medhi.

C'est la fin de la semaine, et tu n'as déjà plus de vêtements propres. A vrai dire tu n'as tellement pas l'habitude de porter de vêtements que tu n'en achètes pas plus que ça, donc forcément tu ne pouvais pas tenir plus d'une semaine de suite avec. Tu passes généralement le plus clair de ton temps en caleçon, en fait. Enfin, en maillot de bain plutôt, et encore, hm. Mais là tu t'es fait souffrance pour porter quelque chose. Tu passais à la télévision après tout. Ça n'a pas été facile mais bon, c'était comme ça, il fallait savoir faire des concessions. En tout cas, tu avais bel et bien une excuse pour te promener en caleçon dans tout l'immeuble ce samedi-là : toutes tes affaires étaient sales. Et c'est bien pour ça que tu te rends dans le cellier, affublé seulement d'un caleçon. Si ça ne tenait qu'à toi, et que tu étais chez toi, tu enlèverais même le caleçon mais tu n'étais pas sûr que tout le monde apprécierai. En vidant le panier de linge dans le lave-linge, tu te rends compte que tu ne sais même pas comment marche cette machine. En y réfléchissant bien, tu n'avais jamais vraiment lavé tes affaires toi-même : c'était l'avantage d'avoir des amis serviables et adorables. L’inconvénient, c'était que tu te retrouvais à vingt-six ans sans savoir comment on pouvait bien se servir d'un fichu lave-linge. Quoi qu'il en soit, tu portes tout ton espoir sur cette blonde qui vient de faire son entrée dans le cellier, alors que tu étais en train de triturer les boutons de la machine sans rien comprendre. « Oh, t'es l'envoyé de Dieu, c'est ça hein ? Dis-moi que oui. » que tu balances plein d'espérance.

Laver ton linge n’était pas une chose qu’on t’avait appris, ni quelque chose que tu avais spécialement envie d’apprendre. Après tout, ça ne servait pas à grand-chose. Surtout pour toi qui passait les ¾ de ta vie sur une plage, et qui, par conséquent, ne portait qu’un maillot. Et encore.  « On m’a souvent dit que j’ai l’air d’un ange, mais entre toi et moi, je tiens bien plus du démon. » Tu arques un sourcil, un démon ? Bien sûr, bien sûr. Tu doutais fortement qu’il puisse y avoir un démon en une personne. « Tu dis ça pour te donner un genre, jolie blonde. Mais ça marche pas sur moi. » tu expliques dans un sourire. Qu’on soit clair, hein. Tu étais le genre de mec qui était convaincu que toutes les personnes avaient un bon fond – même si parfois ils le cachaient trèèès bien. Bref, personne sur cette terre n’était un démon, voilà. « Tu veux un coup de main, peut-être ? » Tu te frottes la nuque, en grimaçant légèrement. « Tu sais comment ça marche ces machins, toi ? » Parce que toi, pas du tout. Le désespoir doit d’ailleurs se lire sur ton visage. « Normalement les femmes ça sait se servir de ces trucs-là » tu justifies-tu, sans pour autant chercher à sortir le cliché "les hommes au travail, les femmes à la cuisine".