Bien entendu ... Quoi qu'il en soit, ça ne se reproduira pas.

Mon doigt glissa sur sa joue, la caressant doucement, mes iris plantées dans les siennes. Je ne demandais aucune justification de sa part, nous avions pris une décision, c'était à nous d'en accepter ce qui pouvait en découler, et même si cela pouvait s'avérer difficile, tout me paraissait plus sage en agissant ainsi pour l'instant.

Tu es maitresse de tes agissements Sydney, je n'ai pas mon mot à dire à tout cela.

Je lui fis un léger sourire, plaçant l'histoire avec le français de la maison dans un coin isolé de mon cerveau, ne préférant pas y penser plus longtemps. C'était sans importance, je n'avais rien à craindre du jeune homme, il était de une bien trop occupé avec Alice et Cassandre, et Sydney ne semblait pas s'en intéresser. Du moins, je l'espérais au fond de moi, égoïstement. Elle se mit alors à rire avec moi à la suite de ma réponse, ce qui eut le mérite de me rassurer et de me détendre pour de bon. Sans prévenir, elle vint s'installer sur mon bassin, position qui m'inspira bien des scénarios sur le moment.

Non ce n'est pas utile. Tombeur ! Enfin je les comprends, c'est difficile de te résister.

Je ne répondis rien, scellant mes lèvres aux siennes une énième fois, plus intensément que les autres baisers échangés dans la matinée, mes mains venant flirter dans son dos, sur ses hanches avec douceur.

Tu es celle qui maitrises de loin le mieux l'art du baiser. Quoi que, j'ai le souvenir d'une blonde qui...

Dans un mouvement de protection, je rentrai la tête dans mes épaules en fermant les yeux sans cesser de rire, m'amusant de provoquer ainsi l'Irlandaise qui ne semblait nullement atteinte par mon petit jeu. Me redressant quelque peu, mes lèvres vinrent rencontrer sa poitrine que je couvrais de doux baiser.

J'étais consciente que j'étais la seule à décider qui pouvait m'embrasser, me toucher ou plus encore, seulement, j'avais eu ce besoin de précision. Peut être était-ce dut à sa réaction ? Je l'ignorais. J'étais maîtresse de mes agissements, certes. De toute façon, personne dans la maison n'avait réussi à m'intéresser pour ce genre d'agissement. Plus maintenant. Et ça n'avait rien à voir avec Franz ou une quelque conque volonté à vouloir rester fidèle c'était simplement un constat que j'avais fait il y avait bien quelques semaine. Ses mains habiles qui couraient le long de mon corps eurent pour effet d'éveiller mon désir. Jusqu'à ce qu'il me fasse une révélation qui avait pourtant si bien commencé, en allant même jusqu'à flatter mon ego, un sourire commençait à naître au coin des lèvres. Jusqu'au moment fatidique. L'évocation de Chloe qui provoquait une réaction immédiate, puisque j'enfonçais mes ongles sur ses épaules précisément là, où j'étais entrain de le caresser avec tendresse. « Une blonde qui a sacrifié 3 000€ tout ça dans le but de s'envoyer en l'air avec toi ? Ça fait quoi d'être pris pour un gigolo ? » Lançais-je un brin provocatrice, essayant de masquer ma jalousie. Puisque cette soirée m'avait hanté un bon moment, je devais le reconnaître. Puis dès lors qu'il commença à déposer de doux baisers sur ma poitrine, mon animosité disparue comme par magie, je me cambrais légèrement profitant de chaque baiser, affichant ainsi un sourire béat sur mon visage tandis que je me mouvais tout doucement sur son bassin.

AÏÏÏÏÏÏE!

Mes épaules douloureuses étaient désormais marquées par les ongles de Sydney qui dans un élan apparent de violence soudaine venait de mutiler ma peau. Je la fusillais du regard à sa réponse, lui mordant un sein sans pour autant lui faire mal, juste histoire de rendre le contact plus désagréable que jouissif.

Tu veux vraiment savoir ce que ça fait? Et bien écoute, au début tu vois, quand on t'annonce la chose, tu te sens un peu embarrassé, puis une vague de fierté s'empare soudainement de toi alors que tu réalises que tu vas surement goûter à un véritable canon fantasmagorique, prête à payer pour ça qui plus est. Tu te sens à l'étroit dans ton pantalon toute la semaine rien que de penser à ce que tu vas bien pouvoir lui faire, tout émoustillé et impatient. Et puis la fameuse soirée arrive. What else?

Je me tus ainsi, déposant un nouveau baiser dans une simple provocation sur son corps nu et fermement enlacé par mes bras. Déposant le menton sur son buste, je lui fis un large sourire moqueur, ayant bien entendu inventé de toute pièce ce petit récit totalement ridicule dans le simple et unique but de la pousser à bout. Était-ce amusant? Plutôt oui, du moins, j'aurais tué pour pouvoir photographier sa tête à cet instant. Tout comme le reste d'ailleurs. Tout de même quelque peu excité par la proximité de nos corps, je plaquai ainsi mon membre déjà bien vigoureux contre son intimité, ne perdant pas le nord, sourcils haussés.

Alors que Franz hurlait de douleur, je lui lançais un regard, qui signifiait, " tu me cherches, tu me trouves ". Puis alors comme pour se venger, il mordillait mon sein, ce qui ne fit qu'augmenter l'excitation au lieu de la freiner comme il le pensait sûrement. Me mordillant la lèvre, j'étais loin de m'attendre à ce qu'il me fasse une telle révélation. Si bien que mon visage se décomposait au fur et à mesure qu'il avançait dans son récit. Il se payait ma tête c'était sûr, ou du moins je le souhaitais. Je laissais quelques minutes afin de tenter de retrouver une expression plus approprié, il déposait un nouveau baiser comme si de rien était, pressant même son intimité contre la mienne. Il voulait jouer, très bien. « Comme ça, payer pour du sexe ça t'excites, je comprends. Le principal c'est que tu te sois éclaté n'est ce pas ? » Lançais-je le plus naturellement possible, entrer dans son jeu et me montrer jalouse une nouvelle fois ? Hors de question. Ainsi je m'attaquais à nouveau à ses lèvres mordillant légèrement celles-ci, mes mains dans ses cheveux, je faisais preuve de beaucoup plus de vigueur que précédemment, mouvant mon bassin contre le sien, pressant ainsi avec plus d'intensité, nos intimités l'une contre l'autre. sans pour autant lui laisser l'occasion de me pénétrer.

Sydney avait beau tenter de le cacher, ses expressions ne dupaient personne et n'étaient d'ailleurs que l'illustration même de sa petite jalousie vis à vis de Chloe. Elle me l'avait de toute manière confié dans le salon il y a quelques semaines, le savoir ne faisait que me gonfler de fierté mais je ne fis rien pour lui rappeler narquoisement ce détail, la conversation était d'autant plus intéressante ainsi. Je préférais la laisser penser qu'elle était dominante de la situation, qu'en bien même ce n'était pas le cas finalement. :98:

Comme ça, payer pour du sexe ça t'excites, je comprends. Le principal c'est que tu te sois éclaté n'est ce pas ?

Comme un fou, je n'attends qu'une chose désormais, recommencer au plus vite.



Spoiler:

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