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 all these things that i've done, 13/05 - 10h02

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Mylah

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MessageSujet: all these things that i've done, 13/05 - 10h02   all these things that i've done, 13/05 - 10h02 EmptyLun 11 Mai 2015 - 3:30

w/@allen
Ce serait un euphémisme de dire que Mylah est déçue d’être éliminée. Elle n’est pas juste déçue. Elle est également vexée, en colère, agacée. Elle ne se voyait pas forcément remporter cette aventure, mais elle espérait au moins atteindre les demi-finales. Pas parce qu’elle s’estimait plus méritante qu’un autre, mais parce qu’elle n’est pas habituée à la défaite et qu’être éliminée avant même les demi-finales en est une, et pas une petite. Pourtant, elle se savait peu appréciée dans cet hôtel, elle a donc imaginé sans peine que c’était l’image qu’elle renvoyait à l’extérieur, alors elle ne s’attendait pas à finir première des votes. Juste être qualifiée pour une semaine supplémentaire, d’autant plus qu’elle aurait été assurée de se rendre jusqu’en demi-finale compte tenu des notes attribuées par ses camarades. Mais non. Elle fut éliminée, avec un pourcent plus que misérable. Ainsi, la pilule est tout de même difficile à avaler. Même si elle a appris à accepter l’échec en étant ici, ce n’est pas pour autant que celui-ci est agréable à vivre. Le problème avec Mylah, c’est qu’elle voit le verre à moitié vide, ainsi elle se focalise principalement sur son élimination plutôt que sur le positif que cette aventure lui a apporté. Il lui faudra quelques jours avant qu’elle ne se montre plus rationnelle et qu’elle cesse de râler dans son coin, même si elle est déjà en mesure d’être heureuse pour Agata et surtout Allen, dont les parcours continuent. C’était ceux qu’elle souhait principalement voir revenir à l’issue du prime, avec elle bien évidemment, même si les téléspectateurs ne l’ont pas entendu de cette oreille. Elle se fiche bien de leur plaire ou non, mais tout de même, elle réalise que son caractère doit renvoyer une sale image d’elle, alors qu’elle n’est pas si mauvaise que cela, au fond, ils le découvriront d’ici peu de temps. Quoi qu’il en soit, Mylah a tout de même décidé de rester encore un peu dans cet hôtel. Elle s’est faite discrète les premiers jours, elle a rasé les murs, estimant que ce n’est pas sa place d’être ici alors qu’elle est désormais rattachée à l’étiquette de perdante. Elle se sent honteuse, aussi. Mais elle n’est pas prête d’affronter l’extérieur. Pas tant qu’elle n’aura pas certifié à ses parents que son entreprise n’a pas été montée sur un coup de tête et qu’elle compte bien faire perdurer celle-ci, peu importe ce qu’ils pensent et les bâtons qu’ils lui mettent dans les roues. Elle n’est pas non plus prête à affronter leur jugement. Sur sa prise de conscience, sur son caractère, sur la façon dont elle s’est exposée à la télévision, notamment à travers sa relation désormais officialisée avec Allen. Mylah préfère donc repousser ce moment jusqu’au plus tard possible, même si elle ne pourra pas se cacher indéfiniment ici. Et puis, dans une autre mesure, si elle ne voulait pas quitter cet hôtel, c’est aussi parce qu’il y a un certain candidat duquel elle ne veut pas se séparer dans l’immédiat, du moins pas tant qu’ils n’ont pas évoqué l’après-jeu. Ceci dit, pour l’instant, elle s’affaire à préparer un petit-déjeuner digne de ce nom. Chose suffisamment rare pour être soulignée. Elle n’est pas très serviable en temps normal, parce qu’elle a plus l’habitude qu’on la serve et parce qu’elle ne veut pas passer pour une bonne à tout faire. Mais aujourd’hui, elle a décidé de soutenir Allen après l’avoir aperçu en difficulté lors de ses quelques passages à la cuisine depuis le début de la semaine. Il faut dire qu’il n’est pas gâté avec la corde qui lie ses pieds, l’empêchant de faire des pas de plus de quelques centimètres. Elle n’est cependant pas très créative et se contente de pancakes accompagnés de morceaux de fruits, le tout arrosé de sirop d’érable, elle a pensé à tout, s’il a le mal du pays. Elle ajoute un verre de jus d’orange ainsi qu’un café, dépose le tout sur un plateau et se déplace doucement jusqu’à l’ascenseur, en espérant que la production ne lui fasse pas de mauvais coup. Mais ce n’est pas le cas et elle arrive jusqu’à la chambre Marilyn, désertée par tous à l’exception d’Allen. Et c’est tant mieux, elle n’aurait pas eu la patience de le chercher pendant des heures. Elle s’approche doucement et dépose le plateau sur la table de chevet à côté de lui avant de lui voler un baiser furtif, afin de le réveiller en douceur s’il ne l’est pas encore totalement. C’est que ce genre de comportement devient presque naturel, à force. « Si tu comptais faire la grasse matinée, je t’annonce que c’est raté. » C’est déjà tard pour elle, habituée à être levée à huit heures. « Dépêche-toi de te lever, nous allons courir. » Oui, elle tente un trait d’humour. Hésitante, comme à chaque fois, cela viendra peut-être au fil du temps, même si elle est loin de mériter une médaille. « J’ai vu la cuisine dans un état assez abominable cette semaine, je suppose qu’on peut remercier ton handicap. » Elle reprend, plus sérieuse. À moins que ce soit d’autres candidats qui s’en fichent toujours autant du ménage, Allen est derrière tout cela. Mais le canadien a une excuse, c’est difficile de s’en occuper en étant considérablement limité dans ses déplacements. « J’ai eu un peu pitié, je ne peux pas te laisser mourir de faim. » Même si rien de l’empêche de manger au comptoir de la cuisine, mais elle imagine qu’il ne cherche pas à manger des choses très élaborées qui nécessitent de se déplacer pour couper, hacher, surveiller la cuisson, tout ça. Enfin, pas que les pancakes soient très recherchés, ceci dit. « Tu peux aussi voir cela comme un cadeau pour te féliciter de ta place en demi-finale. » Il ne faudrait pas qu’il prenne goût à être servi, mais oui, c’est aussi une façon de le féliciter. Ce n’est pas parce qu’elle, elle a été éliminée au dernier prime qu’elle n’est pas ravie pour lui. « Tu noteras que je ne t’inflige pas mon régime alimentaire. » Le mercredi, il le sait, c’est aliments orange ou rien, mais puisqu’elle préparait ce petit-déjeuner uniquement pour lui et non pour elle, il a échappé à cela, quel chanceux.
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MessageSujet: Re: all these things that i've done, 13/05 - 10h02   all these things that i've done, 13/05 - 10h02 EmptyLun 11 Mai 2015 - 4:48

Il n'en fallait jamais beaucoup à Allen pour culpabiliser, et clairement, c'était le cas depuis dimanche soir. Parce que là où le canadien avait atteint la demi-finale, Mylah, elle, avait été éliminée. Alors bien sûr, ça n'était pas de sa faute, elle avait été nominée par la roulette, au même titre que lui, et jusqu'à preuve du contraire il n'avait aucun moyen d'influer sur les votes du public. Oui mais voilà, la simple idée d'avoir atteint le pallier supérieur alors qu'elle n'avait pas eu cette chance, ça lui donnait mauvaise conscience. C'était idiot, parce qu'il n'y avait rien qu'il puisse faire pour réécrire les événements, mais c'était ainsi, il n'était pas serein et il craignait même légèrement qu'elle lui en veuille. Ça n'avait rien avoir avec son coté mauvaise perdante, auquel il avait été confronté quelques semaines plus tôt, c'était simplement qu'il tendait à penser qu'elle prenait le jeu un peu plus au sérieux que lui, que pour elle c'aurait été réellement symbolique d'atteindre cette demi-finale, et qu'ainsi donc elle avait peut être tendance à être vexée par tout ça, et peut être par en vouloir légèrement à ceux qui s'étaient qualifiés à sa place. C'est pour ça qu'il n'était pas sûr de devoir aborder le sujet avec elle cette semaine, parce qu'il ignorait si elle se montrerait susceptible, ou si elle n'interpréterait pas certains mots de travers. Le fait qu'il ait à se poser la question était néanmoins une bonne chose, car ça voulait dire que Mylah était bel et bien restée dans le nid pour quelques jours de plus, et en effet, la semaine n'avait pas été si éprouvante que ça parce qu'il n'avait pas été séparé de la blonde, qui toutefois s'était faite un peu discrète ces derniers jours. Ce fut aussi un peu son cas, à vrai dire, puisqu'avec les jambes attachées, ses déplacements étaient forcément beaucoup plus compliqués, et donc moins nombreux. C'est qu'il n'avait pas envie de tenter le diable, en circulant comme s'il ne prenait pas le risque de se casser la figure chaque fois qu'il avançait d'un pas. Autant dire qu'il avait évité autant qu'il avait pu de croiser Mylah dans les endroits les plus susceptibles de donner lieu à quelques chutes, car la dernière chose dont il avait envie, c'était forcément de se couvrir de ridicule devant elle. Mais heureusement pour lui, ça n'est ni dans la galerie des glaces, ni dans les escaliers qu'il serait amené à passer un peu de temps avec elle ce matin, puisque celle-ci vint le trouver alors qu'il n'avait pas encore quitté son lit. Et pour cause, il réfléchissait toujours autant pendant la nuit, alors il était toujours forcé de traîner quelques peu dans son lit le matin. Il semblerait toutefois que ce ne soit pas au goût de la blonde, car à peine eut-il le temps de sentir sur ses lèvres un baiser qui eut pour effet de les étendre en un fin sourire, voilà qu'il entendit bientôt la voix de la jeune femme et constata rapidement qu'elle n'avait pas l'intention de le regarder dormir. « Alors là, pas du tout, j'étais justement sur le point de quitter mon lit, et d'un seul bond » qu'il prétexta sur un ton peu convaincant, tandis qu'il n'avait même pas encore ouvert les deux yeux. Si elle n'était pas arrivée, il était en fait probable qu'il dorme encore une bonne heure. « C'est fou, quand même, ce timing. » Il avait ajouté en s'étirant légèrement, histoire d'avoir l'air un peu plus réveillé, ça ne pourrait le rendre que plus crédible. Le prochain commentaire de Mylah, en tout cas, l'amena à lâcher un léger rire. Parce qu'il se doutait bien qu'elle n'était pas sérieuse. « Tu n'en es quand même pas réduite à ça pour espérer gagner contre moi ? » souffla-t-il alors sur un ton taquin, sans qu'il soit évidemment question de la moindre moquerie, elle devait s'en douter. Quant à ce qu'elle articula ensuite, c'eut aussi tendance à l'amuser légèrement. « Ce ne serait pas un peu discriminatoire, de m'accuser sous prétexte que le rangement est cette semaine le cadet de mes soucis ? » Si certains se seraient peut être offusqués de ce genre d'accusations, ça n'était pas son cas. Et oui, c'est vrai, ça ressemblait à des aveux. Hm. Il se redressa par la suite et afficha un large sourire lorsqu'il comprit – et nota, au vu du plateau qu'elle avait apporté avec elle – que Mylah lui avait amené de quoi petit-déjeuner. « C'est du fait maison, j'imagine ? » la questionna-t-il tandis qu'il avait maintenant bien du mal à détourner le regard des alléchants pancakes qu'elle avait du lui préparer, c'est du moins ce qu'il supposait vu qu'elle lui avait un jour parlé de son talent en matière de cuisine. « Merci » ajouta-t-il dans un sourire plus timide, mais pas moins sincère, tandis qu'il se redressa pour de bon pour venir déposer ses lèvres sur les siennes. C'était autant l'attention en elle-même que le fait qu'elle cherche à le féliciter pour sa place en demi-finale qui lui faisait plaisir. Et puis, c'est vrai, ça le rassurait un peu qu'elle soit contente pour lui. « Ça ne m'aurait pas dérangé, après tout plus tôt je m'y habituerai, mieux ce sera » qu'il laissa en tout cas entendre, dans un sourire, après que Mylah lui ait fait savoir qu'elle avait veillé à ne pas lui infliger son régime alimentaire. Il est vrai qu'il aimait mieux débuter la journée avec des pancakes qu'avec du melon, mais il disait vrai, il comptait s'y habituer. « Figure-toi que la première chose que je compte faire, en sortant d'ici, c'est t'inviter au restaurant » glissa-t-il ensuite en ramenant sa main jusqu'à la sienne, pour venir la caresser du bout des doigts. « Parce que je te ferais remarquer que nous n'avons toujours pas partagé de deuxième rendez-vous. » Non pas qu'il tienne à suivre un schéma précis, mais il imaginait que Mylah préférerait sûrement qu'il fasse les choses dans l'ordre, c'est pourquoi il avait effectivement l'intention de la convier à un deuxième rendez-vous. « Quant au reste, j'ai l'intention de me plier à ton régime alimentaire chaque fois que nous partagerons un repas, ce qui j'espère arrivera souvent. » Il avait ajouté en captant son regard, et avec tout le sérieux du monde. Il savait qu'il ne pouvait pas dire ça aujourd'hui et revenir là-dessus plus tard alors oui, il était sérieux. Ce ne serait pas forcément évident de se souvenir de la couleur des aliments qu'elle mangeait tel ou tel jour, mais il comptait faire comme elle, autant parce que ça n'aurait aucun sens de ne pas manger la même chose, que parce que c'était sa manière à lui de lui prouver que pour elle, il était prêt à faire des sacrifices. « Si tu as besoin de parler de ce que tu ressens, tu sais que je suis là, Mylah » conclut-il finalement, laissant sa main remonter le long du bras de la blonde pour venir déposer une caresse sur sa joue. Il voulait évidemment parler des résultats de dimanche soir, et de ce qui devait probablement lui peser sur le coeur, qu'elle soit triste, amère ou en colère. Quoi que ça lui inspire, quelles que soient les choses qu'elle pourrait avoir besoin de laisser sortir, il était là pour elle, pour l'écouter. Il ne la forcerait pas à en parler si elle préférait éviter le sujet, mais il aimait autant qu'elle sache qu'elle pouvait tout lui dire, qu'il était aussi là pour ça.
