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 i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59

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Camille

Camille
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LOCALISATION : paris (fr).
EMPLOI : illustrateur, scénariste, photographe.
JUKE BOX : LAWSON, learn to love again. MUMFORD & SONS, the cave. AVRIL LAVIGNE, forgotten. MISSY HIGGINS, where i stood. DIXIE CHICKS, cowboy take me away. ELLIE GOULDING, atlantis. FIONA APPLE, criminal. GABRIELLE APLIN, home. LANA DEL REY, chelsea hotel n°2. ONEREPUBLIC, counting stars.
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MessageSujet: i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59   i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59 EmptyLun 11 Nov 2013 - 2:42

AKELA

Je n'avais pas dormi dans mon lit. Parce que j'avais vu Akela monter avant moi, et que je m'étais dit que la dernière personne qu'il souhaitait voir à ce moment précis, et bien c'était moi. J'avais toujours un peu de mal à me remettre du départ de Kinga qui me manquait déjà atrocement, alors si en plus mon partenaire me tournait maintenant le dos, je ne savais pas trop ce qu'il allait se produire... A vrai dire, peut-être devrais-je juste abandonner, oui, voilà, et laisser ma place à quelqu'un d'autre. Après ce prime là, je commençais réellement à croire que c'était la meilleure chose à faire. J'avais donc passé ma journée à éviter mon partenaire, moi qui passait pourtant la plupart de mes journées avec lui. Parce que ce que j'avais dit au prime, ce n'était pas ce que j'avais pensé, ce n'était pas comme ça que j'avais voulu le dire. Non, je n'avais jamais remis en question son couple avec Ben, et ce même après que quelques habitants aient décidé de nous voir ressortir ensemble en fin de jeu. Ils n'avaient décidément rien compris. Akela et moi, ça n'allait jamais arriver, puisqu'aucun de nous ne voulait que cela se produise. Parce qu'il était amoureux de quelqu'un d'autre, et parce que j'étais bien trop effrayé à l'idée de tomber amoureux de lui pour un jour tenter quoi que ce soit. Il était mon partenaire, probablement la personne que j'estimais le plus ici, et je ne voulais pas que cela change, ici comme à l'extérieur. J'avais donc dormi sur le canapé, avant de passer une journée totalement misérable. Je m'en voulais terriblement, et ne savais même pas comment le lui faire comprendre. J'avais bien vu qu'il n'était pas d'humeur, et que le départ d'Amery n'avait probablement rien arrangé, pourtant je ne voulais pas que l'on en reste là. Et que pour tout le reste de l'aventure, nous en venions à nous ignorer. Alors, j'avais fini par pousser la porte la chambre, repliant mes mains dans la poche avant de mon sweat alors que mes yeux se déposaient timidement sur la silhouette du beau brun. Je ne savais même pas par quoi commencer. Il allait probablement me jeter quelque chose à la figure de toute façon. C'est comme ça qu'ils faisaient dans les films, quand les gens étaient pas contents. « Kaltxi... » que je murmure, timide avant d'enchainer « Oe tsap'alute, oéru txóa livú, rutxé. Oe skxáwng... » attendez... quoi ? « Ulte Nga yawne lu oer pxay... » baissant un instant le regard, je finis par dire. « Hm... C'est du Na'vi... J'ai regardé un peu trop Avatar... » pas sûr qu'il en ait quelque chose à faire, mais c'est juste pour qu'il comprenne, hm. « Et ça voulait juste dire que j'étais désolé... et que j'espérais que tu me pardonnerais, parce que je t'aime beaucoup, et que je ne veux pas te perdre... Je... Ce que j'ai dit sur le prime, c'est pas sorti de la bonne façon... Je ne remettrai jamais en question ton mariage, jamais, d'accord ? Ce que je voulais dire, c'est qu'un simple baiser chez moi, peut prendre des proportions inimaginables si jamais j'en viens à réellement apprécier une personne et... Et je ne veux pas que ça, ça vienne s'interposer entre ce qu'on a... Je... je veux pas te perdre, d'accord ? S'il te plait, pardonne moi... » oui, j'avais tendance à trop vite m'attacher aux gens, et ça n'avait pas manqué d'arrivé avec Akela, mais je ne voulais pas dépasser la limite de l'amitié, surtout si ça ne pouvait pas être réciproque. J'étais déjà assez compliqué comme ça, alors je préférais ne pas tenter le diable.
