caleb

Une envie soudaine, ça ne se contrôle pas n'est ce pas ? C'était ce qui m'avait poussé à rejoindre le jacuzzi peu de temps après le repas qui avait traîné en longueur. Un besoin de détente et de solitude si bien que j'avais pris congé de mon 'petit ami' en l'embrassant fougueusement, me moquant royalement que nous n'étions pas seuls dans la cuisine. J'avais rejoins la salle de bain, enfilant un maillot avant de m'enrouler de mon peignoir, me dirigeant ensuite vers le petit bassin, sifflotant gaiement. Mon sourire s'affadit lorsque je remarquais la fumée qui émanait du jacuzzi, ce qu'il signifiait qu'il était en route et que par conséquent, quelqu'un s'y trouvait déjà. Haussant les épaules, je décidais tout de même de m'y rendre, avec un peu de chance j'allais pouvoir profiter de ce moment pour discuter un peu avec cette personne en question. Qui n'était autre que mon grand frère adoré. Caleb, en somme. Un immense sourire prit place sur mes lèvres, finalement peut être que ce n'était pas plus mal. « Tu peux respirer ce n'est que moi, personne ne risque de débarquer d'un moment à l'autre pour te surprendre dans une position compromettante » Lançais-je railleur, lorsque si redressait, tandis que j'ôtais mon peignoir, et m'installant sur le rebord, j'observais mon frère en souriant. « Bon tu bouges que je m'installe aussi ... »

Je venais de m'installer dans le jacuzzi, profitant qu'il n'y avait personne pour une fois. J'avais oublié mon Ipod, mais j'étais installé et donc j'avais la flemme de sortir de l'eau pour aller le chercher. De toute manière, je ne restais pas longtemps tout seul, j'entendais déjà des pas se rapprocher de la baignoire à remous. Je tournais la tête pour voir qui arrivait à cette heure-là. Je soupirais en voyant Micah. Il me taquinait, comme à son habitude. Je me redressais, lui répondant par un large sourire. Il me demandais de me pousser pour lui laisser de la place. Je m’exécutais. « Commence pas à râler p'tit con ! » disais-je en me poussant. Le laissant s'installer. étant d'humeur badine, et non pas Vadim, je repensais à la remarque que mon frère venait de me faire à propos de position compromettante. « Ah bon, tu m'en vois désolé, moi qui espérais... enfin tu vois quoi. » lançais-je, passant ma main sur la cuisse de mon frère avant d'éclater de rire comme rarement. Je venais de me rendre compte que la connerie que je venais de faire. Espérant qu'il ne le prenne pas comme une moquerie homophobe. « Désolé frangin, ça doit être la fatigue ! » ajoutais-je entre deux éclats de rire.

« Moi râler ? C'est pas mon genre arrête ! » Lançais-je faussement outré tandis que je m'installai dans le bain bouillonnant. Appréciant immédiatement l'effet relaxant de ces petites bulles. Jusqu'à ce qu'il se rapproche dangereusement de moi, si bien que j'arquais les sourcils, presque inquiet. Jusqu'à ce qu'il se la joue, séducteur gay, ce qui eut le don de me faire sourire, néanmoins je gardais un oeil sur lui. « Une seconde de plus et je ne répondais plus de rien ... » Regard pervers, puis je joignais mon rire au sien, cela faisait un moment que nous n'avions pas rit de cette manière ensemble et je devais reconnaître que ça faisait un bien fou. D'ailleurs, qu'il se rassure, je n'allais pas me mettre en rogne, il me taquinait et j'avais bien saisit la différence de ton que les fois précédentes où il m'avait attaqué sur mon attirance pour Vadim, comme pour me le reprocher. Du moins c'est ce que j'avais ressentis à ce moment là. « Ta connerie tu veux dire ? » Je riais une fois de plus, ne me gênant pas pour le taquiner une fois de plus, après de longues minutes, j'avais réussi à enfin me calmer. « J'aimerais vraiment qu'on retrouve enfin notre complicité. Tu sais que si tu as besoin de quoi que ce soit tu peux compter sur moi. »

