERE IS MY MIND, PIXIES ~ CREEP, RADIOHEAD ~ LITTLE HOUSE + SOME TRUST, THE FRAY ~ HOMETOWN GLORY, ADELE ~ DOWN, JASON WALKER
POINTS : 60

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE:
RELATIONS:
PARTENAIRE: (SIGVARD, HADATT, LENA )

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty
MessageSujet: Re: mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)   mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) EmptyMer 12 Juin 2013 - 19:37

Bizarre. Je suis bizarre. C'est ce qu'on me dit souvent. Tout le temps. Ici, comme ailleurs. Je suis la fille bizarre. Je ne sais pas, peut-être que c'est vrai. Peut-être que je le suis. Je sais que je suis trop dans mon monde. Trop naïve. Trop stupide. Trop sensible. Trop innocente. Peut-être que je suis bizarre. Pas pour ça, mais pour d'autres trucs. Oui, je dois être bizarre comme fille. Totalement bizarre. Alors je lui demande. S'il me qualifie comme ça, lui aussi. Si c'est l'adjectif qu'on utilise pour me désigner. Il y a de grandes chances pour que ça soit le cas, je le sais. Mais c'est pas ce qu'il dit, Sully. Il pense, lui, que je suis tourmentée et déphasée. C'est des synonymes de bizarre, ça je suis sûre. Je suis persuadée que ça sonne pareil. Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire, de toute façon, que je suis déphasée. En quoi je peux être déphasée. Ou tourmentée. J'ai pas l'impression de l'être. Il ajoute qu'il ne pense pas que je suis bizarre. Qu'il ne me voit pas comme une personne bizarre. Ça ne veut pas dire que je n'en suis pas une, ça. Juste que lui, il a décidé de ne pas me regarder comme ça. Ce qui est étrange, dans le fond. J'ai ce nœud horrible qui s'est formé dans ma gorge, qui m'empêche de respirer. Si bien que je laisse entendre un petit couinement ridicule en essayant d'être le moins bruyante possible. Pitoyable. C'est bête. Je ne sais pas si je pleure parce qu'ils me manquent ou juste parce que c'est complètement dingue qu'ils me manquent. Je passe mes mains sur mes joues, encore et encore, pour effacer toutes ces larmes que je ne devrais pas verser. Et là, Sully, il dit que je suis juste malheureuse. Alors je lève les yeux vers lui. Malheureuse ? Il veut tout le temps me faire croire que je ne vais pas bien. Mais je ne suis pas malheureuse. Peut-être un peu ici, c'est vrai. Parce que je suis loin de chez moi, de ma vie. Je ne suis ni malheureuse, ni triste. Et je vais bien. C'est vrai. D'accord, ça serait mieux si je n'étais pas en train de pleurer. Ma respiration s'accélère, mes pensées s'agitent. Et il me demande encore un coup de venir. Avec lui, je crois. Pour m'éloigner de l'eau. Mais je ne veux pas. Je baisse les yeux sur sa main si proche de la mienne. J'observe, je détaille avec minutie, avec attention. Étrange. Ça ressemble plus au genre de contacts que je peux échanger avec Thelma qu'avec les autres gens que je connais, à Dublin. C'est ça, qui est bizarre. Je n'ai pas l'habitude. Et ça me met mal à l'aise, ça. Je n'aime pas ça. Du tout. J'éloigne ma main de la sienne, je recule de quelques pas en même temps. Et je secoue la tête. Parce que je ne veux pas. Je suis bien, là. Et je préfère m'éloigner de lui et rester avec ce qui me fait penser à chez moi. Ma ville, ma vie. Et là-bas, tout le monde est d'accord pour dire que je vais bien. C'est vrai, quand il se passe des trucs, on me dit d'arrêter mon cinéma, d'arrêter de pleurer, parce que je vais bien. Pourquoi, lui, il est décidé à me faire croire le contraire. « Comment tu peux savoir si je suis malheureuse ou pas, si je vais bien ou pas ? » je souffle, en quête d'une réponse. Et je crois que ma voix a l'air suppliante, ce qui est encore plus pathétique, je sais. Mais j'aimerais bien comprendre comment il peut savoir. Comment il peut savoir mieux que moi. Je lui ai déjà dit plus d'une fois que je vais bien. Mais non, il refuse d'accepter cette réponse. Et il revient à la charge avec ces idées comme quoi je ne vais pas bien. C'est peut-être une tentative de manipulation, je ne sais pas. Comme, maintenant, tout le monde sait qu'on peut faire ce qu'on veut de moi, il veut peut-être faire pareil. Ça commence par me dire comment je vais, ça finit par me dire comment respirer. C'est peut-être ça. Ça ne serait même pas étonnant. J'ai l'habitude, à force.
Sully

Sully
MESSAGES : 1573
AGE : 39
LOCALISATION : PHILADELPHIE, USA.
CITATION : « L’ÉTERNITÉ, C'EST LONG. SURTOUT VERS LA FIN » WOODY ALLEN.
JUKE BOX : REVOLVER — PARALLEL LIVES ~ THE LUMINEERS — HO HEY ~ P!NK FT. NATE RUESS — JUST GIVE ME A REASON ~ PASSENGER — LET HER GO ~ ALEX HEPBURN — UNDER ~ PARAMORE — STILL INTO YOU.
POINTS : 97

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: ZOLA.

