La semaine n'a pas très bien démarré, toutes ces éliminations m'ont un peu miné le moral. J'essaie de ne pas trop y penser. Je suis contente d'avoir Enoch dans le jeu, je suis plus rassurée, plus détendue. Notre relation évolue pas à pas, on prend notre temps comme nous l'avons décidé, c'est pour le mieux. Je voudrais passer un peu de temps avec lui, loin de tout le monde. J'en ai besoin ces derniers jours, de m'éloigner de la cohue, de la foule. Ça commence à me peser. On a rarement des moments où l'on n'est pas dérangé. J'ai croisé Enoch à l'heure du dîner, je lui ai demandé de me rejoindre sur la plage vers vingt-deux heures. On a mangé, et puis j'ai pris congé. Au départ je voulais simplement passer un moment avec lui sur la plage, à cette heure-ci il n'y a pas grand monde, puis j'ai eu une autre idée. J'ai cru comprendre qu'il aimait dormir à la belle étoile. Alors je me suis dit pourquoi pas. Ce n'est pas mon genre d'habitude de faire des choses comme ça mais, je ne sais pas pourquoi j'en ai eu envie. Je ne prépare rien d'ordinaire, j'ai peur de mal faire, j'ai peur que mes gestes soient mal interprétés, mais j'ai besoin de passer du temps loin des autres. J'ai pris deux coussins, deux couvertures, deux serviettes de bain, deux bières au passage, et j'ai mis le tout dans une panière que j'ai transporté jusqu'à la fausse plage. J'ai encore un peu de temps avant qu'il ne soit vingt-deux heures, je m'assois par terre, je prends une bouteille de bière. Tant pis, j'ai soif. Je la termine, je patiente quelques instants et je le vois arriver. Je me lève doucement jusqu'à ce qu'il arrive à ma hauteur, je lui souris. « Je voulais ... Je voulais m'éloigner un peu des autres alors je me suis dit que j'allais bouger notre lit jusqu'ici. » un léger rire s'échappe de mes lèvres, et je sens mes joues rougir. Je me rapproche un peu plus de lui, jusqu'à ce que je puisse distinguer ses traits dans la pénombre. Je caresse délicatement son bras du bout des doigts. « Avant ça te dit de venir te baigner avec moi ? » J'ai déjà mis mon maillot sur moi, je suis en train de faire un effort considérable. Je ne pense pas qu'il s'en rende compte. Je suis pudique, si je n'ai pas eu le choix de me doucher devant tout le monde, il ne me viendrait pas à l'esprit de demander à quelqu'un de m'accompagner pour me doucher ni même me baigner. J'ai du mal à apprivoiser mon corps, celui des autres ne me dérange pas, le mien beaucoup plus, c'est aussi sans doute pour ça que j'ai attendu qu'il fasse nuit.