Akela

Akela
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EMPLOI : PROPRIÉTAIRE D'UNE ÉCOLE DE SURF & CHASSEUR D'EPAVES (EX-SURFEUR PROFESSIONNEL)
CITATION : A’OHE HANA NUI KA ALU'IA
JUKE BOX : TYRONE WELLS, sink or swim + MAT KEARNEY, ships in the night + SAFETYSUIT, find a way + DENEZ PRIGENT, gortoz a ran + TRACY CHAPMAN, takin' about a revolution + ALEX UBAGO, sigo buscando + TIM MCGRAW & GWYNETH PALTROW, me and tennessee + MARK SCHULTZ, letters from war
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MessageSujet: Re: i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59   i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59 EmptyLun 11 Nov 2013 - 4:12

J'avais mal dormi. Et le pire était sans doute de n'avoir fait ce constat là qu'en me réveillant ce matin, quand la nausée et la migraine m'étaient tombées dessus en même temps. A l'évidence, le cocktail que j'avais bu la veille juste avant de monter me coucher, couplé au cacheton que j'avais gobé à l'arrache sans même une gorgée d'eau avant de me glisser sous la couette ne faisaient pas bon ménage. Mais bon, je crois que c'était aussi un peu psychosomatique, surtout après que j'ai réalisé que 1) Camille n'avait pas dormi là, donc il devait vraiment ne plus avoir envie de me voir 2) le prime de la veille avait vraiment eu lieu et Amery était vraiment parti, ce qui m'agaçait profondément il fallait bien l'avouer 3) nous étions le onze novembre, autrement dit le Veterans Day et que ma place aurait en théorie du être avec le reste de mon ohana à la cérémonie annuelle du cimetière militaire d'Honolulu, et non pas ici à me morfondre sous ma couette, emmitouflé dans le sweat de Benjamin comme si j'espérais pouvoir m'y cacher indéfiniment. Je n'avais même pas mis les pieds à la piscine ce matin là, c'était dire l'ampleur de la situation, et faisant preuve du plus grand des courages j'avais tout bonnement décidé que si je restais dans cette chambre toute la journée je ne risquais pas de tomber sur Camille, et que c'était donc la meilleure idée que j'ai eu de toute la journée. C'était ma seule idée de la journée, à vrai dire. C'était pas un tableau des plus glorieux, je vous l'accorde. J'avais quand même trouvé le courage d'aller prendre une douche, en me disant que je me sentirais peut-être un peu moins patraque, et en effet de ce côté là ça allait  un peu mieux après ... mais je ne me sentais pas mieux pour autant. Non à vrai dire je me sentais assez misérable aujourd'hui, et je ne savais pas trop si c'était plutôt à cause de Camille ou à cause de Ben. Sans doute un mélange des deux, et à l'heure actuelle c'était un mélange fatal. Si j'étais jusqu'à présent privé de mon point de repère dans le monde extérieur, j'étais actuellement également privé de mon point de repère au sein du jeu, et même si la veille au soir j'avais tout fait pour éviter Camille et monter me coucher avant d'avoir à lui parler ou même le regarder dans les yeux, en me réveillant ce matin je lui en avais terriblement voulu de ne pas être là. Comme s'il avait décidé de sceller son charabia d'hier soir par un geste symbolique, celui de rester de son côté tandis que je resterais du mien. Ça aurait été quelqu'un d'autre je pense que j'aurais simplement été vexé comme un pou, mais s'agissant de Camille j'étais surtout déçu, et blessé. Parce que je me rendais bien compte de l'importance que je l'avais laissé prendre à mes yeux, en si peu de temps, et que prendre conscience que j'avais peut-être été trop excessif dans mes sentiments et dans mes attentes ne faisait pas du bien, forcément. « Kaltxi ... » J'avais été sortit de mes pensées par ce truc incompréhensible, et c'est seulement quand j'avais tourné la tête et découvert Camille que j'avais senti ma gorge se serrer quelque peu. « Oe tsap'alute, oéru txóa livú, rutxé. Oe skxáwng ... » Heu ... quoi ? Bon dieu j'étais pas si endormi que ça pour ne pas comprendre un traitre mot de ce qu'il racontait, pourtant. « Ulte Nga yawne lu oer pxay ... » Okay, là je commençais vraiment à m'inquiéter, et d'ailleurs mon incompréhension la plus totale devait se lire sur mon visage, jusqu'à ce que Camille me rassure en reprenant un langage que comprenait le commun des mortels dont je faisais partie. « Hm ... C'est du Na'vi ... J'ai regardé un peu trop Avatar ... » Ah. D'accord. Et donc hm, il était venu là uniquement pour me parler chinois ou bien ? J'avais même pas vu Avatar en plus, ouais, je faisais partie de ces hérétiques qui n'avaient encore jamais vu le plus gros carton cinématographique de tous les temps, et je le vivais plutôt bien. « Et on ose me dire que l'hawaiien est une langue compliquée. » avais-je en tout cas ironisé sans savoir trop quoi rajouter de plus. Je comprenais toujours pas ce qu'il voulait, ni ce qu'il faisait là, aux dernières nouvelles il avait préféré aller dormir ailleurs plutôt que de s'infliger ma présence, non ? « Et ça voulait juste dire que j'étais désolé ... et que j'espérais que tu me pardonnerais, parce que je t'aime beaucoup, et que je ne veux pas te perdre ... Je ... Ce que j'ai dit sur le prime, c'est pas sorti de la bonne façon ... Je ne remettrai jamais en question ton mariage, jamais, d'accord ? Ce que je voulais dire, c'est qu'un simple baiser chez moi, peut prendre des proportions inimaginables si jamais j'en viens à réellement apprécier une personne et ... Et je ne veux pas que ça, ça vienne s'interposer entre ce qu'on a ... Je ... je veux pas te perdre, d'accord ? S'il te plait, pardonne moi ... » Je n'avais pas attendu qu'il termine pour me redresser et m'asseoir en tailleur sur le lit, tirant machinalement sur les manches de mon sweat alors que je n'avais même pas froid, et le laissant terminer sans le quitter des yeux. « J'ai quand même le droit à un câlin ? » avais-je fini par répondre d'un ton boudeur, après avoir laissé quelques secondes de silence entre sa tirade et ma réponse ; Le pire c'était que je ne plaisantais qu'à moitié, parce qu'un câlin ne serait pas de refus. Je ne savais pas s'il se rendait compte du poids qu'il venait de retirer de mes épaules sans le savoir, d'à quel point le simple fait de savoir qu'il n'était pas sincèrement et irrévocablement fâché contre moi me faisait déjà me sentir nettement mieux. « Moi aussi je suis désolé. » avais-je en tout cas fini par avouer à voix basse. « J'ai pas vraiment réfléchi hier, je pensais pas ... Enfin, pour moi un baiser ça peut vouloir dire tout et rien, ça dépend le contexte et ça dépend la personne, c'est pas ... J'ai juste tendance à oublier que tout le monde raisonne pas forcément de la même façon que moi, et du coup je suis désolé si je t'ai brusqué ... je vais essayer de faire attention. » Je n'allais pas juste essayer, j'allais faire attention, point final. Et je savais que mon excuse n'en était pas vraiment une mais c'était la vérité, embrasser quelqu'un ça ne signifiait pas grand chose à mes yeux sans un minimum de contexte ; Bien sûr que quand j'embrassais Ben cela signifiait tout un tas de chose. Mais il n'en avait pas toujours été ainsi avec tout le monde, me concernant.
Camille

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MessageSujet: Re: i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59   i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59 EmptyLun 11 Nov 2013 - 4:45

Je ne voulais pas perdre Akela, non, pas à cause d'un stupide malentendu. J'étais encore un peu déboussolé par tout ce qui m'était tombé dessus la veille, et on pouvait dire que ne pas dormir à ses côtés n'avait pas arrangé les choses. Je me demandais d'ailleurs bien comment mon retour à la réalité serait. Parce que je ne pourrai plus l'avoir tout près de moi lorsque j'en aurai besoin. Parce que des milliers de kilomètres allaient nous séparer. Parce que notre relation prendrait probablement un nouveau tournant. Pourtant, je voulais qu'il continue à être l'épaule sur laquelle je puisse m'appuyer, et ce pour toujours. je sais que c'était incroyablement naïf de ma part de penser ça, mais telle était la vérité. Je ne voulais pas à avoir à compter que sur moi même. Heureusement, j'avais réussi à peu à peu renouer avec Donia, sans qu'Orson ne trouve son mot à dire. Oui, c'était étrange qu'il ne m'ait pas mis en garde ou quelque chose du genre, vu que les deux n'avaient pas l'air d'être de nouveau en bons termes. Toujours est-il que je ne pensais pas ne serait-ce qu'un instant m'attacher à quelqu'un d'autre que mon meilleur ami. Et si je pouvais compter sur Orson, j'avais également appris à faire confiance à Akela, à partager tous ces moments qui me semblaient uniques