Et elle sourit. Ce n’est pas difficile de comprendre qu’elle ne partira pas. C’est une vraie tête de mule. En fait, t’as rarement rencontré une personne aussi têtue, il faut croire. Sans te compter toi-même, bien évidemment. Elle n’écoutait rien. Du moins, rien de ce que tu disais. Et tu n’arrivais pas trop à distinguer si, justement, ça te plaisait, ou si tu n’aimais pas ça. Tu ne savais pas trop. Mais de toute manière, c’était sans importance. Une fois sorti d’ici, tu n’aurais plus aucune nouvelle de personne. Alors tu n’avais pas à te prendre la tête ou même te poser des questions. Une fois l’aventure terminé, tout serait fini. Tout. Qu’importe, tu finis par poser une question à Monroe. Une question personnelle, une question sur elle. Ce n’était pas vraiment ton style de t’intéresser aux gens. Mais là, c’était ton seul moyen pour te changer les idées. Pour oublier Opaline, ta petite sœur, oublier ce que tu avais fait, ce que tu n’avais pas fait, et tout ce que tu aurais dû faire. T’as simplement besoin d’éloigner tous ces souvenirs qui commencent à revenir, et qui sont insupportables. Ces souvenirs qui te mettent dans cet état. Alors oui, tu lui poses une question. Son père est connu. Tiens. «  Le leader et chanteur d'un groupe de hard rock.  » Tu arques un sourcil. Il était connu pour ça. C’était.. ouais. Bof. Il aurait pu être un ancien président, un meurtrier en série connu.. quelque chose de classe, quoi. « C’est carrément merdique. » Non, t’insultais pas son père, tu disais simplement ce que tu en pensais. Enfin, après, c’était peut-être un groupe vraiment, vraiment, vraiment très connu. Mais même ça, ça ne t’impressionnerait pas vraiment. Ouais, ça restait nul. Et d’un côté, tu comprenais presque d’où venait le caractère « rebelle » de Monroe. Enfin, tu ne faisais que des suppositions. Dans tous les cas, ça t’aidait momentanément à oublier Opaline, et tout le reste. Et puis elle t’embrasse. Pas un baiser comme d’habitude, non. Un baiser… différent. Doux, ouais. Et bizarrement, t’y réponds, comme naturellement. T’avais pas vraiment réfléchi à la chose. Ce n’était pas comme si tu réfléchissais à chaque fois avant d’embrasser une personne, hein. Et c’est à son tour de poser une question. Et, encore une fois, sans savoir pourquoi, t’y réponds. Comme si tout ce qui s’était passé la veille t’avait assez chamboulé pour te délier momentanément la langue. Ca ne durerait pas longtemps, forcément. T’avoues donc que tu aurais fait quelque chose dans le dessin, même si le secteur était vraiment bouché. C’était ce qui te plaisait le plus, sûrement. Dessiner. Ça te vidait l’esprit. Du moins, avant. « Qu'est-ce que tu dessines ? Tu crois que je pourrais voir ? » Elle continue de poser ses questions. Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle continue. Tu hausses légèrement les épaules. « Des visages.. ouais, principalement des visages. Enfin des portraits quoi. Hm, on verra. J’ai arrêté de toute façon. » Pour ne pas dire non. Parce que si tu disais non, elle insisterait jusqu’à ce que tu dises oui, et bon.. t’étais pas vraiment d’humeur. Tu ne montrais jamais à personne ce que tu dessinais, de toute manière. En imaginant que tu dessines encore. C’était vraiment rare, désormais. Vraiment très rare. Tu n’as pas cessé de la regarder depuis tout à l’heure, t’es comme incapable de décrocher tes yeux des siens, de toute manière. « Ça va ton poignet ? » Tu avais oublié la douleur. Tu l’avais oublié, mais elle était toujours présente. Pourtant, tu ne te plaignais pas. Tu n’étais pas un pleurnichard. De toute façon, quoi que t’avait, ça s’arrangerait forcément, à un moment ou à un autre. « Hm » te contentes-tu de répondre. Ce n’était pas un oui, mais pas un non. Tu pouvais bien te débrouiller tout seul de toute manière.