Les éliminations de Dimanche dernier ont attristé beaucoup de candidats et pour cause, ce sont des candidates que certains appréciaient énormément dont Lena par exemple. J'aurai pu partir ce soir-là aussi. J'y ai échappé belle. J'ai eu de la chance cette fois-ci. Je ne sais pas si la prochaine fois, je serai toujours aussi chanceux. Le départ de Lena a bouleversé Avalon. J'ai entendu dire qu'elles étaient proches. J'aimerai lui changer les idées cette semaine. J'ai envie de passer avec du temps avec elle. Seuls, en tête-à-tête. On n'a pas l'occasion de se retrouver rien que tous les deux, sans être dérangé par le brouhaha ambiant. Je mange tranquillement mon dîner au réfectoire quand Avalon vient à moi et me donne rendez-vous à la plage, vers vingt-deux heures. J'accepte avec plaisir. Elle file pendant que je termine mon assiette. Quelques minutes plus tard, j'ai fini. Je m'en vais me préparer pour ce soir. Je change de tenue pour des habits plus confortables. J'enfile un pull rouge, un short noir puis des mocassins de la même couleur. Je me mets en route, j'arrive sur la plage. J'aperçois la silhouette de la brune au loin. Je m'approche d'elle en souriant. Mon regard azuré se reporte sur les couvertures et oreillers disposés au sol. Des serviettes également. Je scrute longuement ma partenaire qui me dit qu'elle avait bougé notre lit jusqu'ici. Je joins son rire au sien. Mes joues s'empourprent légèrement. Je me caresse la nuque, gêné et content à la fois. - Cela tombe bien, j'adore dormir à la belle étoile. Je la sens s'approcher de moi. Je lui embrasse le front, elle me caresse délicatement le bras et me demande si je voulais me baigner avec elle. Une proposition fort alléchante que je ne peux refuser. - Oui, je veux bien., dis-je d'un ton enjoué. Je sais qu'elle est pudique d'habitude et qu'elle n'aime pas qu'on la regarde quand elle prend sa douche par exemple. Je suis touché par les efforts qu'elle est en train de faire. Ce n'est pas évident pour elle. - Tu veux que je me retourne peut-être ? Je lui dis pour la mettre à l'aise. C'est pour qu'elle se déshabille tranquillement sans avoir l'impression qu'on la reluque. Je m’exécute, je lui tourne le dos. Je ôte mon pull, mes chaussures puis mon short. Heureusement que j'ai pensé à mettre mon caleçon de bain. Je lui tourne toujours le dos. - Tu me dis quand t'es prête ? En attendant, j'admire le ciel étoilé au-dessus de nos têtes.   

J'ai besoin de passer un peu de temps loin des autres, seule avec Enoch. On n'a pas beaucoup l'occasion d'être seuls tous les deux. Et en ce moment j'en ai besoin, après les éliminations de dimanche soir. Il est le seul qui parvient à me rassurer pleinement, et puis ça fait longtemps qu'on a pas pu se retrouver sans les autres. Aujourd'hui j'ai envie que ça change, je vais essayer de faire en sorte que l'on ne soit que tous les deux. Je sais qu'il n'y a pas grand monde à la plage le soir, et puis j'ai envie de faire des efforts. Je lui donne rendez-vous un peu plus tard dans la soirée. Je change quelque peu mes plans en cours de route, j'emporte des coussins, et des couvertures en plus de ce que j'avais prévu. On pourra aussi passer la nuit tranquillement, et puis je me dis que ça peut être une bonne idée. J'espère qu'elle lui plaira. Je me rends à la plage un peu avant l'heure que je lui ai donné. Il me faut le temps de tout transporter, et de tout installer. Je ne fais pas ça d'ordinaire, je n'ai pas ce genre d'attention, mais là je ressens l'envie de le faire. Je l'attends quelques minutes avant de finalement le voir apparaître au loin. Je vais vers lui, un peu gênée. Je lui explique en riant légèrement que j'ai déplacé notre lit jusqu'ici. Enfin techniquement pas vraiment, mais on peut dire ça en quelques sortes. Malgré l'obscurité, je vois ses joues se foncer légèrement, il se caresse la nuque. Il adore dormir à la belle étoile, me dit-il. « C'est vrai ? Enfin ... Je veux dire, ça ne te gêne pas ? » Je ne sais pas peut-être qu'il n'a pas envie de dormir là sur cette plage avec moi. Je m'approche de lui, mes doigts effleurent délicatement son bras, il m'embrasse sur le front. Je souris légèrement avant de lui demander s'il n'a pas envie de se baigner avec moi. Je suis pudique, il le sait, je voudrais faire des efforts. Je ne le ferais pas avec qui que ce soit d'autre. Il accepte et me demande si je veux qu'il se retourne. Je hoche positivement la tête. Chaque chose en son temps, je n'aime pas que l'on me regarde quand je me déshabille. J'enlève mon pull, puis mon jean que je plie sur le sable. « Je suis prête. » Il se retourne, j'essaie de paraître assurée, mais je ne le suis pas. Je lui souris faiblement et j'attrape sa main du bout des doigts. Je ne dis pas un mot, je marche vers le bassin, je m'arrête quand l'eau m'arrive au niveau de la taille. Je me tourne légèrement pour lui faire face, je me sens mal à l'aise. « J'ai pas ... pas l'habitude d'être comme ça devant les autres, j'aime pas tellement ça. » je souffle. Et je parle du fait d'être à moitié nue, je suis gênée, sans doute plus que je ne devrais l'être. Je m'approche un peu plus de lui, ma peau effleure la sienne. Je caresse tendrement une de ses joues, puis je viens l'embrasser. J'essaie de masquer ma gêne, d'être plus assurée.

