Ismène voit Enoch au loin. Comme elle fait d'habitude, elle aurait pu l’appeler, mais cette fois elle se met à courir. Elle tient les pans de sa robe pour ne pas tomber et elle enchaîne ses pas de gazelle jusqu'à lui. Bon, elle tombe quand même, lâchant un petit « aïe » qui prévient le jeune homme de son arrivée, mais pas le temps de se plaindre. Elle se remet debout sur ses pattes et elle repart. En fait, elle veut le dépasser. Elle voit qu'il se dirige vers les toilettes. Elle court aussi vite qu'elle le peut et puis elle le dépasse et elle arrive à la porte. Elle lui barre la porte/le passage des toilettes, amusée. S'il a une envie pressante et bien tant pis pour lui. Il devra attendre et se retenir. Attendre son bon vouloir à elle. C'est vrai que ce n'est pas génial comme endroit pour parler, mais c'est bien pour ça qu'elle l'a coupé dans son élan, devant la porte et pas à l'intérieur. Elle n'était pas attirée par le bruit naturel d'une vidange de vessie. Bref, elle tend ses bras pour qu'il ne puisse pas passer. « Hey salut toi ! » Qu'elle lâche, prenant une pause un peu suggestive... Enfin c'est ce qu'elle essaye de faire, parce que ça ne ressemble à rien ce qu'elle fait. « Non tu passes pas ! Pas de pipi pour toi... » Quelle lâche en rigolant, se rendant compte que ce n'était pas forcément classe de dire ça... « Enfin, je voulais te demander... Tu n'étais pas là au prime... T'étais malade ? Ca va mieux ? » Qu'elle lui demande, changeant un peu de mine. D'ailleurs et si il était encore malade et qu'il a envie de vomir ? Elle se redresse un peu, mais elle a une petite mine toute de même, en ajoutant : « T'as rien vu du prime, dis-moi ? On t'as rien raconté ? » Qu'elle dit, de peur qu'il ait sur ce qu'elle a dit durant le prime. Comme quoi elle aurait pu flasher sur lui si Sully n'avait pas été là...

AVEC ENOCH

J'ai dormi tout l'après-midi. J'ai eu sommeil tout d'un coup. Je me suis assoupi dans le sofa du salon, un livre sur la poitrine puis j'ai sombré dans les bras de Morphée sans lutter. Je sentais mon corps se détendre, s'abandonner complètement. Je me réveille quelques heures plus tard. Il faisait déjà presque nuit. Ma sieste était plus longue que prévue. Je me lève, j'ai faim, je me prépare à dîner. Je mange seul, en terminant le livre que j'ai commencé ce matin tout en contemplant le coucher du soleil. Je finis mon repas, je lave puis me dirige vers les toilettes. Avant d'y entrer, j'entends des pas provenir de loin. On dirait que quelqu'un est en train de courir. Je tourne la tête et vois Ismène en train de s'élancer vers moi. Elle tombe. Je me retiens de rire, j'attends qu'elle arrive. Je hausse un sourcil interrogateur quand elle arrive à ma hauteur. Elle me bloque le passage, m'empêchant d'entrer dans la pièce. - Salut à toi aussi. Elle me salue d'une manière bien étrange. J'esquisse tout de même un sourire amusé devant le spectacle qu'elle est en train de me jouer. Pas pipi pour moi ? Je ris légèrement. Je ne sais pas ce qu'elle a pris aujourd'hui, mais elle a l'air ... en forme. Elle me demande pourquoi je n'étais pas prime et si ça allait mieux. Je hoche la tête et lui réponds d'une voix douce : - Oui. J'avais un peu mal au crâne et j'avais besoin de repos. Tout d'un coup, son visage change d'expression. Je sens que quelque chose cloche chez elle. Elle me parle du prime. Je n'étais pas là, donc je ne suis au courant de rien. Du moins pas dans les détails. Avalon est allé dans le bref. - Pourquoi ? Il s'est passé quelque chose ? demandai-je d'un air suspicieux.