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty
MessageSujet: Re: mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)   mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) EmptyMer 12 Juin 2013 - 22:44

Pour les mêmes raisons que celles qui l'avaient forcé à rester près d'Opaline les fois où il était tombé sur elle, Sully ne se voyait absolument pas la laisser ici, toute seule, sous cette eau qu'elle ne semblait pas vouloir quitter et qui risquait de lui faire attraper du mal. Comme souvent avec la jeune femme, il ne saisissait pas tout de son comportement, ici le fait qu'elle semble déterminée à se laisser arroser sans chercher à bouger, comme si elle était résignée à laisser cette eau la tremper jusqu'aux os, comme si ça n'avait aucune importance. Lui, il ne put en tout cas pas s'empêcher d'approcher, cherchant dans un premier temps à la faire bouger de là-dessous, pensant que le mieux serait quand même qu'elle se mette au sec. Mais lorsqu'il vit qu'elle avait manifestement pleuré, il fut pour le moins perturbé. C'était l'une des pires choses qui était donnée de voir, d'être témoin de la tristesse d'une jeune femme. Lui, en tout cas, ça lui faisait de la peine. Alors, plus que jamais, il était décidé à rester près d'elle, tant qu'il jugerait nécessaire d'être à ses cotés, et parce qu'il ne pouvait décemment pas ignorer cette détresse plus manifeste que toutes les fois où il l'avait déjà soupçonné, où il s'était déjà douté du fait qu'Opaline n'allait pas bien. Car à cet instant précis, c'était plus qu'évident, sa camarade n'allait pas bien. Ce n'était aucunement une satisfaction pour lui d'avoir la confirmation, dans l'immédiat du moins, de ce qu'il pensait depuis le début, car il va de soi qu'il aurait préféré ne jamais la voir pleurer. Et lorsqu'elle chercha à savoir s'il la trouvait bizarre, il est vrai qu'il ne sut pas tellement quoi lui dire. Car non, ça n'était pas de la sorte qu'il la définirait, pouvant trouver mille adjectifs pour la définir, mais estimant qu'il n'associerait jamais le mot 'bizarre' à Opaline. Pour autant, il ne savait pas si elle était en soit destinée à le croire, si elle ne partait pas simplement du principe qu'il lui dirait que oui, qu'il la voyait de la sorte, ou que s'il trouvait le moyen de dire non, ce serait nécessairement un mensonge, ou une vision erronée de sa personne. En tous les cas, il la voyait effectivement plus comme quelqu'un de tourmenté et de déphasé que comme quelqu'un de bizarre. Peut être se voyait-elle de la sorte, mais ça n'était pas l'opinion que Sully s'était faite à son sujet. Elle était particulière, ne réagissait pas comme tout le monde, et avait une personnalité difficilement définissable, mais ça ne faisait pas pour autant d'Opaline quelqu'un de bizarre. Pas à ses yeux, du moins. Il la voyait plutôt comme une jeune femme malheureuse qui, légitimement, pouvait craquer. Il ne prétendait pas savoir ce qu'elle avait dans la tête, et encore moins ce qu'elle avait exactement sur le cœur, mais cette jeune femme n'allait pas seulement pas bien, elle allait surtout mal. Et ça, c'était pour le moins flagrant. Aussi, il chercha à la faire bouger, une fois encore, mais sans succès. Elle ne coopérait pas et c'était dommage. Il resta alors à l'observer, résigné, tandis qu'elle prit la parole, ce qui ne l'étonna pas. « Et toi, comment peux-tu me poser la question alors que tu es manifestement en larmes ? » qu'il lui souffla. Pourquoi devrait-il penser qu'elle allait bien, alors qu'elle n'en donnait jamais l'impression, et surtout pas aujourd'hui ? Comment voulait-elle qu'il arrête de la penser malheureuse alors qu'il avait à faire à une jeune femme toujours plus chamboulée ? « Il n'y a rien de honteux au fait de ne pas aller bien, tu sais. Personne ne saurait exiger ça de toi. » Parce qu'ils avaient tous pu comprendre qu'elle avait vécu/vivait encore des choses un peu particulières, des choses auxquelles il essayait à vrai dire de ne pas trop penser, car elles avaient tendance à le révolter. « Tant que tu resteras là-dessous, je resterai moi aussi » qu'il insista à nouveau, pas pour être chiant, simplement pour son bien. « Tu vas tomber malade, c'est idiot. » Et ça n'en valait pas la peine, à ses yeux.
Opaline

