« Je savais bien que ça ressemblait à Quick ! » Je ne capte pas sa référence, ne connaissant pas cette chaine de fast-food. J’hoche la tête, oui ça ressemble à quick en effet, rapide. « T’es sadique quand même. » Sadique moi ? Mais nooooon. N’importe quoi. D’autant qu’en réalité je ne souhaite absolument pas de mal au jeune homme. Donc qu’il se rassure, je n’ai pas l’intention de tenter de le tuer en l’empoisonnant. Surtout qu’à la base moi je parlais juste de lui préparer des carottes pour le rendre aimable, rien de plus. Pas pour lui provoquer une quelconque réaction allergique. Concernant ses sentiments envers Nova, moi j’ai ma petite explication. Le pauvre a peur qu’il prenne ma place dans mon petit cœur. Il est jaloux. « Que nenni ! Je suis irremplaçable. » Regardez le celui la. « De toute façon tu ne crains rien, ça ne risque pas d’arriver » Que Nova prenne sa place. Rien avoir de toute façon. A son tour il veut savoir pourquoi je n’aime pas son partenaire. Cela parait évident quand même. « Mais il est pas méchant au fond, il faut juste creuser la carapace. J’comprends cependant que t’en aies pas envie. » Encore faut il qu’il y ai quelque chose à creuser. Non mais c’est sur que je n’ai pas envie de le faire. Je ne suis pas maso. « Je suis outrée, tu devrais défendre mon honneur et dire que je suis magnifique et hautement intelligente ! » Que je déclare faussement outrée. Le jeune homme a l’air légèrement déçu de ne pas avoir sa propre barbe à papa. Rho il est difficile quand même. Il devra s’en contenter et puis c’est tout. Je me dépêche alors à monter dans la cabine, avant que Sega ne parte tout seul. On s’assoit alors. Je mange un peu de barbe à papa. « Il faut que je t’avoue une chose, j’ai un peu le vertige… » Mais bon je n’ai pas envie de me priver de la jolie vue quand même. « Dis je me demandais… Quand je vais découvrir ton secret, tu crois que ça va changer le regard que j’ai sur toi ? » Comment ça ma question sort de nulle part ? Mais non pas du tout !

Comme si je me sentais menacé par Nova. N’importe quoi ! Il ne m’arrive pas à la cheville celui-là, j’suis unique. Non mais ! Je suis irremplaçable dans le cœur de Sun-Hi ! Du moins, je l’espère. Ça me ferait beaucoup de peine sinon. La candidate me rassure en disant que ça ne risque pas d’arriver. Je souris, soulagé, avant de reprendre un air faussement sérieux. « J’espère bien ! » Un nouveau sourire se pointe sur ma frimousse tandis que j’adresse un vif clin d’œil à la coréenne. Puis la conversation dérive sur mon partenaire à moi, c’est-à-dire Sandro. Sun-Hi m’explique pourquoi elle ne l’aime pas et c’est vrai qu’elle a de bonnes raisons de ne pas l’apprécier. Maintenant, je pense que c’est sa manière d’être : insulter les gens. Ça ne veut pas dire pour autant qu’il pense ses propos. Au contraire. Son but c’est de faire peur aux autres pour qu’on le laisse tranquille. Il s’est forgé une carapace. Mais pour creuser, c’est sûr qu’il faut avoir du courage. « N’exagérons rien. » Et bim ! Comment la faire redescendre sur terre en deux secondes. Ah ah. Bon, c’était pas méchant. Elle peut bouder mais je rigolais. « De toute façon, j’suis persuadé qu’il ne le pensait pas. » Je reprends mon sérieux aussitôt. Pour moi c’est clair et net : soit Sandro a des problèmes de vision, soit il dit des trucs qu’il ne pense pas. Et j’opte pour cette solution. Après tout, il m’a menacé à plusieurs reprises et je suis toujours vivant. Bref, embarquement immédiat dans la cabine ou le wagon, qu’importe, de la grande roue. Je dis à Sun-Hi d’accélérer pour ne pas que je parte tout seul. Ça serait con vu qu’elle a la barbe-à-papa en main. « Tu ne risques rien ! Au pire, fermes les yeux ! » Bon, ça serait bête de pas voir la vue qu’offre la grande roue car c’est quand même principalement le but mais si elle a le vertige, c’est peut-être la meilleure chose à faire. J’sais pas trop. Puis voilà qu’une fois la cabine partie dans les airs, Sun-Hi me questionne par rapport à mon secret. J’avoue être surpris et gêné par la question. « Je.. oui, c’est possible. » Honnêtement, j’en sais rien. Je passe la main derrière ma tête, super gêné. « Mais j’en ai pas envie. Mon secret appartient au passé. » Bon, voilà un indice assez important. J’veux toutefois pas en dire plus.

« N’exagérons rien. » Comment ? Mais quel goujat ! Même s’il ne le pense pas, il devrait quand même acquiescer à mes propos, ne serait ce que pour me faire plaisir. Il ne sait pas y faire je vous jure. Je prends une moue boudeuse. « De toute façon, j’suis persuadé qu’il ne le pensait pas. » Hm ça je n’en sais rien et à vrai dire je m’en fou un peu. « De toute façon, qu’il le pense ou non, ce n’est pas ça qui va changer ma vie » Cela m’importe peu ce qu’il peut dire. Ce n’est pas comme si c’était quelqu’un que j’apprécie qui ait dit des choses pareilles. Là cela aurait été différent. Ma barbe à papa en main, on monte alors dans la cabine de la grande roue. Oui j’a un peu le vertige, mais bon ça ira. « Tu ne risques rien ! Au pire, fermes les yeux ! » Mais c’est ridicule, dans ce cas autant ne pas monter. « Non non ça ira, je suis forte moi » Tranquille Emile. Alors qu’on monte, je lui pose une question relative à son secret. Je me demande si ça va changer l’opinion que j’ai de sa personne. Je crois que je le prends un peu par surprise. Il est gêné. « Je.. oui, c’est possible. » J’aimerais vraiment savoir ce qu’il cache. Et pour le coup je n’en ai aucunes idées. « Mais j’en ai pas envie. Mon secret appartient au passé. » Moi aussi j’espère bien que ça ne va rien changer. Je doute qu’il ai fait quelque chose d’horrible de toute façon, au point que ça change tout. « De toute façon c’est peut être toi qui changera d’avis sur moi… » C’est plus que possible ça. On arrive alors au sommet, du plus haut qu’on puisse être. La roue se bloque. Pas de panique c’est normal. « C’est magnifique » dis je en regardant à l’horizon. Par contre je fais l’erreur de regarder en bas, mauvaise idée. « Il faut juste que j’évite de regarder en bas… » Oui ça serait bien mieux.