Je savais pas trop pourquoi, mais toutes les semaines le samedi se trouvait être le jour de la semaine où j'avais rien à faire, et où j'avais surtout rien envie de faire. C'était pourtant pas comme si nos semaines étaient chargées ... du coup, je me retrouvais parfois à faire des trucs improbables. Samedi dernier par exemple, j'avais passé l'après-midi à ranger. RANGER quoi, pas juste mes affaires mais tout ce qui passait  ma portée et me donnait l'impression de ne pas être à sa place ou de traîner. Et le samedi d'avant ? J'avais passé trois heures à essayer de battre mon propre record au démineur dans la salle informatique ... sauf que j'étais une brêle au démineur, j'avais jamais vraiment compris la logique du truc. Un peu comme tout le monde d'ailleurs, non ? Du coup ce matin là je m'étais levé en me demandant presque quelle autre activité passionnante j'allais trouver cette fois-ci pour occuper ma journée, je m'imaginais déjà comptant les lames de parquet dans la salle de musique limite ... Mais finalement non. J'avais trouvé une activité bien plus passionnante, et là pour le coup y'avait rien d'ironique dans ce que je disais. Presque pas. Ne me demandez pas comment je m'étais retrouvé dehors, un canif à la main, parce que moi-même j'en savais rien, c'était ce genre de trucs qui arrivaient aussi le samedi, je savais pas trop ce que je foutais ... bref, un canif, donc, auquel j'avais trouvé son utilité au moment où j'avais shooté par inadvertance dans un bout de bois qui s'était mis sur mon chemin. Parfaitement, il s'était sciemment mis sur mon chemin, le bougre. Du coup il avait fini entre mes mains, mais pour la bonne cause ... C'était un truc que je faisais souvent pour amuser Leilani, la plus jeune de mes sœurs, quand elle était encore enfant ; Avec un bout de bois en pas trop mauvais état et une lame assez aiguisée je donnais forme à ce qu'elle voulait, un dauphin, un coquillage ... elle m'avait même demandé je ne savais plus quel Pokémon un jour, mais ça avait pas été ma plus grande réussite, hm. Bon et aujourd'hui c'était plus vraiment une gamine, même si j'étais le premier à avoir du mal à m'y faire, mais disons que ça me détendait ... et surtout ça m'occupait, assez pour m'empêcher de faire autre chose de vraiment plus douteux. Assis en tailleur, à l'ombre du kiosque à musique, j'avais des copeaux de bois partout sur mon jean et un des écouteurs de mon iPod pendant sur long de mon épaule tandis que l'autre était toujours vissé à mon oreille ; ça me permettait d'entendre quand même un minimum ce qui se passait autour de moi, sans me priver de musique pour autant. J'étais en train de siffloter un vieux morceau des Beach Boys quand j'avais vu Amery arriver, et sans arrêter ce que je faisais je lui avais tout de même adressé un sourire « Mon iPod est bientôt à court de batterie, et un kiosque à musique se doit d'avoir de la musique ... je crois que tu vas devoir te dévouer pour me chanter un truc. » Non bon ça va je plaisantais, hein. Enfin non, si il voulait chanter il pouvait moi ça me dérangeait pas, mais j'avais comme un doute sur le fait que ça le branche comme idée, lui.

