@Anouchka

Une nouvelle semaine commence aujourd'hui. Le prime d'hier ? Je l'ai une nouvelle fois détesté, encore et toujours je finis à la fin de la côte de la popularité. J'ai remarqué aussi certains regards portés à mon égard lorsque est venu l'heure des adjectifs. Les miens je les trouvais drôle, mais visiblement ça n'aura pas fait rire grand monde à part moi même. Moi de toute façon, je me trouve drôle, il n'y a donc aucune raison que je me remette en question. Mais cette histoire de popularité, elle me fait peur, d'autant plus que je possède un certain nombre de votes contre moi à l'approche des premières nominations. Je suis effectivement dans la merde. Mais ne paniquons pas, un futur haut fonctionnaire comme moi, doit savoir garder le contrôle malgré une situation délicate. En ce lundi matin, je décide de prendre un thé. Pourquoi me direz-vous ? Parce que j'aime bien, et c'est suffisant. Le soleil vient à peine de se lever et le calme règne dans la demeure, je ne peux qu'apprécier l'instant. Quelques minutes plus tard, la rousse passe par là, Anouchka, je décide donc de l'interpeller. « Anouchka, je t'en prie, assis-toi s'il te plait. » lui dis-je, désireux de mettre les points sur les i. « Tu sais je ne te connais pas, j'espère que tu n'as pas mal pris les adjectifs que j'ai utilisé à ton encontre. Qu'ils ne t'ont pas choqués. » Du tact Ziyan, du tact, il faut rattraper ce mauvais départ. Que ferait Macron à ta place ? Ne l'oublie surtout pas. « Je les trouvais simplement drôles alors je les ai sorti et d'ailleurs ça m'a fait rire quand je les ai revu hahaha. Mais n'y vois aucune attaque personnelle.» dis-je avant de boire une gorgée de ma tasse tout en gardant l'eye contact avec la jeune rousse. « Puis je suis sûr que ta chatte sent la rosée du matin. » Merde, je me rends compte que j'aurai peut-être dû éviter d'employer ce terme de chatte, vite Ziyan rattrape toi sinon ça va encore te tomber dessus. Surtout dans l'état de la société actuel, tout peut être mal interprété, putain de Weinstein. « ..euh.. non.. attends.. c'est pas ce que je veux dire.. prends pas ça pour une invitation non plus... enfin euh.. c'est pas que t'es moche non plus si tu veux moi je suis pas contre.. mais euh non ce que je veux dire... aaaah je sais pas ce que je dois dire, au secouuurs. » Je crois que je deviens complètement schyzo actuellement, je sais plus sur quoi me positionner, dans tous les cas j'ai l'impression que quoi je dise, ça va me retomber dessus. Finalement je souffle un coup avant de reprendre. « Bref Anouchka. Tu ne pues pas de la chatte. Un thé ?  » L'invitai-je finalement avec un grand sourire. Ce sera plus simple comme ça.