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MessageSujet: Re: all these things that i've done, 13/05 - 10h02   all these things that i've done, 13/05 - 10h02 EmptyMar 12 Mai 2015 - 3:57

Il est vrai que Mylah n’est pas la personne la plus serviable qu’il soit, la plupart des candidats l’ont sûrement remarqué. Oh, elle a souvent nettoyé la cuisine, facilitant ainsi la vie de tout le monde, elle a également donné quelques conseils aux candidats qui s’avéraient largués face aux machines à laver, mais ce n’était jamais dans l’optique d’aider son prochain, mais plutôt elle-même. Car vivre dans un environnement sale, elle ne peut pas, c’est plus fort qu’elle. Elle a tenté, pourtant, de passer outre le bazar dans la cuisine ou dans le dressing, mais elle n’a jamais tenu longtemps. À côté de cela, si quelqu’un a froid, souhaite un verre d’eau ou ne se sent pas bien, il est peu probable qu’elle esquisse le moindre geste en sa direction. Ce n’est pas qu’elle ne le veut pas, c’est que ce n’est pas dans ses gênes de se montrer attentionnée, du moins pas avec d’illustres inconnus. Avec ses proches, c’est un peu différent, même si on peut exclure ses parents de cette catégorie. Mais Allen est entré dans cette catégorie et il est, par conséquent, un privilégié. D’autant plus que la semaine ne se déroule pas de la meilleure des façons pour le candidat, qui se retrouve handicapé suite à un gage donné par Rowan. Elle l’a constaté, il est plus que limité dans ses déplacements, elle peut bien  faire une bonne action pour lui, d’autant plus que le concernant, cela ne s’apparente pas à un sacrifice pour elle. Mylah le réveille par un baiser furtif, avant de lui annoncer que s’il comptait faire la grasse matinée, c’est raté. « D’un bond ? Compte tenu de ta situation, j’attends de voir. » Elle lui lance, un peu moqueuse, car elle imagine qu’il ne doit pas parvenir à se lever aussi facilement. « Tellement fou que tu viens à peine d’ouvrir les yeux. » Ne peut-elle s’empêcher de lui faire remarquer, un peu taquine. D’ailleurs, elle ne tarde pas à lui annoncer que le programme de cette matinée consiste à aller faire un jogging, ce qui est tout à fait logique vu le handicap d’Allen, oui. « Tu sais, au point où j’en suis, je suis prête à tout pour flatter mon égo. » Elle répond, résignée. Car on ne peut pas dire qu’elle ait marqué les esprits par ses victoires, au contraire, et sa plus grande défaite remonte à dimanche. Elle lui explique par la suite qu’elle a découvert la cuisine dans un état lamentable et elle suppose qu’il est à l’origine de dégâts, ce qui serait crédible. « Cela dépend si tu as quelque chose à te reprocher ou non. » Elle réplique, en l’observant comme pour le convaincre d’avouer ses fautes. Quoi que, il n’a même pas besoin. « C’est le cadet de tes soucis, hm. » Elle répète, façon d’appuyer ses propos. Dans tous les cas, elle ne peut pas le laisser mourir de faim et elle souhaite aussi le féliciter pour sa place en demi-finale. « Évidemment. » Elle lance, tout en acquiesçant. Même si elle n’était pas douée en cuisine, les pancakes restent à la portée de tout le monde. Mylah esquisse un sourire à la suite du baiser qu’il lui rend, avant de lui préciser qu’elle ne lui a pas infligé son régime alimentaire, à savoir une couleur définie d’aliments pour chaque jour de la semaine, ce qui aurait réduit considérablement ses possibilités d’avoir un petit-déjeuner digne de ce nom. Enfin, en soit, des pancakes n’ont rien d’exceptionnels, mais c’est toujours mieux qu’un bol de céréales ou des œufs au plat, selon elle. Ou en l’occurrence, une orange accompagnée d’un jus de carotte. Si elle, elle est plutôt habituée à ce genre de repas, elle doute que ce soit le cas d’Allen et elle n’est pas certaine que ce soit dans ses préoccupations d’y prendre goût. Quoi que. « Tu n’as pas à t’y habituer. Et tu vas vite regretter d’avoir dit cela, crois-moi. » Elle lui avoue en se pinçant la lèvre. Elle a conscience que sa façon de trier les aliments n’est pas forcément adéquate, elle est handicapée dès qu’elle se rend chez une amie, à une réception ou même au restaurant. D’ailleurs, l’inviter au restaurant est la première chose qu’il prévoit de faire à leur sortie, puisqu’ils n’ont toujours pas partagé de second rendez-vous. « Si tu comptes trouver un restaurant qui répond à mes critères, je pense que tu vas chercher longtemps. » Laisse-t-elle échapper, un léger sourire sur les lèvres, tandis que, sa main dans la sienne, elle l’imite et effleure à son tour sa peau. Ce sont de petits contacts, mais qui lui sont de plus en plus nécessaires. « Mais l’idée ne me déplait pas, au contraire. » Elle ne peut pas refuser une invitation comme celle-ci, d’autant plus que, même si elle appréhende sa sortie, elle n’est pas contre le fait de se retrouver avec Allen loin du cadre de l’émission. « Tu sais, je pourrais essayer de m’adapter au tien, aussi. Ce serait plus facile. » Elle avoue, en relevant les yeux sur lui, quelque peu hésitante. Ce serait une bonne chose et ce serait assurément moins compliqué. Cela prendra du temps, c’est certain, mais sa quête de changement passe par des actes qui peuvent sembler anodins, comme le fait de changer ses habitudes alimentaires. Pas d’un seul coup, mais petit-à-petit. « S'il y en a un de nous qui doit changer quelque chose, ce n’est pas toi. » C’est pour cette raison qu’elle doit faire des efforts. Se relever au milieu de la nuit parce qu’elle s’est souvenue que son dressing est mal rangé, frotter une tâche imaginaire jusqu’à s’en faire saigner la main ou paniquer à l’idée de manger une framboise un lundi, cela va devenir de plus en plus pesant dans son quotidien. Maintenant qu’elle a eu une prise de conscience, il faut qu’elle arrange les choses tant qu’il est encore temps. Car encore une fois, elle n’est pas certaine qu’Allen ait pleinement conscience de ce que ses troubles du comportement impliquent. Par la suite, Allen tient à lui assurer qu’il est là pour elle si elle ressent le besoin de se confier sur son élimination. « Je le sais, oui. » Dit-elle dans un premier temps, avant qu’un sourire ne se dessine sur ses lèvres au contact de la main d’Allen contre sa peau, contact qui devient habituel mais qui est loin de lui déplaire. « Il n’y a pas grand-chose à dire. » Elle avoue en haussant les épaules. Du moins, rien dont il se doute déjà. Ce n’est pas qu’elle ne veut pas lui parler, c’est qu’elle n’y arrive pas, ayant toujours appris à tout garder pour elle, c’est difficile de s’ouvrir dès qu’elle en a l’occasion. Elle a fait des efforts de ce côté-là, mais elle a encore des limites. « Je suis évidemment déçue, en colère, vexée, un peu humiliée et mal à l’aise à l’idée d’être ici alors que ce n'est plus ma place, mais aussi heureuse pour toi et Agata. » Elle tente de relativiser. Elle ne lui apprend rien, elle peine à accepter la défaite, alors forcément elle est déçue. Pour autant, elle est sincère lorsqu’elle lui dit qu’elle est heureuse pour lui et Agata. « Je place tous mes espoirs en toi désormais, tu n’as pas intérêt à me décevoir. » Même si elle apprécie sincèrement Agata, il est inutile de préciser à qui va sa préférence ultime.