Je crois que j'avais terriblement besoin de quelque chose d'efficace pour me divertir, parce que de toute évidence je n'étais pas aujourd'hui capable de me divertir tout seul ... En fait, c'était comme ça depuis le début de la semaine, j'avais l'impression de tourner en rond plus encore que les semaines précédentes. J'étais donc d'autant moins mécontent d'avoir un peu de compagnie, surtout que j'aimais bien Amery ... Je savais pas si c'était réciproque mais bon, tant qu'on ne m'emmerdait pas j'étais du genre tolérant comme garçon. « Oh crois-moi c'est une très mauvaise idée, je suis un terrible chanteur. Et pour être tout à fait honnête, je n'y tiens pas tant que ça. » J'avais soupiré avec théâtralité, d'un air faussement déçu ; Non mais en vrai je m'attendais pas à ce qu'il dise oui, ça me semblait pas être le genre d'Amery et j'avais autre chose à foutre que de lui demander de faire le guignol pour me divertir. « Dommage, j'aurais demandé au moins. » avais-je simplement répondu en haussant les épaules avant de lui décrocher un sourire, et de me caler à nouveau comme il fallait contre la poutre de bois où je m'étais adossé pour être à l'abri du soleil. « Tu faisais quoi ? » Baissant de nouveau les yeux sur ma besogne, j'avais considéré un instant le morceau de bois que j'avais entre les mains, et je devais bien avouer que pour le moment il ne ressemblait pas à grande chose ; Pour ma défense j'avais l'esprit un peu ailleurs, et j'étais bien plus soucieux de penser à autre chose que de m'appliquer. « A la base j'étais parti sur un ours, mais j'ai changé d'avis en cours de route et, hm ... ça ressemble plus à grand chose là, en fait. » Mais bon j'étais tellement peu concentré sur ce que je foutais que je pouvais sans doute déjà m'estimer heureux de ne pas m'être entaillé un doigt par inadvertance, sans doute. Époussetant le haut de mon jean pour me débarrasser des copeaux de bois qui s'y étaient accrochés j'avais machinalement repris ce que je faisais, preuve que c'était plus pour occuper mes mains que parce que j'avais encore l'espoir d'arriver à un résultat probant, et finalement relevé la tête vers Amery « Je sais bien que c'était sans doute surtout du hasard, ou pile ou face ou je ne sais quoi, mais ... je suis content que tu aies choisi Betty. Dimanche soir, je veux dire. » J'avais rien contre Inès hein, mais bon, Betty c'était le seul truc un tant soit peu familier que j'avais trouvé en arrivant ici, alors forcément c'était un repère que j'appréciais d'avoir, moi qui avais tant de mal à ne pas me laisser bouffer par le mal du pays et l'éloignement de Benjamin. Alors qu'Inès je lui avais parlé genre une fois, ou deux allez, donc bon forcément son départ ne m'avait pas empêché de dormir cette semaine ... « Et puis que tu sois resté, aussi. T'es du genre sympa, même si t'es pas très causant. » Quoi ? C'était un peu vrai ... Y'avait plus loquace qu'Amery dans cette maison. Mais bon, c'était pas forcément un reproche, valait mieux ça que quelqu'un qui ouvrait toujours sa gueule pour se faire remarquer, hein.

« Sans vouloir te vexer, c'est vrai que maintenant ça ne ressemble plus à grand chose, peut-être à un ours sans bras et sans jambes. » Ouais, vu comme ça. Enfin, ça ne ressemblait à rien donc, mais ça j'avais pas eu besoin d'attendre qu'il me le dise pour m'en rendre compte, alors y'avait en effet peu de chances que je sois vexé ... Surtout que fallait y aller pour me vexer, j'étais vraiment susceptible. « C'est un ours qui a vécu des choses pas faciles dans sa vie, sa rencontre avec un chasseur et tout, faut être indulgent avec lui. » Fallait être indulgent avec moi aussi, quand je me mettais à débiter des conneries, hm. Oui bon, j'avais donné vie à un ours manchot et cul de jatte, on