J'sais pas trop à quoi il s'attendait en me demandant qui était mon père. Il ne s'attendait pas à ce que je réponde Barack Obama quand même ? Oh j'en sais rien, un des Kennedy, ou j'sais pas, Ted Bundy. Marilyn Manson, bref, non, désolée. Encore heureux que je n'ai pas donné son prénom peut être même qu'il n'aurait pas tilté et qu'il se serait encore un peu plus moqué. « C’est carrément merdique. » Je lève les yeux au ciel. Oh bah faut pas se gêner hein surtout. « Tu croyais que j'allais te sortir quoi ? Bill Clinton ? Hannibal Lecter ? » Non mais je vous jure, y'a rien de sensationnel, c'est vrai que le fait que mon père puisse être Bush aurait pu me pousser vers l'alcool dès mon plus jeune âge mais bon ils ne font pas de fêtes géniales à la Maison Blanche, pas le genre à laquelle j'aimais assister. De toute façon ce n'est pas comme si je pouvais choisir mes parents. Enfin d'un côté ils sont cool mes parents. Et puis de toute façon ce n'est pas le genre de choses que je raconte à mes amis pour les impressionner, quand je peux j'évite, on me catalogue immédiatement, on s'image tout un tas de choses à mon sujet, certains sont fausses, d'autres sont vrais mais bon. Et puis qu'est-ce que ça change, j'suis sûr que ses parents sont assez banals dans leur genre, alors chut, on ne critique pas mon père et puis c'est tout. Il y aurait de quoi m'énerver alors du coup je n'ajoute rien, ce serait pas le moment. Et puis mon cas est terminé c'est à mon tour de lui poser des questions. Enfin une, ce qu'il aurait voulu faire dans sa vie s'il n'était pas rentré dans l'armée. Avant cela on s'est embrassé, et il me répond, mais qu'à-t-on fait de Sandro ? Je pousse légèrement le bouchon en lui demandant si je pouvais voir ce qu'il faisait. « Des visages.. ouais, principalement des visages. Enfin des portraits quoi. Hm, on verra. J’ai arrêté de toute façon. » Je lève les yeux au ciel. Il a cru que je ne l'avais pas vu venir à des kilomètres ou bien ? Ça va, il a qu'à le dire s'il ne veut pas que je mâte ses dessins, c'est rien. « Pourquoi si t'aimes ça ? Enfin cela dit si t'as pas envie t'as qu'à me le dire, j'vais pas péter un plomb. » J'suis pas aussi casse couille. Peut être au fond, mais bon pas aujourd'hui, il fait la gueule, j'suis de bonne humeur. C'est de cette façon que ça fonctionne je crois. Je lui demande si ça va son poignet et j'ai droit à une réponse particulièrement vague. Ouais, bah ça m'avance vachement avec ça. Je le lâche à contre-cœur et je vais vers la petite armoire de secours, ça doit être une obligation, un truc de sécurité sans doute, bref, j'prends un tube de pommade anti-inflammatoire et de quoi faire un bandage et je reviens aussitôt. « Assieds toi.   » C'est pas un ordre, c'est un conseil genre, obligatoire, non mais on ne va pas rester debout pendant des heures, y'a un petit banc pas loin en plus. Une fois que c'est fait je m'assieds sur ses genoux. Je sais qu'il adore ça en plus. Moi aussi ça tombe bien non ? Bref. Je pose le tout sur le banc à côté et sans quitter ses yeux j'ose poser effleurer son poignet endolori, j'imagine que ce n'est pas cassé. « T'avais tord, c'est pas passé. » J'sais pas s'il sait de quoi je parle, c'est assez évident, je ne me suis pas lassé de lui, au contraire. J'ai l'impression que je suis beaucoup plus attaché que je le devrais et ça va mal finir, j'en suis presque sûre, mais j'crois que je m'en fiche, je préfère être là avec lui plutôt que de penser à des choses qui arriveront bien assez tôt.

« Tu croyais que j'allais te sortir quoi ? Bill Clinton ? Hannibal Lecter ? » Tu la regardes, comme d’habitude, et puis tu finis par hausser quelque peu les épaules à ses paroles. C’est vrai que si son père aurait été Hannibal Lecter, ça aurait été vachement plus cool. Franchement. Alors que bon, une rock star, ou quelque chose comme ça.. voilà quoi. T’irais pas jusqu’à dire que c’était banal, mais ça n’avait rien d’exceptionnel. Voilà tout. « Si tu m’avais que ton père était Hannibal Lecter, j’aurai été beaucoup plus impressionné. » Alors que ça, tu ne l’étais pas du tout. Parce que bon, devenir connu dans le monde de la musique, c’était surtout une question de chance. Il y avait pleins de grands talents qui n’arrivaient jamais à percer dans ce monde, tandis que certaines personnes incapable de chanter correctement vendaient des millions de disques. Bref, cette sorte de célébrité ne valait pas grand-chose, franchement. M’enfin, en soi tu t’en fichais pas mal, de savoir qui était son père. Et puis c’est à son tour de poser des questions. Enfin, pas autant de question que ça, mais tu trouvais tout de même que ça faisait beaucoup trop. Puis toi, t’aimes pas trop montrer tes dessins. Même si ici, t’as du seulement en faire un à tout casser. « Pourquoi si t'aimes ça ? Enfin cela dit si t'as pas envie t'as qu'à me le dire, j'vais pas péter un plomb. » Encore une fois, l’explication était trop compliqué, et tu n’avais aucune envie de lui dire la vraie raison. Elle te prendrait pour un fou, si tu lui disais que tu ne supportais plus la vue des portraits que tu pouvais dessiner, surtout quand il s’agissait de tout tes amis de l’époque, ou encore de ta sœur. Tes doigts dessinaient tout naturellement ces visages que tu avais l’habitude de voir si souvent, et qui désormais n’étaient que poussière. « Parce que j’aime pas ce qu’il y a sur le papier, c’est tout. Je dessine plus, c’est comme ça. » Tu ne venais même pas de mentir, c’était sûrement ça lui pire. Sans faire réellement attention, tu as un peu parlé sèchement. Tu te rends compte que pour le coup, avec toi, il y a beaucoup de sujet sensible. Enfin.. un bon paquet, quoi. Sûrement trop. Bref. Elle te demande alors si ton poignet va bien. Tu ne sais pas trop, après tout. Ce genre de truc t’arrive souvent, tu te fais mal, et quelques jours après tout va mieux. Pas de quoi s’angoisser. Pourtant, elle se recule pour aller chercher tu ne sais trop quoi. « Assieds toi.  » Tu ne sais pas vraiment ce qui te prend, tu lui obéis. En plus de ça, elle se met sur toi, et encore une fois, tu ne dis rien. Il faut croire que tu n’es pas d’humeur à réellement la faire dégager, ou bien même à protester. Ouais, c’était pas vraiment le moment. Tu ne la quittes pas des yeux, jusqu’à ce que ton regard se baisser sur vos deux mains, lorsque Monroe effleure ton poignet, doucement. « T'avais tord, c'est pas passé.» Ta tête se relève, ton regard se repose sur elle, et tes sourcils se froncent. Tout simplement parce que tu ne comprends pas trop. « De quoi est-ce que tu parles ? » Tes yeux s’attardent à peine quelques secondes sur ses lèvres, pour se rediriger aussi vite sur ses yeux.

