Orson & Danaé
#7

Je ne me considère pas vraiment comme une candidate proche de tous mes petits camarades, mais il est vrai que j’aime bien passer du temps avec certaines personnes. Eibhlin ne fait plus partie de ces personnes-là alors que Zoran et Celse sont deux personnes avec qui j’aime bien passer tout mon temps libre. Orson aussi fait partie de ces gens-là. Il est calme et c’est ce que j’aime chez lui. J’ai l’impression de pouvoir lui parler de tout et de rien, qu’il ne va pas me juger trop vite. C’est une personne réfléchit. Il est gentil avec moi. Il me prépare des dîners gourmands, des moments bucoliques avec du thé et des mignardises. J’ai bien envie de lui rendre sa gentillesse. Je ne sais pas vraiment si mon idée est la meilleure, mais je fais des efforts pour que ça lui plaise et j’espère que c’est ce qu’il va prendre en considération. Je passe le début de mon après-midi à faire de la pâtisserie. Je fais un traditionnel gâteau au chocolat accompagné de macarons, à tout un tas de saveurs différentes, ainsi que des crêpes. Ce n’est pas de la haute gastronomie, mais je fais de mon mieux. Je prépare du café, du thé et un jus d’orange frais pressé de mes petites mains. Je dispose le tout sur un plateau, assez grand tout de même, où je rajouter de la confiture, de la pâte à tartiner ainsi que du sucre pour déguster avec les crêpes. Je fais attention en montant les escaliers, je n’ai pas envie que tout se renverse et que mon petit goûter tombe à l’eau. En arrivant sur le lieu du rendez-vous, je prépare la table basse de mes gourmandises. Je n’ai pas vraiment le temps de me poser qu’Orson arrive. Il ne sait pas pourquoi il est là. Enfin, maintenant il le sait puisqu’il peut admirer mes pâtisseries. « Bon ce n’est pas aussi bien que la fois où tu m’as préparé le dîner, mais j’avais tout de même envie de te rendre la chose. » que je dis timidement tout en lui adressant un sourire. M’installant sur le divan, tout près de la table basse, je désigne machinalement la place vide à mes côtés pour qu’il vienne s’y installer. Pourquoi la bibliothèque ? Parce que je trouve que c’est un lieu tout aussi calme et posé que lui. C’est l’endroit parfait.

Danaé m'a convié à un goûter, cet après-midi. Cela se passera dans la bibliothèque. Il n'est pas encore l'heure du rendez-vous, mais il me tarde de passer du temps avec elle. J'ai beaucoup de tendresse pour elle. Elle est douce et ravissante. Une beauté à couper le souffle. J'ai eu tant de fois l'occasion de la contempler. Je ne me lasse pas de la regarder. Mon affection n'est que pureté. Je n'aurai jamais osé tenter quoique ce soit avec elle par courtoisie. Non pas que je ne la trouve pas attirante. Dans d'autres situations, je me serai laissé charmer par elle. Le rendez-vous approche. Je ne tarde pas à me diriger vers l'aile est. J'entre dans la bibliothèque. Je la vois. Je m'approche d'elle à pas assuré. Mon regard se tarde sur la table basse garnie de pâtisseries. Un gâteau, des crêpes, des macarons. Je ne suis pas un très grand amateur de sucré. Je vois qu'elle s'est donné du mal pour ce goûter. Je veux lui faire honneur. Elle a de la chance. J'aime les macarons. Surtout, faits maison. Je prends place à ses côtés. - Tout ceci pour moi ? C'est trop. Il ne fallait pas., dis-je en tirant une moue faussement réprobatrice. Néanmoins, cela me fait plaisir. Je tiens à le lui prouver. J'approche alors mon visage du sien et dépose sur sa joue un tendre baiser en guise de remerciement. Je me recule un peu et lui fais un léger clin d’œil. J'avance ma main vers le plateau qu'elle a soigneusement préparer pour attraper la théière. Je la serre en premier, puis je lui tends sa tasse. Je me verse du thé à mon tour. J'en hume l'odeur et en bois une gorgée. Je dépose la tasse, prends ensuite l'assiette de crêpes, l'invitant à se servir. Quand elle a été servie, j'en prends une que je tartine de confiture. Je la mange, je mâche et la complimente : - C'est très bon. Je la gratifie d'un sourire fin avant de reprendre une bouchée. Je la couve du regard. Elle est attentionnée, cette fille.

C’est peut-être puéril un goûter, mais moi je suis certaine qu’Orson va apprécier. Enfin, je l’espère. Je prépare tout pour que ce moment soit le plus parfait possible. J’ai envie de lui rendre la gentillesse qu’il a eue envers moi depuis le début de l’aventure, comme lorsqu’il m’a préparé un dîner il y a quelques semaines de ça. J’ai tout juste le temps de terminer d’apprêter la pièce qu’il entre. Comme toujours Orson est très chic. Je crois bien que je ne suis pas prête de le voir dans un jogging. Je lui adresse un sourire tout en m’installant sur le divan qui trône au centre de la pièce avant de l’inviter à venir s’installer à mes côtés. Ce qu’il fait sans se faire prier. Je vois bien qu’il observe toutes les gourmandises que j’ai disposées sur le plateau qui se trouve sur la table basse. J’ai un petit peu peur de son jugement lui qui cuisine aussi bien. - Tout ceci pour moi ? C'est trop. Il ne fallait pas. Il approche son visage du mien pour venir déposer un baiser sur l’une de mes joues. Un baiser tendre qui ressemble étrangement à celui que mon meilleur ami me donnait lorsque j’étais bien plus jeune. C’est rassurant. Un petit sourire enfantin vient naître sur mes lèvres. « Avec tout ce que tu as fait pour moi depuis le début, c’est la moindre des choses. » Et c’est la vérité. Il n’a pas hésité à me donner l’une de ses vestes afin que je puisse me protéger du froid, il m’a préparé à manger tout simplement parce que je le lui ai demandé, il m’aide à passer des moments agréables où je ne déprime pas d’être loin de mon fils. Cet homme est parfait. Je le regarde attraper la théière pour m’en servir une tasse. J’attends qu’il soit servi pour boire une gorgée de la boisson chaude. Il attrape les crêpes pour me les tendre. J’étale un petit peu de sucre sur la première de la pile avant de la plier et d’y croquer dedans. Il fait de même, mais y étale de la confiture. - C'est très bon. Je deviens toute rouge à son compliment. Je ne suis pas une professionnelle de la cuisine et encore moins de la pâtisserie alors je suis contente que mes crêpes sont bonnes. « C’est gentil. » que je rétorque en baissant les yeux tout en souriant. Je croque une nouvelle fois dans ma crêpe et tourna la tête pour observer mon interlocuteur. Un petit rictus amusé s’échappe d’entre mes lèvres. « Ne bouge pas. » que je lui ordonne d’une voix douce avant de venir passer mon pouce sur son menton avec beaucoup de délicatesse. « Tu avais de la confiture. » que je dis pour venir justifier mon geste. C’est assez gênant, mais j’essaye de ne pas me montrer trop timide.