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 Japan exposed ◊ le 26.03 à 20h16

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Ranja

Ranja
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MessageSujet: Japan exposed ◊ le 26.03 à 20h16   Japan exposed ◊ le 26.03 à 20h16 EmptyLun 23 Mar 2015 - 17:20

@Hugo

Lauritdz lui manque, beaucoup, mais à ce moment précis il ne lui manque pas autant que Svetlana, son employée de maison. Ranja est débrouillarde, on ne devient pas quelqu'un sans l'être, mais son petit confort, les pieds sous la table en rentrant d'une semaine à Shanghai, lui manque. Toutes les tâches quotidiennes se transforment en enfer perpétuel entre ses mains. Faire la machine, le ménage... tout est bien plus compliqué qu'elle ne s'y attendait et surtout, bien plus vorace en temps. Un temps qu'elle préférerait consacrer à des activités plus passionnantes que vérifier que son linge ne rétrécit pas ou ne se teint pas de mauve par exemple. Svetlana fait partie de la famille,-au service des parents de Ranja depuis sa naissance, elle est presque une seconde mère pour elle et pour Lauritdz- son travail est largement apprécié et Ranja n'a jamais remis en doute sa dévotion ou ses efforts. Mais vivre dans une maison au sein de laquelle, ses petites mains doivent s'appliquer à ce genre de travaux lui fournit une toute autre perspective de la vie. Elle peut comprendre le labeur que les gens « normaux » vivent et elle doit bien l'admettre, elle ne les envie pas un instant. Le couteau entre ses mains est une véritable arme de destruction massive. Elle charcute les ingrédients plus qu'elle ne les coupe. La viande crue n'est pas vraiment usuelle pour la blonde, on la lui sert généralement bien cuite, joliment présentée et prête à la consommation. Alors pour se tester aujourd'hui elle fait des sushis. Il paraît que c'est pas compliqué, du riz, du poisson, des algues, on roule et on découpe. Simple non ? Ses doigts fins s'appliquent tant et si bien qu'elle réussit presque son premier rouleau. Il est un peu flasque, un peu inégal d'épaisseur mais bon... Elle va en faire et en faire encore. Si c'est bon elle annoncera une soirée sushis sur twitter, s'ils sont pas comestibles ? Pareil, ça fera des gens malades et facilement éliminés pour cause d'intoxication alimentaire sévère. Son plan est en béton. Faut juste qu'on la laisse mettre de l'antigel dans le riz en toute discrétion, l'antigel il paraît que ça n'a pas de goût et ça va tous les mettre hors compétition. Mais évidemment, sa tranquillité est perturbée par quelqu'un qui entre dans la cuisine. Merde ! Ses mirettes azurées se portent sur l'intrus, prêtes à l'assassiner, mais c'est Hugo, alors elles se ravisent. « C'est l'histoire de deux enfants de bonne famille dans une cuisine... » commence-t-elle sur le ton de la blague en soupirant mollement. En dehors des cuisines d'hôtel qu'elle fréquente la nuit lorsqu'elle a un petit creux et que le chef veut bien lui faire un repas complet à trois heures du matin -faut bien servir les gens en décalage horaire- Ranja c'est vraiment pas une pièce qu'elle affectionne particulièrement. « Tu veux goûter un maki ? Je te préviens, ils sont pas dignes de Jiro Ono. » précise-t-elle histoire qu'il ne soit pas déçu. Bon, rien qu'au visuel on peut se douter que ce ne sera pas le top du top. L'évocation du maître nippon ravive en elle des souvenirs de repas d'exception. Faut bien qu'elle se fasse à l'idée qu'elle n'est pas très douée, c'est une pensée qui ne l'attriste pas, c'est vraiment pas une révélation. « Vin ? » propose-t-elle en se servant un verre de ce qui semble être une « bonne bouteille ». L'alcool va s'avérer nécessaire si elle doit continuer à faire des travaux manuels aussi pénibles pendant une heure.
Hugo

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MessageSujet: Re: Japan exposed ◊ le 26.03 à 20h16   Japan exposed ◊ le 26.03 à 20h16 EmptyJeu 26 Mar 2015 - 22:44

