GOOD ENOUGH - ALICE

Je m’étais levé avant Alice ce matin, elle était blottie dans mes bras exactement comme lorsque nous nous étions endormi la veille, veille qui resterait gravé dans ma mémoire encore longtemps vu ce qui c’était passé. Ce matin fut rempli de doute, je restai un peu dans le lit a la regarder, me demandant quel coup elle serait capable de me faire par peur de ses sentiments. Car oui, pour moi elle avait clairement peur de ses sentiments et c’était aussi pour ça que l’idée de Sydney lors de la révélation ne m’avait pas parrue si dénuée de sens que ça. Alice était de toute manière quelqu’un de trop compliqué a comprendre, un véritable défi pour quelqu’un comme moi, c’était peut être aussi un peu pour ça que je m’y étais tellement attaché et si vite, je n’aimais pas que les gens soit prévisible, je n’aimais que les surprises. Je déposai un baiser sur son front avant de finalement me lever délicatement du lit pour ne pas la réveiller et pris des vêtements et tout ce qui me fallait pour prendre ma douche. Je ne croisais personne ce matin, peut être voulaient-ils tous se laver ce soir ? Avant le prime ? C’était une idée, stupide certes mais bon, les matins de prime je me levais pas particulièrement tôt mais ce matin si. Le stress sans doute. Je n’avais pas envie de quitter la maison, surtout pas après les récents événements. C’est à peu près tout ce qui occupait mes pensées pendant que je prenais ma douche ce matin là. J’en sortis assez rapidement pour descendre prendre un café avant de remonter. Ce n’était peut être pas mon dernier jours ici après tout, avec un relan d’espoir, comme si j’étais soudainement plus confiant en l’avenir, je montai les escaliers le sourire aux lèvres, alors j’entrai dans la cache des leprechaunes afin d’examiner ces quelques tableaux que j’avais déjà vu une fois. Rusty avait été bien gentille de nous ouvrir ce trésors… Je commençai a les examiner les uns après les autres, restant la une bonne heure tout au plus, tellement plongé dans ce casse tête que je n’entendis pas la porte s’ouvrir et quelqu’un entrer.

La journée allait être longue, beaucoup trop longue. Je m'étais endormie tard la nuit dernière rêvassant dans la maison avant de me décider de tenir ma promesse et de passer la nuit en compagnie de Nolan, une nuit qui me fit sourire au réveil, une nuit qui restait gravé dans ma tête, entendant encore sa voix qui résonnait dans ma tête, sa voix qui me disait simplement je t'aime, hésitant mais franc, il m'avait regardé avec ampleur, il m'avait embrassait avec tendresse, me caressant le visage et me serrant dans ses bras pour enfin nous endormir, ensemble. Mes rêves avaient été doux et délicat, j'avais rêvé d'un champ empli de fleurs, d'une courses enchaînée avec un poney, il avait gagné, j'étais frustrée. Je m'étais assise alors, commençant une bouderie certaine lorsque j'avais senti sa main sur mon épaule, son odeur emplissant mes narines, un visage serein qui me souriait, je lui avait rendu. Le beau brun s'était alors assis à mes côtés et nous avions construit un paradis, je voyais devant moi se dresser diverses constructions, celles de nos rêves, celles de notre futur, nous avions ris et nous sommes partis nager dans le lac qui venait d’apparaître. Nus, nous nous étions retrouvés dans les bras l'un de l'autre. Mon rêve féerique était devenu érotique.

Le réveil fut brutal, le lit était vide et froid, Nolan était déjà parti, j'étais seule face à la réalité, encore une fois, une réalité si brutale, si vide de sens, j'ai soupirais, sortant en moi tout le désespoir qui s'y trouvait, ne souhaitant pas broyer du noir, j'hésitais, j'avançais sur un terrain miné qui me faisait peur, j'avançais en terre inconnue, une terre empli de haine, de passion et d'amour, un amour que je ne connaissais pourtant pas, un regard que je redoutais, celui que me faisait Nolan, ses yeux empli de tendresse, je pleurais, en silence.

