Bah ouais, y paraît que je suis une enfant, donc tout les jeunes puceaux sont sûrement les seuls types que je vais pouvoir attirer pour le coup. Enfin, Joanès semble être lui aussi sûr la bonne pente. Il me dit que c'est une excellente idée et j'en suis très convaincue moi aussi. J'essaye de le rassurer en disant que maintenant il a toutes les chances pour rester et il me dit que ça dépend du nombre de puceaux que je vais réussir à charmer. « Si je tire le haut, ça fera peut être plus d'audience et donc plus de personne susceptible de voter. » C'est une bonne stratégie n'empêche. La meilleure, je dirais même. Joanès me dit qu'il est beaucoup plus sexy que le nouveau candidat qui vient de faire son arrivé et y a pas à dire, il a pas tout à fait tort. En plus, j'ai toujours préféré les mauvais garçon au type propre sûr eux et Joanès a tout du mauvais garçon. « Cinq fois seulement ? J'serais monté à moins douze moi, tu vois. » Il me dit que moi par rapport aux deux nouvelles candidates, je n'ai pas de soucis à me faire, elle ne m'arrive pas à la cheville. Je me tourne vers lui et je souris à pleine dent. J'adore qu'on me fasse ce genre de compliment, ça change. « Bah dis donc, tu sais parler aux femmes toi ! » Et je me mets alors à rire de nouveau avant de déposer une bise sur sa joue. « Bon par contre, je vais éviter de me tenir trop près de toi, j'en connais une qui risque d'être jalouse. » Je parle bien entendu de Tifenn. Et oui, je suis une fouineuse, alors la salle des vidéo surveillance, c'est vraiment l'endroit que je préfère. Et j'ai pu voir certaines scènes où les deux semblaient très proche, même trop pour que ce ne soit qu'un flirt pour elle. Et pour lui aussi peut être. J'entends alors ensuite les adjectifs que m'ont attribués l'ensemble des candidats et ça me fait sourire. Le mot qui revient le plus est bien sûr le mot coloré. C'est cool, j'aime l'idée qu'on me définit de coloré.

Ainsi donc tout ce que craignait Danica c'était de souffrir d'un manque de surprise ? Enfin, ceci dit je ne pensais pas que son dessein de base soit de de se saouler au point de ne plus reconnaître l'endroit de l'envers, mais c'était de toute évidence le cas ... Me gardant de tout commentaire puisqu'après tout ce n'était pas mes oignons, même si je n'était pas un adepte de l'alcoolisation excessive, j'avais tout de même répondu avec une pointe d'amusement « Oh mais si tu y tiens je peux te déposer ailleurs que dans ton lit, dans un endroit quelconque du nid, comme ça tu auras la surprise au réveil. » Sur le trampoline ou dans la baignoire de la salle de bain par exemple, je suis sûr qu'avec un peu de réflexion je pourrais trouver l'endroit parfait. Elle et Jarek m'assuraient s'y mettre à deux pour vider le buffet si je venais à partir. Éclatant de rire j'avais légèrement secoué la tête comme pour les convaincre d'arrêter leurs bêtises « Vous risqueriez une cirrhose du foie rien que pour mes beaux yeux ? Je suis touché. » Nouvelle enchère, pour des indices cette fois-ci, je me tatais un peu parce que j'en avais déjà gagné deux vendredi après tout, et que je n'étais même pas certain de savoir sur qui les demander ... Tandis que je réfléchissais Titi était réapparue, la mine défaite et les yeux rougis, me demandant d'une petite voix si elle pouvait s'asseoir de l'autre côté de moi, où restait une place. « Comme si tu avais besoin de demander, allez viens là. » J'avais tendu un bras vers elle pour le passer autour de son épaule lorsqu'elle se fut assise, et lui adressant un sourire compatissant j'avais déposé un baiser sur sa joue « Ça va aller ? » Elle semblait tellement déçue par le départ de Manu, elle faisait vraiment peine à voir et je ne savais pas trop quoi dire pour la réconforter puisque nous ne savions même pas pour quelle raison lui, comme les autres, avait décidé de quitter le jeu. Mais de toute évidence il n'en avait pas parlé à la jeune femme avant.

« T'en fais pas, j'ai l'habitude, » Oh je ne m’inquiète pas pour sa capacité à tenir l’alcool. Je sais que c’est une habitude pour elle. « J’avais remarqué. Justement. » C’est justement mon propos. Je trouve qu’elle lève trop souvent le coude. C’est une ancienne toxico en voie de guérison qui parle. Mais je ne vais rien dire de plus. Ce n’est pas le moment pour lui faire la morale. Seulement ce n’est pas forcément une bonne idée pour moi de la cotoyer souvent. Dans la mesure où elle a toujours un verre à la main. Mon parrain serait là il me conseillerait de garder mes distances. Je me tourne alors vers Jarek qui se trouve non loin de là. « Alors, on l’inaugure quand cette maisonnette perchée ? » Que je lui demande dans un sourire. Puis une enchère a lieu. Trois indices ça m'intéresse. Sauf que je ne suis pas blindée, que 9000, donc je ne fais pas le poids. Je préfère lâcher l'affaire, ça monte trop haut. Tout ce que j'espère que c'est Benjamin ne les remporte pas.

