ft Vadim.


Je revenais de la douche. Enroulée dans ma serviette, je déambulais dans la chambre à la recherche de ma valise, qui était introuvable pour le moment. Heureusement il n'y avait personne dans la chambre. Je finis par trouver ma valise derrière celle de ma partenaire, c'était logique. Je cherchais mes vetements, je vennais juste de me rendre compte que mes vetements étaient la plupart étendus, mouillés, je venais juste de faire une énorme machine. Ce n'était pas mon jour de chance. En fouillant un peu plus en profondeur, j'ai déniché une robe noire. Je l'enfilais avant de me planter devant le mirroir pour voir le résultat. Et ma prémière question fut ma que fait cette foutue robe dans ma valise. Ce n'était pas du tout mon style. J'avais presque l'air aguicheuse dans cette robe moulante, horrible. Ce n'était pas moi. J'allais devoir me contenter de cette tenue juqu'à demain matin. Je venais de m'asseoir sur mon lit, quand je vis Vadim entrer dans la chambre. C'était vraiment pas mon jour, moi qui l'avait si bien évité depuis quelques jours. Sa sympathie intérressée n'avait marché sur moi qu'une semaine et demie. Vaut mieux ouvrir les yeux tard que jamais.

Savannah. Un personnage hauts en couleur qui intriguait Vadim. Depuis quelques semaines, il la menait en bateau, faisant croire qu'il s’intéressait à elle alors que rien n'en était, c'était une stratégie. Pourquoi la blondinette ? Sa belle gueule faisait d'elle une parfaite naïve qui était manipulable comme un rien. Seulement, depuis quelques jours, elle avait l'air de l'ignorer. Avait-elle découvert la supercherie ? Cela expliquerait qu'elle l'évitait mais il allait tout faire pour l'attirer, à nouveau, dans ses filets. Au final, elle n'était peut-être pas si idiote qu'elle en avait l'air. Après l'avoir observée pendant quelques minutes se déshabiller et se faufiler dans une robe horrible, caché derrière la porte, il décidé finalement de rentrer. Il s'avança vers elle, un petit sourire railleur entre les lèvres. « Tu es belle. » Hypocrisie ? Bien sûr. Cette robe était horrible et la blondinette dedans la rendait encore plus moche. Puis, il se posa sur le mur en face d'elle, s'accoudant sur celui-ci, tout en posant son regard émeraude et froid sur sa camarade. Il avait décidé de la cuisiner un peu, toujours un peu plus, qu'elle croit en sa "sympathie", et qu'elle lâche quelques indices sur son secret qui l'intriguait tant.

Je pensais qu'il n'aurait pas oser, qu'il ne m'aurait pas adressé la parole, je l'avais brillament éviter depuis notre dernière rencontre, pas un seul mot, pas un seul regard. Juste de l'indifférence. Apparemment le message n'avait pas été assez clair pour Vadim qui me complimenta. Ce qui eut le don de confirmer mon idée, cette robe était hideux, arquant un sourcil, je me dirigeais vers les affaires de Yasmeen. « Tu sais bien que c'est faux. » dis-je, sans prendre la peine de jeter un coup d'oeil au blondinet. Trouvant un short, et un débardeur qui mettraient mieux mon corps en valeur, je retirais rapidement l'horreur qui je venais de porter, avant d'enfiler les nouveaux vetements. Je savais que la vue des mes sous-vetements que je venais de lui offrir n'allait pas le choquer, il preferait les femmes nues telle que Hivana ou encore Adélaïde. « Tes mensonges deviennent moins crédibles au fil du temps, il va falloir que tu y remédies » ajoutais-je tout en enfilant mon haut. Ce n'était pas un reproche, seulement une constatation. Certes le fait qu'il avait pu pensé pouvoir me manipuler m'avait bléssé sur le moment, mais je n'étais pas sensible au point de le lui montrer.

Vadim était spectateur de la scène qui se passait. Savannah avait compris. Tout. La manipulation était maintenant terminée. Sous ses yeux, elle venait de le casser la stratégie du russe. La voyant s'avancer vers la valise de sa partenaire, il essayait de récupérer les pots cassés, coûte que coûte. « Je suis content de voir que tu me prennes pour un menteur. Vraiment. » Il avait utilisé cette phrase avec un ton détaché, sec. Même s'il aurait prétendu le contraire, ça lui faisait mal qu'il la croît ainsi. Certes, il l'était, le plus connard, le plus menteur, le plus manipulateur répondait au nom de Vadim, mais, il appréciait - même peu - la jeune femme. Puis, la voyant dans le plus simple appareil, il se rapprocha d'elle avant de lâcher, naturellement. « Je suis pas un manipulateur comme tu peux le penser. » MENSONGE ! Une nouvelle fois. Mais, un de plus, ou un de moins, où était la différence ? Mais il espérait vraiment qu'elle le croît, histoire qu'il puisse la berner, encore un peu. Puis, il se posa sur son lit, attendant sa sentence.

Au moins Vadim comprenait que je n'étais plus dupe, que j'avais clair dans son petit jeu mesquin de manipulation. J'étais blessée et rancunière. Suite à sa réplique, je me tournais vers Vadim, pour la première fois. Croisant les bras sur ma poitrine, je plantais mes prunelles claires dans les siennes. « Pourtant c'est ce que tu es, non ? Un menteur et un manipulateur.. » dis-je d'un ton sec et cassant. Vasim s'approcha de moi, je reculais de quelques pas, le laissant s'asseoir sur un lit. J'enfilais mon short, j'étais prête. Il osait encore me mentir. Je le regardais, surprise, de son audace, qu'il ose encore dire n'importe quoi. « Ah bon ? Eh bien à toi de me prouver le contraire. » dis-je, détournant le regard, preferant m'occuper; ranger ma valise. « Mais ne prends plus pour une c*nne Vadim. » ajoutais-je à voix basse.

Idiote. Idiote était le mot que Vadim avait envie de dire à Savannah. Visiblement, elle ne savait pas que de lui parler sèchement le mettait, le plus souvent, en colère. D'un pas décidé, il se leva, puis marchait jusqu'à l'embouchure de la porte dans laquelle il s'arrêta. « Je veux juste un vote de moins contre moi pour les nominations, en quoi est-ce mal ? Toujours dos à elle, il rajouta, si je ne t'appréciais pas, je ne serai pas là à te parler. » Puis, il quitta la pièce, laissant la jeune femme seule, elle préférait sans doutes ranger sa valise plutôt que de l'écouter parler et, plus précisément, s'expliquer. Tant pis pour elle, il avait, maintenant, tourné les talons, et ce n'était peut-être pas plus mal comme ça.