« Si tu m’avais que ton père était Hannibal Lecter, j’aurai été beaucoup plus impressionné. » Bah tiens. Il a un penchant pour les tueurs psychopathes ? Ou les psychopathes tout court ? Il s'est planté de saison. J'crois que je préfère, non c'est sûr que je préfère mon père à un psychopathe. J'vois pas pourquoi je me suis posée de questions, il est un peu taré de naissance mais bon ce n'est pas trop de sa faute, je suis la moins bien placée pour juger je crois, je ne suis pas super saine dans mon genre. « Mouais, mais ce n'est pas comme si je voulais t'impressionner. Puis tu sais que la psychopathie c'est génétique, t'étais à deux doigts de te faire bouffer le cerveau. » Comme dans Hannibal, j'crois que ce film m'a traumatisé, j'étais beaucoup trop petite quand je l'ai vu et du coup ça à laissé des séquelles, je me souviens qu'avec ma copine on a crié dans le cinéma. C'était drôle. M'enfin si j'avais été psychopathe je ne serais pas là à tenter de l'apaiser puisque j'en aurais strictement rien à foutre, au fond il n'est peut être pas gagnant dans l'histoire. Tant pis, non seulement je ne le suis pas mal en plus j'suis casse couille et têtue dans mon genre. Je l'interroge à mon tour sur son "rêve" le dessin, il n'a pas envie de me montrer, d'accord de toute façon le contraire m'aurait étonné alors j'suis pas surprise. « Parce que j’aime pas ce qu’il y a sur le papier, c’est tout. Je dessine plus, c’est comme ça. » Euh oui d'accord et là qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Parce qu'il est sec tout à coup alors que je n'ai pas l'impression d'avoir été indiscrète. Du coup je suis relativement surprise, j'comprends pas et ça m'agace, il ne me répondra pas j'en suis certaine alors je n'insiste pas, ça ne mènera à rien. « Tu sais, j'pense que tu devrais faire une liste de toutes les choses que je n'ai pas le droit d'aborder. » Au contraire de lui je ne suis pas du tout agressive. Je suis super calme, toujours aussi douce. J'suis consciente que je ne devrais pas me plaindre puisqu'il me parle et qu'il a même engagé la conversation. Mais c'est frustrant de ne rien savoir de lui alors que j'ai pleins de questions. Il devrait se sentir flatté que je m'intéresse à lui. Je le serais, mais bon c'est vrai qu'il n'est pas comme tout le monde, je me le répète sans cesse. Et je me répète aussi que c'est pour cette raison qu'il m'intéresse paradoxalement mais ça reste chiant. Ce n'est pas grave, je m'enquière de lui demander comment va son poignet et ensuite je vais rapidement chercher des choses dans l'armoire à pharmacie, je lui demande de s'asseoir, il s'exécute et non seulement il ne me vire pas, mais en plus il ne proteste pas quand je m'assieds sur ses genoux, un exploit. Il faut que j'en profite je crois, ce que je fais parce que je ne suis pas certaine que ça arrivera souvent à nouveau. Je viens toucher délicatement son poignet, il ne dit rien non plus au contraire son regard se pose sur nos mains, ça me fait sourire. Et sans vraiment savoir pourquoi je lui dis qu'il a tord. « De quoi est-ce que tu parles ? » Il pose à nouveau ses yeux dans les miens. Je le regarde un instant sans ouvrir la bouche. Je souris assez légèrement. « On dirait que je n'arrive pas à me lasser de toi... » Je souris une nouvelle fois et je baisse les yeux tout un coup un peu gêné étrangement, je n'ai pas vraiment envie de lire de l'indifférence ou de l'incompréhension dans son regard alors je me contente d'ouvrir le tube de pommade et je commence à enduire son poignet tout en délicatesse.

