Alice me semblait bien directe, je me demandais qu’est ce qu’elle avait fait lors de son début d’aventure, n’ayant vu que la fin je ne savais pas. « La grande question à propos de moi, suis-je assez manipulateur pour ça ? » Certains candidats se posaient la question, je le savais. Catalina avait lancé une fois le sujet sur le tapis, au prime suivant celui où j’annonçai que nous étions en couple Maelys et moi. Vadim avait ce soir-là écrit dans sa lettre que j’étais un manipulateur et Maelys elle-même en avait douté. Mais ils n’étaient pas les seuls, j’en étais à peu près certain.

Etait-il assez manipulateur pour ça, je souris et hochais la tête, oui, je le croyais, c'est pourquoi je pris la peine d'ajouter « Ca se voit dans tes yeux, t'es un petit salopard ... Mais c'est qu'un jeu de toute façon » La manipulation rimait toujours, partout, oui, nous étions dans un jeu où il était important de manipuler, pour rester dans l'aventure. « Prouves moi que tu es dans un jeu ... J'suis sûre que tu tiens pas vraiment à elle ... L'amour ici, c'est du bluff » Etait-elle si méchante que ça? Etait-elle si touchée par sa rupture avec Nolan qu'elle s'en prenne au couple des autres, pour qu'elle s'en prenne à des personnes qu'elle ne connaissait finalement pas, un pauvre gars qu'elle avait aperçu à l'écran, après qui elle avait rit et puis avec qui elle avait partagé une coupe de champagne. Coupe de champagne qu'elle attrapa pour y tremper de nouveau ses lèvres avant de boire deux gorgées.

Un petit salopard ? Et bien, elle n’y allait pas avec le dos de la cuiller c’était le moins qu’on puisse dire, mais elle avait le don de me faire sourire. Elle m’amusait par ces innombrables conneries déblatérée comme si elle savait tout sur tout le monde. Elle savait nos secrets mais certains secrets n’étaient pas révélateur de la personnalité des gens après tout. Puis elle me demanda de lui prouver que j’étais dans un jeu et que je ne tenais pas à Maelys « T’es frustrée à ce point ? » lâchais-je en riant à la jeune femme, je me levai et posai une main sur son épaule « Aller c’est bon, des mecs y’en a plein. » dis-je en riant toujours, je me foutais clairement de sa gueule et elle allait clairement pas aimer ça. Cool la vie, non ?

Etais-je frustrée à ce point, je suivais Lennon des yeux et souris, répondant simplement « Qui sait ... »Frustrée ou non, je n'étais pas là pour faire ce que j'avais fais auparavant, l'aventure était terminée pour moi, je n'avais pas besoin de faire mes preuves, de jouer. J'étais là pour une autre raison et que j'y arrive ou non, je saurais en tirer profit financièrement, je n'avais aucune cagnotte en jeu, ni aucun gain de final à obtenir. Les mecs y'en a plein, je ris doucement pour moi même, baissant la tête vers la main de Lennon « Le seul truc que tu pourrais éviter, c'est tes mains dégueu sur mon épaule, j'veux pas attraper une saloperie, j'sais pas ce qu'elle vaut ta copine » Je levais la tête vers Lennon, balayant sa main tout en me levant à mon tour, attrapant un verre que je remplissais d'eau, le champagne me donnait mal à la tête et je n'aimais pas vraiment l'alcool finalement. « Cherche pas à faire genre t'es un salop, te foutre ou non de ma gueule, je m'en porterais de la même façon »

La pauvre Alice, dégoutée, soit. Bref, j’avais retiré ma main quelques millièmes de secondes avant qu’elle ne veuilles la retirer elle-même et arborait toujours ce même sourire. Je pris la bouteille de champagne et me resservit un verre, le moins qu’on puisse dire était que ma mauvaise humeur avait disparue, comme envolée. Je bus le contenu de mon verre, lentement sans encore lui répondre. « Elle vaut bien plus que toi. » répliquais-je. Bon d’accord, entre Alice et moi ça n’allait clairement pas être le grand amour, tant pis ? Bah, c’est pas comme si j’en avais réellement quelque chose à faire. « Tant mieux ! » dis-je en souriant. Ouais en fait le fait qu’elle était là pour nous faire chier avec nos secrets, le fait qu’elle était une mythomane et qu’elle était actuellement en train de dévaloriser l’idée du couple me faisait chier. Franchement chier. Je déposai la coupe de champagne dans le lave-vaisselle et lui laissai la bouteille « Bon aller, bonne nuit blondie ! » dis-je en partant de la pièce sans un regard pour la blonde.