Les minutes s'écoulèrent, passant des larmes au calme le plus serein, j'attendis un moment avant de rejoindre la vie de la maison, faisant le lit doucement, je me suis alors rendue dans la salle de bain, vide elle aussi, une douche revigorante qui m'a alors permis d'affronter avec fierté les émotions de la journée, ce soir, aurait lieu le prime, soit il restait et je pouvais profiter de son salut, soit il partait, et mon monde s'écroulait, je n'y pensais cependant pas, partant alors en direction de la cuisine, vide elle aussi. Un vide qui ne me surpris pas autant qu'il était en moi, j'étais entré dans un monde à part, un salut bénéfique, le café ingéré, je me suis éloignée de la maison pour trouver la force près de la cascade, mais déjà l'heure tournait et il était près de 13H, l'après midi venait de commencer.

J'ai pris les escaliers sans aucun but apparemment lorsque j'aperçu le tableau des lepreuchaun, jamais je n'avais mis les pieds dans cette pièce, elle ne m'avait pas intéressait, mais m'y perdre me plaisait. J'ouvris la porte avant de la fermer derrière moi, plongeant mon regard circulaire dans la pièce, celui ci s'arrêtant sur Nolan, un sourire discret, je m'avançais pour me mettre à ses côtés, lui pris la main et demandais « Ces tableaux ne me parlent absolument pas » J'avais bien une idée derrière la tête, mais devais en parler sincérement sans risque que mes propos ne soient retranscrit lors du prime? Non, je préférais alors garder mes indices dans une case de mon cerveau, plongeant mon regard sur le troisième tableau.

Ces tableaux étaient tous les plus étranges les uns que les autres, je me demandais qui les avaient peins… Regrettant de ne pas avoir fait histoire de l’art comme j’avais pourtant voulu le faire, mais cette décision avait été rejetée il y a bien longtemps car j’avais besoin de pouvoir me poser. J’avais alors penser a l’architecture car ça restait de l’art mais mon sixième sens m’avait poussé loin de cette direction, je savais que de toute manière j’y reviendrai, a l’art. Par un moyen ou par un autre, j’étais un passionné après tout. J’avais alors envisagé le marketing et avait commencé les cours, je détestais ça, surtout le principe de l’offre et la demande car mon prof avait une logique, selon moi, bancale. Mais j’étais de ceux qui avaient leur propre logique, et parfois elle différait des principes pourtant élémentaires de l’économie, même si, de temps à autre, ça avait été tout l’inverse. J’avais toute mon attention captée par le premier tableau, j’essayais de distinguer ce qu’était les deux figures sur le sol, des chiens ? Si je comparais avec les autres j’avais l’impression qu’il y avait un message, comme une histoire, a décoder. Jamais je n’avais autant réfléchi dans cette maison, c’est pourquoi le contact qu’Alice établit en me prenant la main me fit sursauté légèrement, je tournai la tête vers l’intruse qui avait osé me coupé dans ma réflexion quand je me rendis compte que c’était Alice, je lui souris et déposai un baiser sur sa joue pour la saluer et répondit. « Moi non plus… » dis-je en haussant les épaules, je n’avais pas envie que mes idées soient rediffusées lors du prime, pourtant j’en avais, en quelques temps passés ici, j’avais progressivement une idée qui se formait dans ma tête. Mais je n’allais pas en parler à Alice, pas que je ne voulais pas partager ça avec elle mais c’était vraiment surtout pour le prime. Je repensai a ce qu’avait répondu Alcéo à Franz lors du prime, ça m’avait mené sur un piste, une piste que confirmait presque ces tableaux, mais je voulais encore y réfléchir un peu. Seul, donc pas maintenant.

Le soir arrivait à grand pas, le stress m'envahissait profondément, je n'avais pas envie de me retrouver seule, j'étais comme cisailler entre deux thèses, je le croyais aimé du public, je le voyais aimé des candidats, mais si les votes avaient tous été pour quelqu'un d'autre? Et si un choix se faisait à ce moment là dans la maison? Si on demandait à Sydney de choisir entre Franz et Nolan, et si ... Des si que j'effaçais très vite de ma mémoire, non, je ne me retrouverais pas seule, je n'en avais pas l'envie, c'était trop dur.