Opaline
MESSAGES : 367
AGE : 30
LOCALISATION : DUBLIN.
CITATION : WHAT DIDN'T KILL ME, IT NEVER MADE ME STRONGER AT ALL.
JUKE BOX : WHERE IS MY MIND, PIXIES ~ CREEP, RADIOHEAD ~ LITTLE HOUSE + SOME TRUST, THE FRAY ~ HOMETOWN GLORY, ADELE ~ DOWN, JASON WALKER
POINTS : 60

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE:
RELATIONS:
PARTENAIRE: (SIGVARD, HADATT, LENA )

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty
MessageSujet: Re: mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)   mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) EmptyJeu 13 Juin 2013 - 22:29

Sully, il sait plus de trucs que moi. Ce n'est pas trop difficile, je ne sais pas beaucoup de choses. Mais lui, il doit en savoir beaucoup. Oui, je suis sûre qu'il en connaît beaucoup. Je me demande s'il sait aussi comment je me sens. C'est bizarre. J'ai l'impression qu'il le sait mieux que moi, comment je vais. Il insiste, il persiste. D'après que je vais mal. C'est ça, le truc. Si je vais mal, pourquoi je ne me sens pas si mal que ça. Je ne sais pas, je n'ai pas l'impression qu'un quelconque malheur se fait sentir au point que j'en sois certaine. Que je sois certaine que je ne vais pas bien. Je n'ai aucune raison de me plaindre, de toute façon. C'est vrai, je ne vais pas me plaindre. Ma vie n'est pas si mal, dans le fond. J'ai de quoi manger, j'ai un toit au-dessus de ma tête. Aucune raison de pleurnicher. Je suis une pleurnicheuse. Je sais. Je pleure trop. Et c'est bête. Je ne devrais pas pleurer autant. Je pleure pour n'importe quoi. Pour tout. Ça fait mal parfois, de sangloter. Vraiment. Comme physiquement, je ne sais pas. Mais ça fait mal. Et c'est totalement incontrôlable. C'est ça, là, je crois. Je suis trop sensible, trop émotive. Je sais, on ne dirait pas, comme ça. Pourtant, c'est vrai. Et c'est bête de pouvoir l'être autant, d'être si émotive sans savoir comment je me sens vraiment. Parce que je crois qu'il me fout le doute, Sully. Il a l'air tellement sûr que je vais mal. Ça m'intrigue. D'après lui, ça paraît évident parce que je suis en larmes. Du moins, c'est ça qu'il veut dire. Oui mais je pleure tout le temps. Et il y des gens qui pleurent de bonheur. Je crois que ça ne m'est pas arrivé depuis très très très très longtemps mais c'est possible. Alors je ne sais pas si c'est un bon indicateur. J'inspire longuement, pour essayer de me calmer. Ça ne fonctionne pas. Évidemment. Tant pis. Je l'écoute quand il parle, encore une fois. Aucune honte à ne pas aller bien. Et de toute façon, personne ne s'attend à ce que j'aille bien. Ah. Pourquoi. L'étiquette qu'on a collé sur ma tronche, apparemment, ça doit être un truc comme ''pauvre fille misérable'', je ne sais pas. C'est bizarre qu'il dise ça. Parce que comment qui que ce soit peut attendre quoi que ce soit de moi. Personne ne me connaît, personne ne sait ce que je vis chaque jour. Personne ne sait quoi que ce soit d'important. Pourquoi je ne devrais pas aller bien. Je ne sais pas. J'ai pourtant le droit de bien me porter, non ? Je ne sais pas. C'est vraiment étrange. Et en fait, je crois qu'il m'énerve, Sully. Je veux dire, je suis quelqu'un de calme  et si j'étais du genre à m'énerver, je crois que Sully parviendrait clairement à me faire piquer une crise. Parce qu'il m'embrouille. Qu'il me dit des trucs que je ne comprends pas. Et qu'il me fait me sentir comme si j'étais bizarre. Comme si j'étais un phénomène de foire, une fille totalement étrange. Il dit ensuite que tant que je serai là, il le sera aussi. Et que je risque de tomber malade. Sauf que je ne vois pas ce que ça peut lui faire. Je ne lui demanderai pas de m'apporter un bol de soupe, il peut se rassurer. Ça ne sera pas mon premier rhume. Loin de là. Pourquoi il agit comme ça. Ça me dépasse. Je le regarde à travers mes larmes. Je ne comprends pas. Vraiment pas. « Pourquoi tu fais ça aussi. Fais pas comme si ça t'importait. » je lui dis, perturbée. Importer. C'est le mot qu'il a utilisé l'autre jour. Comme quoi j'importe. Mais c'est pas le cas. Et c'est vraiment perturbant et dérangeant qu'il agisse comme si j'importais. Comme si le fait que je chope un rhume ou non importait. D'habitude, rien de tout ça n'importe. Alors pourquoi ça importerait avec lui. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas et ça me fait encore plus pleurer.  Cette incompréhension est douloureuse, à vrai dire. Je sais que je suis en train de pleurer comme une crétine. Mais je ne peux pas arrêter.
Sully