et que je ne me voyais pas passer avec qui que ce soit d'autre. Il était mon Akela. Ce n'était pas mon amant, ni mon meilleur ami, ni même une connaissance. Il n'était pas une de ces personnes à qui l'on fait confiance mais que l'on ne connait pas réellement, ni même une sorte de frangin. Non, à mes yeux il était Akela, et celle relation que l'on avait était unique. Il était mon partenaire, ma main et mon pied droit. Il était ma moitié dans ce jeu, et probablement le seul qui arrivait à connaitre la plupart de mes avis et sentiments en un seul regard. Et je ne voulais pas perdre ça, non, pour rien au monde. J'avais déjà bien conscience que je m'étais quelque peu éloigné lorsque je m'étais mis à passer un peu plus de temps avec Ivan, probablement parce que mes sentiments avaient parfois tendance à me faire dérapé, et que des gestes de trop pouvaient m'emmener toujours un peu plus loin. C'était précisément pour cette raison que je m'étais toujours refusé d'embrasser Akela. Et j'avais bien espéré que depuis le temps, il l'avait également compris. Il me semblait même le lui avoir expliqué. Mais après tout, peut-être pensait-il que depuis le temps, tout ce que j'avais pu dire n'était que du passé. Sauf que ce n'était pas le cas, non, je n'étais pas vraiment le genre de garçon à revenir sur ses mots si ceux ci étaient pesés à l'avance. Du coup, après avoir passé une journée plus qu'indésirable, j'avais fini par pousser la porte de la chambre pour m'excuser. Parce que je ne voulais plus de ce froid entre nous, et parce que c'était ma faute, et qu'il avait probablement cru que j'avais remis tout son mariage en question, et que je souhaitais quelque chose entre nous. Ce n'était pas ça. C'était même tout le contraire. Seulement, sous l'émotion, il m'arrivait bien trop souvent de prononcer les mauvais mots. Ceux qui faisaient que tout dérapait. « Et on ose me dire que l'hawaiien est une langue compliquée. » oui bon certes, le na'vi n'était pas la langue la plus parlée au monde. Mais moi je la trouvais drôlement jolie. A vrai dire, c'était un peu mon mécanisme de défense. Lorsque je n'avais plus de mot, autant parler dans une langue que personne ne pouvait comprendre. Ou alors, à des gens aussi perchés que je pouvais l'être. Parce que j'étais totalement accroc à ce film, qu'on se le dise, j'avais étudié l'univers d'Avatar sur presque une année entière. Enfin bref, j'avais fini par réellement m'expliquer, si bien qu'Akela avait fini par lâcher « J'ai quand même le droit à un câlin ? » après s'être assis en tailleur sur le lit. Je ne savais même pas s'il était sérieux, si je devais réellement venir le prendre dans mes bras ou non. Alors je restais là, bête, planté tel un piquet. « Moi aussi je suis désolé. » mes yeux océan se déposant dans les siens, je l'avais ainsi écouté reprendre la parole « J'ai pas vraiment réfléchi hier, je pensais pas ... Enfin, pour moi un baiser ça peut vouloir dire tout et rien, ça dépend le contexte et ça dépend la personne, c'est pas ... J'ai juste tendance à oublier que tout le monde raisonne pas forcément de la même façon que moi, et du coup je suis désolé si je t'ai brusqué ... je vais essayer de faire attention. » un léger sourire avait fini par s'esquisser sur mes lèvres. Alors du coup, j'avais fini par m'approcher de lui, et le serrer tout contre moi, déposant mon menton sur son épaule. « Il faut que j'apprenne à ne pas trop m'attacher... mais c'est dur... c'est pas faute d'essayer pourtant. » oui, j'avais même essayé toute ma vie, puisque ce n'était pas la première fois que j'avais un problème de ce côté là « J'aime pas quand on se dispute... » et j'aimais pas non plus dormir sur le canapé, mais ça, je me gardais bien de lui dire. Enfin, il l'avait déjà fait une fois, alors il devait probablement compatir à ma douleur, hm. « Et... tu vas bien ? Avec le départ d'Amery, je veux dire... » parce que je savais qu'Akela était proche du candidat, et que je n'avais pas eu l'occasion de lui reparler depuis l'élimination de celui ci. A vrai dire, j'avais moi-même était quelque peu surpris de voir le brun quitter le nid, me disant que j'aurais probablement pu bien m'entendre avec lui. Malheureusement le temps me glissait entre les doigts, et je n'avais pas l'occasion de faire connaissance avec tout le monde.