J'avais glissé ma main dans la sienne comme une évidence, nous nous aimions, nous nous l'étions murmurait doucement, d'abord dans un souffle à l'oreille, ensuite dans une autre langue, mais véritablement, nous nous l'étions dis. Un sourire béas régnait à la perfection sur mon visage, un autre regard que le vide que j'avais pu avoir dernièrement, j'avais passé une douce nuit, j'avais pu le sentir tout près de moi, je n'avais pas eu besoin de bouger, j'étais restée dans ses bras, toute la nuit.

Dans un haussement d'épaules, il m'annonça qu'il n'avait pas d'idée non plus, je souris, certaine cette fois ci de pouvoir lire en lui, certaine qu'il avait les mêmes craintes que nous. Depuis le début de l'aventure, certains faisaient attention à leur parole pour ne pas apparaître dans le oops, pourtant, il fallait l'alimenter, c'est pourquoi j'avais décidé d'être naturelle. Mais les primes suivirent et une nouvelle catégorie apparu, il fallait faire attention à nos paroles qui pouvaient être mal interprétés, par exemple, je t'aime aussi d'Austin m'avait paru comme une évidence, il était en couple avec quelqu'un d'autre de la maison, j'avais réfléchis juste un peu, mais Sydney avait buzzé avant moi, trop tard, la moitié de sa cagnotte était partie, à présent certaine du reste du secret, je n'avais pourtant aucune envie de le buzzer, surtout qu'il avait zéro euros dans sa cagnotte, ce n'était pas très réjouissif.

Je détachais mon regard du tableau pour le poser sur Nolan, il ne paraissait pas très détendu, je lui souris faiblement, je ne pouvais lui dire d'autres mots que ça ira ou lui mentir en lui disant que j'étais sûre de son sort ce soir, non, c'était impossible. Alors, dans un murmure, je lui dis simplement, dans la langue de Molière « Je t'aime » C'était plus une manière de lui dire que j'étais là pour lui, plutôt qu'un véritable déballement de sentiments, c'était plus une façon de lui dire, confis toi à moi si tu le désires, je serais toujours là pour toi, fais moi confiance et fermes les yeux.

Quand j’entendis a nouveau la voix d’Alice s’élever dans la pièce je me contentai d’abord de lui serrer un peu plus la main, fixant toujours le tableau devant moi. Je n’avais pas envie d’affronter son regard car je doutais à nouveau de l’issus du prime, pourtant, comme me l’avait dit Matthew, j’avais trois chances sur quatre. Soit 75% de chances de resté, cette idée me rassurai a nouveau et je tournai enfin mon regard sur la blonde qui avait, bien difficilement certes, réussis a me toucher au cœur. Je la pris contre moi, sans un mot mais les gestes suffiraient, elle comprendrait très bien que je n’avais pas envie de déjà la perdre, de partir et la laisser seule avec toutes ses chimères. Comme je me sentais moi-même rassuré, je décidai qu’elle en avait le droit aussi, elle connaissait mon secret après tout, comme tous ici mais elle s’y était vraiment habitué, du moins c’était mon impression. « Ca ira. » lui dis-je en glissant mes doigts sur sa joue. Oui j’avais de plus en plus confiance, pourquoi pas après tout ?

Il me prit dans ses bras, l'espace d'un instant je fermais les yeux, sentant son coeur battre, je souriais. Dans un silence presque gênant, nous étions là, capturant chacune de nos émotions, comme si c'était le dernier moment dans cette maison, lui et moi.Il me dit alors que ça ira, mais qu'est ce qui allait aller, je ne comprenais pas, le laissant frôler ma joue du bout de ses doigts, je me redressais toutefois rapidement, le dévisageant un instant. J'avais l'impression de le connaitre depuis des années, j'avais l'impression d'avoir toujours été dans ses bras et c'était une étrange sensation, comme si nous étions fait pour nous rencontrer, comme si Cupidon nous avait réellement touché de sa flèche en plein coeur.