Sully
MESSAGES : 1573
AGE : 39
LOCALISATION : PHILADELPHIE, USA.
CITATION : « L’ÉTERNITÉ, C'EST LONG. SURTOUT VERS LA FIN » WOODY ALLEN.
JUKE BOX : REVOLVER — PARALLEL LIVES ~ THE LUMINEERS — HO HEY ~ P!NK FT. NATE RUESS — JUST GIVE ME A REASON ~ PASSENGER — LET HER GO ~ ALEX HEPBURN — UNDER ~ PARAMORE — STILL INTO YOU.
POINTS : 97

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: ZOLA.

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty
MessageSujet: Re: mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)   mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) EmptyVen 14 Juin 2013 - 4:36

Opaline devait le trouver casse-pieds, et sans doute avait-elle bien raison. Car Sully lui-même avait conscience de pouvoir être un peu lourd, à force. A croire bien faire, il en faisait souvent trop, ou s'y prenait mal, si bien qu'on en venait bien souvent à lui faire remarquer que le mieux serait encore qu'il sache s'occuper de ses affaires. Mais voilà, justement, il ne savait pas. Ou disons plutôt qu'il en était incapable. Lorsqu'il se prenait d'intérêt pour quelqu'un, il ne pouvait décemment pas ignorer ses problèmes ou partir du principe que, puisqu'ils n'étaient pas les siens, ils ne le concernaient pas. Lui, il se sentait concerné. Par la détresse d'Opaline, il se sentait concerné, oui. Parce qu'en ayant pris la peine de lui faire la conversation, la première semaine, sur le ponton, il s'était découvert une intense empathie à l'égard de cette jeune femme. Parce qu'il ne pouvait maintenant plus s'empêcher de vouloir son bien, mais surtout, de sentir son mal-être. Elle n'allait pas bien, et il ne le disait pas ça pour l'embêter, pour la contredire ou pour gagner un semblant d'emprise sur elle en tentant de l'en persuader. Non, il n'était pas comme ça. Ni du genre à insister pour pousser les gens à bout, ni du genre à chercher à les manipuler. Lui, tout ce qu'il voulait, c'était définitivement qu'elle aille bien, ou tout du moins qu'elle aille mieux. Mais c'était difficile, quand Opaline refusait déjà d'admettre qu'elle n'allait pas aussi bien qu'elle semblait le penser. Sur le ponton, déjà, elle avait cherché à lui faire croire qu'elle allait bien. Puis la semaine passée, dans la chambre, elle avait tenté de l'en persuader à nouveau. Mais lui, il était bien incapable d'aller dans son sens, tout simplement parce qu'il ne voulait pas jouer à l'aveugle. Elle pleurait, et certainement pas de joie. Elle pleurait et il était censé croire qu'elle allait bien ? Comme chaque fois qu'il l'avait vu triturer son t-shirt ? Comme chaque fois qu'elle lui avait semblé déboussolée ? Non, il ne pouvait pas ignorer tous ces signes pour le moins éloquents. Alors oui, il avait tendance à partir du principe qu'elle était malheureuse. Parce qu'il fallait qu'elle comprenne que ça n'avait rien de honteux, non. Lui aussi avait connu des périodes où il avait été malheureux. Deux en particulier. Et il avait eu tendance à assumer d'aller mal, et ça lui avait finalement fait du bien de l'admettre. Aujourd'hui, il allait bien. Mais Opaline, elle, ne risquait pas d'aller bien si elle continuait de penser que c'était déjà le cas. Dieu sait qu'il aimerait que ce le soit, pourtant. Dieu sait qu'il le lui souhaitait. Mais il était là depuis déjà quelques minutes, et elle pleurait toujours. Alors non, définitivement, il ne pouvait pas retourner d'où il venait, se dire qu'Opaline allait tout à fait bien et s'en désintéresser complètement. Quand bien même elle le trouverait effectivement casse-pieds, il était a priori en accord avec lui-même et avec le fait de se montrer insistant, parce qu'il faisait ça pour elle, pour l'aider, et que tant qu'elle ne le comprendrait pas, il aurait tendance à vouloir continuer. Il le fallait, après tout. Lui, il n'abandonnerait pas sous prétexte qu'elle était butée et qu'elle finirait par le détester. Qu'importe, il ne se sentirait pas moins concerné pour autant. Dans l'immédiat, en tout cas, Sully aimerait qu'elle quitte l'arrosage automatique et aille se mettre au sec. Elle tomberait malade à force de rester là-dessous et déjà trempée jusqu'aux os. C'était à croire qu'elle aimait se placer dans ce genre de situations. L'incompréhension de sa camarade ne tarda alors pas à lui parvenir, sous la forme d'une répartie à laquelle il s'était attendue, mais qui lui parut un peu plus 'agressive' qu'auparavant. Mais lui, il préférait passer outre, vraiment. « Parce qu tu crois que j'agirais comme si ça avait de l'importance à mes yeux, si ça n'était pas le cas ? » qu'il lui souffla alors, vu qu'apparemment Opaline allait jusqu'à douter de la sincérité de son inquiétude. Parce que non, il ne faisait pas "comme si" ça lui importait, vu que c'était bien le cas. « Tu n'es pas habituée à ce qu'on s'inquiète pour toi, et je peux concevoir que ce soit du coup déstabilisant. Mais ça m'embêterait, quand même, que tu m'en veuilles parce que j'essaie de t'aider. Je ne veux pas être ton ennemi, je ne veux pas t'oppresser et je suis désolé si mon insistance te déplait, mais je ne te ferai pas le plaisir de ne plus me soucier de toi. » Aussi chiant puisse-t-il être à ses yeux, disons qu'il préférait le rester plutôt que de se désintéresser de son cas. Tout ce qu'il voulait, lui, c'était l'apaiser. Parce qu'il se sentait mal de la voir dans cet état. Parce qu'autant il avait pu lui dire qu'il aimait voir les gens sourire, autant s'il y avait bien une chose qu'il ne supportait pas, c'était de les voir pleurer.
Opaline

