Bon c'était sympa cette petite animation mais en réalité ça n'a fait qu’accroître le stresse. Quand tu te retrouve en face d'une fille aussi exubérante que la Betty tu te trouves encore plus fade. Je m'en veux de penser ça de moi, de me dévalorisé de la sorte parce qu'il fut un temps où je me pavanais fière de ce que j'étais. Ça reviendra j'imagine, mais là tout de suite être confronté à un casting de ce genre ça n'aide pas en réalité. Je ne fais que me demander si je vais correspondre à ce qu'il recherche et si c'est pas le cas comment je vais pouvoir m'y conformer. Comment en quelques minutes ou bien heure je vais pouvoir faire en sorte de correspondre à ce modèle type de la personne qui correspondrais à ce genre de jeu télévisé. Je me ronge les ongles dans un couloir vide enfin si on oublie toutes les équipes techniques qui défilent et manque de me bousculer. Je ramène nerveusement mes cheveux derrière mon oreille. Peut être que je ferais mieux de partir enfin de compte non ? Ouais. C'est exactement ce que je me dis alors que je commence à courir partout à la recherche de me fourre-tout en toile claire. La loge à maquillage. C'est donc à cet endroit que je me rends bien décidé à récupérer mes affaires et à me tirer de ce truc avant que l'humiliation ne soit encore plus grande. Je remarque à peine le type qui se trouve là à faire je ne sais quoi. Nerveuse jusqu'au bout des doigts je cherche mon sac du regard, m'agite, m'impatiente et enfin remarque le gars en question. « Je perds tout, je perds tout. » Je murmure pour moi-même avant de me laisser tomber dans un siège en face d'un miroir. « T'aurais pas vu un sac en toile qui à l'air d'avoir vécu Hiroshima, avec un vinyle imprimé dessus ? » Je lui demande au hasard ayant déjà baissé les bras, je m'amuse avec un vernis de couleur verte qui traîne.