babou.

Vous étiez donc élus le meilleur couple de la semaine, et tu n’en étais pas peu fier. Il fallait fêter ça. Et avec Babou, bien entendu. Ça n’avait aucun intérêt sinon. Non, franchement, tu étais plutôt content. Tu étais convaincu d’être tombé sur la bonne partenaire, et ils l’avaient confirmé en vous nommant tous les deux. Quoi qu’il en soit, tu avais attrapé une bouteille de champagne et deux flûtes pour finir par rejoindre Babou dans le salon. « Regarde ce que j’ai trouvé ! » que tu t’exclames avec un grand sourire. « C’est pour nous, tu vois, parce qu’on est les plus forts ! » Bon, peut-être pas, mais il fallait bien avoir un peu d’espoir dans la vie, non ? Surtout que tu étais franchement loin d’être le mec le plus doué de la terre : la preuve, tu avais déjà perdu tout l’argent que tu « avais » au début de l’aventure. Tu étais sûrement le candidat le plus pauvre de Fake Lover actuellement. « J’espère que ça ne te dérange pas de dormir dans le même lit qu’un mec qui a perdu 10 000 euros en moins de deux semaines. » tu lâches dans un petit rire amusé, parce que bon, c’était amusant finalement. Il y avait que les gens sans aucune chance à qui ça arrivait, et il fallait croire que tu n’avais vraiment, genre vraiment pas eu de chance avec la roulette russe depuis le début de l’aventure. De toute façon, ce n’était que de l’argent fictif.

Babou a l’air contente que tu te ramènes avec cette bouteille de champagne, ça se voit dans ses yeux. Et bientôt, tu peux même le voir dans sa voix. « Oh ouiii, du champagne ! » Tu hoches la tête, histoire de lui confirmer que oui, ce n’était pas un rêve, vous aviez bel et bien du champagne. Il fallait bien fêter l’évènement après tout, ce n’était pas tous les jours qu’on était élu meilleur couple de la semaine. D’ailleurs, t’étais à peu près sûr qu’on ne pouvait pas être élu plus d’une fois, alors autant en profiter. « C'est chouette, hein, comme titre ! Même qu'Alix a dit que notre complicité sautait aux yeux et tout. » Tu hoches la tête tout en gardant ton grand sourire. Cette reconnaissance officielle était vachement cool, il fallait l’avouer. « C’est la classe, dès la première semaine, on est élu et tout. On peut être fier de nous, binôme ! » tu t’exclames, parce que franchement tu n’étais pas peu fier de tout ça. Pourquoi être déçu après tout ? Même si ce n’était qu’un jeu, et que tu ne prenais pas tout ça au sérieux, autant être content de ce qui vous arrivait. Et bien sûr – tu ne peux pas t’en empêcher – tu parles de cette fichue roulette qui t’as fait perdre tout ton argent et qui vous a sûrement fait passer au couple le plus pauvre du jeu en cet instant. En deux semaines, tu avais réussi à liquider 10 000 euros. Good job. Quoi qu’il en soit, t’espérais que Babou ne t’en voulait pas trop. « La chance était pas de ton côté, c'est tout. C'est au destin qu'il faut s'en prendre, dans cette histoire, c'est vrai que jusqu'ici t'as pas tellement eu de bol mais peut-être que la tendance va finir par s'inverser, qui sait ! » Elle ne t’en veut pas, donc. C’était un bon point déjà. Tu souris tout en hochant, même si de toute façon, que la chance tourne ou non, tu n’allais pas retenter de jouer à cette roulette d’aussi tôt. Tu en avais assez eu pour un bon milliard d’années là… « Peut-être bien… Au moins, je n’ai pas d’argent donc je ne serai plus tenté de faire quoi que ce soit… c’est sûrement mieux comme ça. » tu ajoutes, ouais, parce que si tu avais encore 2 000 euros, tu serais trop curieux pour ne pas tenter de jouer encore une fois. Tu devenais vite accroc à ce genre de jeu. Tout le monde le devenait. « Pour ma part je préfère m'en tenir éloignée, de cette roulette. J'ai trop peur de tomber sur quelque chose de vraiment mauvais, te nominer par exemple, oh ça ce serait terrible. » Tu hausses les époux, parce que ce n’était pas si grave que ça. « Je ne t’en voudrais pas, c’est le jeu après tout ! » et il fallait savoir jouer selon les règles, n’est-ce pas ? Au moins, elle était au courant, ce n’était pas la peine de se retenir de jouer pour toi, franchement pas. Bon, quoi qu’il en soit, il était temps d’ouvrir cette bouteille. Ce que tu fais très rapidement, t’es plutôt doué pour ça. Tu la sers en premier puis tu remplis ta propre flûte. « Je propose qu’on porte un toast. » tu lèves ton verre en l’air. « À nous ! » A vous, le meilleur couple de la semaine. Vous méritiez même un oscar, à ton huuumble avis.