Anouchka est un peu dans le pâté ce matin, mais ce n’est pas bien grave. Elle n’avait qu’une seule envie et donc une seule idée en tête : se chercher un bon thé dans une jolie petite tasse et de retourner se coucher. Le tout dans son beau pyjama en pilou bien douillet. Indispensable pour ces journées et surtout ces nuits qui commencent à rafraichir. Mais elle n’a pas le temps de mettre un pied dans le salon de thé qu’elle est interpellée. Par une voix qui malheureusement lui est inconnue. Alors son regard balaye la salle avant de tomber sur Ziyan, à qui elle adresse un sourire. Parce qu’il l’invite à s’asseoir avec lui, elle obéit sans rien dire. Reportant par la même occasion la grasse matinée qu’elle s’était prévue. « Bonjour Ziyan… » Elle n’a pas le temps de rajouter quelque chose d’autre qu’il reprend la parole. Alors naturellement elle l’écoute dans un sourire amusé et sans un bruit. Sur le coup elle se contente de secouer sa tête de droite à gauche pour lui signifier que non, elle n’était absolument choquée. « Oh non c’est plutôt que… Je ne m’attendais pas du tout du tout à ça. » Qu’elle commence à répondre dans un sourire timide. « Je suis certaine qu’ils ont fait rire aussi les téléspectateurs. C’est important d’avoir de l’humour ! » Qu’elle continue dans son sourire heureux légendaire. Elle est toujours mal à l’aise en face de personne cynique et sombre que l’humour de Ziyan, même potache voir incompréhensible, lui fait du bien. Ca peut être incompréhensible justement aux autres, mais la biélorusse voit toujours le positif en tout. Le jeune homme lâche qu’elle a la chatte qui pue ? Elle aurait pu se vexer, mais elle ne voit pas pourquoi. Elle comprend bien que ce n’est pas une attaque personnelle mais un bon mot. Son commentaire suivant lui fait lâcher un rire. Elle pose sa main devant sa bouche. Mais le plus drôle reste à venir. Il s’enfonce en essayant de rattraper sa chatte qui sent la rosée du matin. Elle ne sait pas si elle doit prendre ça comme un compliment, mais ça la fait rire. Et de plus bel lorsqu’il s’embrouille. « Si je le veux… Tu n’es pas contre ou tu es contre ? Je n’ai pas bien compris… » Anouchka est plus vicieuse qu’elle en a l’air. Elle n’est pas une sainte ni touche de ce côté et puis, elle n’hésite pas à l’enfoncer joyeusement. Curieuse de connaître sa réponse. Avant de lâcher un énième rire. « Je ne sais pas ce qu’elle sent… Je suppose le savon que j’utilise… En ce moment c’est de la mangue… » Qu’elle répond, rigolant et posant ses mains sur ses joues pour en cacher le rouge. « Je veux bien du thé oui. À la menthe s’il y en a… » Qu’elle souffle alors, cachant son visage entier dans ses mains.

Je savoure mon thé dans le calme ambiant régnant en ce début de matinée. Anouchka passe par là, visiblement encore la tête dans le cul. Je ne perds pas de temps pour lui indiquer de venir s'asseoir à mes côtés. Celle-ci s'effectue donc, me permettant de m'expliquer par rapport aux mots que j'avais employé hier au prime. Cette rousse, je ne la connais pas. Donc d'un côté je ne lui dois rien, et j'aurais pu faire comme si de rien n'était, mais de l'autre elle ne doit pas comprendre mes adjectifs, et j'estime qu'elle n'a pas à le prendre pour elle vu que je ne la connais pas. J'opte pour la deuxième option, évidemment pour redorer mon image. Mais apparemment, la rousse n'est pas vexée. Surprise, mais pas vexée, elle pense même que ça aura fait rire les téléspectateurs. « Il faut bien qu'on les divertisse comme on peut. » C'est un point que j'apporte à cette émission je pense. Malgré mon éducation très bourgeoise, je ne possède pas un balai dans le cul comme la plupart des candidats ici présent. Ce qui me laisse présager que je tiendrai longtemps dans cette aventure. « Mais c'est vrai que je suis drôle. » Me vantai-je. N'est pas drôle qui veut, mais moi je me trouve drôle, et les téléspectateurs aussi, c'est certain. Il ne faut pas le prendre méchamment, on me demande de décrire une personne que je ne connais pas, je ne trouve pas d'adjectifs sérieux à donner. Enfin j'essaie de me rattraper quand même, en vantant les odeurs de son appareil génital, mais j'ai l'impression de faire une erreur, j'essaye de me rattraper, et j'ai l'impression d'en faire une autre, bref je suis perdu, je ne sais plus quoi dire. Mais Anouchka elle est cool, elle en joue même. Et j'avoue que venant d'elle, ça me déstabilise. « Euh bah.. je suis pas contre. » Mettons fin à ce malaise immédiatement. « Je t'imaginais pas comme ça. » Je l'imaginais plus fille prude, gentille mais aillant du mal avec l'humour lourd, finalement la rousse s'avère être bien plus intéressante que je ne le pensais. Peut-être bien plus intéressante qu'une Aly trop première degré. Apparemment elle sentirai la mangue, enfin c'est ce qu'elle me dit tout en essayant de cacher son malaise. « Je peux te dire ce que ça sent si tu veux. » Héhé certain que je vais pécho moi. En attendant servons lui un thé. Un thé à la menthe. Je me lève suite à sa demande et m'en vais lui en préparer un avant de lui ramener. « Mademoiselle, voici votre thé à la menthe. » J'en fais trop non ?