Zoran & Danaé
#3

S’il y a bien une chose sur laquelle je n’ai pas encore eu l’occasion de me pencher c’est bel et bien les secrets de mes petits camarades. J’suis peut-être une femme, mais ce n’est pas toujours simple de faire deux choses à la fois. Faire connaissance avec les autres, essayer de retenir tous les prénoms et tenter de se repérer sans se perdre c’est déjà assez de travail comme ça pour je rajoute la piste d’un secret par-dessus le marché. D’accord à la base j’suis là pour ça, mais il me faut tout de même un petit temps d’adaptation et là j’crois bien que j’en suis au bout. Je pense être plutôt pas mal à ma place dans cette aventure. Je pense que je peux ENFIN me mettre à la recherche des secrets. Je ne sais pas par où commencer et encore moins par qui vu que contrairement à d’autres je n’ai aucune indice moi. J’ai entendu parler d’une salle permettant de tout voir et de tout entendre. J’me dis que ça ne doit pas être trop mal pour un début. Je peux essayer de capter quelques brides d’une conversation entre deux poireaux, en déduire quelque chose de complètement loufoque et commencer à faire de la paranoïa sur un éventuel secret allant même jusqu’à assommer de question mon sujet. Heureusement que personne ne peut lire dans mes pensée parce que sinon tout le monde serait en train de me prendre pour une grosse dingue de penser à un plan aussi machiavélique que stupide. J’avance sans trop savoir où je vais lorsque je crois le chemin d’une porte plus que banale. Intéressant. Je la pousse et là ... MIRACLE. Je viens de trouver la salle dont je suis à la recherche depuis une bonne grosse dizaine de minutes. J’suis fière de moi. Cependant je n’ai pas l’air toute seule. Je laisse la porte se refermer derrière moi pour m’approcher un petit peu plus et reconnaître Zoran. Il se trouve au mauvais endroit et surtout au mauvais moment. Tant pis pour lui, il sera ma première cible. « Haut les mains Zorro, ici inspecteur Danette. Réponds à toutes les questions que je vais te poser sur ton secret ou bien j’te bute. » Ouai j’trouve des surnoms plutôt sympas et ouai j’suis trop crédible en justicière sexy. J’mime un flingue avec mes doigts et je le pointe sur lui, en plein sur sa cervelle. Faut pas croire j’suis super dangereuse moi.

J’ai envie de me lancer dans la chasse aux secrets et franchement tous les moyens sont bons pour obtenir des informations précieuses concernant l’intrigue de l’un ou de l’autre. Même menacer l’un d’eux, en l’occurrence Zoran, avec un faux flingue pointé en plein sur sa cervelle. J’ai l’air stupide, mais je m’en balance royalement. Je n’ai pas envie de venir m’asseoir à côté de lui et de lui demander s’il a des pistes. Non, moi j’ai envie de m’amuser. Après tout je suis là aussi un petit peu pour m’amuser donc autant en profiter pleinement. J’crois qu’il ne m’a pas entendu parce qu’il enlève un casque de ses oreilles. Bon il lève quand même les mains en l’air. « Ne me tuez pas, je ferais tout ce que vous me demanderez. » Intéressant. Je baisse lentement mon pistolet pour l’observer avec un petit sourire à la fois amusé et coquin sur les lèvres. « Absolument tout ce que je serais en mesure de demander ? » Bon d’accord ça sonne un petit peu comme la grosse perverse de service qui a juste envie de se faire prendre assez violement dans un coin sombre, mais c’était trop tentant pour ne pas sortir une telle phrase. Il reprend son sérieux et il a franchement l’air blasé. « Nos camarades sont inintéressants. » qu’il me dit en tapotant sur sa cuisse comme pour m’inviter à venir prendre place sur ses genoux. S’il pense que je vais jouer les timides, il se trompe sur toute la ligne. Venant bien sagement m’installer sur ses genoux, j’appuie sur un bouton qui se trouve devant moi un petit peu au pif. J’sais pas trop à quoi ça sert, mais tant pis. « J’ai l’droit de te compter dans mes camarades inintéressants ? » que je demande en me tournant légèrement pour lui jeter un regard tout innocent de petite fille sage. Après tout la seule fois où je lui ai parlé monsieur a trouvé qu'un nuage avait la même forme qu'un pénis donc, pas franchement intéressant quoi.