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MessageSujet: Re: i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59   i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59 EmptyLun 11 Nov 2013 - 18:48

Je crois qu'on ne se rendait pas bien compte tant qu'on ne l'avait pas vécu soi-même, de la façon dont les émotions étaient démultipliées dans cette aventure. C'était comme un miroir grossissant, une phrase anodine pouvait prendre des proportions énormes, un petit coup de blues devenait une grosse déprime, et les gens qui nous manquaient depuis huit semaines semblaient nous manquer depuis huit mois. Mais excessif ou non cela ne changeait rien au problème, si y'avait bien une personne ici avec laquelle je ne voulais pas me brouiller c'était bien Camille. Pas que j'ai plus envie de me brouiller avec quelqu'un d'autre, non à vrai dire le mieux à mes yeux était encore que cela se passe bien avec tout le monde, même si on ne pouvait pas apprécier tout le monde au même niveau et de la même manière, mais avec Camille c'était différent. Parce que Camille passerait toujours avant les autres me concernant, pour quelque raison que ce soit si y'avait un choix à faire ce serait toujours en faveur de Camille en priorité ... A l'heure actuelle c'était la seule chose dont je sois encore certain le concernant, d'ailleurs, parce que même s'il avait visiblement décidé de m'éviter je ne revenais pas sur ce genre de promesses, même implicitement faites. Le souci en définitive c'était que je n'avais pas envie d'aller voir Camille pour me faire jeter une seconde fois. C'était une question de fierté personnelle (un peu), et une question de protection (beaucoup) dans le sens où je me sentais déjà misérable là, alors je n'osais pas imaginer ce qu'il en serait si je devais voir Camille me regarder dans les yeux et me dire que valait mieux que je lui foute la paix et qu'il comprenait pas pour qui je le prenais. Je savais que de mon côté je m'étais peut-être un peu trop vite refroidi, qu'il s'agissait de Camille au fond et qu'il ne pensait sans doute pas à mal ... j'avais juste agi par instinct, une sorte de réflexe inconscient visant à protéger ce qui ne l'avait pas toujours été, d'une situation qui peut-être faisait écho à une autre, bien moins récente. Mais ouais, y'avait aussi un peu une question de fierté, c'était lui qui m'avait demandé gentiment de lui foutre la paix au prime, en gros, et c'était aussi lui qui avait préféré aller dormir ailleurs - où ? Ça je n'en savais rien, et je n'étais pas certain de vouloir le savoir - alors c'était certainement pas à moi d'aller m'aplatir à ses pieds. Enfin, là pour le moment c'était parce que je gérais encore, ce qui m'inquiétait surtout c'était de me dire que si les choses en étaient toujours au même point d'ici trois ou quatre jours je n'étais pas certain de sauter à pieds joints sur ma fierté pour aller lui parler. Parce qu'il me manquait, cet andouille, et pas uniquement parce que le lit était trop grand pour y dormir tout seul. Du coup, j'étais aussi méfiant que soulagé de le voir débarquer, même sans savoir encore s'il était là pour me sortir de ma misère ou pour enfoncer le clou définitivement ... du coup j'attendais. Ou plutôt je l'écoutais, sans broncher, sentant mes muscles se décrisper peu à peu au fur et à mesure qu'il avançait sa tirade. Bon, donc en fait j'avais mal interprété ses paroles, il avait mal interprété mes actes et ... ouais, il était désolé, et moi aussi, nous formions vraiment un beau duo d'imbéciles. Mais je préférais ça, et tant pis pour l'image que cela renverrait éventuellement de moi j'avais instinctivement resserré mes bras autour de ses épaules quand il s'était rapproché de moi, tel un gamin ayant besoin d'être consolé. Parfois c'était encore ce que j'avais l'impression d'être quand Ben n'était pas là, ce gosse de seize ans passablement terrorisé par sa vie et qui se cachait derrière le sport pour se donner une contenance. Ça avait bien fonctionné ceci dit, pendant un temps. « Il faut que j'apprenne à ne pas trop m'attacher ... mais c'est dur ... c'est pas faute d'essayer pourtant. » m'avait-il finalement confié d'une petite voix tout en posant son menton contre mon épaule. J'avais secoué la tête doucement, parce que non, ce n'était absolument pas une bonne idée qu'il avait « C'est ce qui fait que tu es toi, ça. Tu vois le bon chez les gens au premier coup d’œil et tu t'y accroches, sans te soucier du reste ... tu trouves vraiment que c'est un défaut ? » J'avais esquissé un léger sourire. Mais je comprenais où il voulait en venir, plus vite