Archie & Tifenn

Il est tout simplement impossible pour moi d’aller faire mes besoins si je ne me trouve pas chez moi. J’ai toujours peur de choper des germes, d’attraper des maladies ou encore de devoir faire face à la saleté et la puanteur. Du coup ça va être assez compliqué de survivre dans cette émission, si jamais je suis prise bien entendu, en ayant presque un malaise à chaque fois que je dois aller aux toilettes. En tout cas là j’ai sacrément envie de faire pipi et je ne cesse de gigoter dans tous les sens tout en espérant que cette envie pressante passe. Seulement plus le temps passe et plus l’envie se fait sentir. Je n’ai pas vraiment le choix si je ne veux pas me faire dessus je vais devoir prendre mon courage à deux mains et partir aux toilettes présent dans ce hangar puant. Je réfléchis une seconde ou deux mais pas plus parce que je suis déjà en train de courir à travers les couloirs pour entrer dans la salle d’eau. Je bouscule une jeune femme qui en sort en y entrant et je me précipite vers une petite porte sur laquelle se trouve le mot W.C. Ouvrant la porte je tombe nez à nez avec un monsieur, plutôt très charmant d’après le peu que je peux voir d’ailleurs, en train de se soulager. Premier réflexe, fermer les yeux et laisser la porte grande ouverte. Stupide. Très stupide. Mais au moins, avec mes yeux clos, je ne vois rien de son anatomie. « P-pardon. » que je bredouille d’une toute petite voix timide tout en croisant les jambes. J’espère seulement qu’il a vite terminé parce que moi j’ai vraiment très envie de faire pipi là et vu que j’étais, enfin, décidé à uriner ailleurs que chez moi il ne faudrait pas qu’il m’en fasse passer l’envie. « Vous avez bientôt terminé ? » que je demande le plus simplement possible. Bon sang ce que je peux être débile et naïve lorsque je suis prise au dépourvu.

Je venais de passer devant le fameux jury que tout le monde semblait tant craindre dans la salle d'attente. Franchement, j'avais vu bien pire. Je m'étais même plutôt faire chier, puisqu'ils s'étaient contentés de poser des questions tels des robots. J'étais même presque certain qu'ils étaient programmés ou quelque chose du genre, hm. Franchement ça me plaisait pas des masses de devoir rester dans les parages, rien que parce qu'ils avaient décidé de programmer un jeu la même après midi. Moi qui avais prévu de retourner auprès de ma famille pour le reste de la journée, il semblait que mes plans étaient donc corrompus. Quittant la salle d'attente tout en regardant autour de moi, je remarquais les mêmes visages, les mêmes expressions et la même odeur que j'avais quitté il y avait de cela une vingtaine de minutes. J'avais pas franchement été dans les détails, ouais, vingt minutes avaient largement suffit. J'étais pas très bavard comme bonhomme. Je m'étais donc par la suite dirigé vers les toilettes pour tuer le temps. Je m'étais assis sur la cuvette, un livre en mains pensent pouvoir échapper ne serait-ce que quelques instants à la réalité. Tout ce monde, ça avait tendance à légèrement m'oppresser. D'autant plus que toutes les filles semblaient être de parfaites connasses. J'avais jamais vu un rassemblement aussi important de crétins, ouais. C'était seulement après dix minutes que la porte se tenant en face de moi avait été poussée, alors qu'une gamine faisait déjà demi tour « P-pardon. » dit-elle en laissant cependant la porte ouverte. Un léger sourire amusé s'esquissa sur mes lèvres, alors que je profitais de son aveuglement pour lâcher d'un ton faussement outré « Non mais vas y hein, tu veux peut-être me la tenir aussi ? » évidemment, je plaisantais, puisque je n'étais déshabillé en aucun point. J'étais simplement assis, attendant que le temps s'écoule. « Vous avez bientôt terminé ? » je décidais donc de me lever avançant pour me placer à seulement quelques centimètres du visage de la jeune femme, mon souffle se dispersant contre ses mains encore déposées sur ses yeux. « Respire gamine, c'est pas comme si je me tenais à deux pouces de toi. » aucune raison de stresser, vraiment. Quoique...

Il n’y a vraiment qu’à moi que ce genre de chose arrive. Je crois bien être la nana la plus prude de toutes celles se présentant au casting et il faut que ce soit moi la pauvre idiote qui ouvre la porte des chiottes alors qu’un homme s’y trouve. Premier réflexe, fermer les yeux et bien évidemment ne pas fermer la porte pour le laisse à la vue de toutes les personnes susceptibles d’entrer dans la salle d’eau. « Non mais vas y hein, tu veux peut-être me la tenir aussi ? » Mes joues deviennent aussi rouges que les fesses d’un petit bébé qui a mal aux dents et pourtant je ne bouche pas d’un pouce et je reste à ma place sans ne prononcer aucun mot. Des bruits de pas se rapprochent de moi. Un souffle se fait plutôt chaud tout près de mon visage, mes mains. Une voix est tout proche de moi. La même voix que précédemment, mais plus proche. « Respire gamine, c'est pas comme si je me tenais à deux pouces de toi. » J’ose à peine écarter mes doigts pour laisser un œil se glisser entre eux et apercevoir le visage du jeune homme que je viens de déranger. Il semble être grand et plutôt carré. Un homme viril comme on en voit que dans les magazines. Instinctivement mes pupilles descendent le long de son corps pour venir inspecter son … pantalon qui est bien en plus sur hanches et non en bas de ses chevilles. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens quand même soulagée de savoir qu’il ne se tient pas à poil à quelques centimètres de moi. Gardant ma main devant mes yeux azurs je recule d’un tout petit pas. « J’suis pas une gamine. » que je rétorque d’une voix qui essaye de se vilaine mais qui reste toute douce. Le bousculant légèrement d’un petit coup d’épaule, j’entre dans la gamine et ferme la porte derrière moi sans la verrouiller. Dos contre ce morceau de bois, je me laisse glisser jusqu’à ce que mes fesses viennent toucher le carrelage froid. Il n’y a vraiment qu’à moi que ce genre de chose arrive.