« Mouais, mais ce n'est pas comme si je voulais t'impressionner. Puis tu sais que la psychopathie c'est génétique, t'étais à deux doigts de te faire bouffer le cerveau. » Tu hausses les épaules. C’est pas que tu préfères les psychopathes ou quoi que ce soit, seulement qu’Hannibal Lecteur mérite plus sa célébrité plutôt qu’une rock star. A ton humble avis. Et comme tu avais toujours raison… Bref. Tu lèves donc les yeux au ciel, pour finalement les reposer sur elle. « Pour la masse de muscle que t’as.. j’crois que j’aurai très bien pu me défendre. » C’était clair. Tu ne risquais pas grand-chose, autant le dire tout de suite. Puis ce n’est pas comme si tu avais peur de grand-chose. M’enfin. C’est à son tour de poser des questions, finalement. Et tu te montres sûrement légèrement agressif. Ce n’était pas de ta faute, t’étais comme ça. Tu n’aimais pas qu’on te pose beaucoup trop de question. Surtout si c’était des choses qui permettaient d’en apprendre plus sur toi. Tu préférais reste celui sur qui on ne connaissait rien, c’était plus simple. M’enfin bref, surtout que Monroe n’a pas l’air de comprendre ta réaction. Toi, tu l’as comprends, et c’est sûrement l’essentiel dans l’histoire. « Tu sais, j'pense que tu devrais faire une liste de toutes les choses que je n'ai pas le droit d'aborder. » Et elle, elle reste calme. Tu ne comprends pas comment elle peut-être aussi calme. Si tu avais été à sa place, tu te serais sûrement déjà baffé plusieurs fois. Oui, c’était très probable. Tu lèves donc les yeux aux ciels, et secoues légèrement la tête de droite à gauche. « Ça serait sûrement mieux si tu étais muette. » De cette manière, il n’y aurait pas de soucis, elle n’aurait aucun sujet sensible à aborder, ou à ne pas aborder. M’enfin, tu savais très bien qu’il était impossible que, du jour au lendemain, elle se retrouve sans voix. Et sûrement qu’elle en deviendrait ennuyante, si elle ne pouvait plus parler. Hm. Puis finalement, tu te retrouves assis sur ce petit banc, avec Monroe sur tes genoux. De toute manière, tu n’es pas d’humeur à te plaindre réellement d’elle et de ce qu’elle fait. Alors tu la laisses faire. Tout ça, finalement, a plus ou moins réussi à te faire oublier Opaline et ta sœur. Pour le moment. Elle finit par commencer à toucher ton poignet plutôt douloureux, et elle te dit quelque chose que tu ne comprends pas tout de suite. « On dirait que je n'arrive pas à me lasser de toi... » Il faut dire que tu ne t’attendais clairement pas à ce qu’elle dise ça. Vraiment. Elle baisse la tête pour s’occuper de ton poignet, tandis que tu restes quelques secondes dans le silence, à l’observer. Tu finis finalement par ouvrir la bouche : « Tu devrais, ça serait mieux. Vraiment. » Oui, elle devrait se lasser de toi, c’était mieux pour elle. Pour vous, sûrement. Parce que ça se finirait pas  dans un happy end tout ça, t’en avais l’intime conviction. Pourtant, sur ces paroles, tu passes ta main libre sur sa nuque afin de lui faire relever les yeux. Tu la regardes quelques instants, et tu l’embrasses. Un baiser pas si différent de celui que vous avez pu échanger quelques minutes auparavant. Seulement plus long et plus langoureux. Mais qui reste plutôt tendre, oui. Et t’en es le premier étonné. Tu ne sais pas pourquoi tu l’embrasses comme ça. T’en avais seulement envie, c’était tout. Pas de quoi en faire un drame.

« Pour la masse de muscle que t’as.. j’crois que j’aurai très bien pu me défendre. » Je suis obligée de rire, oui bon certes je n'ai aucune chance contre lui. J'ai plus de forces que j'en ai l'air mais je ne tiens pas deux secondes contre lui, clairement j'en suis consciente. Je ne me fais d'idées. Mais j'ai d'autres atouts si bien que je n'ai de cesse de sourire sans cesser de le regarder. « Oh oui, mais j'aurais agis plus intelligemment... Je t'ai préparé tous tes repas pendant plus de deux semaines, si j'avais voulu te tuer j'aurais pu le faire alors estime toi heureux que mon père ne soit qu'une rockstar et que ce soit merdique comme tu dis. » Et ouais, mais bon qu'il ne s'inquiète pas, je n'ai pas prévu de le tuer d'une quelconque façon, je m'ennuierais beaucoup trop sans lui. Et puis j'suis pas une meurtrière, je crois que de toute façon ce serait sans doute la dernière personne que j'aurais envie de tuer ici. Mais ça, j'vais pas le dire, j'voudrais pas qu'il se mette à avoir la grosse tête ou je ne sais quoi. Oh non. Puis c'est à mon tour de lui poser des questions et il s'énerve, je ne comprends pas trop pourquoi, ça ne me semble pas être extraordinaire, certes ça me permet d'en apprendre plus sur lui et c'est tout ce que je veux en fin de compte mais non, j'décide de ne pas insister pour une fois. Il a pas mal parlé j'vais pas être exigeante avec lui. C'est pour cette raison que je reste calme, de toute façon je n'ai pas de raisons précises de m'énerver, j'commence à le connaître un peu aussi. « Ça serait sûrement mieux si tu étais muette. » Nouveau sourire, bah tiens, oui c'est sûr, je serais moins chiante et je n'aurais pas de soucis concernant les sujets à aborder ou non. Je secoue la tête. L'espoir fait vivre hein. « L'incarnation de la femme parfaite hein ? Tu t'ennuierais au fond si je ne parlais pas et puis tu serais toujours entrain de ruminer dans ton coin. » J'vais pas lui demander de me dire merci, je peux me brosser et au fond je ne suis pas là pour qu'il me remercie. Je m'en tape de ça. J'veux juste être avec lui, l'aider à ce qu'il se sente mieux. Rapidement je lui dis de s'asseoir et il le fait, j'en profite pour m'installer sur ses genoux, juste parce que j'en ai envie, et comme il n'a pas l'air d'humeur à me virer je ne vois pas pourquoi je n'en profiterais pas. J'aime cette proximité. J'aime le fait qu'il me laisse être là malgré tout, j'en demande pas plus. Et puis tout à coup je ne sais même pas pourquoi je lui dis que ce n'est passé, il ne comprend pas, c'est un peu logique. Je garde un moment le silence. Et puis je me lance, je lui dis que je ne peux pas me lasser de lui, j'sais pas pourquoi, parce que c'est vrai mais bon. Il doit s'en taper. Et il va sans doute me dire que c'est bête parce que ça ne sert à rien. Ouais je sais. Je baisse donc les yeux. Il ne dit rien et ça me semble assez étrange même si ça m'arrange. « Tu devrais, ça serait mieux. Vraiment. » Qu'est-ce que je disais ? Voilà. J'expire trop bruyamment mais je ne dis rien. Oui je sais. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que je sens sa main sur ma nuque. Je relève la tête nos yeux se croisent à nouveau et presque aussitôt il m'embrasse. Je ne réponds pas immédiatement parce que je suis assez surprise de l'intensité du baiser. C'est doux, tendre, langoureux mais pas du tout bestial comme d'habitude. C'est déroutant, j'y réponds finalement, je la même manière. J'ai plus envie de quitter ses lèvres. Je sens mon cœur battre plus rapidement, comme une ado, je me sens comme une ado et c'est relativement ennuyeux, très, trop, il ne faut pas mais bon ce n'est pas comme si j'avais le choix. Je romps le baiser parce qu'il faut bien respirer. Je le regarde en souriant. « Si c'est ta façon à toi de me dire d'arrêter d'éprouver quoi que ce soit pour toi tu devrais la changer.   » Parce que clairement c'est plutôt l'inverse qui risque de se produire. Enfin ça va je plaisante, j'imagine qu'il sait qu'il perd son temps à essayer de me repousser parce que j'ai montré à plusieurs reprises aujourd'hui par exemple que je revenais toujours.

« Oh oui, mais j'aurais agis plus intelligemment... Je t'ai préparé tous tes repas pendant plus de deux semaines, si j'avais voulu te tuer j'aurais pu le faire alors estime toi heureux que mon père ne soit qu'une rockstar et que ce soit merdique comme tu dis. » Tu arques un sourcil, est-ce qu’elle essayait réellement de te convaincre qu’une rock star, ce n’était pas si mal ? Tu en restais pas vraiment convaincu. Et puis, elle ne pouvait tout de même pas se débarrasser que toi rien que par le billet de la nourriture.. si ? M’enfin, elle n’allait pas le faire de toute manière, t’en étais convaincu. « Je maintiens tout de même que c’est mieux d’être un bouffeur d’homme plutôt qu’une rockstar. » Il avait plus de mérite, au moins. Il bouffait des gens, quand même. C’était pas rien. Il fallait être vraiment cinglé pour ça, et ça méritait une certaine reconnaissance. Hm. Bref, à son tour de poser des questions. Sûrement trop de questions, parce que tu t’énerves un petit peu. Très légèrement, hein. Alors tu lui dis que oui, ça serait éventuellement mieux si elle était muette. Même si au final, t’en étais pas très convaincu, parce qu’elle en deviendrait chiante. Mais ça, tu pouvais pas vraiment lui dire. « L'incarnation de la femme parfaite hein ? Tu t'ennuierais au fond si je ne parlais pas et puis tu serais toujours entrain de ruminer dans ton coin. » Tu lèves les yeux au ciel. Sérieusement ? N’importe quoi. Tu ne ruminais pas dans ton coin. Tu la fusilles un peu du regard, pour le coup. Rien de bien grave. « Je m’ennuie jamais, t’inquiète pas. » que tu réponds tout naturellement. Parce que bon, en soi, l’incarnation de la femme parfaite n’existait pas vraiment. Et si elle existait, ça serait sûrement pas Monroe. Peut-être que c’était ça que t’aimais plus ou moins bien chez elle. Tu ne savais pas trop. Tu préférais ne pas y penser, de toute manière. Bref, tout ça pour dire que tu veux lui faire comprendre que ça ne te dérangerait pas tant que ça qu’elle devienne muette. Enfin si, un peu, mais tu lui fais croire le contraire. Qu’importe, tu te retrouves finalement assis avec Monroe sur les genoux. Et elle s’annonce qu’elle ne s’est toujours pas lassée de toi. Bizarrement, tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te sorte quelque chose de la sorte. Surtout que, soyons honnête, ça faisait maintenant quelques semaines que vous vous connaissiez, et c’était sûrement dans peu de temps qu’elle en aurait marre de toi, de ta mauvaise humeur, et de ton caractère de merde. De toute manière, tu n’avais pas besoin de dégager les femmes, parce que oui, elles finissaient toutes par se lasser.. ou se rendre compte que tu les trompais. Bref. Tu lui dis que ce serait mieux pour elle qu’elle se lasse de toi. Tu sais pas pourquoi tu lui dis ça, sûrement parce que tu le penses. T’étais pas vraiment apte à rendre heureux une personne, et tu ne savais même pas si t’en avais envie. Pourtant, sans vraiment réfléchir, tu l’embrasses. Pas d’une manière habituelle, certes, mais ça reste un baiser, et ça reste tout aussi plaisant, il faut dire. Enfin non, tu ne le dirais pas. Au bout de quelques instants, elle recule sa tête. Tes yeux se plantes dans les siens, qui sont si bleus. T’aurais peut-être pas dû l’embrasser, vu ce qu’elle venait de dire. Pourtant, t’en avais atrocement envie. Ce n’était pas bien, et c’était loin d’être bon signe. « Si c'est ta façon à toi de me dire d'arrêter d'éprouver quoi que ce soit pour toi tu devrais la changer. » Ce n’était une façon pour rien dire du tout, tu ne réfléchissais pas vraiment à tout tes  faits et gestes. Ta main est toujours sur sa nuque, ton regard toujours dans le sien, et elle, toujours sur tes genoux. « Je devrai sûrement arrêter de t’embrasser, alors.. » que tu murmures, ton regard se déposant finalement sur ses lèvres. « Ouais, je devr.. » tu ne finis pas ta phrase. Tu n’en as pas vraiment l’occasion, parce que c’est plus fort que toi, tu l’embrasses de nouveau. T’en avais envie, alors tu le faisais, c’était aussi simple que ça. Tu ne te posais pas vraiment de questions, il faut dire.