J'avais misé seulement pour le plaisir concernant l'enchère qui mettait en jeu une immunité pour la semaine suivante. Contrairement à Esteban, qui lui, souhaitait vraiment cette immunité. Cela eut le don de m'arracher un petit sourire, d'ailleurs. Je me demandais bien pourquoi souhaitait-il autant être en sécurité pour cette quatrième semaine. C'était bien la quatrième ? Peu importe, j'avais l'impression d'être dans le nid depuis plus de deux ans. « Tu te sentais autant en danger pour les prochaines nominations ? » Histoire de demander. Il ne pouvait plus dire que je ne m'intéressais pas à sa petite personne. « Tu veux pas me parler de toi plutôt ? » Ouais, pourquoi pas. J'aimais être le centre de la conversation entre deux personnes, mais j'allais prendre une méthode différente avec le jeune homme, oui, je ne souhaitais pas me dévoiler sans rien en retour. Il devra faire la même chose. « Si on posait une question chacun notre tour, ce serait amusant et puis ça passerait le temps. » Je sentais ce prime, bien long. Aurais-je oublier de préciser que toutes les questions étaient permises, hm, me connaissant, il devait s'en douter. Allez, je commençais. « Qu'est-ce qu'il fait dans la vie, ton père ? » J'avais appris que le jeune homme n'était pas un pauvre, très bien, je souhaitais savoir d'où venait son argent, car il correspondait au profil du fils à papa ne foutant rien de leur vie. Je m'intéressais donc à son père sur le coup, j'aimais les hommes riches, qui sait, je serai peut-être sa belle-mère dans quelques années.

Franchement, j'avais du retard à rattraper apparemment, si ça parlait déjà de mariage. Vous me direz, je n'étais plus bien sûr de pourquoi j'en étais arrivé à cette conclusion, mais il faut dire que j'avais souvent tendance à m'exciter un peu trop vite, tout seul, et sauter la plupart des étapes. C'était tout moi ça. Je voulais toujours tout faire trop vite. « C'était pas aussi officiel entre nous, mais on a vécu une folle passion, oui ! Mais … comment tu sais qu'on voulait se marier ?! Bon mais, de toute façon, ça pouvait pas coller. J'assumais pas d'être aimé à ce point, c'est ma faute. » « Etrange, c'est exactement ce que mon ex-femme m'a dit ! » pas sûr que j'étais censé parler de mes moeurs dès le premier soir, mais après tout, pourquoi pas, hm. « T'es bien renseigné, n'empêche » il est vrai que j'avais tendance à aspirer toutes les informations qui me passaient à portée de mains. C'en était presque maladif, mais je n'y pouvais pas grand chose. « Oh, oui, ça c'est juste parce que j'ai tendance à retenir tout ce que je lis ou entends. » j'allais pas non plus lui sortir le mot savant eidétique, puisque j'avais déjà probablement trop parlé pour toute une vie, hm. La jolie brune non loin de là ne tarda d'ailleurs pas à s'adresser à moi. « Dit-il alors qu'il est fou amoureux de moi alors qu'il ne comprend pas que je ne veux pas de lui » passant une main sur ma nuque, j'essayais tant bien que mal d'additionner tous les morceaux du puzzle. « Votre relation a l'air d'être sacrément compliquée. Torride, certes, mais compliquée. » l'un ne marchait de toute façon pas sans l'autre. « Par contre j'en connais une qui te fuit » Ah parce qu'il y avait une troisième personne à ajouter au schéma ? « Je vois mais alors pas du tout ce qui peut bien te laisser penser ça » « C'est laquelle, la maitresse ? » demandais-je finalement, légèrement trop curieux, en balayant les visages des candidats d'un seul regard.

Krisjana lui répond, comme si c'était évident. D'accooooord, c'est bon il a compris. Il va la laisser parler avec l'autre mec hein. Puis y a une des nouvelles qui lui parle en plus. « C'est bien chez vous ? Les lits sont confortables ? » Euh... Drôle de question non ? S'il lui répond non, est-ce qu'elle va prendre ses valises et repartir ? Il en doute.  « Tu jugeras par toi-même ! » qu'il fait avec un sourire. D'ailleurs, il se demande où elle va dormir. Il ne connait pas les couples par coeur, donc il ignore complètement dans quelle chambre elle est susceptible d'aller, ni même le partenaire qu'elle pourrait avoir. Ou peut-être qu'elle n'en aura même pas encore, vu qu'il y a cette histoire d'approbation ou je ne sais quoi... Ulysse n'a pas tellement écouté le principe, vu que sur le moment, il était assez choqué quand même. Bon, et la prochaine enchère est des indices. Même pas le temps de proposer que ça monte bien trop haut pour qu'il enchérisse quoi que ce soit. Tans pis, la prochaine fois. De toute façon vu ses sous, des indices ne serviraient pas à grand chose vu qu'il faut 5 000 pour buzzer.