Avalon me donne rendez-vous à la plage. En arrivant sur les lieux, j'ai l'agréable surprise de voir qu'elle a ramené coussins et couettes pour une nuit à la belle étoile. Comme je les aime, en plus. Cela tombe vraiment bien. J'en avais envie en plus. Je suis content. Je peux enfin me retrouver seul avec elle, loin des autres candidats. Rien que tous les deux. En tête-à-tête. A cette heure-ci, il ne risque d'y avoir personne dans les parages. C'est parfait. Pile ce qu'il nous faut. On manque parfois d'intimité ici. Ce n'est pas évident pour moi, car je suis un brin pudique sur certaines choses. Je n'aime pas afficher ma vie privée aux yeux de tous. Une fois que les images ont été diffusées, c'est trop tard. On peut alors dire adieu à notre intimité. Cela me fait tellement plaisir de dormir sur la plage ce soir avec elle que je suis embarrassé. Elle a préparé tout cela par elle-même. C'était censé être une surprise, je pense. Elle me demande si cela ne me gène vraiment pas ? Dormir dehors, je n'ai fais que cela pendant un moment. J'aime être en contact avec la nature. Dormir sur du sable, je l'ai fais de nombreuses fois face à la mer. A la fois gêné et heureux, je bafouille je crois en lui disant : - Non, pas-pas du tout. J'adore ça. Vraiment.  Pourquoi suis-je nerveux tout à coup ? Il ne va rien se passer ce soir pourtant. C'est comme d'habitude. Rien à changer. Je peux me comporter normalement. Je me dois me détendre surtout. J'ai l'air un peu crispé, mais j'essaie de rien laisser transparaître sur mon visage. Mes joues me trahissent, car elles prennent une teinte plus rosée. Elle me propose une baignade pour commencer. J'accepte, bien sûre. Je sais les efforts qu'elle fait pour dominer sa pudeur. Pour lui faciliter la tâche, je me retourne pour ne pas la regarder se déshabiller. En attendant, je me déshabille. Je plie mes affaires que je mets de côté. Elle est prête, me dit-elle. Je me retourne, je plante mon regard dans le sien. Mon regard détaille ensuite son corps. Un corps que je n'ai jamais vraiment observer auparavant. Je n'ai pas envie de passer pour un pervers. Ce n'est pas mon genre de reluquer. Mes prunelles devient sur le côté. Je l'ai fixé un peu trop longtemps, je crois. Elle me prends par la main. Je la suis en silence. Elle entre dans le bassin, je fais de même. J'avance dans l'eau jusqu'à ce qu'elle m'arrive au niveau de la taille. Je scrute longuement son dos gracile que je n'ose pas effleurer. Je reste derrière elle. Je sens qu'elle est mal à l'aise quand elle se tourne vers moi. Elle me confie qu'elle n'a pas l'habitude de montrer son corps comme cela. Devant les autres, surtout. Elle n'aime pas ça. - Pourquoi ? C'est la vue de ton propre corps qui te dérange ? Elle s'approche de moi. Je plonge mon regard dans le sien. J'oublie ma nervosité. Sa main vient caresser ma joue. Je ferme les yeux. Nos lèvres se rencontrent. Je frémis. Mes mains glissent sur son dos pour la rapprocher davantage de moi. Je lui rends son baiser tendrement. Je me détache d'elle, mais la gardant contre moi. Je lui murmure contre son oreille : - Pourtant, je le trouve ... magnifique.  Je suis sincère en disant cela. Elle a de belles courbes, un jolie visage et un sourire à damner. Elle est belle, Avalon. Elle n'en a pas conscience, c'est tout. Je me retrouve derrière elle. J'embrasse son épaule avant de la serrer contre moi.