Ismène fait encore la gamine. Elle court, elle se ramasse, elle passe devant Enoch, rien que pour lui barrer le chemin. Juste parce qu'elle était inquiète dans un premier temps de ne pas l'avoir vu au prime et parce qu'elle veut savoir s'il sait. C'est tout simplement ses deux raisons pour tout ça. Pour avoir couru et pour l'empêcher d'aller faire ses « besoins » au « petit coin ». Alors il la salue, avec un grand sourire. Elle le lui rend, évidemment. Et puis elle lui pose ses questions. Il lui dit qu'il avait eut mal au crâne et qu'il avait besoin de repos. Elle fait une petite moue : « Ca va mieux maintenant, j'espère ! » Parce qu'évidemment, elle ne voudrait pas qu'il soit malade, pas maintenant en tout cas. Pas pour les deux dernières semaines qui reste. Elle pose alors sa deuxième question, à savoir s'il a vu quelque chose du prime. Il lui demande pourquoi et s'il s'est passé quelque chose. Ismène se sent soulager et d'ailleurs, elle souffle largement pour marquer son soulagement, mais rapidement elle reprend son expression. Elle passe son doigt sur le mur, qu'elle regarde : « Oh non... Rien du tout, ne t'inquiète pas, c'était pour savoir... » Elle sourit, en coin, pour qu'il puisse le voir, sans réellement le voir. « Enfin, on a vu une vidéo qui montrait Cosmas embrasser Jaileen ! Ca a fait jaser les autres tu sais, c'était marrant... Quoique moi aussi j'ai été très étonné parce que je croyais qu'ils ne s'entendaient pas ensembles alors que si en fait. Ou plutôt, à ce que j'ai compris, c'est Cosmas qui l'a embrassé et Jaileen qui s'est laisser faire... J'en sais rien, mais moi je trouve qu'ils sont très beaux ensemble... Même si mon partenaire semblait tenir à Odessa. Oh, elle est jolie aussi elle, du coup moi à sa place, je ne saurais pas qui choisir... Mais c'est mal de parler sur le dos des gens tu sais, alors bon... » Comment noyer le poisson...

Le comportement de Ismène est assez étrange. Je la sais de nature enjouée, mais là ce n'est pas très naturelle. Elle n'est pas elle-même. Enfin si, mais une version exacerbée d'elle en fait. Je suis tout de même content de la voir, même si les toilettes ne sont pas le lieu idéal pour discuter. Mais bon, je ne suis plus surpris de rien avec Ismène. Elle a ce côté décalé qui m'a toujours plus chez elle. Elle réussit toujours à me faire rire. Et puis, elle est comme ma petite soeur à mes yeux. Elle est d'autant plus mignonne quand elle est surexcitée comme ça. Je sens tout de même qu'elle me cache quelque chose. Elle m'a demandé pourquoi je n'étais pas au prime, Dimanche dernier. Je lui ai répondu que j'avais des maux de tête et que j'avais besoin de repos. Elle espère que j'irai mieux. Je lui caresse tendrement les cheveux et rétorque : - Je vais mieux. Ne t'inquiète pas. Elle me parle du prime. Je n'ai vu aucune image. C'est Avalon qui m'a fait un court sommaire. Elle a peut-être occulté deux-trois trucs, mais elle m'a dit l'essentiel. Notamment le baiser de Cosmas et de Jaileen qui a fait parler de lui.  - Oui. Avalon me l'a raconté. C'est vrai que c'est ... étrange. J'avoue que je ne m'y attendais pas de la part des deux que je pensais ennemis plutôt que proches. Je n'ai pas à les juger. Ce qui est arrivé est arrivé. Il est trop tard maintenant pour reculer. Je regarde Ismène d'un air suspicieux depuis tout à l'heure. Elle a réagi de façon étrange quand j'ai répondu que je n'ai rien vu du prime. Elle était même soulagée. - Sinon, j'ai raté autre chose ? Je fronce légèrement les sourcils. Elle me cache quelque chose, c'est évident.  - Si je ne te connaissais pas aussi bien, j'aurais l'impression que tu me caches quelque chose. Ismène ne sait pas mentir. Je le sais qu'à la façon dont elle parle et dont elle me regarde surtout. Je croise les bras, attendant ses explications.