« Absolument tout. » Voilà quelque chose d’assez intéressant. Le petit sourire coquin que je porte sur les lèvres ne fait que s’intensifier. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai tout un tas d’idées plus vicieuses les unes que les autres qui viennent se bousculer dans mon esprit. « Donc si je te demande de me prendre sauvagement contre le mur juste là, tu le fais ? » Je désigne un coin au hasard de l’un de mon index. Bien évidemment je ne lui demande pas ça du tout et c’est uniquement pour coller avec mon petit sourire en coin que je dis ce genre de chose. Je ne peux pas demander quelque chose d’aussi déplacé. Ca fait pervers. En tout cas il me propose ses genoux comme fauteuil et je ne dis pas non. Je n’hésite même pas à venir poser mes fesses sur ses genoux et à commencer mon travail d’investigation. Ai-je le droit de le considérer comme une personne inintéressante ? « Hm.. non. » Au moins ça a le mérite d’être clair. « Je suis l'exception qui confirme la règle. » J’arque un sourcil tout en continuant de l’observer. « Eh bien prouve moi que tu es intéréssant alors. » que je déclare en haussant les épaules tout en reprenant mon activité de trifouillage de tous les boutons qui se trouvent devant moi. J’appuie sur un truc vert et là tout s’éteins. Machinalement je viens mettre mes mains devant ma bouche. « J’crois que j’ai fait une bêtise. » que je constate d’un air inquiet. « Tu crois que Cupidon va me gronder ? » Be houai il me fait un petit peu peur l’angelot. Je ne veux pas qu’il me plante l’une de ses flèches dans l’crâne moi.

« Tu n'auras même pas le temps de me le demander une troisième fois que j'aurais déjà fait voler ta petite culotte. » Ceci est une boutade. Pourquoi tous les mecs de cette aventure prennent toutes les allusions sexuelles au pied de la lettre. Sérieusement, ils me font peur. Je commence à me demander s’ils ne sont pas tous en manque ou bien s’ils n’ont pas carrément tous décidé de faire un combat du genre celui qui va se taper le plus de meuf en trois et jours et deux nuits. Bref, ils sont carrément space, mais je ne peux pas m’empêcher d’entrer dans leur petit jeu. J’aime bien séduire, bien que je sois timide par moment. Après on ne peut pas dire que je suis une aguicheuse. Je vais au bout des choses. Logiquement. Je ne suis pas non plus une salope hein. J’ai juste des besoins, un petit peu comme tout le monde d’ailleurs, et j’assume ça. Je ne réponds pas à ce qu’il dit, je me contente de lui adresser un petit sourire espiègle. Les hommes parlent trop. Beaucoup trop. Je ne tarde pas à venir m’installer bien sagement sur ses genoux et à trifouiller tous les boutons qui se trouvent devant nous. Je m’en moque royalement de ce qu’il pense des autres, moi j’veux juste savoir s’il est intéressant ou non afin de savoir si je perds mon temps en étant en sa compagnie. Il ne dit rien et je suis encore en train de farfouiller partout lorsque je viens tout éteindre. Si Cupidon va me punir pour cette bêtise ? Peut-être pas, mais en tout cas j’ai l’impression que Zoran a bien envie de le faire à la place de l’angelot et à sa façon. « Hm, je crois que tu mérites une vilaine punition, en effet. » qu’il me dit en posant délicatement l’une de ses mains sur mon entrecuisse. Je baisse la tête pour observer sa main durant un court instant. Un sourire moqueur s’installe sur mes lèvres. « Même pas cap. » que je viens murmurer à son oreille tout en laissant l’une de mes mains s’aventurer de sa nuque à son bas ventre tout en passant par son torse, alors que mes lèvres venaient effleurer le haut de sa mâchoire.

Pourquoi je ne le repousse pas ? Tout simplement parce que je n’en ai pas envie. Je n’en ai pas envie parce qu’il n’est pas dégueulasse du tout niveau physique. Je n’en ai pas envie parce que comme tout le monde j’ai des besoins que je dois assouvir. Je n’ai pas envie parce que j’ai un petit quelque chose à vérifier. Deux petites choses en fait. Premièrement son hétérosexualité pour aller tout raconter à Aliénor par la suite. Deuxièmement la taille de son pénis. D’après ce qu’il m’a dit la dernière fois, il est plutôt bien monté, mais comme je ne crois que ce que je vois, eh bien pour le moment je ne le crois pas. Je le provoque encore un petit peu plus alors qu’il a déjà sa main délicatement posé sur mon entrejambe. Mes lèvres effleurent sa mâchoire et il ne tarde pas à venir les caresser des siennes avant de m’embrasser à pleine bouche. Je ne m’attends pas à autant de fougue, mais je dois avouer que ce n’est pas désagréable. Sa main effleure doucement mon intimité. Ça aussi je dois avouer que ce n’est franchement pas désagréable. Je ne cherche pas à comprendre et je viens m’installer à califourchon sur ses genoux, laissant mes mains glisser sous son haut et remonter lentement le long de son torse jusqu’à lui enlever son vêtement. Profitant d’une très courte interruption du contact de nos lèvres, je lui jette un regard coquin avant de m’amuser à capturer sa lèvre inférieure entre mes dents, tout doucement puis de repartir pour un baiser langoureux, torride. Mes mains se veulent baladeuses et j’en oublie totalement les caméras qui sont en train de nous observer. Je commence à avoir un petit peu chaud là. Attrapant l’une de ses mains, je viens la poser avec délicatesse dans le bas de mon dos avant de prendre l’initiative de commencer à déboutonner son pantalon. J’effleure son entrejambe du bout des doigts. Je sais que j’lui fais de l’effet. Faut être complètement aveugle pour ne pas le voir.