Je ne sais pas trop si ça lui fait plaisir de dormir là ce soir. Peut-être qu'il préfère aller retrouver le lit. Il a l'air plutôt content, mais de l'autre je le sens gêné, je ne sais pas trop pourquoi. Pourtant je le sens sincère quand il me dit qu'il adore dormir à la belle étoile. Je me fais peut-être des idées, je lui demande si ça ne le gêne pas. J'ai envie de passer du temps avec lui, sans me sentir constamment épiée. Tous ces moments-là ils n'appartiennent qu'à nous. Peut-être ne pense-t-il pas la même chose. Non c'est ridicule, je ne devrais pas penser ça. Il me répond qu'il adore ça. Il bafouille légèrement, je vois ses joues se colorer. Il est gêné, je peux le voir même s'il tente de le cacher. « D'accord, tu me le dirais si quelque chose te gênait ? » Il doit penser que je ne lui fais pas confiance. Je n'en ai pas envie, ce n'est pas le cas. Je lui fais entièrement confiance, j'ai simplement peur qu'il n'ose pas me le dire. Je n'en sais rien. Il accepte de venir se baigner avec moi. Je lui suis reconnaissante de se tourner le temps que j'enlève mes vêtements. Je prends une grande inspiration, et je lui dis que je suis prête. Il peut se retourner. Je me sens mal à l'aise, je sens ses yeux se poser sur mon corps, mais je ne lui en veux pas. Il a le droit oui, là pour le moment je lui en donne le droit. Il faut que j'apprenne à dompter ma peur, à dompter ma pudeur. J'avance pour prendre sa main, je ne dis pas un mot. On avance de cette manière, lui derrière moi et je m'arrête finalement quand j'ai de l'eau à hauteur de ma taille. Je lui que je n'ai pas l'habitude, que ça ne me plaît pas d'être comme ça. « Je n'en sais rien, je suis pudique de nature. Je trouve ça trop ... personnel. Je n'ai pas envie que tout le monde rentrer dans mon intimité. » Oui voir presque chaque parcelle de la peau d'une personne, je trouve déjà cela assez intime, je ne veux pas le partager avec tout le monde. J'accepte de le faire avec Enoch, de me dévoiler un peu plus. Je dépose mes lèvres sur les siennes, caressant sa joue. Il me rapproche de lui, je me laisse aller contre lui. Je me sens si bien de cette manière. Tendrement, il me rend mon baiser, je ferme les yeux quelques instants. Je souris à sa prochaine remarque. « Merci. » je murmure. Je n'ai pas l'habitude de recevoir des compliments, je n'en distribue pas souvent non plus il faut le dire. Je sens ses lèvres contre mon épaule, il est derrière moi, ses bras me serrent contre lui. Délicatement je viens caresser ses bras du bout des doigts. « Je suis ... Je suis contente d'être seule avec toi, je trouve qu'on en a pas assez souvent l'occasion. » je lui dis en baissant la voix. Je suis un peu gênée de lui dire ça, je ne montre pas facilement ce que je ressens. Je lui dis la vérité. On n'a pas beaucoup d'intimité ici avec les caméras, encore moins avec les autres candidats.