Opaline
MESSAGES : 367
AGE : 30
LOCALISATION : DUBLIN.
CITATION : WHAT DIDN'T KILL ME, IT NEVER MADE ME STRONGER AT ALL.
JUKE BOX : WHERE IS MY MIND, PIXIES ~ CREEP, RADIOHEAD ~ LITTLE HOUSE + SOME TRUST, THE FRAY ~ HOMETOWN GLORY, ADELE ~ DOWN, JASON WALKER
POINTS : 60

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE:
RELATIONS:
PARTENAIRE: (SIGVARD, HADATT, LENA )

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty
MessageSujet: Re: mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)   mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) EmptyVen 14 Juin 2013 - 21:45

Importer. Au final, je la connais ma réponse. La réponse à cette question qu'il a posé, l'autre jour. Si je crois vraiment ne pas importer. Quelque chose comme ça. Eh bien, non, je n'importe pas. Pour personne. Tout le monde s'en fout. Et je vis comme ça et ça me convient. En quelque sorte. C'est jamais très agréable de savoir que les gens en ont profondément rien à foutre. Pourtant, je sais que c'est vrai. Du moins, c'est ainsi qu'ils agissent. Ma mère la première. Elle agit comme si elle s'en foutait que je sois là, que je ne sois pas. J'aimerais bien croire qu'elle se comporte juste comme ça, qu'elle me dit toutes ces choses sans les penser. Je sais que Cole se fout comme de sa première clope de ma petite personne. Vraiment. Sinon, il ne se comporterait pas comme il le fait. Quant aux autres. Le mieux, c'est de ne pas parler d'eux. Je n'importe pas, c'est vrai, c'est comme ça. Et je le sais. C'est comme ça que ça marche. On se fiche de moi. Sinon, je suis sûre qu'il y aurait plus de gens que ça autour de moi. Je suis la fille dont il ne faut pas se soucier. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que certains pensent que j'ai choisi de me retrouver dans toutes ces histoires que je vis. Peut-être qu'ils pensent que je me débrouille bien toute seule. Je me débrouille très bien toute seule, c'est vrai. Je crois. Ça n'a aucun sens. C'est comme ce qu'il me dit, Sully. Ça n'a pas de sens. Tout ce qu'il me dit, c'est totalement en contradiction avec tout ce qu'on m'a dit, durant toute ma vie. Alors, non, je ne comprends pas. Parce qu'il me dit que je ne vais pas bien quand j'ai toujours entendu le contraire. Il me dit que ça importe pour lui alors que j'ai vécu tout le contraire toute ma vie. C'est déconcertant, dépaysant. Et autant dire que du dépaysement, j'en ai eu assez en venant dans ce jeu. Je n'aime pas trop ça. Qu'il agisse ainsi. Qu'il adopte ce comportement que personne d'autre n'a jamais eu à mon égard. Je ne comprends pas. Il y a beaucoup de trucs que je ne comprends pas, mais là, ça me dépasse totalement. Et je l'avoue, je ne veux pas comprendre. Je ne veux pas m'habituer à la façon dont il me traite, dont il me voit. Parce qu'une fois en dehors de ce jeu, je vais retrouver des gens qui ne veulent pas que je sois ainsi. Ils veulent que je sois exactement comme j'étais en arrivant. Je préfère croire qu'il s'en fiche, Sully. Qu'il s'en fiche, que je sois bien ou pas, que je sois malade ou pas. Il s'en fiche. C'est mieux s'il s'en fiche. Tout le monde préférera qu'il s'en fiche. Mais non. Il insiste toujours. Apparemment, s'il s'en fichait, il ne se comporterait pas comme ça. Oui, enfin, ça, c'est pas sûr. Peut-être qu'il me dit juste ça pour me convaincre, je ne sais pas. Je ne sais jamais. Je suis trop perturbée pour penser correctement, de toute façon. Et je suis bien trop en train de pleurer pour réfléchir. Je suis occupée à faire taire mes pleurs, c'est déjà beaucoup. Et je dois l'écouter parler aussi donc je ne peux pas faire plus, moi. Ce que je retiens surtout, en fait, c'est qu'il se fiche de ce que je veux, dans le