pouvait pas tous les jours avoir des idées lumineuses ou faire des trucs utile à l'évolution de l'humanité ... Du coup j'avais changé de sujet, pour en venir au dernier prime, à lui, à Betty, enfin voilà. « Tu es proche d'elle ? » Proches ? Non, j'irai pas non plus jusqu'à dire que j'étais proche de Betty, et la réciproque était la même. Mais je l'aimais bien, plus que la moyenne des candidats ici c'était certain, et puis elle en connaissait un peu plus sur moi que les autres dans ce jeu forcément, même si ça restait des détails sans grande importance en définitive. « Elle allait au lycée avec une de mes sœurs, alors elle traînait un peu à la maison à une époque. Mais ça fait plusieurs années que je l'avais pas vue. » Faut dire que ça correspondait aux derniers mois que j'avais passé sous le même toit que ma mère et mes sœurs, après ça j'avais déménagé en dehors de la base de Pearl Harbor pour m'installer en ville. J'avais besoin de me rapprocher du North Shore pour perdre moins de temps à aller aux entrainements tous les jours, et surtout j'avais besoin de vivre un peu tranquille, d'être indépendant, et loin de la base. Enfin bref, du coup j'avais fini par ajouter que j'étais content qu'il soit resté lui aussi, parce que c'était vrai et que j'étais pas le genre d'handicapé émotionnel qui refusait de dire ce genre de trucs en face parce que ça faisait ringard « Merci. Faire la conversation, c'est pas vraiment mon point fort. » J'avais remarqué, mais bon je suppose que je pouvais faire la conversation pour deux si besoin, c'était pas vraiment le souci. J'avais des sujets de conversation à foison moi, fallait juste espérer qu'il avait toujours assez de conversation pour me dire quand je l'ouvrirais trop ; Je savais que je pouvais être fatiguant parfois. « Il était pour qui cet ours ? » qu'il m'avait finalement demandé. Ah, bonne question. J'avais pas vraiment réfléchi à ça, surtout que maintenant qu'il ne ressemblait plus à rien je risquais pas de filer cette horreur à qui que ce soit ... A moins que « A la base je sais pas, mais dans l'état actuel des choses, je pense en faire une offrande au temple de Cupidon. Qu'il voit tout le bien que je pense de lui. » Enfin bon, pour le moment je devais bien avouer que j'avais pas trop à me plaindre personnellement, la production m'avait plus ou moins foutu la paix, sans doute parce qu'elle avait bien plus intéressant à se mettre sous la dent ... Mais bon, ça m'empêchait pas de trouver ça parfois moche, ce que certains se prenaient dans la figure pendant les primes. Refermant la lame du canif que j'avais à la main, j'avais frotté mes deux mains l'une contre l'autre pour me débarrasser des derniers copeaux de bois qui s'y accrochaient, et changeant totalement de sujet j'avais demandé « Tu fais quoi dans la vie ? Tu vis avec ton fils ? » Ouais, changement total de sujet donc, j'avais prévenu. Mais bon comme je lui avais dit juste avant il n'était pas hyper causant, du coup je savais presque rien sur lui ... Et comme j'étais un peu curieux sur les bords. Mais bon, si au bout d'un moment il n'avait plus envie de répondre il n'aurait qu'à le dire.

« Promis, je ne me moquerai pas de lui. » J'avais souri avec amusement, avant de finalement abréger le supplice de ce pauvre bout de bois et de ranger le canif dans la poche de mon jean. J'avais fini par mettre Betty sur le tapis, enfin pas vraiment j'avais surtout remercié Amery de lui avoir laissé la possibilité d'une semaine supplémentaire, même si je me doutais bien que c'était plus du hasard qu'autre chose. « Oh je ne pensais pas que vous vous connaissiez avant. Tu t'entends bien avec elle ? » Je suppose que je m'entendais bien avec elle ici, dans un certain sens oui, et puis surtout avoir un point