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MessageSujet: Re: all these things that i've done, 13/05 - 10h02   all these things that i've done, 13/05 - 10h02 EmptyMar 12 Mai 2015 - 17:58

Il y avait pire qu'un baiser pour être tiré du sommeil, pire aussi que d'entendre la jolie voix de Mylah s'élever tout près de soi, alors on pouvait clairement dire qu'en dépit du fait qu'il aurait éventuellement apprécié de dormir un peu plus, le canadien était bien parti pour se lever du bon pied. Ces derniers jours, il n'avait pas forcément eu l'occasion de croiser Mylah autant qu'il l'aurait voulu – d'une part parce qu'il avait bien senti qu'elle se faisait discrète, d'une autre parce que les déplacements du canadien avaient été plutôt limités – ainsi la perspective de passer ce début de matinée en compagnie de la blonde était forcément une perspective réjouissante, bien qu'elle ne perde pas de temps pour lui faire comprendre qu'il valait mieux qu'il renonce à l'idée de faire la grasse matinée. Oh mais, de toute façon, il était justement sur le point de se lever, et d'un seul bond. « Que veux-tu, Rowan croyait m'handicaper, mais en réalité cette situation ne fera que vous ouvrir les yeux sur ma souplesse insoupçonnée » prétendit-il alors sur un ton presque convaincant. Elle le savait, il n'était pas quelqu'un d'extrêmement sportif, et ça n'était clairement pas cette semaine, alors que ses pieds étaient attachés, qu'il allait sauter partout. « Ce n'est qu'un détail » qu'il ajouta ensuite, avec un brin de mauvaise foi, avant que la blonde ne laisse entendre qu'elle avait l'intention de l'emmener courir. Ce n'était déjà pas quelque chose qui aurait tendance à le tenter d'habitude, alors cette semaine, il est certain que c'était d'autant plus exclu pour lui. Mais de toute façon, elle faisait ça uniquement pour enfin avoir l'occasion de le battre à quelque chose, il n'était pas dupe. « Au point de te priver du moindre mérite ? Je t'ai connue plus fière ! » Ce serait une victoire facile que de l'emporter contre quelqu'un qui ne pourrait pas courir, il ne pouvait pas concevoir que ça vaille mieux que de ne pas gagner du tout. Non, pas pour elle. Mylah lui révéla par la suite qu'elle avait trouvé la cuisine dans un terrible état, et elle ne perdit pas de temps pour insinuer qu'il était responsable de ce désordre. Alors, ni une ni deux, il invoqua l'idée qu'il puisse s'agir d'une accusation discriminatoire, mais il n'eut pas l'air très crédible lorsqu'il reprit la parole. « Moi ? Penses-tu ... » De toute façon, le canadien ne mit pas longtemps à lâcher une information qui aurait vite fait de sonner comme des aveux, à savoir que cette semaine, le ménage avait tendance à être le cadet de ses soucis. « Bon d'accord, il est possible que j'ai mis un peu de désordre dans la cuisine, mais je t'assure que faire la vaisselle te semble dérisoire quand tu perds plus d'un quart d'heure à faire des allers-retours du frigidaire à la cuisinière. » Il tentait de se justifier, ne voulait quand même pas que Mylah s'imagine qu'il s’accommodait de vivre dans un parfait bazar. Sans être maniaque, il ne fuyait pas les tâches ménagères et n'était jamais le dernier pour aider à ce niveau-là. « Je suis désolé » reprit-il alors, dans un doux sourire, parce qu'il savait que ça faisait partie des choses qui étaient importantes pour elle, et qu'elle ne comprendrait peut être pas qu'il le prenne autant à la légère. Surtout qu'il imaginait qu'elle était du coup passée derrière lui, et ça le faisait culpabiliser. Mylah eut en tout cas la gentillesse de lui préparer un charmant plateau, destiné semble-t-il à ne pas le laisser mourir de faim, mais aussi à le féliciter pour sa place en finale. Ainsi fut-il reconnaissant, d'autant plus qu'il s'agissait de fait maison. Quant au reste, il est vrai que ça ne l'aurait pas dérangé de devoir se plier au régime alimentaire de la blonde, car il tendait à penser qu'il valait mieux qu'il s'y habitue au plus vite. Mais de son coté, Mylah semblait voir les choses autrement. « Je sais, mais je veux que ça marche, et pour ça je suis prêt à faire des concessions, et de bon cœur. » Ça pourrait paraître idiot, mais il avait envie de lui montrer qu'il était plein de bonne volonté et fermement décidé à lui montrer qu'on pouvait vivre une histoire avec elle sans pour autant en arriver à la penser dérangée. « Non, je ne pense pas » qu'il ajouta ensuite, en se pinçant doucement les lèvres, car non il ne pensait pas qu'il regretterait un jour d'avoir dit ça, ça faisait partie des choses qu'il n'aurait pas dites dans le cas contraire. Le canadien comptait en tout cas la convier au restaurant dès qu'il serait sorti d'ici, parce qu'ils n'avaient toujours pas partagé de deuxième rendez-vous. « Je compte mettre Akela sur le coup, figure-toi. Lui qui a toujours un œil partout, je suis sûr qu'il saura nous dénicher un endroit sympa » affirma-t-il en tout cas suite à la remarque de Mylah, car oui trouver un restaurant qui permettrait de suivre le régime alimentaire de la blonde ne serait pas simple, mais pas impossible non plus à ses yeux. Elle supposa en tout cas qu'elle pourrait tout aussi bien s'habituer au sien, de régime alimentaire. « C'est vrai, je serais d'ailleurs ravi de t'aider à abandonner petit à petit tes habitudes » acquiesça-t-il alors, dans un sourire, parce qu'il va de soi qu'il lui apporterait son soutien dans ces cas-là. « Mais je ne veux pas que tu te sentes obligée de changer, ou que tu ais l'impression que c'est ce que j'attends de toi, parce que je ne te demanderai jamais d'être différente sous prétexte que ce serait un peu plus évident. » Il imaginait facilement que les hommes qu'elle avait pu connaître par le passé avaient tôt ou tard essayé de changer celle qu'elle était, mais lui il ne lui imposerait jamais le moindre changement, il n'estimait pas en avoir le droit. Mais il est certain que si c'était ce qu'elle voulait, il l'aiderait du mieux qu'il pourrait. Allen se risqua par la suite à la questionner sur ses ressentis, car il avait jusqu'ici évité d'évoquer auprès d'elle les éliminations de dimanche soir, mais il voudrait être sûr qu'elle oserait lui dire ce qu'elle avait sur le cœur si elle en avait besoin. Elle disait savoir qu'il était là pour elle, ce qui le fit sourire, avant qu'elle semble hésiter à lui parler de ce qu'elle ressentait. C'est pour autant ce qu'elle finit par faire et il l'écouta avec grande attention, tandis que sa réponse ne l'étonna pas, car il se doutait qu'elle était déçue et amère. « Je comprends, c'est légitime » souffla-t-il alors sur un ton qui se voulait empathique, parce qu'il est certain que tout ça ne l'avait pas laissé indifférent, de son coté. « Je sais que tu aurais pu quitter le nid à l'issue du prime mais que tu as choisi de rester, et que c'est en partie pour moi, alors je te remercie. Parce que je ne sais pas ce que j'aurai fait ici, sans toi. » Il avait repris, tandis qu'il serra un peu plus sa main, parce qu'il se réjouissait évidemment du fait qu'elle soit restée, alors qu'elle disait elle-même qu'elle ne se sentait plus à sa place ici. « Je ne sais pas ce que ça vaut, probablement pas grand chose, mais … moi, je suis fier de toi. Parce qu'à mes yeux tu n'as jamais rien eu de la fille prétendument insensible et psychorigide que certains ont souvent décrite, et ça je crois qu'ils ont fini par s'en rendre compte, peut être un peu tard, mais tu sais ce qu'on dit. » Qu'il valait mieux tard que jamais. Ainsi, dans un tendre sourire, il tâcha de lui prouver que lui n'estimait pas qu'elle ait à rougir de quoi que ce soit. Elle était restée des semaines sans être nominée, à ses yeux son parcours n'avait rien de déshonorable. « Tu as bien vu les notes qu'ils t'ont donné » qu'il ajouta doucement, parce qu'il revoyait sa troisième place dans le classement des moyennes, ce qui certes n'influait pas sur tout le reste, mais prouvait que ses camarades lui portaient de l'estime. « Tu as même battue Gigi. » Il avait ajouté, sur un ton un peu plus léger, car ça pouvait paraître anodin, mais compte tenu de leur discussion de la semaine dernière, il tendait à penser que ça n'avait pas été déplaisant pour elle d'être mieux notée que la brune. Il esquissa ensuite un plus fin sourire. « Ça ne dépend malheureusement pas de moi, mais je te promets d'être le moins ridicule possible cette semaine, histoire de ne pas faire passer l'envie aux téléspectateurs de voter pour moi durant la suivante. » Il allait disons faire son maximum pour ne pas trébucher toutes les deux heures, même si pour le moment il avait déjà quelques gamelles à son actif. Bon mais il allait s'habituer, ça n'était qu'une question de jours. Hm. Le canadien fut en tout cas tenté d'évoquer un sujet sur lequel ils n'avaient jamais réellement discuté tous les deux, mais qui lui semblait on ne peut plus important compte tenu du fait que le jeu prendrait bientôt fin. « Est-ce que tu penses que ce sera difficile à l'extérieur ? » la questionna-t-il alors, en plantant son regard dans le sien. « Pour nous deux, je veux dire. » Il s'intéresserait bien sûr à ce qu'elle aurait à répondre en ce qui la concernait directement, mais lui ce qui l'inquiétait surtout, c'était de savoir ce qui les attendait, maintenant que les choses avaient été rendues officielles. « Ce qu'a répondu Agata à la question qui lui a été posée, dimanche soir, ça m'a fait réfléchir » qu'il reprit par la suite, en baissant très légèrement la tête. Il est vrai que ce qu'elle avait dit au sujet de Sayid avait en quelques sortes fait écho à sa situation avec Mylah. Après tout, eux non plus n'étaient pas du même milieu. « Bien sûr, je sais que la situation est différente, mais je ne suis pas idiot, je sais pertinemment que pour tes parents, je suis moi aussi très loin d'être le gendre idéal. » C'est bien ce qui l'inquiétait, car il imaginait facilement qu'ils espéraient mieux pour leur fille qu'un acteur déchu qui n'avait pas toujours de quoi payer ses factures. On avait beau dire qu'il était bourré de qualités et charismatique au possible, ça ne l’avancerait à rien si l'entourage de Mylah ne le jugeait pas digne d'elle. Il en faudrait plus pour qu'il renonce à l'idée de construire quelque chose avec la jeune femme, mais il vivrait sans cesse avec la peur qu'elle finisse par se ranger à leur avis.
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MessageSujet: Re: all these things that i've done, 13/05 - 10h02   all these things that i've done, 13/05 - 10h02 EmptyJeu 14 Mai 2015 - 4:30

Mylah s’est peut-être fait discrète depuis le début de la semaine afin d’éviter de croiser quiconque susceptible de lui renvoyer son statut d’éliminée à la figure (toutefois sans grand succès), il y a bien une personne dont elle ne peut se cacher plus longtemps ; Allen, celui pour lequel elle a décidé de prolonger son séjour entre ces murs. Car sans lui, elle ne serait pas restée, n’en voyant pas l’intérêt, même si le retour à la réalité lui fait peur, cela n’aurait pas été un motif suffisant pour la convaincre de continuer officieusement son aventure. Elle a malgré tout croisé le canadien à plusieurs reprises, mais elle n’a pas encore eu l’occasion de passer un peu de temps avec lui et elle compte bien remédier à cela. Il allait se lever, d’un bond qui plus est, c’est qu’il serait presque crédible s’il n’avait pas les jambes liées et les yeux encore fermés quelques instants plus tôt. Dans tous les cas, elle attend de voir cela, car compte tenu de sa situation, le spectacle risque d’être assuré. « Souplesse insoupçonnée dont tu ne me fais toujours pas la démonstration, c’est à se demander si tu n’essaies pas de te défiler. » Simple constatation. Peut-être dans le but de le provoquer, mais inconsciemment bien-sûr, parce qu’elle aurait tout de même mauvaise conscience s’il vient à se faire mal en essayant de se lever en ayant les pieds attachés. « Détail qui te fait indéniablement perdre en crédibilité. » Elle ajoute, légèrement moqueuse, après sa réflexion sur ses yeux à peine ouverts. De toute façon, elle a une méthode efficace pour l’aider à se réveiller. Quoi de mieux que de commencer la journée par un jogging ? Le fait qu’il soit limité dans ses déplacements n’est qu’un détail, évidemment, elle peut aussi faire preuve de mauvaise foi à son tour, après tout. Car oui, elle en arrive à cet extrême pour flatter son égo, étant désormais plus habituée aux défaites qu’aux victoires. « Je dois revoir mes ambitions à la baisse et accepter ce qui est ma portée, même si pour cela je dois mettre ma fierté de côté. » Soupire-t-elle en haussant les épaules. Il faut qu’elle s’y fasse, hm. Alors oui, l’affronter à la course c’est encore l’un des seuls moyens pour elle de prétendre à la victoire, quitte à mettre son mérite et sa fierté de côté. Plus sérieusement, elle n’irait pas jusque-là, même s’il est certain qu’elle doit revoir ses ambitions à la baisse. Évoquant par la suite la cuisine qu’elle a retrouvée dans un sale état, elle fait immédiatement le lien avec son handicap. Oh, peut-être qu’elle se trompe et qu’il n’y est pour rien, mais pour l’avoir aperçu en grandes difficultés, elle ne serait pas étonnée qu’il soit à l’origine du bazar qui règne dans la cuisine. Évidemment, il n’est pas le seul fautif, mais il n’a pas arrangé les choses. Quant à de possibles accusations, tout dépend de s’il a quelque chose à se reprocher ou non, mais la seconde option semble être la bonne. Pour lui