Je suis perché sur le belvédère, les pieds balayant le vide des imperceptibles mouvements de mes jambes tremblantes. La brise est inexistante, la chaleur étouffante, et m'élever me fait du bien, sans que je ne sache réellement pourquoi. Peut-être parce que mon esprit malmené par un soleil qui a été trop virulent durant toute la journée s'imagine que gagner quelques mètres en hauteur jouera d'une façon ou d'une autre sur la température. Il paraît que plus on va haut, plus il fait frais. Je n'ai jamais cherché à vérifier cette théorie, je suis un futur médecin, pas un climatologue. Alors je me contente de me fier aux croyances populaires - celles-là même que j'exècre dès qu'il ne s'agit pas de les considérer pour me faciliter la vie. Et là, peu importe qu'il fasse réellement moins chaud ou non, peu importe que ça change quoi que ce soit, j'aime mon coin, j'aime mon perchoir. Je m'y sens fort et puissant, comme surplombant tout le reste, intouchable, injoignable. Je suis celui qui voit sans être vu, qui entend sans être capté, je suis hors du monde, et pourtant, je le suis, le monde, je l'englobe de toute mon aura, de ma présence qui s'immisce dans chaque interstice pour le pourrir. Je suis le monstre. Je suis le monstre qui dirige un monde qui l'ignore. La vérité, c'est que je me sens comme chez moi, sur cette poutre, le dos bien droit, assuré malgré la distance qui me sépare du sol. Je suis puissant, je me joue de la pesanteur, je règne sans être effrayé. Je règne en connaissant les risques mais en leur ricanant à la gueule, parce que rien ne peut rien contre moi. Contre nous. Un sourire narquois sans destinataire sinon l'infini étire mes lèvres hâlées, sous le regard méprisant que j'adresse à la forêt. Elle va me trouver arrogant, prétentieux, comme tout le monde ici, j'imagine. Mais ils ne comprennent rien. Je ne suis rien de tout ça. Je suis simplement là où je dois être, et je ne suis pas responsable de la famille dans laquelle je suis né. Tout ce que j'ai entre mes mains, c'est mon avenir, la façon dont je m'adapte à mon milieu, l'intelligence nécessaire que pour ne pas rejeter une vie qui m'offre absolument tout. Pourquoi devrais-je m'en vouloir d'être riche et suffisamment franc que pour ne pas tâcher vainement de calfeutrer le gouffre sans fin qui nous sépare, eux et moi ? Rien que d'y penser, je me lasse, et l'envie de retourner à l'hôtel déserte définitivement mon esprit. Sauf que je ne peux pas rester là indéfiniment, que la nuit est déjà tombée, et dans un soupir, aussi silencieux qu'une ombre, je retombe sur le sol de bois, j'aligne les pas dans tout le jardin, ignorant les individus que je croise, ou quasiment tous. Je n'ai de toute façon que très peu de camarades ici. La plupart des candidats sont aussi méfiants me concernant que je suis indifférent face à eux, et mes journées, je les passe essentiellement avec la même poignée de personnes ou seul, tout simplement. Je passe discrètement l'entrée principale, traverse le restaurant et me fige à l'entrée des cuisines, captant sans mal la silhouette gracile à la chevelure blonde et versatile qui s'occupe presque joyeusement. J'incline doucement la tête sur le côté en observant Ranja qui s'affaire, avant d'esquisser un vague sourire lorsqu'elle se rend compte de ma présence et fait aussitôt volte-face. Prise sur le fait. Je m'approche, m'adosse au frigo et balaie tranquillement du regard le chantier qu'elle a mis dans toute la pièce. Elle semble assez ambitieuse dans sa préparation et le ton si désespéré qu'elle emploie pour qualifier sa situation me ferait presque pitié. « Tu me sous-estimes. L'université, ça change un homme. » je réponds sur le même ton, esquissant un sourire railleur. J'ai beau m'offrir régulièrement le restaurant, j'ai tout de même dû apprendre les rudiments de la cuisine. Pas vraiment par nécessité, parce qu'il aurait suffit que j'engage un chef personnel pour me nourrir même sur le campus, mais plutôt par souci d'autonomie et de gorger plus encore le bagage de mes compétences. Savoir faire la cuisine est une base que je me dois de maîtriser et, si je ne serai jamais particulièrement doué si je me contente du niveau que j'ai atteint aujourd'hui, je suis tout de même capable de m'occuper de moi-même avec assez d’efficacité que pour ne pas mettre à mal mon mode de vie sain. Elle me propose un maki, alors, et j'avise un instant l'assemblage de sushis qu'elle s'amuse à préparer avant de hocher la tête. « Tu ne parvenais simplement plus à faire semblant d'aimer les carbonaras et les kellogg's ou je dois me méfier de tes bonnes intentions ? » j'interroge sans chercher à cacher mon sarcasme et en me décrochant du frigo pour approcher son festin à venir. Ils n'ont pas très fière allure, ses makis et j'ai toujours accordé une importance toute particulière à l'apparence, mais pour une fois, je ne fais pas le difficile et je pioche des baguettes dans le tiroir à vaisselle. Au moins, si je meurs empoisonné - par ses manigances ou sa maladresse, je ne le saurai jamais -, ça ne sera pas sans avoir été classe jusqu'au bout. Sans compter qu'avec toute la bouffe dégueulasse qu'ils aiment s'enfiler, ici, avoir droit à des sushis, c'est presque inespéré. « Merci. » je souffle en avisant la bouteille de vin. Même si, comme d'habitude, je n'y toucherai pas. Je tiendrai le verre entre mes doigts, ferai mine de le porter à mes lèvres avant de subitement me rappeler de quelque chose à lui dire, puis je le ferai tourner doucement comme en constater la saveur à venir, et ainsi de suite jusqu'au moment d'annoncer le plus soif. Je pince finalement dans l'un des makis et sans faire la fine bouche, je le mange sans attendre. Sans goûter pour m'habituer à un goût potentiellement exécrable. Et en définitive, ils ne sont pas si mauvais. Ça ne vaut en effet du Ono, mais disons qu'ils pourraient rivaliser avec ceux du supermarché. « C'est... » j'avance. Et je serre les doigts autour de mon verre de vin. « Alors, quel est le prochain talent caché sur ta liste ? » je fais mine de changer totalement de sujet, l'air si joliment innocent que ça ne tromperait personne, j'imagine. Je ne fais que la charrier, de toute façon. Elle a quelque chose qui m'empêche d'être désagréable avec elle, Ranja, quelque chose d'autre que sa fortune et l'évident bon partenariat que je pourrais tirer d'elle une fois le jeu terminé. Probablement nos vies si similaires, dans un sens, probablement le fait qu'elle me rappelle chez moi, mon univers, comme un repère. Un repère dont je n'ai pas encore décidé s'il était réellement fiable, mais un repère tout de même.
 

Japan exposed ◊ le 26.03 à 20h16

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