on s'attachait plus dure était la chute quand cela se terminait mal ; Il en avait peut-être simplement assez des chutes, et des déceptions. Je ne savais pas s'il y en avait eu beaucoup, des déceptions, mais j'espérais vraiment ne pas être passé dans cette catégorie. « J'aime pas quand on se dispute ... » m'avoue-t-il finalement, et je ne sais pas s'il avait vraiment besoin que je confirme que moi non plus ; Ça se voyait un peu à ma tête, non ? J'étais pas des plus frais. Mais bon, l'important était surtout que les choses soient réglées, je savais pas vraiment ce que j'aurais fait si j'avais du supporter une seconde nuit et une seconde journée comme celles que je venais de passer. « Parait qu'on est pas vraiment potes tant qu'on ne s'est pas engueulés au moins une fois. » avais-je alors répondu sur le ton de la plaisanterie. Et puis bon ça va, c'était plutôt de l'incompréhension mutuelle qu'une véritable dispute, c'était pas non plus comme si la vaisselle avait volé. « Mais interdiction de m'abandonner encore pour aller dormir je ne sais où, hu ? » Je plaisantais bien sûr ... enfin, un peu. Disons que si il décidait d'aller dormir ailleurs, j'allais pas l'en empêcher mais, hm, c'était plus vraiment un secret maintenant que nuit seul équivalait à mauvaise nuit dans mon cas. Visez un peu le trentenaire qui avait besoin d'un doudou pour dormir sereinement, huhu. « Et ... tu vas bien ? Avec le départ d'Amery, je veux dire ... » J'avais penché la tête sur le côté, d'un air presque attendri. Je reconnaissais bien Camille, là, c'était moi qui faisait la gueule mais c'était lui qui s'inquiétait pour moi ... surtout que je pouvais très bien lui retourner la question concernant Kinga. Personnellement je n'avais jamais trop accroché avec elle, mais je savais que Camille oui, alors rien que pour ça j'aurais préféré qu'elle reste encore un peu ... Mais bon, je supposais qu'à partir de maintenant y'aurait plus aucune élimination qui ne déçoive pas quelqu'un. « C'est le jeu, on finira tous par suivre le même chemin que lui, de toute façon. Dis-toi que Kinga doit être repartie siroter des cocktails quelque part ... et pour Amery, au moins il va retrouver son fils, sa famille ... » Je m'étais mordillé inconsciemment la lèvre à la fin de ma phrase, parce que d'un côté j'enviais un peu Amery. C'était insupportable que ma famille me manque à ce point, surtout un jour comme celui-ci ... je me sentais presque fautif d'être ici, quand je devrais être là-bas.
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MessageSujet: Re: i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59   i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59 EmptyMar 12 Nov 2013 - 11:06

Je devais bien avouer que ça me faisait drôlement de bien de le retrouver là, après une journée sans lui adresser le moindre mot. Oui, j'avais conscience que c'était absolument pathétique, et qu'en seulement une journée, il n'avait pas eu tout le temps du monde pour me manquer, mais c'était ainsi, et puis de toute façon tout le monde devait avoir saisi que j'étais du genre à m'attacher trop vite, tss. Enfin bref, après avoir passé une journée -même pas complète en plus, histoire de pousser le ridicule un peu plus loin- à l'éviter, voilà que j'avais fini par présenter mes excuses. Et même pas dans une langue compréhensible, non, en Na'vi, genre le truc que je dois être le seul à avoir appris, huhu. Enfin, apparemment, l'hawaiien est pas terrible non plus, et ça m'étonne puisque je m'étais toujours imaginé que cette langue était hm... je ne sais pas, exotique ? Ouais, non, j'étais même pas certain que ce mot là pouvait s'appliquer à vrai dire. J'avais donc terminé mon périple dans les bras de mon partenaire, parce que comme d'habitude, j'étais en manque d'affection et que sa simple présence suffisait à me rassurer. Déjà que j'en étais venu à refuser de prendre Ivan dans mes bras à nouveaux, alors si je ne pouvais plus compter sur Akela pour combler ce vide, je risquais profondément de tomber dans une sorte de dépression. Oui, au moins. Enfin, peut-être pas, hm, mais je serai tout de même super triste. Bon, y'avait quand même Orson et Donia qui pourraient combler tout ça. Plutôt Donia qu'Orson d'ailleurs, puisque mon meilleur ami n'était pas trop du genre tactile non plus, tout mon contraire en soi. Du coup, je finis par dire à Akela que parfois, je préfèrerais en venir à ne pas trop m'attacher aux gens, parce que j'avais bien souvent été déçu. Oui, et aussi parce que j'avais tendance à plus m'attacher qu'eux ne le faisaient avec moi. Alors forcément, à un endroit