peut-être, mais elle ne partage pas le même avis. « Faire l’innocent, cela ne marche plus avec moi. » Elle sait qu’il cache un côté fourbe, il n’est plus crédible à ses yeux. Elle n’invente rien, c’est bien lui qui admet que le ménage est le cadet de ses soucis, ce qu’elle se voit obligé de lui répéter. « Je n'ai même pas besoin de te travailler trop longtemps pour que tu avoues, c’est presque trop facile. » Ce n’est pas parce qu’elle est convaincante, mais bien parce qu’il a craqué trop vite. Allen finit par s’excuser ce qui est appréciable, mais pas nécessaire. « Tu n’as pas à t’excuser, je ne suis pas certaine que je me serais mieux débrouillée si j’avais hérité du même gage. » Elle a peut-être l’air d’un tyran puisqu’elle est très à cheval sur l’ordre, mais jusqu’à preuve du contraire, elle n’en a jamais voulu à personne au point de ne plus lui adresser la parole. Certains ont fait exprès de mettre le désordre quand ils étaient présents dans la pièce en même temps qu’elle, mais elle n’a jamais déclaré la hache de guerre pour cela. Alors si elle ne l’a pas fait pas pour eux, elle ne le fera pas pour Allen. Et compte tenu de son manque de patience, elle n’aurait certainement pas été autant à cheval sur le ménage qu'à son habitude. Quoi qu’il en soit, elle en profite pour le féliciter pour sa place en demi-finale, puisque bien que déçue de son propre sort, elle est satisfaite de celui d’Allen. Elle a pensé à tout, notamment à lui éviter de subir ses mêmes habitudes – ou plutôt caprices – alimentaires. S’il semble être prêt à s’y habituer, Mylah se montre plus réticente. Il n’a pas à s’y habituer, elle ne l’oblige à rien, surtout qu’elle a conscience que ce sont des habitudes difficiles à supporter sur le long terme, elle en fait l’expérience. « J’en ai conscience. » Lui assure-t-elle à l’aide d’un sourire. Elle le sait que ce n’est pas son but de la changer, il le lui a déjà dit, mais ce n’est pas pour autant qu’elle, elle ne le veut pas. Elle a encore de la peine à se l’avouer, mais dans cet hôtel elle n’a pas la possibilité d’ignorer les gens à la moindre réflexion désobligeante sur son cas. Et si les premiers temps elle passait outre, petit-à-petit les commentaires des autres lui sont apparus comme fondés, même si cela est difficile à admettre. « Mais selon moi, les efforts se font des deux côtés. » Ce n’est donc pas uniquement à lui de changer ses habitudes. Elle est peut-être déterminée, mais elle ne compte pas le soumettre à sa seule volonté, elle est partisane de l’égalité. Quant au fait qu’il ne pense pas regretter ce qu’il vient de lui dire, elle n’est toujours pas convaincue, mais elle ne souhaite pas entrer dans le débat, car elle sait qu’il arrivera à la convaincre et elle préfère garder le bénéfice du doute. Elle n’est pas contre sa proposition qui consiste à l’inviter au restaurant, mais encore faut-il trouver un restaurant qui réponde à ses critères, ce qui n’est pas une mince affaire. « Malgré tout, je ne suis pas sûre que ce soit la bonne personne, je ne lui fais pas vraiment confiance, alors lui confier notre second rendez-vous ne me semble pas être une bonne idée. » Elle rétorque avec un sourire. On ne peut pas dire qu’elle porte l’animateur dans son cœur, puisqu’il est à l’origine de leur discussion sur la relation qu’entretient le canadien avec Gigi. Il vaudrait mieux que ce soit une option à oublier, selon elle. Mylah lui avoue par la suite qu’elle pourrait être celle qui s’habitue à un autre régime alimentaire, ce qui serait bien plus facile. Combien de fois est-elle passée pour une gamine capricieuse, et à raison, parce qu’elle fait un blocage sur les aliments qui sont dans son assiette ? « J’espère que tu as de la patience, car cela risque d’être long. » Après presque deux décennies à suivre ce principe, elle n’arrivera pas à changer cela en un claquement de doigts. Elle sait qu’il est plus patient qu’elle, mais elle se doit de l’informer sur ce point. « Je le sais. » Elle lui assure quand il lui certifie que la changer n’est pas dans ses plans. Elle le sait, puisque cela fait écho à leur conversation au restaurant. « Il faut que je me rende à l’évidence, c’est plus contraignant qu’autre chose. Et il ne s’agit pas uniquement de la couleur des aliments, mais aussi de tous mes autres troubles obsessionnels compulsifs. » C’est bien la première fois qu’elle prononce le terme à voix haute. Jusqu’ici, elle s’en gardait bien, parce qu’il s’agit d’une nouvelle étape franchie dans le processus d’acceptation de ses problèmes. Elle ne changera pas pour faire plaisir à Allen, mais pour se rendre la vie plus facile. « Je sais que je peux compter sur toi, alors c’est l’occasion d’essayer. » Car jusqu’ici, à part la traiter de folle ou lui faire des reproches de façon agressive qui n’ont fait qu’accentuer son problème, on ne peut pas dire que Mylah ait pu compter sur quelqu’un qui lui parlait avec la même douceur qu’Allen, l’aidant ainsi à ne pas s’énerver et à se montrer réaliste quant à son cas. Alors oui, peut-être qu’en l’ayant à ses côtés, elle peut essayer de réduire ses troubles obsessionnels. Ils ne disparaitront jamais totalement, mais si elle peut s’abstenir de se lever au milieu de la nuit ou de faire une crise de nerfs parce qu’elle n’est pas parvenue à compter toutes les lumières d’une pièce, ce n’est pas plus mal. Quant à ce qu’elle ressent suite à son élimination, on ne peut pas dire que ses sentiments soient très positifs. C’est légitime, évidemment, mais elle prenait le jeu bien trop en sérieux et la déception n’en est que plus grande. « Tu as d’autres personnes sur qui compter, et on se serait retrouvé à la sortie. » Ainsi, il aurait été en mesure de supporter la fin de cette aventure, même si elle avait pris la décision de quitter les lieux, du moins c’est son point de vue. Il faut dire qu’elle peine à concevoir que son absence puisse être perçue comme difficile à supporter, puisque de son côté, elle est habituée à ne compter sur personne. Allen lui avoue ensuite qu’il est fier d’elle et forcément, elle ne peut pas ignorer ce point. « Cela a son importance à mes yeux. » Elle lui assure dans un premier temps. La fierté qu’elle peut lire dans le regard des autres n’est pas vitale à ses yeux, mais c’est toujours appréciable. « Ils auraient pu ne jamais s’en rendre compte, cela ne m’aurait pas dérangée, ce n’est pas leur avis le plus important à mes yeux. » Elle laisse échapper, l’air de rien. Elle n’a jamais eu besoin que les autres la portent dans son cœur pour faire son bout de chemin, au contraire. Alors à choisir, elle préfère encore se contenter de l’avis d’Allen qui est bien plus important à ses yeux. « Mais c’est vrai que c’était agréable. » Elle finit toutefois par avouer. À l’extérieur, elle est estimée, alors ce n’est malgré tout pas négligeable que l’avis des candidats soit dans ce sens. Elle ne peut pas en vouloir à ses anciens camarades de l’avoir considérée comme insensible et psychorigide, puisqu’elle l’est. Pas totalement insensible, mais elle a bien prouvé qu’elle n’est pas du genre à fondre en larmes pour un rien, ni à rire aux éclats à la moindre blague. Même maintenant que sa relation avec Allen est officialisée, elle ne se montre pas toujours très tactile. C’est ainsi qu’elle fonctionne, c’est tout. « Ou alors ta propagande a très bien fonctionné, c’est une possibilité, aussi. » Dit-elle en faisant écho à une de leur précédente conversation. Il faut dire que pendant longtemps, il lui a porté une estime que d’autres n’avaient pas pour elle. En réalité, elle est certaine qu’elle doit en grande partie sa note à son physique. On lui l’a souvent répété, elle est d’abord un physique avant d’être un cerveau, bien qu’elle tienne à démontrer l’inverse. Sans son charisme, elle n’aurait pas bénéficié d’une note aussi élevée, car elle n’est pas certaine d’avoir beaucoup d’importance aux yeux des autres, par exemple. « C’est presque remettre de l’huile sur le feu, ce que tu viens de me dire. » Elle souffle avec un sourire. Il est vrai qu’elle est plutôt satisfaite d’avoir battu Gigi même si l’écart entre elles est presque inexistant, mais on ne peut pas dire que de tels propos enterrent la rivalité entre elles. Heureusement qu’elle ne considère plus la brune comme cela – ou presque. Elle ne la porte toujours pas dans son cœur, elles ne seront jamais meilleures amies, mais elle la tolère plus facilement que la semaine précédente. Si son parcours s’est arrêté, ce n’est pas le cas de celui d’Allen et elle met désormais tous ses espoirs en lui. « Au contraire, tu ne devrais pas faire attention. Le côté maladroit c’est attendrissant, je suis certaine que tu vas t’assurer de nouveaux votes à chacune de tes gamelles. » L’aspect maladroit a bien plus de succès que la froideur, elle en a fait l’amère expérience. Dans les derniers candidats en lice, il n’y a plus que Gekko et éventuellement Sayid qui font abstraction à la règle. « En plus, tu prouves que tu sais faire des cascades, c’est tout à ton avantage. » Elle continue, un peu moqueuse. Enfin, ce n’est pas forcément conseillé d’écouter sa stratégie vu où cela l’a menée. La question qu’il lui pose par la suite la laisse muette quelques instants. Bien évidemment, c’est un sujet qu’il est nécessaire d’aborder maintenant que l’aventure touche doucement à sa fin, même si elle n’aurait pas été contre le fait de repousser encore un peu ce moment. Elle se mord la lèvre avant de hausser les épaules. « Il n’y a pas de raison pour que cela le soit. » Elle ne voit pas ce qui pourrait se mettre entre eux. À part les groupies d’Allen, peut-être. Ou leur différence de milieu, puisqu’il ne tarde pas à faire référence à la réponse d’Agata lors du prime de dimanche. « Sauf qu’Agata est moins libre que je ne le suis. » Elle a énormément d’estime pour Agata, mais elle a cru comprendre que celle-ci ressentait une pression bien plus forte de la part de ses parents que celle que subit Mylah des siens. Certes, ils sont constamment sur son dos et ils ont toujours leur mot à dire quoi qu’elle fasse, mais elle ne les écoute plus, ou presque, et parvient à s’opposer à eux. Elle a longtemps joué à la petite fille modèle bien docile, qui se laisse manipuler, jusqu’à ce qu’ils lui imposent ses études universitaires qui se sont avérées être un calvaire, ce qui fut la goutte d’eau de trop pour Mylah. La suite, elle est simple, elle s’est spécialisée dans un domaine loin de plaire à ses parents qui ont menacé de la déshériter en vain, puisqu’elle a par la suite monté sa société, motivée par l’idée de leur déplaire. Pour autant, elle se plie toujours aux réceptions ennuyeuses, car ils restent ses parents et qu’elle ne peut se faire à l’idée de couper totalement les ponts avec eux. Alors oui, elle estime s’être émancipée de leur emprise, même si elle reste liée à eux. « C’est vrai. »  Elle lui confirme, en se pinçant la lèvre car même s’il a conscience de la situation, c’est sûrement déplaisant d’en avoir la confirmation de vive voix. « Je suis loin d’être leur fille idéale, alors nous sommes bien assortis. » Même quand elle se pliait sagement à toutes leurs règles elle avait toujours le droit à des reproches, notamment sur son caractère, ce qui n’a évidemment pas arrangé celui-ci. « Je ne veux pas te vexer, mais une rencontre entre vous trois n’est pas vraiment ma priorité. » Parce qu’elle n’a aucune envie de passer son temps à se battre avec ses parents sur un autre sujet que son entreprise, cela lui prend déjà bien assez de temps. Et puis, elle ne veut pas infliger cela à Allen, elle-même ayant conscience du caractère insupportable de ses parents. Elle admire son père, mais elle ne l’idéalise pas pour autant, et encore moins sa mère. Si elle, elle parait déjà froide, distante et susceptible, ses parents ont les mêmes défauts, multipliés par dix. « Je ne compte pas leur cacher ton existence ni les laisser m’influencer, si c’est ce qui t’inquiète. » De toute façon, ils doivent être au courant de leur relation. Ils n’ont sûrement pas regardé l’émission, mais ils ont assurément mis quelqu’un sur le coup, pour surveiller ses moindres faits et gestes, déjà qu’ils étaient totalement opposés à sa participation, si en plus elle déshonore la famille, elle peut être certaine d’être reniée. Elle doute que sa relation avec Allen mène à cet extrême, mais ils ne doivent pas être des plus ravis, eux qui lui présentaient constamment des prétendants. « Le vrai souci, c’est plutôt la distance, si tu veux mon avis. » Ils vivent sur le même continent, mais Austin et Calgary, ce n’est pas la porte à côté. Car même si elle a officialisé leur relation, elle ne se voit toutefois pas emménagé avec lui dès leur sortie. Il le sait, elle est plus lente que lui, même si elle ne fait rien à contrecœur. « Et je ne te cache pas que belle-mère n’est pas vraiment le rôle que j’imaginais tenir un jour, mais cela ne fera qu’une habitude de plus à prendre, je suppose. » Elle ne dit pas cela de façon résignée, même si les enfants, elle les aime de loin pour l’instant, parce qu’elle a conscience de ne pas avoir un caractère qui se prête à en avoir. Pour autant, elle sait depuis leur premier rencontre qu’il est un père de famille, elle n’y a pas réellement pensé avant que les choses ne deviennent plus sérieuses. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, elle est prête à affronter ses craintes plutôt que de les fuir. Elle s’habituera à ses enfants, il faudra juste qu’il lui laisse du temps.  