« Je maintiens tout de même que c’est mieux d’être un bouffeur d’homme plutôt qu’une rockstar. » D'accord c'est officiel, il est encore plus taré que je ne le pensais. Totalement dingue. Oh bah oui bien sûr que c'est mieux d'être un bouffeur d'hommes tellement plus classe, plus glorieux aussi c'est certain. « T'es entrain de dire qu'un malade mental cannibale qui devrait être enfermé parce qu'il tue des gens c'est mieux qu'un type qui ne vit que pour faire sa musique et qui s'éclate à divertir des gens ? T'es un grand malade toi. » Oh oui, un grand malade, non mais je vous jure, il est complètement flippant même, bon certes la célébrité c'est chiant mais d'un côté c'est compliqué de se faire entendre sans se faire connaître, alors évidemment les inconvénients, les torchons, les rumeurs et les photos volées c'est sûr que c'est mieux s'ils pouvaient disparaître mais c'est la rançon de la gloire je présume, une gloire pas franchement récente d'ailleurs. Non mais tout ce que je veux dire là dedans c'est qu'il a tord et que j'ai raison, j'ai raison et pas seulement parce qu'il s'agit de mon père mais parce qu'un tueur en série psychopathe ne devrait même pas être célèbre, un président - tant que ce n'est pas Bush - un chercheur, ouais d'accord mais un tueur, n'importe quoi. Là c'est sûr que ça va renforcer sa lubie qui consiste à dire qu'li préférerait que je sois muette. C'est franchement pas de chance parce que des filles qui ne parlent pas beaucoup il y en a quelques une dans ce nid et non il a fallut qu'li tombe sur une chieuse qui n'est pas capable de la fermer. Et le pire dans tout ça c'est que même s'il répondait à toutes mes questions ça en engendrait de nouvelles. Mais bon ce que j'en dis moi c'est qu'il s'ennuierait si je ne parlerais pas. J'crois pas qu'il a apprécier la dernière partie de ma phrase vu le regard dont il me gratifie et à vrai dire ça me fait plus sourire qu'autre chose. Je secoue la tête, irrécupérable. « Je m’ennuie jamais, t’inquiète pas. » Ah bon ? Même dans ses chiottes il ne s'est jamais ennuyé ? Mais bien sûr. J'suis sûre qu'il doit s'ennuyer comme un rat mort parfois, comme tout le monde. « Peut être mais tu t'ennuies encore moins depuis que j'suis entrée dans ta vie avoue. » Je souris, ouais bon d'accord j'abuse un peu mais d'un côté j'suis pas sûre qu'il en ait connu beaucoup des chieuses dans mon genre. ou alors il a la poisse. Le pauvre. Quoi qu'il en soit, j'ai pris mes aises sur lui parce que j'en ai envie. J'ai être dans cette position, être sur lui, contre lui, lorsqu'il me touche tout ça. J'adore ça. Vraiment. J'aime l'odeur de sa peau. J'aime le fait que j'arrive pas à me lasser de lui. Je ne dis pas que j'ai fait quoi que ce soit pour, mais le fait est qu'il a tord. Peut être que je me lasserais, j'en sais rien. J'aurais toutes les raisons du monde de vouloir me détacher de lui, de l'oublier tout ça. Mais j'crois qu'il m'agace autant que je l'apprécie et c'est assez paradoxal. Parfois j'ai tellement envie de lui arracher les yeux et la seconde d'après j'ai envie de sentir ses lèvres sur mon corps, paradoxal je vous dis. Ses lèvres il les dépose sur les miennes juste après que je lui ai fait cette confidence. C'est déroutant parce que je m'attendais à tout sauf à ça. C'est comme s'il me répondait à sa façon, pas vraiment le style de réponse à laquelle je m'attends, je le lui dis une fois que j'ai détaché mes lèvres des siennes. Mais d'un côté pourquoi il fait une raison, il ne doit pas forcément en avoir, je crois que je réfléchis trop. « Je devrai sûrement arrêter de t’embrasser, alors.. » Oui j'imagine même si mon regard doit sans doute dire le contraire. « Ouais, je devr.. » Il m'embrasse encore. Et pendant qu'il m'embrasse je m'installe mieux sur lui, à califourchon, ce qui a tendance à remonter légèrement ma jupe mais je m'en fiche, je prolonge le baiser. Je me colle un peu plus contre lui encore sans écraser sa main ça va de soit, et je l'enlace sauf que je ne me souviens plus que j'ai une main pleine de pommade, bon d'un côté c'est moi qui lave ses fringues mais pas sa nuque ni le bas de ses cheveux. Ce n'est pas si grave, je ne m'arrête pas de l'embrasser pour autant. J'suis dingue de ses lèvres. Je manque d'air. Je fume trop. « Mais arrête bon sang... » Je lance dans un sourire. Il devrait arrêter, ou peut être qu'il devrait me laisser continuer, en tout cas je ne me gêne pas pour l'embrasser encore. C'est qu'on y prend goût à force. C'est pas franchement sérieux tout ça.