Dans le passé, jamais je n'avais pu être sereine avec une quelconque liaison, jamais je n'avais pu avouer mon secret à quiconque, trop compliqué pour moi, trop dangereux pour eux. J'avais dû vivre dans le mensonge le plus grave, j'avais dû me lier avec eux sans confiance apparente, des relations qui n'avaient jamais abouties, des relations qui s'arrêtèrent rapidement, jusqu'à ma rencontre avec celui qui ferais battre mon coeur pour la première fois. Je me croyais amoureuse, il m'avait sauvé de la rue, il m'avait protégé, un réel coup de coeur pour cet homme un peu plus vieux, j'étais jeune, sans attache, je me suis laissée guider. A dix-huit ans à peine nous étions mariés, j'étais maman d'une petite fille et puis j'ai ouvert les yeux, me rendant compte que cette vie n'était pas faite pour moi, me rendant compte qu'il fallait que je fasse mes propres expériences, que j'apprenne à vivre réellement sans chaos. J'ai quitté là ce que j'avais construit, sans un mot, sans une larme, je les ai oublié. Arrivée en Irlande, je me suis reconstruite, encore une fois, et puis, j'ai décidé de participer à cette émission, pour que les gens comprennent qui j'étais réellement, pour que les gens voient en moi une femme différente de la fille timide mais manipulatrice et méchante que j'étais, oui.

Aujourd'hui, cela faisait plus d'un mois que nous étions là, j'avais comme cette étrange impression que j'avais toujours vécu avec eux, que je ne les avais jamais quitté, mes doutes et mes peines s'étaient envolés, grâce à Nolan, encore une fois, je m'attachais à mon sauveur, mais d'un autre amour que le premier. Je m'écartais doucement de lui, levant la main pour effleurer sa joue, soutenant toujours son regard, je riais de bonheur « Merci d'être là pour moi » Il avait su m'écouter comme j'avais su le soutenir, lorsque ça n'allait pas, j'avais su également prendre mes distances lorsqu'il me l'avait demandé, j'avais obéis à chacune de ses décisions, trahissant mon coeur, brûlant de tristesse au fond de moi, sa présence m'était presque indispensable

Son petit rire m’arrachai un sourire, je n’avais pas envie de verser dans la guimauve aussi je finis par la lâcher, m’approchant d’un tableau, le deuxième, que j’examinais avec plus d’insistance mais mes pensées furent vite déviées par la présence d’Alice, elle m’avait remercié d’être là mais c’était normal, pour moi c’était devenu d’un naturel presque déconcertant de toujours être la pour la soutenir, je n’avais pas l’habitude car j’avais toujours du mal à aider les gens en règle générale, pourtant ça avait été plus simple avec elle, la blonde m’était apparue comme une jeune femme différente, de faite elle l’était, plus encore que je l’avais cru car finalement son secret n’était qu’une infime partie d’elle contrairement a ce qu’elle semblait croire. Elle m’avait dit être une garce, une femme méchante qui ne méritait pas l’amour et ces paroles résonnaient sans cesse dans ma tête, devais-je lui accorder ma confiance ? Je ne savais pas encore répondre a cette question que je me posais. « C’est normal. » lui répondis-je en me tournant vers elle, c’est fou j’avais toujours envie de la prendre contre moi, comme un besoin qui serait sans cesse insatisfait, mais en même temps je ne voulais pas m’attacher plus à elle, de peur qu’elle me fasse du mal ou que je parte ce soir, bref, regretter était peut être pire que souffrir – je le savais par expérience – mais je ne pouvais m’empêcher d’agir avec méfiance. Je finis par détacher mon regard d’elle, de son corps qui était un appel même a la tentation ou de son regard qui me transperçais jusqu’au cœur, plongeant a nouveau le regard dans un tableau, je n’arrivais toujours pas à me concentrer dessus, je ne le regardais même pas vraiment, mon regard était complètement vide, comme si j’étais un corps sans vie, j’étais plus que plongé dans mes pensées, présent plus physiquement que mentalement dans la pièce.