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MessageSujet: Re: all these things that i've done, 13/05 - 10h02   all these things that i've done, 13/05 - 10h02 EmptyVen 15 Mai 2015 - 6:06

Il y avait déjà peu de chances de voir Allen quitter son lit d'un seul bond quand celui-ci n'était pas handicapé par des liens enroulés autour de ses pieds, alors autant dire que cette semaine, elles étaient tout bonnement inexistantes. Pour Mylah, à la rigueur, il aurait pu être tenté de le faire s'il ne craignait pas de se ridiculiser devant elle, dans une chute d'anthologie. Or, c'était le cas, alors s'il devait bouger de son lit, parions qu'il aurait plutôt tendance à y aller doucement, au contraire. « Je suis quelqu'un de pudique, figure-toi, ça me déplairait d'exhiber mon talent à la première occasion » qu'il affirma alors, lorsqu'elle lui fit remarquer qu'il ne lui faisait toujours pas profiter de la souplesse insoupçonnée dont il avait parlé plus tôt. « Et puis, pour peu que tu jalouses le fait que je sois plus souple de bon matin que toi à n'importe quelle heure de la journée, je ne suis pas sûr de vouloir risquer de faire de notre relation l'une des plus éphémères qui n'ait jamais été. » Il avait ajouté, peinant pour le coup à ne pas afficher un petit sourire amusé, parce qu'il imaginait facilement que Mylah s'empresserait de le contredire. Ou du moins, si elle ne le faisait pas quant à la première partie – ce qui tout de même l'étonnerait un peu – il osait espérer qu'elle ne manquerait pas de lui préciser qu'il en faudrait beaucoup plus pour que leur relation, officialisée dimanche soir, prenne déjà fin. « Nous pourrions polémiquer des heures sur la question, mais tu vois, je sais déjà que j'aurai le dernier mot, alors je propose qu'on s'en tienne là » reprit-il par la suite et sur un ton doucement provocateur, lorsque Mylah laissa entendre que le fait qu'il vienne à peine d'ouvrir les yeux était un détail qui lui faisait gravement perdre en crédibilité. Il aurait bien sûr des tas d'arguments hyper convaincants à lui sortir, là tout de suite, mais en grand seigneur qu'il était, il aimait autant éviter de donner tort à une femme, c'était dans ses principes. Évidemment, hm. Mylah semblait en tout cas vouloir initier une petite course, elle qui pourtant avait conscience qu'elle aurait peu de mérite à gagner contre lui. Elle disait en fait être prête à mettre sa fierté de coté. « Si j'étais toi, j'y réfléchirais quand même à deux fois, car je ne peux pas croire que tu sois désespérée au point de t'abaisser à une victoire aussi facile. » C'est vrai qu'elle n'avait pas spécialement brillé par le passé, notamment au laser-quest, mais de là à renoncer à la gloire normalement destinée au vainqueur, non, quand même pas. Allen se vit en tout cas par la suite accusé d'être à l'origine du désordre qui régnait dans la cuisine, un désordre qui comme par hasard coïncidait avec la semaine où il était quelques peu handicapé. Du coup, le raisonnement de Mylah se tenait, si bien qu'il eut du mal à se montrer crédible lorsqu'il tenta de s'innocenter. « C'est vrai que tu me vois venir de loin, à force » nota-t-il dans un sourire, parce que ça n'était effectivement pas la première fois qu'il faisait l'innocent avec elle, il devrait penser à revoir ses tactiques de défense. Résigné, il finit alors par avouer, et ce sans qu'elle ait eu à lui tirer les vers du nez. « C'est ma faute, je n'ai jamais su baratiner les jolies filles. Mais si tu me dis que tu avais prévu de me travailler au corps, je peux éventuellement revenir sur mes aveux. » Il lui adressa cette fois un sourire doucement malicieux, employant évidemment cette expression avec une fausse idée derrière la tête, puisqu'il ne la pensait pas sur le point de lui sauter dessus dans l'idée de le faire avouer. « Je suis rassuré que tu le prennes comme ça, parce que tu n'as pas encore vu l'état de  la salle de bain » souffla-t-il ensuite, sur un ton faussement sérieux, et seulement pour voir si elle réagirait. Qu'elle se rassure, la salle de bain n'était en rien dérangée, et ça tombait bien étant donné qu'elle ne l'aurait pas pris sur ce ton s'il avait en plus récidivé. Mylah se montra en tout cas particulièrement attentionnée, puisqu'elle lui fit savoir qu'elle lui avait apporté le petit-déjeuner au lit pour ne pas le laisser mourir de fin, mais aussi pour le féliciter pour sa place en demi-finale, ce qui forcément lui fit plaisir. Elle avait alors évité de lui faire subir ses habitudes alimentaires, alors qu'en soi il ne demandait qu'à s'y habituer, et le plus tôt serait le mieux. C'est qu'il voulait que ça marche entre eux, alors il était prêt à faire des concessions. Mais de l'avis de la blonde, des efforts devraient être faits deux deux cotés. « Ça me semble être un bon compromis » qu'il souffla alors, pas tant pour éviter de la contrarier que parce qu'il n'irait évidemment pas la dissuader d'aller mieux, ce serait absurde. C'est tout ce qu'il lui souhaitait en réalité, bien qu'il ne veuille lui mettre aucune pression. Une chose était toutefois certaine, une fois sorti d'ici, il s'empresserait de l'amener à dîner dans un restaurant dans lequel elle pourrait espérer suivre ses habitudes alimentaires. Et tandis qu'il disait compter sur Akela pour le leur dénicher, Mylah semblait moins convaincue. « Bon, dans ce cas je m'en chargerai moi-même, mais je ne peux pas te promettre que les recherches seront aussi fructueuses, ni qu'on pourra dîner avant l'année prochaine. » Il lâcha un rire, parce que bien sûr il en rajoutait. Il n'était peut être pas toujours très dégourdi, mais il se pensait quand même capable de leur trouver quelque chose. Il y mettrait la meilleure volonté du monde, en tout cas, c'est certain. Le canadien se disait en tout cas prêt à l'aider à revoir petit à petit ses habitudes en matière de nourriture, bien qu'il ait conscience que ça prendrait du temps, oui. « Nous irons à ton rythme, ça ne me dérange pas. Je ne peux décemment pas entrer dans ta vie et tout révolutionner du jour au lendemain, de toute façon, ce ne serait pas juste. » A ses yeux, non, il n'y avait aucune raison que les choses changent du tout au tout en un rien de temps, simplement parce qu'il s'était entiché d'elle et qu'ils seraient parfois amenés à manger ensemble. Le principe étant qu'elle ait bien conscience qu'il n'essayait pas de la changer, car encore une fois il l'acceptait telle qu'elle était, rien de ce qu'elle avait pu lui confier à ce sujet au restaurant ne lui avait donné envie de la fuir. « Je suis content que cette émission t'ait permis de prendre du recul par rapport à tout ça. Parce que tu as pris conscience de ce que tout ça implique, et je pense que ça ne pourra déjà aller que beaucoup mieux à l'avenir » souffla-t-il en tout cas dans un doux sourire, après qu'elle ait dit avoir pris conscience que c'était en soi très contraignant. Car oui ça l'était, il se l'imaginait sans mal, mais il avait bien compris qu'avant d'arriver ici elle se satisfait très bien de tout ça. C'était ainsi une chance qu'elle ait ouvert les yeux et que ça lui ait donné envie de changer, car bien sûr il tendait à penser qu'elle ne pourrait être que plus épanouie une fois qu'elle aurait réglé un certain nombre de ses problèmes. « Alors nous essaierons » qu'il ajouta ensuite, en caressant sa main, car il voulait vraiment qu'elle puisse le voir comme un soutien, c'était ce qu'il voulait être pour elle. Il savait que ce ne serait pas évident, mais avec lui elle pouvait être certaine qu'elle ne souffrirait d'aucune pression, et qu'elle ne subirait jamais le moindre reproche. Il l'encouragerait quand elle en aurait besoin et la laisserait en paix chaque fois qu'il le jugerait nécessaire. Ainsi, que ça prenne six mois ou six ans, il serait là quoi qu'il arrive. Allen se risqua par la suite à la questionner sur ce qu'elle éprouvait à la suite de son élimination, car il avait beau savoir qu'elle en montrerait toujours un minimum, et qu'elle ne se confierait pas facilement, il voulait qu'elle puisse lui dire ce qu'elle avait sur le cœur si elle en avait besoin. C'est alors ce qu'elle fit et ses ressentis lui semblaient on ne peut plus légitimes, tandis qu'il avait bien conscience qu'elle était restée alors qu'elle aurait pu vouloir retrouver l'extérieur. Clairement, sans elle à ses cotés, il aurait eu du mal à continuer. « Ça fait un petit moment que je ne te vois plus seulement comme quelqu'un sur qui je peux compter, je te signale » se permit-il alors de lui préciser, dans un fin sourire, parce qu'elle semblait penser que n'importe quel candidat aurait pu parer à son absence, mais c'était faux. « Alors non, ça n'aurait pas été pareil. » Elle minimisait assurément l'importance que sa présence avait à ses yeux, car la perdre du jour au lendemain, ça lui aurait été extrêmement pénible. Une partie de lui aurait compris, bien sûr, mais une autre partie lui en aurait cependant un peu voulu. Il lui confia par la suite qu'il était fier d'elle et fut satisfait de l'entendre lui dire que ça comptait pour elle, car il n'aurait jamais eu la prétention de penser que son avis pouvait importer dans ce genre de situation, alors qu'ils ne se connaissaient pas depuis si longtemps que ça. « Qui est ce veinard, je le connais ? » Il l'avait ensuite questionné, sur un ton doucement amusé, tandis qu'elle avait laissé entendre que l'avis des candidats, quand bien même ils n'auraient jamais réalisé qu'elle était plus que ce qu'ils pensaient au départ, n'aurait pas importé autant qu'un autre avis. Il aimait évidemment penser qu'il s'agissait bien du sien. « A ce propos, j'espère que tu n'as pas été vexée par la note que je t'ai mise » souffla-t-il par la suite, tandis qu'il lui parut opportun de revenir brièvement sur cette histoire de notes, car il ne voudrait pas qu'elle se soit offensée mais qu'elle n'ose rien lui dire à ce sujet. « Je ne m'attendais pas du tout à ce que tu me notes de cette manière, alors je ne suis pas monté aussi haut que je l'aurais voulu au départ, sûrement par crainte de … eh bien oui, de passer pour un amoureux transi. » Il se pinça la lèvre et haussa tout doucement les épaules, conscient qu'il n'avait peut être même pas à revenir là-dessus, mais préférant quand même le faire, car il ne lui avait effectivement pas mis les notes qu'il comptait lui mettre au départ. Parce qu'il s'était attendu à ce qu'elle lui mette une bonne note, mais tout de même très inférieure à celle qu'il lui avait mise de son coté. « Eh bien non, contre toute attente, je n'ai pas eu à intervenir, ils sont revenus tous seuls à la raison. » Ce n'était pas tellement son genre d'intervenir auprès des autres pour les convaincre d'apprécier une personne autant que lui l'appréciait, bien qu'en y repensant, c'est un peu ce qu'il avait fait auprès de Léo quelques temps auparavant. Bon mais à l'époque, c'était parce qu'il voulait arranger les choses entre les deux partenaires. Quant à Gigi, elle l'avait effectivement dépassée dans les notes. De peu, mais tout de même. « Allons, si tu as prêté attention à la rubrique d'Akela, tu dois savoir que tu n'as rien à craindre d'elle, finalement » se permit-il de lui rappeler, car l'animateur avait diffusé la conversation que la brune avait eu avec Lamine. Une conversation