Le ciel était d'un bleu éclatant ce matin là, pas une seul nuage à l'horizon et la journée ne pouvait donc être que délicieuse... Refusant de rester cloitré à l'intérieur, les abords de la piscine semblèrent l'endroit idéal pour passer la majeur partie de la matinée voir de l'après-midi. Des transats blancs des plus confortables entouraient le bassin dont l'eau est teintée de rose selon les humeurs du petit cupidon.

Il n'y avait encore personne lorsque je déposais ma serviette sur l'une des chaises longues, simplement vêtu d'un maillot de bain azure qui remontait un peu plus haut que le genoux je décidais avant tout d'appliquer le minimum de crème solaire avant de me laisser végéter au soleil.

Alors que je vaguais entre le conscient et l'inconscient, des mouvements dans l'eau, des clapotis puis enfin une voix me sortirent de ma torpeur.

- Alors à ce qu’il parait cette piscine en a déjà vu de belles ? Je vais leur dire moi, qu’ils perdent leurs poils pubiens, c’est dégueulasse.

J'arcquais un sourcils tout en tentant d'ouvrire les yeux. Je ne reconnaissais pas la voix. Il s'agit de l'un des nouveaux habitants qui avaient rejoint la maison la veille.

- Tu ne comptes pas me rejoindre hein ? Tu as sûrement mieux à faire vrai ?

Ca seconde réplique m'amusa et me fit même sourire et je daignais enfin lui répondre alors que je deguenais mon paquet de cigarette et enfonçait l'une d'elle entres mes lèvres.

- Si tu restes dans l'eau, tu vas finir par ressembler à une crevette à point. débutais-je farceur en allumant ma cigarette et me mettant en position assise pour pleinement observer mon interlocuteur.

-A une crevette ? Je ferais illusion dans le groupe de thons et dans celui des huîtres écervelées comme ça. Je savais bien que je trouverai un moyen de m’intégrer.

Je m'étouffais presque avec la bouffée de nicotine que je venais d'inspirer en entendant la réplique du nouvel habitant. Et bien, une chose était sur, c'est qu'il ne manquait pas de mordant le petit nouveau. Malgré son apparence angélique, une peu laiteuse, des yeux azures, des lèvres à peine rosée, les cheveux charbons, presque une version masculine de blanche-neige et pourtant il s'avérait être tout sauf le héros niais d'un conte de fée.

-C’est Alejandro ton prénom c’est ça ? Moi c’est Astrid. Au cas où tu n’aurais pas porté attention aux présentations hier.
-Enchanté.

Mon égo fut flatté par la mémoire du jeune homme qui n'avait visiblement pas oublié mon nom depuis la veille alors que je peinais toujours à retenir ceux de tout les habitants.

- Des secrets ont été découverts la semaine dernière ?

J'écrasais mon mégot sur la chaise longue avant de tourner mon regard vers lui et de répondre.

- À vrai dire, il ne s'est pas passé grand chose la semaine dernière. Yseult la blonde a été buzzée nympho. un rire m'échappa. Mis à part ça et l'élimination de quelques inutiles vendredi, il ne s'est rien passé... Mais dit moi Astrid, que peux-tu bien nous cacher?

Mes yeux étaient plantés dans les siens lorsqu'il lança une réplique concernant Yseult qui eut raison de mon calme et qui me fit éclaté d'un rire enfantin. J'avais déjà entendu de nombreuse critique à propos du look assez...extravaguant de la blonde mais jamais de se type là. Je saisis sans hésité la cigarette que me tendait l'habitant avec qui je sympathisais déjà.

- J’ai un peu peur de ne pas m’adapter… Vous vous connaissez tous depuis une semaine… Nous on débarque et voilà le travail qu’on a à fournir pour rattraper le temps per

Nouveau rire cette, fois un peu plus amère alors que je tournais mon regard vers le sien maintenant caché par les verres fumés.

- La bonne blague, la moitié des habitants de cette baraque sont insipides, et l'autre moitié ne pense qu'à forniquer donc je pense que tu parviendras bien à trouver ta place... Je marquais un temps d'arrêt tirant une nouvelle fois m'imbibant de nicotine. Je te laisse deviner de quelle moitié je fais partie.

Partant d'un léger rire, je me laissais tomber les yeux fermés rivés vers le ciel.

Un large sourire se dessina sur mes lèvres en entendant la première réplique du brun. Si j'avais eu quelques doutes sur l'orientation sexuel de celui-ci quelques minutes plus tôt je n'en avais à présent plus aucune... Il semblait prendre autant de plaisir à m'observer que j'en prenais à le regarder à mon tour et je sentais déjà se créer entre nous une entente mutuelle.

J'observais ensuite sa tentative artistique illustrant son propos ce qui me fit rire une nouvelle fois surtout lorsqu'il ajouta.

-J’ai peut-être un peu exagéré sur la taille en fait.

Je pouffais et me relevais une nouvelle fois afin de lui faire face et enfilait à mon tour mes lunettes de la même marque mais aux allures plus sportives.

- J’efface… histoire qu’Yseult n’essaye pas de s’y empaler tout de suite si elle passe.

Je me mis à tousser e entendant sa dernière remarque avalant ma salive de travers. Il semblait vraiment ne pas tenir sa langue dans sa poche et mes abdominaux souffraient de ses joutes verbales. Reprenant mon sol je tirais sur la dernière bouffée avant de balancer le mégot dans l'eau , peu importe qui celà pouvait bien déranger.

- Si tu es aussi bon au lit, que tu l'es avec tes répliques cinglantes, je n'ai qu'une chose à dire , j'ai hâte de voir ça.

Je lui souris pleinement puis lui faisait un léger clin d'oeil avant de me lever et faire face à la piscine dans laquelle le soleil semblait se refleter.

- On ne compare pas le cidre et le champagne, alors ne compare pas ma répartie à mes exploits sexuels. Par pitié.

Un nouveau sourire amusé s'étira sur mes lèvres rosées. Je restais cependant silencieux et me contentais de l'observer un peu plus en détails, décidément rien ne laissait deviner une telle acidité lorsqu'on jeter les yeux sur lui, il était une surprise. J'avais envie de creuser encore et encore et d'en apprendre plus sur cet habitant hors du commun.

-Ne te retourne pas, va vivre ta vie loin de moi.Ingrate petite salope.

Mon regard suivit le mégot qui ne tarda pas à rejoindre le miens.

-Tu me fais un récap ? Qui est qui dans la maison ? Yseult… la fille facile. Après ? De qui je dois me méfier ?

Je fronçais les sourcils , le balayant de mon regard avant de me rapprocher de lui.

- Pourquoi toujours parler des autres? Là. Maintenant. Les autres j'en ai rien à foutre... Tu m'intrigues Astrid, qui es-tu?

Par le biais de mon regard je tentais de lire en lire mais il était tout sauf un livre ouvert. Sa carapace de cynisme semblait imprenable.