Cela me fait plaisir de dormir sur cette plage, avec elle. Une idée à laquelle je n'aurai jamais pensé. Je suis surpris qu'elle ait préparé tout cela pour ... nous. Elle a de la chance que j'aime dormir à la belle étoile. Surtout que le temps est idéal pour cela. Il ne fait pas trop froid. Les étoiles sont de sortie en plus. Je me sens nerveux tout à coup. Je ne sais pas. J'ai comme un noeud au ventre, on dirait. Ce n'est que passager. - Oui, bien sûre. Je suis juste un peu nerveux, c'est tout., dis-je en riant légèrement. Je ne peux rien lui cacher, surtout à elle.  J'ignore d'où vient cette soudaine nervosité. Ce n'est pas la première fois que je me retrouve seul avec elle pourtant. J'ai l'impression que c'est différent, ce soir. On n'est vraiment que tous les deux. Les autres candidats ne sont pas là.  Je sens mon cœur cogner fort contre ma poitrine quand sa main vient caresser mon bras. Après la nuit à la belle étoile, elle me propose une baignade. Un proposition que je ne peux lui refuser. J'ai envie de piquer une tête dans le bassin non loin de nous. Je me tourne pour mettre à l'aise Avalon. Je comprends qu'elle n'aime pas se déshabiller devant les autres. Je ôte tous mes vêtements pour me retrouve qu'en caleçon de bain. Elle me signale qu'elle est prête. Je la regarde à nouveau. Mon regard effleure les courbes de son corps que je n'ai jamais eu l'occasion de voir jusque ici. La vue de ce corps me trouble un peu. Je baisse les yeux. Je l'ai dévisagé trop intensément, je crois. Elle prend les devants et nous nous dirigeons la main dans la main vers le bassin. Nous entrons dans l'eau. Je lui demande si la vue de son corps la dérange tant que cela. Elle m'explique que c'est trop personnel et qu'elle est pudique de nature. A une époque, j'ai été comme elle. Cela s'est atténué au fil des années, mais je reste pudique pour certaines choses. Je n'affiche pas mes sentiments ouvertement. Elle, elle est une exception. Plus assurée que d'habitude, elle m'embrasse me prenant de court. Ma nervosité s'est estompée au moment où mes lèvres viennent goûter les siennes. J'enroule mes bras autour de son dos pour la rapprocher de moi, l'embrassant tendrement. Le baiser cesse. Je la scrute longuement. De l'eau perle sur tout son visage. Je discerne mieux les tâches de rousseur sur son nez. Je lui avoue qu'elle a un corps magnifique. Je me sens privilégié. Elle se révèle à moi de plus en plus. Des efforts qui me touchent profondément. Elle me remercie. J'en profite pour me retrouver derrière elle. Je l'enlace dans mes bras, mes lèvres caressant délicatement son épaule dénudé. Elle me confie qu'elle est contente d'être seule avec moi. On n'en a pas assez l'occasion. Elle sait qu'on ne peut avoir une réelle intimité. - Moi aussi, je suis content d'être là. Avec toi., lui murmurai-je contre son oreille. J'embrasse sa nuque, je parsème son cou de baisers enflammés. Mes mains descendent au niveau de sa taille que mes doigts viennent se glisser dessus. Je m'arrête et je lui susurre : - Je crois que je suis en train de tomber amoureux de toi, Ava. C'est sorti tout seul. Je n'y ai pas réfléchi. Cela m'est venu naturellement. Ses mots, je ne pensais jamais les redire un jour. J'en suis sûr à présent. J'ignore comment elle va réagir. Je ne peux plus cacher ce que je ressens pour elle. J'aurai beau le nier ou le cacher. Ces sentiments sont bien et bel là.   