« T'es entrain de dire qu'un malade mental cannibale qui devrait être enfermé parce qu'il tue des gens c'est mieux qu'un type qui ne vit que pour faire sa musique et qui s'éclate à divertir des gens ? T'es un grand malade toi. » Evidemment que c’était ce que tu disais. Un mec qui mange des gens est beaucoup plus impressionnant qu’un simple musicien. Honnêtement. Mais bon, elle n’avait pas l’air de comprendre. Aveuglée par la célébrité de son père. Oui, voilà, ça devait être ça. Tu secoues la tête. « Ça ne vaut rien, la célébrité des musiciens. » Clairement. Il y en avait tellement qui étaient connu pour que dalle, que finalement, tout ça ne signifiait plus rien. Bon, elle en avait sûrement rien à foutre de ce que tu pouvais penser, mais tu le disais quand même. Parce que tu ne te gênais pas pour dire tout ce que tu voulais, voilà tout. De toute manière, t’as raison. Elle devrait se taire et approuver. Elle devrait être muette, quoi. Oui, c’était une bonne idée. Enfin non, mais si. Bref. Tu lui fais comprendre que tu serais plus tranquille si elle perdait l’usage de la parole. C’était certes légèrement faux, mais qu’importe, du temps qu’elle pensait le contraire. Pourtant, elle sourit. Comme si plus tes paroles étaient méchantes, plus elles lui plaisaient. Ce qui n’était pas logique, bien évidement. Cette personne n’était pas logique, de toute manière. Toi non plus, à vrai dire. « Peut être mais tu t'ennuies encore moins depuis que j'suis entrée dans ta vie avoue. » Tu arques un sourcil, étonné qu’elle puisse dire une telle chose, tandis que elle, elle sourit. Bien évidement. Tu finis par lever les yeux au ciel, comme d’habitude quand elle dit de telle connerie. « Bien sûr, ma vie s’est illuminée depuis que je te connais. » Tu as l’air si enthousiaste.. ou pas. La tonalité de ta voix montre bien que tu es tout sauf sérieux. Pourtant mademoiselle prend tout d même la peine de s’installer sur tes genoux. Et tu la laisse faire. Peut-être que tu ne devrais pas. Elle te confie ensuite qu’elle ne s’est pas encore lassée de toi. Tu ne lui en dis rien, mais t’es convaincu que ça arrivera bien assez tôt, même si ce n’était toujours pas le cas. Elle se lasserait, c’était obligatoire. C’était comme un rite de passage avec toi, il faut croire. Alors oui, tu n’y accordais pas beaucoup d’importance à ses paroles, parce que tu avais l’intime conviction que dans quelques jours, elle dirait le contraire. Obligé. Tu ne voyais pas comment ça pouvait être possible autrement, à vrai dire. Alors tu l’embrasses. Tout simplement parce que t’en as envie, parce que ses lèvres t’appellent. Et parce que tu aimes l’embrasser. C’est vrai, le tout est loin d’être désagréable. C’était même tout le contraire. C’est pour ça que tu recommences aussitôt alors que tu dis que tu devrais sûrement arrêter de l’embrasser si elle voulait se détacher de toi. Tu sais pas vraiment si t’en as envie, en fait. Tu aimes ses lèvres, tout ça. T’aimes la manière dont elle s’installe sur toi, et où ses mains se promènent. Tu sens d’ailleurs quelque chose de froid dans ta nuque, mais tu n’y accordes pas trop d’importance sur l’instant puisque tu es bien trop occupé à l’embrasser. Ta main est toujours sur sa nuque depuis le premier baiser, et l’autre est posée sur le haut de sa cuisse, et remonte finalement doucement jusqu’à sa taille. Tu la serres par la même occasion un peu plus contre toi. Evidemment, tout ça te fait oublier la douleur à ton poignet. C’était un bon remède, les lèvres de Monroe, il faut croire. « Mais arrête bon sang... » Tu la regardes, tu ne cesses pas de la regarder quand tu l’embrasses pas. Parce que lorsque tu l’embrasse tes yeux sont fermés de toute manière. Tu t’apprêtes à répondre quelque chose, sauf qu’elle replonge sur tes lèvres. Ça ne te dérange pas trop, il faut dire. Tu prolonges le baiser, ta main qui était sur sa nuque glissant dans ses cheveux, et jouant avec quelques mèches. Tu l’embrasses avec ardeur, tu ne fais plus attention à grand-chose. Pourtant, au bout d’un moment, tu détaches ses lèvres des siennes. « D’accord.. j’arrête.. » que tu souffles alors que ta tête plonge dans le creux de son cou pour y déposer une multitude de baisers.