fond. Et il le sait, ça. Puisqu'il sait que ce qui me ferait plaisir, ça serait qu'il me laisse tranquille. Mais non, il refuse de le faire, ça. Je le regarde. Je crois que c'est la première fois que je le regarde autant. Si bien que ça me met dans l'embarras, que je le fixe comme ça. Je détourne mon regard. J'essuie une énième fois mes larmes avant de décaler de mon visage quelques mèches de cheveux mouillés qui ont collé à ma peau. Et finalement, je me tourne sur le côté pour m'écarter de la zone qui est arrosée. Je crois que c'est ça qu'il veut, lui. Que je m'éloigne de l'eau. Pour m'éviter de tomber malade. D'accord. J'ai la respiration toute agitée, mes poumons n'arrivent même plus à se gonfler entièrement. Je vous jure, je vais arrêter de pleurer un jour. Je finis par m'asseoir par terre. Parce que j'ai envie. Je ramène mes genoux vers moi, tout en me mordant la lèvre pour arrêter ces foutues larmes. En vain. Comme toujours. Ça fait mal de pleurer comme ça, c'est vrai. Et je sais que ça me montre vulnérable, faible et fragile comme jamais. C'est pour ça que je dois arrêter. Parce que je veux toujours croire que je ne suis rien de tout ça. Ni faible, ni fragile, ni vulnérable. Je déteste chacune de ces larmes qui coulent sur mon visage. Chacune d'elles. Chaque larme que j'ai pu verser depuis des années, je les déteste. Et je déteste chaque personne m'ayant fait pleurer. Mais le plus stupide, c'est que j'espère toujours qu'il y aura toujours quelqu'un pour me consoler. C'est vraiment naïf. Et stupide, très stupide. De toute façon, je suis sûre que ce n'est pas vraiment moi dont se soucie Sully. Non, que ça soit moi ou quelqu'un d'autre, je suis sûre que ça serait la même chose. Tout ce qu'il voit, c'est mon ''malheur'', ma ''tristesse''. Ça pourrait être la tristesse de n'importe qui d'autre, ça ferait pareil. Même résultat. Au fond, ça n'a rien à voir avec moi, je suis sûre. Je ne sais pas. Je lance quelques regards dans sa direction parfois. Je me demande quand il va enfin se lasser de moi. Je ne sais pas, je suppose que ça va finir par arriver. Parce que tout le monde se fiche des problèmes des autres, au fond. Peut-être que pour le moment, ça l'intéresse, pour une raison que je ne comprends pas, mais il va en avoir marre. Oui, j'en suis sûre. Je ne sais pas. Et si je me tais, c'est parce que je ne trouve rien à lui dire. Que je suis totalement dépassée par la situation. Je suis perdue, totalement perdue. « Je ne comprends pas. » je lance de ma voix d'enfant perdue. Parce que c'est vrai, là, je ne comprends pas. Son comportement, son obstination, cette façon qu'il a de dire qu'il ''se soucie de moi''. Ça me paraît totalement stupide. Irréel. Je ne trouve pas de raison logique pour ça. Et en général, je comprends pourquoi les autres agissent comme ils le font avec moi. Je comprends pourquoi ils me manipulent, pourquoi ils me mentent. Pourquoi ils me bousculent, ne me rendent pas la vie facile. Pourquoi ma mère me reproche autant de choses. C'est vrai, d'habitude, je sais au moins pourquoi. Là, ce n'est pas le cas. Je devrais peut-être lui demander pourquoi. Pourquoi il dit que j'importe. Que j'importe pour lui. Parce que c'est un concept qui m'est totalement étranger. Une illusion à laquelle je ne veux pas croire.

Spoiler:
Sully

Sully
MESSAGES : 1573
AGE : 39
LOCALISATION : PHILADELPHIE, USA.
CITATION : « L’ÉTERNITÉ, C'EST LONG. SURTOUT VERS LA FIN » WOODY ALLEN.
JUKE BOX : REVOLVER — PARALLEL LIVES ~ THE LUMINEERS — HO HEY ~ P!NK FT. NATE RUESS — JUST GIVE ME A REASON ~ PASSENGER — LET HER GO ~ ALEX HEPBURN — UNDER ~ PARAMORE — STILL INTO YOU.
POINTS : 97

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: ZOLA.