C'était peut-être une mauvaise idée. J'avais pensé que ça lui ferait plaisir, mais je me suis peut-être trompée. Il a l'air sincère, je le sais, mais je vois que quelque chose le gêne. Il est nerveux me dit-il. Je ne comprends pas trop pourquoi. Je n'ai pas envie de l'embêter plus avec mes questions, je lui demanderai plus tard si jamais il l'est encore, je ne vais pas le rendre encore plus nerveux. Ce n'est pas mon but, je le suis assez de mon côté. C'est difficile pour moi de me dévoiler physiquement de cette manière. Je suis pudique, peut-être plus physiquement que je ne le suis émotionnellement. Mais je voudrais faire des efforts, des efforts pour lui. Je pense qu'il s'en rend compte. Je me déshabille, on arrive dans l'eau. Je suis mal à l'aise, mais il sait me mettre en confiance. J'en oublie ma pudeur, j'essaie de me laisser aller. Je me rapproche un peu plus de lui, je dépose mes lèvres sur les siennes, je me laisse aller contre lui quand il me prend dans ses bras. C'est là que je me sens le plus à mon aise, le plus en confiance. Il est maintenant derrière moi, je sens ses bras qui m'entourent, ses lèvres contre mon épaule. Je ferme les yeux, j'oublie tout quelques instants. Je lui avoue doucement, que je suis contente que l'on puisse se retrouver tous les deux. Je trouve que l'on ne partage pas assez de moments dans ce genre. On n'en a pas tellement l'occasion, il y a souvent les autres candidats autour de nous. Là encore il y a les caméras nous n'avons pas vraiment d'intimité, mais c'est différent. On les oublie facilement, pas complètement mais c'est facile d'oublier qu'elles sont là. Je souris à l'entente de ses paroles. Je frissonne quand je sens ses lèvres chaudes se poser sur ma nuque, puis sur mon cou, ça me fait un bien fou. Ses mains s'attardent sur ma taille, elles se posent dessus. Il croit ... Il croit qu'il est en train de tomber amoureux de moi. Personne ne m'a jamais dit ça. Mon cœur explose, je crois. Je reste silencieuse, je n'ose plus bouger. J'ai peur qu'il s'imagine que ce qu'il vient dire me déplaît que ce n'est pas réciproque. Je me détache de lui, je lui tourne le dos quelques instants. Puis je me retourne, je ne suis pas assurée. « Je ... » J'en suis presque bouleversée je crois. Je ne trouve plus mes mots. Je me rapproche de lui, je l'enlace tendrement, venant déposer furtivement mais délicatement mes lèvres sur les siennes. « Je crois qu'il m'arrive la même chose. » je dis dans un léger rire, je suis gênée. Je n'aime pas exprimer mes émotions. « Tu es sûr que c'est ce que tu veux ... tout ça ? » Tout ça, moi, ma situation et tout le reste. On a déjà plus ou moins eu cette discussion, mais cette peur est toujours bien présente, j'ai toujours eu peur de souffrir. Je ne veux pas m'imposer, je lui repose la question, il a encore le temps de changer d'avis.

J'ai peur de ne pas être à la hauteur. J'ai peur de la faire souffrir. J'ai peur de la perdre surtout. Toutes ces peurs se sont consolidées sous forme de nervosité latente. Je n'ai pas reçu autant d'attention à mon égard depuis un moment. J'ai peur d'être finalement heureux, d'être finalement épanoui car la souffrance qui en découle est d'autant plus virulente. Ma relation avec Avalon n'est pas comparable à la précédente. Elle me met en confiance et m'apprécie tel que je suis réellement. Je lui en serai toujours reconnaissante de m'avoir soutenu, d'avoir été là pour moi. Je veux être là pour elle, à chaque instant. On est dans l'eau. Je la serre dans mes bras dans une douce étreinte. Je suis derrière elle, en train d'embrasser chaque parcelle de sa peau satinée. Des baisers de plus en plus ardents. De me retrouver seul avec elle me remplit de bonheur. Les caméras nous épient depuis quelques minutes déjà. Je les ai oublié pour savourer cet instant que je partage avec elle. L'étreindre contre moi me procure une sensation de bien être indescriptible. Mon coeur bat fort dans mon poitrine, à deux doigts de l'explosion J'essaie de calmer mes pulsations en me concentration sur sa respiration. Soudain, je le lui ai dit. Je lui ai dit que j'étais en train de tomber amoureux d'elle. Je ne vois pas d'autres mots pour exprimer ce que je ressens à cet instant