comme à un autre, ça finissait dans tous les cas par coincer. « C'est ce qui fait que tu es toi, ça. Tu vois le bon chez les gens au premier coup d’œil et tu t'y accroches, sans te soucier du reste ... tu trouves vraiment que c'est un défaut ? » me répondit-il le plus simplement du monde. Si c'était un défaut ? A vrai dire, je ne m'étais jamais tellement posé la question, probablement parce qu'à mes yeux, il s'agissait d'un trait de caractère qui pouvait autant être bénéfique que le contraire. « J'en sais trop rien... Enfin, ça n'empêche pas les déceptions, dans tous les cas. » oui, c'était même tout le contraire, hm. Mais au final c'est ce que la vie nous apprenait, que les autres passaient plus de temps à vous décevoir que le contraire. Enfin bref, le plus important était que mon partenaire ne m'avait jusqu'ici jamais réellement déçu, et que c'était plutôt moi qui avait tendance à lui faire des frayeurs que l'inverse. Mais au final ce n'était pas de la plus grande importance, puisque nous étions encore sur la même longueur d'onde et que c'était ainsi tout ce qui comptait. « Parait qu'on est pas vraiment potes tant qu'on ne s'est pas engueulés au moins une fois. » « Mais alors juste un fois, hm... » que je lâchais d'une moue à moitié boudeuse. Parce qu'après, ça faisait beaucoup trop et que c'était plus drôle du tout. Déjà que j'avais passé ma journée à me morfondre hein. « Mais interdiction de m'abandonner encore pour aller dormir je ne sais où, hu ? » ah oui non mais ça, mon dos ne pouvait être plus d'accord, qu'on se le dise. J'avais l'impression d'avoir pris cinquante ans en pleine tronche, et franchement, c'était pas quelque chose dont on pouvait se vanter. « D'accord, mais seulement si toi aussi, t'as plus le droit de dormir ailleurs ! » parce que c'était quand même un peu facile que j'ai des interdictions pour tout, mais que lui ait le droit de découcher. Voilà, maintenant il serait enchainé à ce lit s'il le faut, mais il ne partirait plus, hahaha. Hm. J'en étais quand même venu à lui demander comment il vivait le départ d'Amery, parce que je savais qu'il l'aimait bien. « C'est le jeu, on finira tous par suivre le même chemin que lui, de toute façon. Dis-toi que Kinga doit être repartie siroter des cocktails quelque part ... et pour Amery, au moins il va retrouver son fils, sa famille ... » « Oui, de toute façon elle m'a dit qu'elle allait faire ça ! Je n'sais même pas où elle habite, en y repensant. Mais je l'imagine bien à Miami, genre en reine de la plage. » et sur cette idée, mes lèvres s'étirèrent en un sourire.
Akela

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MessageSujet: Re: i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59   i will follow you into the dark, 11.11 - 18:59 EmptyMar 12 Nov 2013 - 23:18

Parfois je me demandais si le Camille de l'extérieur différait un peu du Camille que je connaissais ici, ou s'il était foncièrement le même. Pas que je le soupçonne de ne pas jouer franc jeu, c'était même bien la dernière personne ici que je pensais capable de jouer un double-jeu avec les gens, mais ça pouvait avoir tellement d'effets sur les uns et les autres, l'enfermement et la vie en communauté ... Même moi, je m'en rendais pas vraiment compte tout seul certes, mais je savais qu'il n'était pas impossible que mes proches à l'extérieur trouve ma façon d'agir légèrement différente de ce que j'étais à l'extérieur. J'étais un peu moins tête brûlée disons, j'étais obligé ... et j'essayais de faire un minimum attention à ce que je disais. Parce que j'étais entouré d'haoles et que c'était un truc auquel je n'étais pas vraiment habitué, surtout sur une période aussi longue. Mais bon, ça ne m'empêchait pas d'être moi-même je pense, et il en était assurément de même pour Camille puisque cette histoire de trop grande facilité à s'attacher ne semblait pas dater d'hier. Ni le préoccuper depuis hier, à vrai dire. « J'en sais trop rien ... Enfin, ça n'empêche pas les déceptions, dans tous les cas. » Certes, et les déceptions à haute dose n'étaient pas vraiment indispensables. Quelques déceptions en revanche, cela avait son utilité dans un certain sens, ça aidait à grandir à mon avis ; C'était bien en se cassant la gueule que l'on apprenait à se relever, au sens propre comme au sens figuré. Pour l'heure je ne savais pas s'il faisait référence à une déception en particulier ou bien s'il disait ça comme ça, de manière générale, mais du coup j'avais resserré une dernière fois mon éteinte autour de ses épaules avant de le lâcher. Oui, quand même, fallait bien. Et puis c'était pas parce que