qu'il n'avait pas tout à fait approuvé, étant donné qu'il préférait quand même généralement qu'on évite de parler à sa place et qu'on ne se mêle pas ouvertement de ses affaires. Mais tout ça avait eu le mérite d'éclaircir les choses et, il l'espérait, de rassurer Mylah sur les intentions de la brune. La blonde disait en tout cas mettre tous ses espoirs dans le canadien, qui toutefois redoutait de perdre en soutien cette semaine, à cause de son petit handicap. Mais de son avis à elle, ça ne pourrait au contraire que lui servir. « Alors d'après toi, Rowan a pu vouloir me rendre service ? » Elle disait qu'il serait plus attendrissant qu'autre chose aux yeux des téléspectateurs, alors peut être l’animatrice avait-elle pensé de cette façon elle aussi. Mouais. « Non, je ne peux pas le croire. » Il n'arrivait pas à lui inventer de bonnes intentions, il se sentait bien trop trahi pour ça. A ses yeux, Rowan avait simplement voulu lui compliquer la vie, il n'y avait rien d'autre à s'imaginer à ce sujet. « Aux producteurs, tu veux dire ? Parce que je n'ai jamais eu l'ambition de devenir le nouveau Bruce Willis. » Il avait repris sur un ton plus amusé, car oui effectivement il prouverait qu'il savait réaliser des cascades, maintenant ça n'était pas un rôle dans un film d'action qu'il espérait obtenir en sortant d'ici. Quoi qu'il ne jouerait pas non plus les difficiles, ça va de soi. Le canadien finit en tout cas par aborder un sujet qui d'après lui était particulièrement d'actualité à peu de temps de la fin du jeu. Il avait en effet un peu peur que tout ne soit pas forcément simple pour eux en sortant d'ici. Pas à titre individuel, mais en tant que couple, vu que leur relation avait été officialisée. Mylah semblait confiante, et il avait clairement envie de l'être aussi. Seulement la question posée à Agata dimanche soir l'avait fait réfléchir. « Je ne crois pas que ce soit bien difficile, honnêtement » qu'il souffla toutefois, en grimaçant légèrement, après qu'elle ait dit être plus libre que la brune, qui avait automatiquement laissé entendre qu'elle ne pourrait jamais se mettre avec quelqu'un d'un autre milieu que le sien. C'était une chose qui l'attristait, parce qu'il portait beaucoup d'affection à la brune et qu'il aimerait la savoir libre de faire ses propres choix. Il ne pouvait cependant s'empêcher de penser aux parents de la blonde, qui sûrement espéraient mieux pour elle qu'un acteur passé de mode. On ne pourrait pas lui reprocher de ne pas être réaliste, au moins. Alors forcément, il ne fut pas étonné que Mylah lui donne raison, ayant bien conscience de n'avoir rien du gendre idéal. Seulement, elle disait ne rien avoir de la fille idéale non plus, ce qui eut tendance à le rassurer. « Bon alors ça veut dire qu'il a peu de chances que ton père commandite mon assassinat, c'est plutôt une bonne nouvelle » qu'il ne put s'empêcher de souffler, parce que sans se réjouir véritablement du fait qu'elle ne s'entende pas forcément bien avec ses parents, il est vrai qu'il était tranquillisé de savoir qu'elle ne subirait pas forcément la même pression que s'ils avaient été proches. « Non, à vrai dire, ça me rassure plus qu'autre chose. » Il avait alors ajouté, dans un sourire, lorsqu'elle avait repris en lui disant qu'une rencontre entre ses parents et lui n'était pas à l'ordre du jour. Qu'on se le dise, ça ne le dérangeait pas qu'elle ne les lui présente pas immédiatement, même si tôt ou tard viendrait sûrement le jour où ce serait nécessaire. Il ne comptait pas l'éloigner d'eux, de toute manière, c'était impensable. « J'avais disons un peu peur qu'ils désapprouvent notre relation au point de nous rendre la vie impossible » lui précisa-t-il par la suite, sur un ton amusé mais pas pour autant dénué de tout sérieux, car oui il s'était dit que ses parents auraient peut être tendance à ne vraiment pas voir d'un bon œil qu'elle soit avec un type comme lui. « Pour ma défense, je ne connais votre milieu qu'à travers les films que j'ai pu voir sur le sujet, et ils n'étaient pas nombreux. » Il se mit finalement à rire pour de bon, conscient qu'il était parti un peu loin sur ce coup-là. Il ne voudrait pas donner à Mylah l'impression qu'il imaginait sa famille comme un cliché ambulant, ce n'était pas le cas, il avait juste un peu dramatisé la situation. La jeune femme finit par faire référence à la distance qui serait probablement leur plus gros problème en soi, et il hocha doucement la tête. « C'est vrai, oui. Mais en ce qui me concerne, je pense que ça ne me ferait pas de mal de quitter plus souvent Calgary, au fil des années j'ai comme qui dirait un peu oublié qu'il y avait d'autres choses à voir, ailleurs. » C'était même peu dire, étant donné qu'il n'avait jamais quitté le Canada, et s'était seulement éloigné de son lieu de vie à l'époque où il tournait fréquemment ou pour quelques castings. Il n'était jamais allé aux États-Unis, et autant cette perspective l'aurait un peu effrayé quelques semaines plus tôt, autant aujourd'hui il se sentait prêt pour ce genre d'expériences. D'autant plus pour passer du temps avec Mylah. « Je ne dis pas que j'aurai les moyens d'investir dans un billet d'avion tous les deux jours, bien sûr, mais je me débrouillerai » continua-t-il, sur un ton décidément encourageant. Elle le savait, il ne roulait pas sur l'or, seulement même en se montrant raisonnable, il trouverait certainement un moyen d'être auprès d'elle aussi souvent que possible. « On se débrouillera » conclut-il dans un nouveau sourire, déterminé à faire preuve de beaucoup d'optimiste, car il voulait se persuader dès le départ qu'il leur serait possible de faire perdurer leur relation à l'extérieur. Ce ne serait pas simple, mais s'ils voulaient vraiment rester ensemble, alors ils le pourraient. Oui, c'était comme ça qu'il voyait les choses. Sa mine enthousiaste laissa cependant place à une expression beaucoup plus fermée lorsque Mylah évoqua l'idée qu'elle ne pensait pas non plus tenir le rôle de belle-mère un jour, mais qu'elle n'était pas fermée à cette idée. Parce qu'on aurait pu croire qu'il serait ravi de l'entendre, seulement il se sentit subitement abattu, si bien que sa mine s'était finalement attristée. Il ne souriait plus, n'avait plus cette lueur ravie dans le regard, et sa tête s'était doucement baissée. « Non » souffla-t-il alors péniblement, les sourcils légèrement froncés et les yeux posés sur le dessus du lit, à défaut de pouvoir les poser ailleurs. « Tu n'auras pas à tenir ce rôle. Ni demain, ni dans un mois. » Son ton était catégorique, mais toutefois empreint d'une intense fragilité. Parce qu'il n'était pas fâché, non, il était simplement très affecté par les pensées qui se bousculaient dans son esprit, et par ce qui lui pesait subitement sur le cœur. « Jamais. » Il avait repris d'une voix définitivement tremblante, tandis que pour la première fois depuis plus de deux mois, il sentait de chaudes larmes embrumer ses yeux. Il avait fait bonne figure pendant des semaines, avait pris sur lui lors de conversations loin de l'avoir pourtant laissé indifférent, mais aujourd'hui c'était réellement difficile de contenir cette émotion qui grandissait en lui. Il évitait du coup le regard de Mylah, parce qu'il savait qu'elle ne comprendrait pas qu'il soit subitement si attristé. Ou qu'elle en tirerait les mauvaises conclusions, ce qu'il voulait à tout prix éviter. Alors il tendit un bras jusqu'au plateau qu'elle lui avait amené, se saisit d'un pancake et y goûta à défaut d'ajouter autre chose, mais sans toutefois se forcer. « Ils sont très bons » souffla-t-il à ce moment-là en s'autorisant à relever le regard jusqu'au sien, et même à lui sourire, quoi que difficilement. « Tu n'as pas menti quand tu m'as dit que c'était aussi ton domaine. » C'est ce qu'elle avait laissé entendre dans les coulisses, la fois où ils avaient passé en revenue les domaines dans lesquels ils pourraient s'affronter. Y repenser, c'était forcément un moyen comme un autre de se changer les idées. Mais il savait qu'il aurait difficilement pu changer de sujet avec moins de subtilité, c'est pourquoi il reprit bientôt la parole. « Excuse-moi, je … je suis un peu chamboulé » qu'il articula alors, dans un sourire pas beaucoup plus convaincant que le précédent, mais qu'il était cependant parvenu à étendre davantage. « Ça n'est pas de ta faute » ajouta-t-il ensuite, en captant plus longuement son regard, car il craignait forcément qu'elle soit maintenant convaincue qu'elle avait dit quelque chose de travers, quelque chose qui lui avait fait du mal. Or ce n'était pas elle, c'était simplement les choses auxquelles il avait subitement repensé. Tout ce qu'il s'était pris en pleine figure, un peu trop brutalement pour que ça ne l'ait pas affecté. « Il y a simplement des choses auxquelles j'ai encore beaucoup de mal à penser sans éprouver de la peine. » Il savait qu'elle pourrait trouver ça absurde, ou le voir comme le type le plus lunatique qui soit puisque ça n'était pas la première fois qu'il changeait subitement d'expression, et qu'il se comportait plutôt bizarrement. « Mais cette semaine, je n'ai pas le droit d'être mélancolique » finit-il par reprendre, en inspirant de façon à se calmer, car s'il avait affiché une certaine tristesse et qu'il avait été à deux doigts de se laisser aller, ce qu'il avait ressenti au plus profond de lui s'était voulu beaucoup plus violent. Il passait toujours pour quelqu'un de sensible, mais la vérité c'est qu'il n'était pas acteur pour rien. Ses émotions, la plupart du temps, il arrivait très bien à les contrôler. La preuve, c'est que personne ne pourrait a priori imaginer ce que pouvaient parfois cacher ses sourires et ses discours enjoués. Et s'il disait qu'il n'avait pas le droit d'être mélancolique cette semaine, c'est évidemment parce que Mylah était la seule à avoir le droit d'être peinée et affectée. Lui, il était censé la rassurer, et pas inverser les rôles. « Tu as l'intention de quitter l'hôtel à l'issue du prime ? » la questionna-t-il justement, et cette fois pas parce qu'il tenait à changer de sujet. Plus qu'une question qu'il se posait, c'était une préoccupation qu'il exprimait. Elle lui avait prouvé tout à l'heure qu'elle sous-estimait grandement combien sa présence pouvait lui être nécessaire, et le fait est que oui, c'était un plaisir autant qu'une nécessité pour lui d'avoir Mylah à ses cotés. Parce que le jeu toucherait bientôt à sa fin et qu'en attendant la révélation des secrets, il était plein d'incertitudes, de doutes, et avait besoin de pouvoir tourner la tête et la trouver près de lui. Elle avait sûrement l'impression de ne pas être très expressive, mais elle n'avait pas à l'être en réalité. Ce qu'il lisait dans son regard, ce qu'il comprenait de son attitude, et le simple fait qu'elle soit là, ça le rassurait plus que n'importe quel baiser ou étreinte ne le ferait. Parce qu'en l'ayant près de lui, il avait l'impression de compter, d'importer, et c'était le plus beau sentiment qu'il puisse avoir. Alors oui, c'était injuste d'espérer qu'en dépit de sa déception, et du fait que rester ici la rendait mal à l'aise, elle resterait encore quelques jours. C'est justement pour ça qu'il lui avait posé la question, et ne l'avait pas formulé comme une demande. Bien que c'en soit une, en réalité.