Sans que je ne m'y attende, il prit de nouvelle distance, je le laissais faire, je n'avais aucune envie de le voir fuir, j'avais besoin de sa présence près de moi et c'était ainsi que j'avais fait tout au long de l'aventure, le fuyant s'il le souhaitait, le laissant seul pour éviter toute tension entre nous, des tensions que je n'avais pas compris, des tensions. Il regardait l'un des tableaux, silencieusement, je le laissais faire.

Il pensait que c'était normal d'avoir été là pour moi, je ne pensais pas la même chose, je m'assis en tailleur, sur le sol, le regardant se concentrer sur les tableaux, un sourire aux lèvres je déviais soudain mon regard à mon tour sur les tableaux, cherchant une solution que je ne comprenais pas, non, c'était trop compliqué.

Dans un songe lointain, je lui posais une question « Tu as peur? » Ma question était dénuée de sens, avait-il peur de moi? Doutait-il de ses sentiments, avait-il peur de se lancer dans une relation quelconque ou avait-il peur de partir? Tellement de choses que je voulais savoir, je me posais cette question, je le regardais un instant avant de visiter la pièce des yeux, attendant une réponse

Je haussai les épaules, je me demandais de quel sujet elle parlait en particulier, puis je me dis que ça question était surement générale. Comment répondre a une question qui englobe tant de sujets possible ? Sachant que les réponses étaient quasiment toutes différentes les unes des autres. Je me retournai vers elle, constatant qu’elle s’était assise à même le sol, je baissai le regard sur elle, ne m’asseyant pas, restant debout. Elle semblait petite de là, pourtant elle ne l’était pas spécialement une fois debout, enfin pour une femme. « Je suis méfiant, je… » je passai une main dans mes cheveux, conscient que j’allais sans doute la blesser, même si je n’en avais pas envie. « Je ne te fais pas encore totalement confiance, ne te vexe pas stp.. » dis-je en venant m’asseoir en face d’elle, je devais être franc, tant pis pour le reste. « Il faut plus de temps que ça » j’attrapai sa main et caressai le dos de celle-ci de mon pouce « J’ai juste peur de… te laisser, de ne plus te voir qu’a la télé, que tu oublies, qu’on ne puisse plus se voir, enfin, tu comprends. » ou comment dire ‘j’ai peur de te perdre’ en plus long. Je n’avais pas envie de prononcer ces mots clairement car encore une fois c’était affiché ce que je ressentais de manière trop explicite pour que je m’y risque. Car, comme je lui avais dit, je n’avais pas encore totalement confiance. « J’ai entendu, écouter ce que tu m’as dit, tu ne joues pas, ok, mais je n’ai as pour habitude de croire les gens sur parole, surtout pas sur ce sujet là. » elle n’allait pas aimer, mais j’étais prêt a réparé le mal que je lui ferais.

Il semblait hésitant, je souriais, alors qu'il m'avouait qu'il était méfiant envers moi, qu'il ne me donnait pas sa confiance, mon sourire se figeais mais je ne lui en voulais pas, il vint s'installer en face de moi, me prenant la main, me caressant le dos de son pouce, je fermais un instant les yeux alors qu'il continuait à me dire qu'il n'était pas prêt, qu'il se sentait mal et qu'il avait peur de me perdre, une fois son monologue déclaré, je soufflais « Je comprends » Je tournais mon visage vers le sien, affichant un sourire sincère. Je ne pouvais que le comprendre, des zones sombres n'étaient pas encore éclaircies entre nous mais régnait encore un secret que nous partagions, un secret que lui seul pouvait connaitre, cette partie de moi si importante cependant, bien plus qu'il ne laissait penser. « Mais je vais reprendre tes paroles et te dire d'écouter simplement ton coeur, tu le mérites vraiment » Je me levais doucement, embrassant son front, j'ajoutais « Tu mérites d'être heureux et d'être aimé ... que ce soit par moi ou quelqu'un d'autre ... » Je venais simplement de lui dire que la seule chose que je voulais, c'était de son bonheur, rien de plus, que j'étais prête à le laisser s'il le désirait. Je me levais totalement pour m'avancer à mon tour vers les tableaux « Tout le monde fait des choix qu'il nous font peur » Je fixais l'un des tableaux, ne le comprenant que trop bien