VADIM

Dimanche, le jour du seigneur, jour du repos, également. Oh oui, je n'allais pas me gêner pour me reposer, tiens. Enfin ce n'est pas comme si nous travaillions H24 sept jours sur sept dans c'te piaule, non c'était plutôt du genre à se la couler douce au soleil. Ce jour là, j'avais envie de me faire belle, allez savoir pourquoi, enfin, j'étais déjà belle, mais je voulais ressembler à une beauté fatale, plus qu'à une hard rockeuse dépendante des armes coupantes. J'avais donc enfilé une magnifique robe verte, que je peinais cependant à refermer, en effet perché sur mes escarpins rouges, mes doigts n'arrivaient pas à atteindre la fermeture éclair. Il me fallait donc de l'aide, chose qui ne m'était pas habituelle, cependant je n'allais pas me gêner pour me servir du premier pion à ma porté. Et c'est ainsi que Vadim débarqua dans la pièce, certes ce n'était pas le candidat le plus facile à dompter, dans le sens où il était plutôt un mouton rebelle, mais qui ne tente rien n'a rien. Claquant des doigts, j'observais son reflet dans la glace tout en exigeant « Garçon, fermeture. » un sourire amusé aux lèvres. Certes ce n'était peut être pas la meilleure façon d'obtenir ce que je voulais, mais au final, provoquer le jeune homme s’avérait bien plus amusant, surtout depuis que j'avais eu l'occasion de le voir nu, exerçant des pratiques peu catholiques avec une brune. Enfin. Si seulement il n'y en avait eu qu'une seule...

Que faisait l'iPod du blond hors de sa valise ? Depuis le début de l'aventure, il l'avait caché à l'intérieur pour éviter quelqu'un ne le pique, vu les gens qui été hébergés ici... Il fouilla tout de fond en comble, sa chambre, passa dans la salle de bain, descendit les escaliers pour aller fouler le sol du salon, de tout déranger, voire de tout mettre sans dessus dessous mais rien. Rien ne se profanait à l'horizon et aucunes traces de son petit lecteur qu'il convoitait tant. N'ayant pas d'autres choix que de mettre un terme à ses recherches infructueuses, il grimpa les escaliers uns à uns, pour remonter dans sa chambre et, peut-être, voler un iPod qui traînait ici et là. À peine eut-il passé dans le couloir qu'il remarqua qu'il n'avait pas fouillé dans la chambre voisine à la sienne. Hésitant, il entra, avant de se faire aborder par Lylou. Il arqua un sourcil avant qu'elle ne lui ordonne de fermer la fermeture de sa robe verte. Hein ? Il s'avança cependant vers elle, d'un pas assuré, puis, attrapa le petit crochet de sa fermeture. Il l'observa, via le miroir, dessinant un petit sourire sur ses lèvres avant de lever le crochet, faisant volontairement mal à la jeune femme en bloquant sa peau dans la fermeture éclaire. « Oops. Désolé. » Lâcha t-il railleur. Il se posa aux côtés de la jeune femme avant de reprendre, pensif. « Je pensais à un truc... Toi et moi on se ressemble, il passa une main dans ses cheveux bruns, une alliance, ça te dit ? » Au moins, il était direct. Certes, il n'avait besoin de personne pour vivre son aventure mais si lui et la petite visiteuse de cellier formaient une alliance, ils allaient déchirer, non ?

Le jeune homme s'approcha alors de moi, chose qui me surprise, bien que je sentais le mauvais coup dessous tout ça. Il faut dire que depuis le début du jeu, Vadim n'avait pas brillé par ses bonnes actions, ou si, peut être que satisfaire Hivana en était une... dans un sens... mais pas pour moi. Attrapant la fermeture, il n'hésita pas à coincer ma peau en la relevant « Oops. Désolé. » dit-il comme si rien n'était prémédité, cependant je n'avais pas eu mal, ou du moins, je ne l'avais pas montré. Il s'assit ensuite sur le lit le plus proche alors que j'observais encore mon reflet dans le miroir, oui, cette robe m'allait plutôt bien. « Je pensais à un truc... Toi et moi on se ressemble, une alliance, ça te dit ? » me demanda t-il alors que je failli m'étouffer. Il était sérieux là ? Me retournant vers lui, j'arquais un sourcil interrogateur, avait-il besoin d'une alliée, avait-il peur des autres candidats ? Cela présageait que oui. Avançant d'un pas gracieux pour m'assoir sur le lit face à lui, je me décidais à prendre la parole « Ça dépend de quelle alliance tu parles. » lâchais-je simplement. Il est vrai que le jeune homme était un candidat redoutable mais je n'avais pas peur de lui, mieux, j'étais certaine de pouvoir n'en faire qu'une seule bouchée, et quelle savoureuse bouchée.

Finalement, parler stratégies avec Lylou était une chose beaucoup plus intéressante que de chercher un iPod définitivement perdu. Pour plusieurs raisons : Lylou était une abrutie, une fille sans cervelle, capable d'être bernée par n'importe qui et, surtout, n'importe où. En tout cas, c'était l'impression qu'il avait la concernant. Certes, il ne lui avait parlé seulement une fois, lorsqu'elle était entrée, impunément, dans le cellier alors qu'il était en train de pratiquer une chose qu'il convoitait tant. Depuis, hormis les habituels bonjour ou encore ça va ?, il ne lui plus jamais adressé la parole. Puis, il passa une main sur les frêles bras de la jeune femme avant qu'elle ne se décide de quitter le lit, et d'occuper celui d'en face. Vadim, n'ayant rien d'autre à faire, écouta, attentivement, ce que la jeune femme disait. « Écoute chérie, toi et moi sommes les candidats les plus horripilants du nid, il passa une main furtive dans ses cheveux blonds avant de reprendre, sur le même ton, on est les meilleurs quoi, et je suis sur que, toi et moi, on éliminera chaque personne ici, une à une. » Signe de faiblesse ? Juste une assurance d'aller loin dans le jeu, rien de plus.