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MessageSujet: Re: all these things that i've done, 13/05 - 10h02   all these things that i've done, 13/05 - 10h02 EmptyDim 17 Mai 2015 - 4:48

Pour quelqu’un doté d’une étonnante souplesse, Allen s’avère bien timide quand il est question de lui en faire la démonstration. Car bien évidemment, maintenant qu’il en a parlé, il ne peut pas la laisser ainsi, il est obligé de lui montrer son fameux talent. Ceci dit, bien que Mylah s’avère généralement curieuse quand on lui parle de quelque chose sans faire preuve de précisions ou d’une démonstration claire et nette, elle n’irait pas jusqu’à prendre le risque de provoquer – involontairement il va sans dire – une chute de la part d’Allen et donc, une potentielle blessure. Elle doute qu’il puisse se faire très mal, mais le risque zéro n’est jamais à exclure, elle est la première à le savoir. Rien ne l’empêche toutefois de le provoquer gentiment sur sa souplesse dont elle n’a toujours pas eu la preuve. Et voilà qu’il lui parle de pudeur, ce à quoi elle est obligée de répondre, dans un premier temps, par un léger rire. « Toi, pudique ? J’ai en mémoire une certaine photo qui traîne sur ton twitter. » Peut-être qu’elle ne devrait pas ressortir ce dossier, mais c’est bien trop tentant. Comme tout le nid, elle a pris connaissance de la fameuse photo même si elle n’a pas émis le moindre commentaire avant aujourd'hui, principalement parce que si elle est souvent scotchée à son téléphone, les réseaux sociaux restent quelque chose d’assez obscur pour elle, bien qu’il lui arrive de s’en servir dans le cadre de son travail. Mais cela s’arrête là. Quant à sa réflexion sur sa souplesse qui n’égale pas la sienne, elle est forcée d’écarquiller les yeux un bref instant. « Je veux bien reconnaître que je suis susceptible, mais pas à ce point, quand même. » Dit-elle, presque vexée. Si elle aurait pu l’être réellement il y a encore quelques semaines, elle est désormais habituée aux petites piques lancées par Allen, toujours sur le ton de l’humour. À tel point qu’il lui sert de modèle, car elle ne compte pas le laisser s’en sortir ainsi. « Dois-je te rappeler ton petit incident dans la suite Rose & Jack ? » À savoir son bleu au ventre qui l’a obligé à s’asseoir, elle ne s’était pas gênée pour lui faire une réflexion sur son âge, qui restait toutefois bon enfant. Et elle ne compte pas non plus se gêner aujourd’hui. « Étant donné ton âge, j’ai de la peine à croire que tu puisses être plus souple que moi. » Elle lance, un air innocent plaqué sur son visage. Certes, dans la loveroom il n’était pas question de souplesse, mais vu la situation qui a provoqué la douleur, elle peut se permettre de mettre cela sur le tapis. Allen annonce qu’il était prêt à se lever, chose qui serait bien plus crédible s’il n’avait pas eu les yeux encore fermés quelques instants plus tôt. « On pourrait presque penser que tu es trop confiant, mais je me contenterais de supposer qu’il s’agit plutôt de mauvaise foi. » Laisse-t-elle échapper à la suite de sa réflexion, quand il imagine avoir le dernier mot. C’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité, oui. Elle tente un trait d’humour par la suite quand elle évoque son plan pour bien démarrer la journée, qui consiste à aller courir. Le fait qu’il ait les pieds attachés n’est qu’un détail, évidemment. C’est qu’elle n’a plus aucune fierté, d’autant plus depuis dimanche, alors elle s'accroche à ce qu’elle peut. « J’y pense, tu seras le premier à me rappeler cet épisode, alors je crois que je vais mettre cette idée de côté. » Dit-elle, très sérieuse. Il est vrai qu’il était préférable de réfléchir à deux fois, mais pas pour les mêmes raisons, même s’il est vrai qu’elle n’aurait jamais pu s’abaisser à une victoire pareille, malgré ses déceptions de ces dernières semaines. Qu’il se rassure donc, courir n’est plus prévu au programme, bien que cela ne l’ait jamais été, en réalité. Et dans l’immédiat, elle a autre chose à faire, comme l’accuser du désordre qui règne dans la cuisine, car elle ne voit pas d’autres options pour expliquer cela. Certes, il y a toujours ceux qui mettent un point d’honneur à ne rien ranger derrière eux, et puis cette semaine il y a Allen, dont la maladresse est décuplée. Inutile de jouer les innocents avec elle, cela ne marche plus, il en a déjà fait usage à plusieurs reprises et elle ne se laisse pas berner aussi facilement. « Il faut te diversifier. » Elle explique très sérieuse. Enfin, maintenant elle le voit effectivement venir de loin, mais il peut toujours tenter une nouvelle méthode qui ne consiste pas à afficher un air innocent ou à inventer un scénario très élaboré. Et il finit par avouer sans même qu’elle n’ait à lui tirer les vers du nez. « Cela te ferait trop plaisir. » Elle laisse échapper, l’air de rien, quand il propose de revenir sur ses aveux pour qu’elle le travaille au corps. « Et puis, ce n’est pas ainsi que cela marche, il faudra y penser avant, la prochaine fois. » Et tenir sa langue suffisamment longtemps. C’est qu’elle est très à cheval sur l’ordre des choses, il ne peut pas revenir en arrière comme cela. « Je vais faire comme si je n’avais rien entendu. » Elle lance, un peu inquiète tout de même, quand il lui parle de la salle de bain. Elle va faire comme si elle n’avait rien entendu, mais cela ne l’empêche pas d’être curieuse et d’en venir à s’inquiéter quant à l’état de la salle de bain. C’est plus fort qu’elle ce besoin que tout soit en ordre et bien rangé, même quand on se contente de lui en parler et qu’elle n’est pas directement confrontée aux dégâts. Et bien qu’elle ait une soudaine envie d’aller vérifier par elle-même, elle tente de s’abstenir, c’est justement pas plus mal qu’elle repousse le moment. Et puis, elle n’est pas venue ici pour repartir aussitôt le plateau posé près d’Allen. Qu’il en profite d’ailleurs, ce n’est pas garanti qu’elle se montre aussi serviable tous les jours, même avec lui. Et elle n’attend pas qu’il en fasse de même de son côté, de toute façon. Mais disons que c’est sa façon de l’aider compte tenu de son handicap et aussi de le féliciter pour sa place en demi-finale, car malgré sa rancœur, elle n’en est pas moins ravie pour lui. Elle est tellement serviable ce matin qu’elle ne l’a même pas soumis au même régime alimentaire qu’elle. S’ils avaient mangé ensemble, il n’y aurait pas échappé, mais puisqu’elle a déjà pris son petit-déjeuner, il peut être rassuré, bien qu’il soit d’avis qu’il serait préférable qu’il s’y habitue au plus vite, avis qu’elle ne partage pas. Il n’est pas le seul à devoir faire des sacrifices, au contraire, cela marche dans les deux sens. Elle se contente d’un sourire approbateur quand il reconnait que cela semble être un bon compromis, car oui, cela l’est. Si Mylah n’est pas contre sa proposition de se retrouver autour d’un second rendez-vous, elle est un peu moins partante à l’idée que ce soit Akela qui se charge de leur trouver l’endroit qui puisse répondre à ses critères particuliers. C’est qu’elle n’a pas spécialement confiance en l’animateur, puisqu’on ne peut pas dire qu’il lui ait fait une bonne impression jusqu’ici. « Je préfère cette option, même si cela prend du temps. Et puis déléguer, ce n’est pas très galant pour un rendez-vous, je te signale. » Dit-elle l’air innocent, car après tout, il n’y a pas de raison qu’elle ne se joue pas de cela à son tour. Dans tous les cas, même s’il faudra trouver un restaurant qui s’adapte à ses manies, elle n’est pas totalement renfermée à l’idée d’abandonner celles-ci. Et si Allen se dit prêt à la soutenir, il faut toutefois qu’il ait conscience que cela risque d’être long. « Merci. » Souffle-t-elle par la suite, car elle ne voit pas quoi dire d’autre, c’est assez explicite. Il accepte d’aller à son rythme et débarquer dans sa vie en tentant de tout changer n’est pas sa façon de faire, alors forcément, cela lui change de ses précédentes expériences. « Je le pense aussi. » Lui assure-t-elle avec un sourire. Comme elle l’a dit à Agata, sur le long terme elle ne pourra que se sentir mieux. « Je pense que j’aurai pu attendre longtemps ce déclic si je n’avais pas été confrontée à tant de personnalités différentes dans un environnement comme celui-ci. » Façon de confirmer que cette émission a eu un effet positif sur elle. Car évidemment, ce n’est pas dans son milieu que ses habitudes auraient pu s’atténuer, puisque personne ne réagit ou presque, et ses parents se contentent de lui faire des reproches et de l’enfoncer sur son cas. Et puisque le canadien est prêt à la soutenir, ce serait stupide de ne pas essayer, même si cela ne veut pas dire que ce sera un succès. Un sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu’il lui confirme qu’il sera à ses côtés. C’est qu’à force, elle a oublié ce que c’est, d’être soutenue. Allen aborde par la suite un sujet qui est encore relativement sensible, à savoir son élimination et son ressenti quant à celle-ci. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne l’a pas bien pris. Pas au point de tout détruire son passage, mais, inévitablement, elle a été déçue. Et à vrai dire, si cela ne dépendait que d’elle, elle ne serait probablement pas restée à l’issue du prime et ne serait revenue que pour révéler son secret et encore, celui-ci ne nécessitant pas d’explications particulières pour être compréhensible. Mais elle est donc restée et c’est en grande partie Allen qui a motivé cette décision. Quant au fait qu’il n’aurait pas su quoi faire sans elle, elle peine à le croire, car ses affinités ne se résument pas qu’à elle, au contraire, il est celui qui s’entend avec tout le monde. Alors peut-être que cela aurait été difficile les premiers jours, mais il s’en serait vite remis, elle en est certaine, d’autant plus que son départ n’aurait pas signifié des adieux définitifs. Mais Allen ne semble pas être de cet avis puisqu’il lui signale que cela n’aurait pas été pareil puisqu’il ne la voit pas seulement comme quelqu’un sur qui il peut compter. « Tu aurais dû trouver un moyen de faire comme si, car je n’aurai pas toléré de te voir te morfondre. » Elle précise tout de même, même si elle doute qu’il en serait arrivé là. Mais elle n’aurait assurément pas apprécié de le voir gâcher son aventure pour si peu. Dans tous les cas, les voilà qui viennent à parler du dernier prime et bien qu’elle semble avoir gagné en popularité auprès des autres candidats, cela lui importe peu au final, puisqu’ils auraient très bien pu continuer à la considérer comme froide et peu agréable, ce n’est pas leur avis qui compte en priorité. « Non, je ne crois pas. » Elle rétorque, innocente, quand il lui demande s’il connait le veinard dont l’opinion compte à ses yeux. Allen en vient à parler de la note qu’il lui a attribuée et Mylah secoue légèrement la tête pour lui faire comprendre que non, elle n’a pas été vexée. Il est vrai qu’il est légitime de s’inquiéter sur ce point, sachant que la jeune femme est parfois très susceptible, mais si certaines notes l’ont laissée perplexe, ce n’est pas le cas de celle d’Allen. Il ne tarde pas à se justifier bien que cela ne soit pas nécessaire. Elle a conscience qu’elle ne méritait pas un vingt dans les trois domaines de notation, elle ne lui en tient pas rigueur. « Tu t’attendais à quoi ? » Demande-t-elle, un peu surprise il est vrai. Elle n’allait pas lui donner juste la moyenne, c’était impensable pour elle. « Finalement ma note n’est pas si généreuse que cela, si l’on compare avec celle d’Addil. » Elle annonce, dans une esquisse de sourire. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Allen s’est trouvé un fan en la personne du psychologue, le même qui la traite de folle et qui lui a par conséquent attribué une note peu élevée. Enfin, au-dessus de la moyenne tout de même, elle ne s’attendait pas à cela venant d’Addil. « J’espère que je n’ai pas de souci à me faire. » Elle souffle, un peu moqueuse. « Je t’ai noté ainsi car c’est ma façon de te prouver mon affection. » Elle n’est pas très démonstrative, ainsi c’est sa façon de lui signifier qu’elle tient à lui. Elle ne lui a pas mis un vingt sur vingt comme Addil car personne n’est parfait et qu’elle a bien compris qu’il était lassé qu’on utilise cet adjectif pour le désigner. « Cela ne veut pas dire que tu ne méritais pas cette note. » Reprend-elle toutefois rapidement, ayant conscience que ses propos peuvent prêter à confusion. Elle ne l’a pas noté ainsi par dépit, elle en avait envie malgré tout. Quant aux autres notes données par les candidats, elle en est la première surprise, certaines l’ayant étonnées par leur générosité alors que de son côté, elle s’est montrée plutôt sévère. Mais rien ne lui prouve qu’il ne s’agit pas d’une propagande habillement menée par Allen pour redorer son blason, ce qu’il nie. « Cela ne m’empêche toutefois pas d’être sceptique face à ce revirement de situation. » Elle ne met pas en doute les propos d’Allen, au contraire, mais elle reste sceptique, car cette remontée surprise autant dans la côte de popularité que dans l’estime de ses anciens camarades la laisse sceptique, elle ne s’attendait pas à cela même si ce n’est pas désagréable d’être considérée. Allen appuie le fait qu’elle ait eu une meilleure note que Gigi ce qui, évidemment, lui a fait plaisir, même si l’écart était ridicule. Ceci dit, ce n’est pas conseillé d’appuyer sur cette petite victoire de la blonde puisque c’est un peu remettre de l’huile sur le feu, elle qui essaie de ne plus voir la brune comme une menace, alors forcément, c’est accentué leur petite rivalité, même si ce n’était certainement pas son intention. « Oui, je crois l’avoir compris, mais j’aimerais autant ne pas penser à leur conversation. » Dit-elle en laissant échapper un soupir. Elle ne veut pas avoir l’air d’être sur le dos de Gigi à surveiller le moindre de ses gestes envers Allen puisque ce n’est pas le cas, mais il y a certaines paroles encore ambiguës, comme le fait qu’elle le considère comme l’homme idéal et que si leurs situations avaient été différentes, elle aurait été réceptive. Alors forcément, elle peut