nous nous étions un peu accrochés la veille que ça ne voulait pas dire que Camille pouvait toujours compter sur moi entièrement ... les gens qui ne se disputaient jamais, même pour des bêtises, ça n'existait pas, si ? « Mais alors juste un fois, hm ... » J'avais soupiré légèrement d'un air amusé. Pas trop souvent, certes, c'était mieux ... et puis c'était jamais agréable, surtout. Mais une seule fois, ça je ne pensais pas pouvoir lui promettre, parce que je me connaissais, je savais que j'étais pas toujours facile à vivre comme garçon ... Le pauvre Camille, s'il savait à quelle fréquente Ben et moi pouvions nous engueuler parfois pour des bêtises. Ça ne durait jamais bien longtemps ceci dit, c'était plus pour le principe de ne pas vouloir être celui qui avait tort. J'aimais pas avoir tort, ça vous étonne je suis sûr, hm ? Pour en revenir à Camille en tout cas, je n'avais pas manqué par contre de lui faire remarquer qu'il n'avait pas intérêt à retourner dormir ailleurs qu'ici ... Il en allait de mon sommeil, en fait. « D'accord, mais seulement si toi aussi, t'as plus le droit de dormir ailleurs ! » Répondant par un éclat de rire, je m'étais laissé retomber sur le lit, dos contre le matelas, sans pour autant quitter Camille des yeux. Y'avait peu de chance que ça arrive entre nous, j'étais trop bien dans ce lit, et j'avais déjà testé le canapé de la salle de projection, merci bien. « Et où tu voudrais que j'aille, de toute façon ? Même si j'avais une soudaine envie de camper dans la forêt je t'obligerai probablement à venir avec moi ... » J'avais tant bien que mal essayé de paraitre sérieux en débitant ma phrase mais force était de constater que j'étais infoutu de dire une connerie tout en restant impassible. Enfin, sauf pour ce qui était de conneries dont je n'avais pas conscience, ça devait bien arriver régulièrement ça aussi ... Parce que oui, évidemment que je plaisantais, j'allais pas traîner ce pauvre Camille pour le forcer à dormir au milieu des arbres. Enfin, pas dans cette forêt si du moins, mais si vous voulez mon avis y'avait rien de meilleur de temps en temps qu'un week-end de randonnée dans la forêt tropicale ... Ben n'était pas vraiment de cet avis, lui, mais c'était son côté rabat-joie qui ressortait. J'avais fini par soupirer d'un ton pensif, tant et si bien que Camille m'avait demandé si j'allais bien, vis-à-vis d'Amery. C'était pas ce qui me préoccupait le plus à vrai dire, même si j'avouais que le départ du candidat me contrariait énormément, tout comme celui de Kinga devait contrarier Camille. Mais ça va, ils n'étaient pas morts non plus, au contraire ils avaient retrouvés la civilisation, eux. « Oui, de toute façon elle m'a dit qu'elle allait faire ça ! Je n'sais même pas où elle habite, en y repensant. Mais je l'imagine bien à Miami, genre en reine de la plage. » C'était seulement à ce moment là que j'avais réalisé que j'avais tellement peu échangé avec Kinga que je ne savais au final même pas d'où elle venait ... Mais bon, elle ne l'avait peut-être tout simplement pas mentionné, si Camille n'en avait pas la moindre idée lui non plus. L'idée de la plage me plaisait bien en tout cas « Si elle atterri sur une plage, alors elle a tout compris à la vie. » Et je disais ça de façon totalement objective bien entendu, le fait que je vive en bordure de plage et que j'y passe environ quatre vingt pour cent de ma vie n'avait rien à voir là-dedans cela allait sans dire. Je me demandais ce que je ferais en premier, me jeter dans l'eau ma planche de surf sous le bras, ou bien juste m'asseoir sur le sable et profiter de la vue,de l'odeur, des sensations ... « Et toi, tu feras quoi quand tu vas sortir d'ici ? » que je lui avais finalement demandé avec curiosité tout en roulant sur le ventre et en m'appuyant sur mes coudes pour me redresser un peu et relever la tête vers Camille. Je demandais ça parce que comme j'avais cru comprendre qu'il vivait tout seul, je me disais qu'il était peut-être le genre à ne jamais se poser longtemps au même endroit, et à avoir besoin de changement souvent. Tout ce que je n'étais pas, ma foi. « Je sais bien que c'est dans loongtemps, et que t'as peut-être pas encore eu le temps d'y penser, mais bon ... » que j'avais alors rajouté pour le taquiner. Parce que même si je savais qu'il trouvait que c'était n'importe quoi, moi j'étais absolument persuadé qu'il irait loin dans cette aventure, plus loin que moi, et peut-être même jusqu'au bout. J'y aurais peut-être pas mis ma main à couper, mais disons un doigt ou deux, quoi.

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