« Non c'est vrai, tu as un caractère très doux, et compréhensif, c'est bien connu ! » taquinais-je gentiment mon petit frère. « Intéressant, très intéressant ! » répondais-je entre deux fous rires. Ça faisait un bien fou, il n'y avait pas à dire. Lui et moi avions passé plus de temps à s'engueuler qu'à rire ces derniers temps. Et j'avais vraiment envie que ça change. Il était temps qu'on se retrouve tout les deux. Je voulais qu'il comprenne que j'avais été seulement maladroit lors de nos dernières discussions à propos de sa relation avec Vadim. Je ne l'avais jamais jugé, j'avais juste du mal à comprendre, et à m'exprimer surtout. « Tout de suite les grands mots. Un mélange des deux, on va dire ! » répondais-je pour lui donner un minimum raison pour une fois, il sera content comme ça ! Après un long fou rire difficilement contrôlable, nous arrivions à nous calmer. Et c'était le moment que choisissait Micah pour "s'ouvrir". Me confiant qu'il souhaitait retrouver notre complicité, et qu'il serait la pour moi. « Moi aussi Micah, moi aussi. Ça me manque, tu me manques. Mais je sais qu'on sera toujours là l'un pour l'autre, quoi qu'il arrive ! On est frère, et personne ne se mettra plus entre nous, c'est promis !» répondais-je, souriant sincèrement, ajoutant un clin d'oeil pour appuyer mes dires. Je n'allait pas non plus le prendre dans mes bras, mais le coeur y était !

« Assurément ... Bon pour cela il faut que je le décide, je trouve que parfois, l'impulsivité a bon dos, pourquoi s'en priver. » Lançais-je légèrement arrogant, il est clair que ça servait souvent d'excuse, et ce n'était pas pour me plaindre. Bref, il n'y avait pas à dire, Caleb ne manquait pas une occasion de me taquiner et vice-versa. D'ailleurs, je ne pus m'empêcher de sourire d'avantage, alors qu'il essayait de continuer son jeu étrange. « Laisse tomber, c'est moi le gay de la famille pas toi ! » Je lui tirais la langue, tel un enfant qui jouait, plaisantant encore et encore. Néanmoins les choses sérieuses commençaient, après que nous nous étions calmés, il répondit à ma petite confession. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, ça me touchait, même si ça laissait penser à une sorte de vieux films à l'eau de rose, sauf que nous allions pas nous jeter dans les bras l'un de l'autre. « Ca tombe bien ce que tu me dis là, j'ai un mal de chien à bouger mon épaule si tu pouvais ... Enfin tu vois. » Lançais-je levant légèrement les yeux au ciel, l'air de rien; avant de reprendre plus sérieusement. « Non sérieusement, je pense que je vais avoir besoin de toi, avec tout ce qui se profile. Oh et puis, tu sais si jamais tu veux revenir à Tempe, j'ai une grande maison, avec plein de place. »

« C'est vrai, tu as toujours aimé de cacher derrière des excuses bidons ! » taquinais-je Micah. Alors que malgré tout, j'aimais son côté impulsif, et franc. Au moins il disait ce qu'il pensait, ce n'était pas le cas de tout le monde. Les taquineries entre frère, notre spécialité, c'était indéniable. Mais on aimait ça, alors nous n'allions pas arrêter de si tôt. « Faut toujours que tu te fasses remarquer de toute façon ! » lançais-je de nouveau moqueur, riant aux éclats. « De toute manière je préfère les blondes un peu folle ! » ajoutais-je, faisant un clin d'oeil à Micah, « Ah merde, toi aussi en fait ! » terminais-je, toujours aussi taquin, le ton léger, et les larmes coulant sur mes joues a cause de notre fou rire en étaient la preuve. Une fois calmés pour de bon, notre discussion devenait bien plus sérieuse. Des aveux de part et d'autre, c'était adorable. Bon evidemment, que ça soit lui ou moi, il y en avait toujours un qui faisait une petite pointe d'humour même dans ces cas là. « Je ne vois pas de quoi tu parles ? Tu veux un médicaments ? » lançais-je, l'air penseur. Bien sûr il voulait un massage, mais à force d'en faire ici, je commençait à me demander si je n'allais pas les faire payer ! Puis il devenait encore plus sérieux, me proposant une chose à laquelle je ne m'attendais pas du tout. « A la condition d'être le parrain. J'en ai déjà touché un mot à Shannon de toute manière ! » répondais-je amusé, il pouvait content sur moi, je n'avait plus l'intention de le perdre. « T'es sérieux ? Non, j'ai compris, toi tu as besoin de quelqu'un pour faire ton ménage, c'est ça ? » rétorquais-je totalement surpris par sa proposition. Je n'avais rien trouvé de mieux à dire qu'une connerie. Comme souvent d'ailleurs.