précis. Je ne suis pas doué pour les déclarations enflammées. Je m'y suis peut-être mal pris. J'en sais rien. Je ne pensais jamais dire ces mots à quelqu'un. Elle ne dit plus rien tout à coup. Son silence est insoutenable. Finalement, elle se recule. Elle se dérobe à mon égard. Ce n'était sans doute pas le bon moment. Elle se tourne vers moi, bouleversé. Elle revient vers moi en m'enlaçant de ses bras délicats. Elle dépose un baiser furtif mais doux sur mes lèvres. Je lui souris béatement. C'est réciproque. Je peux respirer à nouveau. Je soupire. - Pendant un moment, j'ai cru que tu ne voulais plus de moi. Je baisse les yeux, je ris légèrement. Je me sens soulagé. Elle ne sait pas à quel point. Mon palpitant ne fait que de s’accélérer de minute en minute.  Est-ce que je suis sûre de ce que je veux ? Evidemment. Je la soulève dans mes bras, la serrant davantage contre moi. - C'est toi que je veux dans ma vie. J'en suis sûr et certain. Je la repose doucement dans l'eau avant de venir coller mon front contre le sien. Je reste silencieux un instant. Je suis encore sur un nuage. Mes lèvres parcourent tout son visage. Sa joue, sa mâchoire puis ses lèvres que je viens goûter à nouveau.

Quelque part, oui je crois que je suis bouleversée. On ne m'a jamais dit ça. Jamais. Je ne m'y attendais pas. Je suis restée silencieuse un moment, je n'ai rien dire. Je n'ai rien osé dire, je n'ai pas su quoi lui dire. J'avais peur d'avoir un mot de travers. J'ai peur qu'il pense que ce n'est pas réciproque, que je lui en veux de m'avoir dit ça. J'ai peur de tout un tas de choses. Cette peur me paralyse. Je ne peux pas nier ce que je ressens pour lui, je ne peux pas faire comme si tout ça n'existait pas. Je n'en ai pas envie, j'ai envie d'être honnête avec lui, qu'il sache que j'éprouve pour lui. J'ai peur de souffrir, je lui ai déjà dit, j'ai peur de goûter au bonheur pour qu'il finisse par m'abandonner lâchement. Je ne sais plus trop ce que ça fait d'être heureuse, j'ai oublié avec le temps. J'ai envie d'être heureuse avec Enoch, j'ai envie d'être avec lui. Je ne veux pas refouler tous ces sentiments, je veux les partager avec lui. Je me retourne, je ne veux pas le faire attendre plus longtemps. Je m'en veux, il vient de m'avouer cela et je reste muette. Mon cœur bat de plus en plus vite, je suis troublée par ce qui est en train de se passer. Je ne sais pas comment réagir, j'ai l'impression que mon cœur va bientôt sortir de ma poitrine. Je lui réponds, pas comme je le voudrais, mais il a sa réponse. Bien sûr que je suis en train de tomber amoureuse de lui, je ne peux pas le cacher. Je suis heureuse quand je suis avec lui, je me sens mieux. Je lui fais confiance, comme je l'ai rarement fait. Je n'ai pas peur d'être moi avec lui. C'est rapide, c'est presque brutal tout ça, mais je sais que c'est authentique. Je l'entoure de mes bras, je l'embrasse furtivement. Il a eu peur que je ne veuille plus de lui pendant un moment, il me dit. Non bien sûr que non. « Je suis désolée. » Je lui souris, je caresse tendrement sa joue. Je veux savoir s'il est sûr de lui, s'il est sûr de bien vouloir tout ça. Il a le droit de changer d'avis. De changer d'avis avant qu'il ne soit trop tard. Même si c'est déjà tard, beaucoup trop tard. Je sens ses bras me soulever, il me serre plus fort contre lui, mon sourire s'agrandit, les pulsations de mon cœur s’accélèrent. Je suis heureuse, encore plus quand j'entends ses prochaines paroles. « Tu ne peux plus revenir en arrière désormais. » je lui souffle dans un rire. Mes pieds retrouvent le sol, je sens ses lèvres sur ma peau, elles viennent embrasser ma mâchoire, mon cou avant de venir retrouver mes lèvres. Je réponds à son baiser avec envie, avec ardeur, je passe mes bras autour de son cou, je caresse délicatement sa nuque du bout des doigts. Le baiser prend fin, j'observe ses prunelles bleues à travers l'obscurité, je viens finalement poser ma tête tout contre lui. « Je suis tellement bien quand je suis avec toi. » je lui dis en rougissant, mais il ne peut pas le voir. Je m'ouvre de plus en plus à lui, je ne sais pas s'il le sait. « On sort de l'eau ? » je lui demande finalement. Je commence à avoir froid, même contre sa peau.