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty
MessageSujet: Re: mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)   mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) EmptySam 15 Juin 2013 - 8:21

A cet instant précis, Sully ne savait pas si les choses étaient plutôt en bonne voie ou si elles avaient tendance à stagner. Il aimait croire, disons, qu'à force de lui dire que son état importait à ses yeux, Opaline finirait par réussir à s'en convaincre elle-même, et par s'avouer un certain nombre de choses sur lesquelles elle avait peut être un peu tendance à se fourvoyer pour le moment, notamment son état, justement. Mais il ne pouvait pourtant pas s'empêcher de trouver ça assez désespérant, tout de même, car même s'il avait toujours été doté d'une extrême patience et qu'il savait, pour avoir un père incroyablement borné, ce qu'était qu'une discussion à 'sens unique', il est certain qu'il en venait à se demander si tout cela servait finalement à quelque chose, si Opaline pouvait avoir envie de s'en sortir, si elle pouvait avoir envie d'aller mieux, alors qu'elle n'était pour le moment même pas consciente de le devoir. Il aimait penser, véritablement, qu'elle comprendrait certaines choses au fil de leurs discussions, qu'à condition d'y mettre un peu de bonne volonté elle saurait agir dans son intérêt, mais il est vrai qu'il ne savait plus si tout ça était vraiment utile, si elle serait seulement capable un jour de prendre conscience de tout ce qu'elle ne semblait pas voir dans l'immédiat, soit parce qu'elle ne pouvait pas, soit parce qu'elle ne le voulait pas. Alors oui, si pour le moment il tâchait d'y croire un minimum, Sully avait tout de même tendance à penser que les choses n'avanceraient pas concrètement si elle n'était déjà même pas capable de comprendre qu'il était dans son intérêt de ne pas rester éternellement sous un arrosage automatique. Pour le coup, non seulement elle tomberait malade, mais en plus elle lui confirmerait qu'elle avait décidément trop peu de volonté, et que si c'était déjà trop lui demander - alors qu'elle n'avait véritablement qu'à faire deux pas pour se sortir de là-dessous - il n'était peut être même pas utile d'attendre d'elle davantage de choses, notamment une remise en questions générale et pouvant lui ouvrir grand les portes d'une prise de conscience bienfaitrice. Manifestement, ce qu'elle ne semblait toujours pas comprendre, c'était que Sully était du genre à s'intéresser aux autres, et à être quelqu'un de particulièrement empathique à l'égard de leur détresse. Alors oui, il était touché par la tristesse qui se dégageait d'Opaline, et peut être cela le blessait-il au fond partiellement qu'elle semble penser qu'il n'était pas sincère dans sa démarche, qu'il n'était pas sincère lorsqu'il disait que son état importait à ses yeux, comme s'il était du genre à laisser entendre ce genre de choses alors qu'il n'en aurait possiblement rien à foutre. C'était finalement ça le problème avec Opaline, le fait qu'elle ne lui laisse décidément aucune chance de lui prouver qu'il n'était absolument pas comme ce qu'elle devait imaginer de lui, qu'il n'avait assurément rien à voir avec les personnes qu'elle pouvait connaitre et qui ne lui voulaient assurément pas du bien. C'était pourtant ce qu'il lui voulait, lui. Du bien. Il voulait qu'elle aille bien, ou tout du moins qu'elle aille mieux, mais il ne parvenait jamais tout à fait à se faire entendre, comme si Opaline était décidément beaucoup trop butée pour admettre qu'il pouvait sincèrement s'inquiéter pour elle. Sully mettait alors ça sur le compte du fait qu'elle n'y soit tout simplement pas habituée, qu'on ait pu lui donner l'impression que son mal être n'avait aucune importance, ce qu'elle avait semble-t-il tendance à penser d'elle-même aujourd'hui, étant alors bien incapable de raisonner autrement et de se dire que Sully se sentait véritablement concerné par sa détresse et qu'il ne disait pas qu'elle importait sans le penser. Tout ce qu'il voulait, c'était lui apporter un semblant d'aide, de par ses petits moyens, pour lui prouver que bien qu'elle ait manifestement à faire à des monstres au quotidien - c'est ce que Sully avait effectivement tendance à penser des personnes dont elle avait très brièvement parlé lors de la révélation de son secret - il ne fallait pas pour autant partir du principe que tout le monde était comme ça, que tout le monde agissait soit par intérêt, soit sans être sincère. Lui, il l'était. Lorsqu'il lui disait que son état importait à ses yeux, il était sincère, oui. Mais sans doute était-ce encore trop suspect aux yeux d'Opaline pour que celle-ci y croit, pour qu'elle lui offre ne serait-ce que le