dire ce qu’elle veut, Mylah n’a aucune confiance en elle. Et puis, même sans cette conversation, Gigi est un peu un sujet tabou. Elle n’a jamais demandé à Allen de s’éloigner d’elle, mais elle est encore loin de porter la brune dans son cœur. Et si le sujet des notes était encore léger, cela dérive à présent et elle préfère couper court à la conversation avant de tenir des propos qu’elle pourrait regretter. Quoi qu’il en soit, Mylah ne tarde pas à avouer à Allen qu’elle place désormais tous ses espoirs en lui et qu’il a intérêt à ne pas la décevoir. Elle ne pense pas que son handicap puisse lui porter préjudice, au contraire, cela ne lui attirera qu’encore plus la sympathie des téléspectateurs. De là à dire que Rowan a voulu lui rendre service, non, elle n’irait pas jusque-là et cela doit se voir à la moue qu’elle affiche après qu’il ait suggéré cette hypothèse. « Moi non plus. » Elle ajoute avec un léger sourire car, en effet, elle ne pense pas que l’animatrice ait pu vouloir lui rendre service. « Mais rien ne t’empêche de retourner la situation en ta faveur. » Elle déclare, convaincue. Elle, c’est ce qu’elle aurait fait en tout cas. Et puis, d’un côté, ses nombreuses gamelles ne font que prouver aux producteurs qu’il maitrise l’art de la cascade, tout à fait. « C’est dommage, tu ferais un très bon remplaçant, très crédible. » Elle lance, un peu moqueuse il est vrai. Il est vrai que ce n’est pas plus mal que cela ne soit pas son ambition, puisqu’il lui manque quand même une bonne dizaine de kilos de muscles et un air bien moins gentil que celui-ci plaqué sur son visage. Mais qui sait, peut-être que si elle le voyait en action elle serait la première surprise. Allen évoque ensuite la possibilité que cela ne soit pas facile pour eux à la sortie. Elle réfléchit dans un premier temps à ce que cela implique, avant qu’il n’évoque la réponse d’Agata lors du précédent prime. Certes, ils ne viennent pas du même milieu, mais elle n’a jamais caché que cela ne la dérangeait pas, comme elle l’a fait savoir à travers son détecteur. Ce n’est pas parce qu’elle a été élevée dans cette optique qu’elle ne peut pas voir si l’herbe est plus verte ailleurs. La logique voudrait qu’elle s’enferme dans ses habitudes qui consistent à fréquenter des gens qui viennent du même milieu qu’elle, et il est probable que sans cette émission elle ne serait pas sortie de sa zone de confort, mais maintenant qu’elle a rencontré Allen, elle n’envisagerait pas de le laisser tomber pour faire plaisir à ses parents ou pour s’enfermer dans la case qu’elle connait le mieux. Et puis, il faut qu’il retienne une chose ; elle est bien plus libre qu’Agata. « C’est vrai, malheureusement. » Elle rétorque à la réflexion du canadien. Et c’est dommage comme constat, car si la vie de Mylah lui correspond plutôt bien comme elle est – à l’exception de ses diverses manies contraignantes – et qu’elle n’a donc, techniquement aucune raison de vouloir en changer, ce n’est pas le cas d’Agata qui semble presque malheureuse. Et le pire dans tout cela, c’est qu’elle se sent obligée de continuer sur ce même chemin, en mettant son bonheur de côté. Si elle adore Agata, c’est typiquement un comportement qu’elle déteste, car elle est d’avis qu’il est important de s’émanciper. Et si elle parvenait à faire comprendre cela à Agata, elle n’en serait que plus ravie. Pour en revenir au fait qu’Allen ne représente pas le gendre idéal aux yeux de ses parents, il n’a pas vraiment à s’inquiéter de ce côté-là puisqu’elle-même ne représente pas la fille idéale, au contraire. La réflexion d’Allen ne manque pas de la faire sourire, pour une raison bien particulière dont elle se gardera bien de lui parler dans l’immédiat. « Mon père n’est pas un parrain de la pègre. » Elle déclare, l’air presque offusquée bien qu’elle ait conscience qu’il plaisante. Mais son père est sacré, bien que ses rapports avec lui soient difficiles, elle l’admire autant qu’elle le méprise pour vouloir lui mettre des bâtons dans les roues quant à son entreprise. Leur relation est conflictuelle, moins qu’avec sa mère, mais elle est loin d’être calme. Elle ne veut pas vexer Allen mais une rencontre entre eux trois n’est pas prévue dans l’immédiat, ce qui le rassure et ce n’est pas plus mal qu’il n’insiste pas, car elle sait pertinemment que cela ne se fera pas dans la tranquillité. « Savoure ta tranquillité tant que tu le peux encore. » Ne peut-elle s’empêcher de glisser, même si son but n’est pas de l’inquiéter, bien qu’il y a des chances pour que ce soit le cas. Elle se pince la lèvre quand il lui avoue qu’il avait un peu peur qu’ils désapprouvent au point de leur rendre la vie impossible. « Ce n’est pas parce qu’ils ne m’influenceront pas de ce côté-là qu’ils nous laisseront tranquille pour autant. » Se voit-elle obligée de préciser. C’est elle qui subira en réalité, lors du repas hebdomadaire en famille, probablement à coup de réflexions désagréables et de rencontres forcées bien qu’elle ne soit plus sur le marché. Malheureusement pour eux, elle est déterminée et si elle ne souhaite plus se laisser influencer par eux, ils n’y arriveront pas, peu importe les moyens qu’ils utiliseront. Si elle était faible, elle leur aurait déjà fait le plaisir d’abandonner sa société, ce qu’elle n’a pas fait, elle parvient à encaisser sans peine, qu’Allen se rassure, elle n’est pas prête de céder à leurs supplications. « Et ce n’était sûrement pas les meilleurs. » Elle réplique avec un sourire à sa réflexion sur les films qui présentent son milieu. « Et puis, ce n’est pas comparable. » Conclut-elle sur le sujet pour le rassurer. Sa famille est froide, mais ce ne sont pas de mauvaises personnes qui trempent dans des magouilles. Son père a commencé en bas de l’échelle, il peut se montrer dur et exécrable, il possède tout de même un cœur. Et puis, certaines de ses amies sont des personnes tout à fait charmantes, plus qu’elle d’ailleurs, alors non, ils ne sont pas tous bourrés de préjugés même si c’est une grande partie de son milieu. Si Allen s’inquiète de l’image qu’il peut renvoyer aux parents de la jeune femme, de son côté elle s’inquiète pour un autre détail : la distance. Pas que voyager soit une contrainte pour elle, elle s’en accommode même si elle reste attachée à son Texas natal bien qu’elle lui trouve plein de défauts. Mais ils ne pourront pas passer autant de temps ensemble qu’ils le font à l’heure actuelle. « Et maintenant que tu t’es acclimaté aux températures de Los Angeles, tu es prêt pour découvrir celles d’Austin, le choc sera moins brutal. » Le climat de Los Angeles et plus ou moins égal à celui d’Austin, il s’habituera donc au Texas sans peine. Pas qu’elle compte sur lui pour venir lui rendre visite quand elle ne fera pas le moindre effort, mais puisqu’elle a parfois l’impression d’étouffer à Austin, elle pourra certainement s’habituer aux températures plus fraiches de Calgary sans peine. « Il m’arrive de me rendre au Canada pour les affaires, je devrais pouvoir faire un détour de temps à autre. » Elle lance, comme si cela lui demandait une intense réflexion. Vu qu’elle se contente du travail de bureau, elle peut très bien se permettre de traîner deux ou trois jours de plus dans un autre pays du moment qu’elle a son ordinateur. Alors si elle ne se trouve pas trop loin de Calgary et qu’elle n’est pas pressée, elle fera un arrêt. « Tant mieux, je ne t’en demande pas tant. Une fois par semaine suffira largement. » Dit-elle avec un léger sourire, se moquant quelque peu de lui. « Mais évite de vendre un rein, je n’aimerais pas avoir mauvaise conscience. » Qu’elle souffle, puisqu’il se débrouillera et qu'elle se demande bien ce que cela implique. Ils se débrouilleront, en réalité, ce à quoi elle acquiesce silencieusement, un sourire sur les lèvres. Elle se voit obligée d’ajouter par la suite que belle-mère n’est pas vraiment le rôle qu’elle se voyait tenir, mais qu’elle n’est pas totalement contre cette idée. On peut lui trouver tous les défauts du monde, elle ne sera pourtant pas la personne qui séparera un père de ses enfants, même si elle a cru comprendre qu’il ne les voyait plus régulièrement. Elle ne fera assurément pas une belle-mère idéale et elle aimerait autant repousser ce moment au plus tard possible, elle n’ira jamais jusqu’à rejeter les enfants d’Allen ou se montrer particulièrement désagréable avec eux. Elle ne sera pas leur meilleure amie, elle s’en tiendra sûrement au minimum, mais on ne peut pas trop lui en demander à la fois. Sauf que Mylah remarque bien vite qu’Allen se referme à peine a-t-elle évoqué cette hypothèse et elle ne peut que se poser des questions, elle qui pensait plutôt le rassurer sur ce point, elle en vient à se demander si elle ne s’est pas trompée. Elle en vient à se demander où elle a fauté, si Allen n’est pas en train de réaliser qu’elle n’arrivera jamais à tenir ce rôle convenablement ou si elle a laissé percevoir son manque d’enthousiasme à cette idée – bien qu’elle ne soit pas au bord de la dépression non plus. Ainsi, le court silence qui s’est installé avant qu’il ne reprenne la parole fait qu’elle reprend ses mauvaises habitudes, commençant à paniquer et tentant d’accrocher son regard à des détails insignifiants. Son visage n’est plus le même, il souffle d’une voix qui n’est pas la sienne et son attitude toute entière a changé, Mylah se sent mal à l’aise. Il lui annonce qu’elle n’aura pas à tenir ce rôle, ni demain, ni dans un mois. Jamais, en fait. Forcément, cela l’intrigue et elle reste pendue à ses lèvres par besoin d’avoir plus de précisions, car elle ne comprend pas. Et Mylah a toujours besoin de comprendre, de décortiquer. Sauf qu’elle n’obtiendra rien cette fois-ci et qu’elle ne compte pas le forcer à en dire plus. On pourrait croire qu’elle serait rassurée à l’idée de savoir que c’est un rôle qu’elle ne tiendra pas, mais compte tenu de l’état dans lequel se trouve Allen, il n’y a pas de place pour le soulagement, mais uniquement pour l’inquiétude. Et de plus en plus elle suppose qu’elle a fait, ou plutôt dit, quelque chose qu’elle aurait dû garder pour elle. Ce n’est pas la première fois qu’Allen change du tout au tout, mais ce jour-là, dans le restaurant, elle avait cerné le problème. Et là, il reste totalement flou pour elle, ce qui fait qu’elle ne sait guère comme réagir. Ainsi, la blonde se contente de serrer la main du canadien qui est toujours dans la sienne, à défaut de savoir que faire. Et son regard à elle aussi se veut fuyant, car elle n’est pas à l’aise. Elle n’a jamais caché que réconforter les autres ce n’était pas son truc, encore moins quand elle ne connait pas la raison du problème. Ce n’est pas qu’elle ne veut pas, c’est qu’elle ne peut pas sans avoir les détails. Et sa panique la gagnant peu-à-peu, elle se veut muette et presque stoïque – en apparence, seulement – tandis que son regard se porte sur chaque recoin de la pièce, comptant le nombre de lumières aux murs, de chaussures à terre, de vêtements éparpillés sur les lits, mesurant la grandeur approximative de la grille d’aération au sol. Et même quand il s’apprête à goûter le petit-déjeuner qu’elle lui a préparé, elle ne prête plus attention à ce qu’il se passe de ce côté-là de la pièce, bien trop préoccupée par ses nombreux comptes qui, elle l’espère, l’aideront à se calmer. Car dans une telle situation, elle serait plutôt tentée de fuir au plus vite. Ce n’est pas comme une dispute qu’elle arrive à gérer compte tenu de son tempérament, quand cela touche à l’émotionnel elle se bloque. Elle entend la voix d’Allen qui s’élève, mais elle ne déchiffre pas ses paroles, n’ayant pas encore terminé de compter les objets autour d’elle pour la troisième fois, et elle ne peut s’arrêter avant d’y être parvenue. Elle s’arrête et son esprit se concentre sur la situation quand elle a terminé, et elle n’entend que le mot chamboulé. Elle détourne le regard et pose ses prunelles sur le visage d’Allen, intriguée et inquiète quant à sa réaction et agacée par son manque de bon sens qui voudrait qu’elle tente de faire quelque chose. « Tu es sûr ? » Demande-t-elle, la voix un peu cassée quand il lui annonce que ce n’est pas sa faute. Car inévitablement, elle suppose qu’elle est responsable, rien ni personne d’autre qu’elle ayant pu être susceptible de mettre le canadien dans un état pareil. Si elle a fait quelque chose de mal, elle aimerait autant le savoir. Elle peut encaisser, il peut même se montrer désagréable s’il le souhaite. Elle l’écoute attentivement et bien qu’il ait précisé que ce n’était pas sa faute, elle persiste à le penser, puisqu’elle commence à assembler les pièces du puzzle et à comprendre que ses propos lui ont fait penser à quelque chose de difficile. « Tu as le droit de l’être. » Lui assure-t-elle par la suite. Cessant d’être immobile, Mylah quitte sa place initiale pour faire le tour du lit et se glisser à côté d’Allen, déposant sa tête sur son épaule avant de se saisir de sa main. « Tu sais que je suis là. » Elle reprend ses propos, mais ce n’est pas par principe, elle est parfaitement sincère dans sa démarche. Ce n’est pas parce qu’elle est maladroite sur ce point qu’elle compte le laisser seul avec ses pensées. Elle peut écouter, c’est toujours cela. À la question qu’il lui pose par la suite, elle se mord légèrement la lèvre un instant. L’issue du prime n’est pas vraiment un point de repère puisqu’elle ne compte pas participer à celui-ci. Encore une fois, elle n’y a pas sa place, alors elle préfère se faire discrète. Mais elle ne voit pas l’intérêt de quitter les lieux si c’est pour revenir lors de la révélation des secrets, qui aura lieu le prime prochain si elle a correctement pris connaissance du planning habituel de cette émission. Et puis, elle n’est pas prête à affronter ses parents, ni à laisser Allen, évidemment, même si une petite part d’elle songe à quitter l’hôtel. « Cela dépend de toi. Tu veux que je reste ? » Lui demande-t-elle en tournant la tête en sa direction. Elle a une idée sur la question, mais s’il n’a pas besoin d’elle, rien ne la retient ici.

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