En m'inscrivant à cette émission, je ne m'attendais pas à trouver une femme qui me correspondrait autant que Avalon.  Je n'ai eu qu'une seule et véritable histoire d'amour de toute ma vie. Qui s'est mal terminée. Depuis, j'ai fermé mon cœur pour ne plus souffrir à nouveau. Je préférais vivre en solitaire, à l'écart des autres. Cette situation me convenait, mais je sentais un certain vide que je ne pouvais combler. Maintenant, je me sens entier et prêt au bonheur. Je me permets d'être heureux. Un état de béatitude que je pensais ne jamais plus ressentir. Pendant toutes ces années, j'ai erré sans but à atteindre. Je me complaisais dans cette vie morne, remplie de vacuité et d'automatisme. Désormais, c'était différent. Il y a Avalon. Il n'y a plus qu'elle qui compte. Je veux être faire parti de sa vie. Les sentiments que j'ai pour elle, je ne peux plus les cacher. Ils sont en train de me consumer de l'intérieur. Je ne doute plus. Je suis en train de tomber amoureux d'elle. Est-ce réciproque ? Mes sentiments sont partagées. Je ne peux pas être plus heureux qu'à cet instant. Son corps contre le mien, je sens mon coeur battre au rythme du sien. Que c'en est presque douloureux. Nous ne pouvons plus revenir en arrière. Je le sais. Je ne veux rien au monde oublier ses instants d'intimité que j'ai partagé avec elle. Mes lèvres viennent se délecter de la douceur des siennes. J'enroule mes bras autour de sa taille jusqu'à ce que son corps épouse parfaitement le mien. Le baiser est plus ardent. Je sens sa langue effleurer la mienne. Je frissonne lorsque ses doigts se baladent sur ma nuque. Ma main vient se fondre dans sa chevelure. Je prolonge le baiser, de plus en plus enflammé. Je me détache et je la dévore des yeux. Sa tête vient se poser contre ma poitrine. Je ferme les yeux et savoure cet instant. Je murmure : - Tu m'en vois ravi., dis-je en riant légèrement. Moi aussi, je suis content d'être avec elle. Elle n'a pas besoin que je lui dise. Elle le sait, c'est tout. Elle me demande si on peut sortir de l'eau. Je lui souris tendrement et  la prends par la main. Nous sortons du bassin. Nous revenons au point de départ. Les oreillers et couvertures sont toujours là. Je saisis une serviette que je mets autour du bassin. Je m'approche d'elle et pose la serviette sur sa tête pour lui sécher les cheveux délicatement. Je la couve du regard, je porte une mèche de cheveux contre mes lèvres. Je murmure : - Tu me rends fou, tu sais. Je ris de nouveau. Je couvre son corps de sa serviette. Je viens l'embrasser furtivement. Je plonge mon regard dans le sien. Une lueur malicieuse brille dans mes prunelles claires. - Tu veux que je t'aide à enlever ton maillot ?, lui murmurai-je contre son oreille. C'est une blague. Je ne peux m'en empêcher de la taquiner un peu. Je me montre de plus en plus audacieux. Je rapproche son corps du mien. Mes doigts effleurent ses hanches, puis remontent le long de son dos et palpant l'élastique du haut de son maillot de bain.