bénéfice du doute, elle qui semblait avoir tendance à le condamner ou à le mettre dans le même sac que ses proches un peu trop facilement, ce qui était dommage selon lui. Peut être n'apprécierait-elle pas qu'il lui dise qu'il ne lui ferait pas le plaisir de la laisser tranquille, mais encore une fois, ça n'était que pour son bien qu'il souhaitait être là. Il n'allait quand même pas abandonner maintenant, alors qu'Opaline pouvait toujours faire quelques efforts. Il ne voulait pas l'importuner - même s'il avait tendance à penser qu'il passait son temps à ça, en soit - mais il est certain qu'il ne pourrait pas toujours agir selon ce qu'elle pouvait désirer, s'il voulait avoir une chance de lui apporter quelque chose. Car oui, s'il la laissait tranquille à compter de maintenant, il ne pourrait plus espérer lui venir en aide, alors pour le coup il préférait encore rester pénible, dans l'espoir que les choses finissent par avancer, sait-on jamais qu'elle puisse un jour lui être reconnaissante d'avoir tant insisté, d'avoir été si chiant mais simplement dans son intérêt à elle. Disons qu'il aimait penser à ce genre de choses pour garder patience et se dire que le meilleur était peut être devant eux. En tous les cas, c'est un Sully plutôt satisfait qui accueillit le fait qu'Opaline se décide enfin à se décaler et à éviter l'eau de l'arrosage automatique. Techniquement, elle était déjà trempée jusqu'aux os et s'enrhumerait peut être malgré tout, mais dans le fond, c'était un effort à saluer, une initiative symbolique, car l'on disait bien qu'il valait mieux tard que jamais, et qu'en cela, elle s'était montrée un petit peu moins butée que d'habitude. Oui, Sully avait envie de voir ça comme une infime victoire, parce que ça parvenait à le remotiver légèrement et que c'était assurément une bonne chose. Elle s'assit alors par terre et lui préféra rester debout, pour le moment, estimant qu'elle préférerait peut être qu'il ne l'imite pas. Elle continuait de pleurer et il se sentait véritablement mal vis à vis de ça. Il resta alors simplement à l'observer, se sentant à la fois impuissant et soulagé qu'elle ait fait ce petit pas en avant. Mais lorsqu'elle lui fit comprendre qu'elle ne comprenait pas, il ne put rester debout plus longtemps et s'accroupit doucement à ses cotés. Un peu comme dans la chambre, la semaine passée. Que ne comprenait-elle pas ? Qu'il se soucie à ce point d'elle ? Qu'il le fasse alors que personne n'avait semblé s'y intéresser avant lui ? Oui, sans doute parlait-elle de ça. « Je crois qu'il n'y a pas grand chose à comprendre » qu'il souffla alors, tentant de capter son regard et de lui sourire. S'il disait ça, c'était parce qu'à lui ça lui semblait naturel de se soucier des autres, qu'on l'avait élevé comme ça, d'une manière très altruiste, et qu'il se voyait mal expliquer jusqu'à sa propre façon d'être. Ce serait plus abstrait qu'autre chose, sans doute. « Si ce n'est que je t'apprécie et que je veux être là pour toi, comme je veux être là pour tous ceux que j'apprécie et qui ne vont pas nécessairement bien. » Et là, il s'attendait à ce qu'elle s'étonne du fait qu'il dise l'apprécier, à ce qu'elle prenne ça pour une manipulation de plus, pour un mensonge indélicat, alors qu'il s'était véritablement pris d'une affection - peut être un peu particulière, mais bien réelle toutefois - à son égard. « Et si je n'avais pas peur de te braquer, je te proposerais sans doute de te prendre dans mes bras, parce que j'ai de plus en plus de mal à te regarder pleurer et à me sentir aussi impuissant. » Ça, il préférait qu'elle le sache. Non pas parce qu'il espérait qu'elle voudrait bien de son étreinte, mais parce qu'il aimerait qu'elle le croit sincère, qu'elle pense enfin qu'il pouvait être véritablement mal pour elle. Voir pleurer Opaline, c'était déjà pénible. Mais la voir pleurer sans oser faire quoi que ce soit pour la soulager, c'était purement insupportable.

Spoiler:

Contenu sponsorisé

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty
MessageSujet: Re: mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)   mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06) Empty

 

mistreated, misplaced, misunderstood, mistaken, always second guessing (12/06, 19h06)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» Mistreated, misplaced, misunderstood ▬ 05/10 | 23h55
» He came in like a drunk wrecking ball | 11.11 | 19h06
» friends holding hands ► 22/04 - 19H06
» misunderstood + 27/03, 15h29
» don't let me be so misunderstood (11/11, 12h24)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FAKE LOVER :: Les différents chapitres :: Les chapitres :: CHAPITRE QUATRE :: Saison 10 :: Les studios :: Le jardin botanique-