de repère même au travers d'une connaissance lointaine avait quelque chose de rassurant, et c'était pas négligeable quand on était ici. Surtout quand on s'adaptait déjà si mal que moi au changement d'environnement. « Ouais enfin, je faisais pas trop attention aux fréquentations de ma sœur de toute façon, moi à part le sport à cette époque là ... » Ouais, encore plus que la moyenne des garçons de cet âge là sans doute, mais bon faut dire que le surf c'était un peu mon gagne-pain aussi ... Enfin, pas que je sois devenu surfeur pour l'argent non plus, hein, mais si j'étais passé pro c'était pour faire les choses à fond, et c'était dur de ne pas se laisser emporter et d'oublier un peu le reste quand on vivait de sa passion. « Mais bon, c'est toujours sympa d'avoir un visage connu quand on est loin de chez soi. » Époussetant mon jean j'avais fini par me relever, m'adossant à la rambarde du kiosque en croisant les bras, tandis qu'Amery me demandait ce que je comptais faire de mon "œuvre" ... Pas grand chose déjà de base, mais certainement encore moins maintenant qu'il ne ressemblait plus à rien. Un cadeau pour Cupidon, c'était tout ce qu'il pouvait espérer. « Je suis certain qu'il en sera ravi, tu vas sûrement pouvoir t'éviter la nomination pendant des semaines avec ça. » Si seulement. Quoi que j'avais pas à me plaindre de ce côté là jusqu'à présent de toute façon, même si je me doutais bien que ça ne durerait pas éternellement non plus ... Fallait juste que j'en profite tant que c'était le cas. « Ou bien il me fera la même chose à cet ours pendant mon sommeil, un jour prochain. » avais-je fini par répondre en haussant les épaules ; Non mais c'est vrai on ne savait jamais, d'ici qu'il prenne à quelqu'un ici l'envie de me découper en morceaux et de faire accuser Cupidon ensuite, huhu. Mais bon, j'avais fini par mettre fin au supplice de cet ours raté en le jetant au loin dans l'herbe du jardin. C'était du bois de toute façon, c'était pas comme si on pouvait m'accuser de polluer, hein. Finalement j'avais changé de sujet, histoire de faire la conversation, et d'en apprendre un peu plus sur le jeune homme « Oui je vis seul avec mon fils. Et je suis employé de bureau. » m'avait-il alors répondu d'un ton presque hésitant, sans que je sache vraiment si c'était la première ou la seconde partie de la réponse qui provoquait cela. Bon, il vivait seul avec le gamin, ça sous-entendait donc que c'était pas la peine de faire la moindre remarque concernant la mère ; C'était toujours bon à savoir, j'avais pas envie de faire de bourde. « Et toi tu fais quoi ? » Je ne savais du coup pas trop quoi répondre, j'avais pas vraiment de responsabilités quand on y pensait, j'avais pas d'enfants à m'occuper même si c'était pas forcément l'envie qui m'en manquait, et surtout j'avais un métier qui m'avait déjà valut une ou deux réflexions du genre ah ouais, et sinon ton vrai métier c'est quoi ? parce que ce que je faisais était surtout vu comme un passe-temps. « Chasseur d'épaves. Mais c'est, hm, temporaire. » avais-je répondu comme si j'essayais de me justifier. C'est vrai que quand on y repensait bien j'avais pas un boulot hyper fatiguant non plus, je vivais un peu en décalage à cause des horaires mais rien de bien méchant, et surtout pour l'homme-poisson que j'étais bosser dans l'eau c'était limite le paradis. « C'était pas mon métier de base, mais bon on choisi pas toujours pas vrai. » Et là-dessus je devinais qu'il devait sans doute me comprendre dans le sens où il avait pas l'air passionné par son boulot non plus à la façon dont il m'en avait parlé ... Mais bon, je supposais que particulièrement quand on avait des enfants, on ne pouvait pas se permettre de jouer les difficiles, et qu'un travail ça restait un travail.