« Ça ne vaut rien, la célébrité des musiciens. »Oui évidement un mec qui tue des gens c'est mieux, ça va de soit. Mon dieu mais il est grave quand même. Du coup je me demande si c'est juste pour me contredire ou s'il le pense réellement et ça fait légèrement flipper quand même, m'enfin c'est pas grave. D'un côté c'est pas vraiment la célébrité qui intéresse les musiciens mais bon, c'est merdique alors c'est merdique. Je secoue la tête. « Tu sais que ce genre de réplique va sans doute te rendre célèbre, t'as vraiment pas de chance.  » Si ce n'est pas déjà fait, j'pense qu'il doit avoir un fan club et tout, des tas de minettes en chaleur qui vont rêver de lui, de lui arracher ses vêtements aussi, si j'en crois par les questions de ce type là qui m'a interviewé. Elles doivent être toutes folles de lui, mais ne le supporteraient pas deux secondes. C'est drôle je trouve. Enfin moi c'est ce qui me fait le plus chier en venant ici, la pseudo célébrité éphémère en sortant d'ici, une vraie galère. Quoi qu'il en soit, j'parle plus que la moyenne et c'est comme ça. Je n'y peux rien, il va devoir s'en accommoder parce que s'il est pas content c'est pareil. Je me trouve assez cool avec lui, il devait s'estimer heureux, j'peux être tellement plus chiante, il devrait me remercier et tout. En tout cas je me lance des fleurs, ce qui me faut un roulement d'yeux.  « Bien sûr, ma vie s’est illuminée depuis que je te connais. » Ah bah voilà, lui aussi le dit, enfin j'sais que c'est faux, n'empêche que ça m'amuse. « Mais ça se voit, je t'ai vu sourire, c'est plutôt un exploit vraisemblablement.  » Ce n'est pas moi qui le dit, tout le monde semble dire qu'il ne sourit jamais, c'est vrai que ça n'arrive pas souvent mais c'est déjà arrivé, je l'ai vu sourire assez spontanément et tout, un vrai sourire et je me sens un peu privilégié du coup, c'est un honneur particulier. Bon certes j'devrais être plus sérieuse et tout mais ça me fait penser qu'il n'a plus l'air d'être de mauvais poil, c'est pas l'éclate totale mais c'est normal, il a l'air plutôt bien là, dans son état normal. J'suis assez contente du coup, une petite fierté que je garde pour moi. C'est mieux pour tout le monde je crois. J'aurais sans doute dû garder pour moi que je ne m'étais pas lassée mais à l'entendre j'aurais dû me lasser depuis longtemps, depuis plusieurs semaines pourtant j'suis là, on ne peut plus proche de lui, j'vais toujours vers lui et j'pars pas pourtant j'aurais beaucoup de raisons de le faire, il n'est pas vraiment très agréable, rarement mais ce n'est pas si grave parce qu'au fond quand il m'embrasse ça me fait oublier tout le reste. Comme là. Et puis dans le fond j'imagine qu'il aime ça lui aussi, il ne recommencerait pas sinon. Et plus il le fait et moins j'ai l'impression que j'pourrais m'en passer. J'ai un lourd passif d'addiction alors peut être que j'sais pas, j'deviens accro rapidement à toutes sortes de choses, comme ses lèvres par exemple, j'crois que j'y suis accro. Et en plus il ne fait rien pour m'empêcher d'avoir encore envie de ses lèvres il n'arrête pas. Il continue, sa main endolorie se promène sur ma cuisse et serre ma taille. On dirait que sa main va un peu mieux ou qu'il s'en accommode. C'est probable. Je caresse sa nuque du bout des doigts, alors que je lui dis d'arrêter, sans grande conviction puisque je repars à l'assaut de ses lèvres. C'est son regard aussi, il me déconcentre. J'aime sa main dans mes cheveux et l'intensité du baiser, il est plus passionné. Mes mains glissent contre son torse très lentement, cette fois c'est lui qui rompt le contact entre nos lèvres. « D’accord.. j’arrête.. » Oh oui c'est sans doute pour ça qu'il dérive vers ma nuque. Non mais pourquoi il fait ça, je pousse un léger soupir tellement c'est agréable. « Tant mieux... C'est... mieux.    » Mon cœur bat la chamade, je m'agrippe à sa taille me collant comme je peux contre lui finalement mes mains se frayent un chemin sous son t-shirt, j'aime son torse, redessiner le contour de ses muscles du bout des doigts pendant qu'il m'embrasse. Une fois de plus je le débarrasse de son t-shirt, ce qui m'ennuie le plus dans l'histoire c'est qu'il doit se détacher. Il est beaucoup mieux sans vêtement, en plus il était sale. Je le regarde un instant, puis repose mes mains sur lui, j'peux pas cesser de le toucher. Je souris et fonds sur ses lèvres. J'pense qu'il devrait arrêter parce que j'imagine que ce n'est pas moi qui vais le faire, mais bon je l'ai prévenu de toute façon.