« Ah ouais, t'étais du genre sportif toi ? » Fallait que je trouve un moyen de répondre à cela qui ne me fasse pas passer pour un barge incapable de tenir en place et qui s'injecterait certainement du sport par intraveineuse si ça avait été possible ... Mais bon en même temps c'était la vérité, j'allais pas non plus raconter des bobards, hm. « A l'époque ouais, j'étais un peu du genre pile électrique alors me fallait un truc pour me canaliser. Mais j'suis devenu plus raisonnable maintenant ... » Et là, pour peu qu'une de mes sœurs soit devant sa télévision et entende ce que je venais de dire, et probablement qu'elle devait se rouler par terre en ricanant comme une hyène. Moi, raisonnable, même moi j'avais presque envie de rire, mais bon. « Et toi, tu fais du sport ? » avais-je d'ailleurs demandé. Faire ou regarder hein, ça allait aussi ... genre y'a certains sports que j'aimais bien regarder mais où ça s'arrêtait là, comme le football américain, ou le baseball. Enfin en tout cas pour en revenir à Betty j'irais pas jusqu'à dire que sa présence ici était un avantage, parce que j'étais arrivé tout seul et repartirait de la même façon, mais disons que c'était un début de remède contre le blues, dans un certain sens. « Je peux te comprendre, j'aimerais bien n'avoir ne serait-ce qu'une vieille connaissance ici. » J'avais souri faiblement sans rien répondre de plus. Parce que oui, je me doutais bien que c'était le cas pour lui et sans doute pour d'autres ici, et je voulais pas que la chose finisse par me desservir ou ce genre de trucs ... C'était mieux si je la ramenais pas trop non plus, quoi. Ce qui ne m'empêchait pas d'espérer non plus que Betty ne sauterait pas au prime de demain soir. Tandis que je commentais les possibles utilités de mon brouillon d'ours - et encore, brouillon j'étais gentil - Amery avait fini par me dire « Alors il vaut mieux que tu offres cet ours à quelqu'un d'autre. » et c'est en haussant les épaules que je l'avais balancé au loin dans la verdure. A vrai dire valait mieux que personne d'autre ne voit cette horreur, histoire que je puisse toujours frimer plus tard quand je sculpterai quelque chose de plus réussi ; Là je pourrais toujours dire que je ne ratais jamais ce que je commençais, et si Amery était sympa il ne dénoncerait pas cet énorme mensonge. « Je pense que le mieux c'est encore que j'inflige sa vision à personne, hein. » Ouais, et là en m'en débarrassant je m'assurais que cela arrive. Et histoire de changer définitivement de sujet j'avais fini par lui poser des questions sur lui, parce que j'étais un peu du genre curieux au fond et qu'on ne se refaisait pas. Bon je me doutais bien que du coup il allait me retourner la question mais disons que c'était visiblement le prix à payer ici pour en apprendre un peu plus sur les autres. « Je trouve ça plutôt intéressant. Tu voudrais faire quoi sinon ? » Bon, ça en faisait au moins un qui me prenait au sérieux quand je parlais de mon métier, du coup ça lui avait valu un petit sourire supplémentaire. Quant à ce que je voulais faire, là c'était un peu compliqué, parce que s'il était question de volonté j'en serais encore à gagner ma vie sur une planche de surf, mais bon. Je supposais que lui c'était surtout ce que je prévoyais de faire après le "temporaire" dont il parlait. « On projette d'ouvrir une école de surf, une de mes sœurs et moi. A défaut d'avoir continué le surf ça me plairait bien de l'enseigner. » D'où ma présence ici. Enfin non, c'était pas la raison principale, mais si je pouvais ramener un peu de sous ça serait pas de refus, c'était toujours mieux de démarrer avec un peu de capital quand on créait une entreprise ... un peu de sous et ma réputation dans le milieu, j'osais espérer que ça serait suffisant. « Et tu vis avec qui toi ? » m'avait-il alors demandé, et tirant machinalement sur le col de mon tee-shirt pour le remettre en place j'avais répondu « Mon mari. Et Lucky aussi, c'est notre chien. » Enfin, d'après les dire de Ben c'était mon chien parce que j'étais celui des deux qui avait boudé - boudé, tout de suite ... - pour le garder, mais c'était que de la gueule tout ça, je savais très bien qu'il adorait le chien presque autant que moi ... et puis, c'était un peu sa faute si on avait un chien de toute façon, quoi qu'il en dise.