« Exactement, tout à fait mon genre de cracher sur les gens dans leurs dos » Lançais-je sur le même ton que Caleb, il était évident que c'était complètement faux. D'ailleurs ma franchise m'avait souvent joué des tours par le passé, qu'il pouvait témoigner lui même. Je riais de plus belle, alors qu'il annonçait que je n'étais bon qu'à me faire remarquer. « Forcément c'est facile de dire ça, t'as toujours eu l'attention sur toi » Je le taquinais encore, évidemment, bien que de ce côté là, ce n'était pas réellement un mensonge, néanmoins mon caractère aurait été le même dans un cas différent. « Rectification, j'aime mon blond bien roulé, fais pas de généralités s'il te plait. » Je n'avais cessé de rire néanmoins, d'autant que aussi loin que je me souvienne, je n'étais jamais sorti avec de blondes auparavant. Nous étions enfin calmé lorsqu'il me taquina une fois de plus. Regard noir, qui ne tenait pas longtemps, bien évidemment. « Non en réalité, j'espérais plutôt que tu me montres que les économies des parents ont été bien investis si tu vois ce que je veux dire. » Lançais-je levant les yeux, légèrement. Il ne manquerait plus qu'il soit en plus aussi doué qu'un babouin, il allait m'entendre si c'était le cas. « Tu sais, j'suis bien embêté, je comptais le proposer à Zayne, non vraiment, j'sais pas si ça va être possible. » Je haussais les épaules, ne manquant d'ailleurs pas de grimacer, à cause de cette fichue douleur. Alors qu'il ne pu s'empêcher de déconner une nouvelle fois. « Non merci, je me souviens d'une lessive raté, plus jamais ! D'ailleurs t'enflamme pas, j'ai pas dit que tu allais rester indéfiniment, faudrait pas abuser non plus. » Je lançais un clin d'oeil à mon frère, avant de finalement sourire, une fois de plus.

« Tu ne m'apprends rien, je le sais déjà ! » continuais-je à taquiner mon petit frère adoré. Evidemment, c'était totalement erroné, Micah était du genre très franc, trop parfois, mais c'était dans son caractère. Lui et la diplomatie ne faisaient pas bon ménage. Micah faisait une petite réflexion, sous le ton de la plaisanterie, mais je savais qu'il le pensait au fond de lui. « Donc tu couches avec un mec pour rattraper le retard ? » plaisantais-je à mon tour. Contrairement à lui, je ne pensais pas un mot de ce que je venait de dire. « Ça ne change rien à son côté folle blonde ! » taquinais-je encore le frangin. « Au fait, je ne sais pas s'il te l'a dit, mais on a réussi à avoir une discussion lui et moi. » ajoutais-je un peu plus sérieusement. Même s'il avait d'autre soucis en tête, j'espérais qu'il apprécie le geste. Je continuais à le chercher gentiment, prétextant ne pas savoir ce qu'il attendait de moi. « Evidemment, je ne t'aurais pas privé d'avoir de l'éducation pour rien ! » relançais de plus belle, riant de nouveau à ma bêtises. « Tu t'arrangeras avec Shannon alors, et tu me tiendras au courant ! » répliquais-je, prenant un air faussement déçu, sachant parfaitement qu'il plaisantait. Zayne, parrain de son enfant, ça serait le pompon. Ils s'adoraient tellement tout les deux. L'anglais avait réussi à se mettre toute la famille sur le dos. J'étais sur que Cassie, le détestait elle aussi. « Quoi une lessive raté ? Si tu triais tes fringues, ça ne serait pas arriver. » répliquais-je outré qu'il m'accuse d'avoir abîmé ses vêtements. « Et je n'ai pas l'intention de vivre indéfiniment avec toi, on se tuerait ! » ajoutais-je à sa petite remarque.

A la réponse de Caleb, je levais simplement mon majeur en sa direction, sans oublier de lui assortir mon plus beau sourire, un brin exagéré. Mais peu importe, il n'était pas du genre à prendre la mouche pour ce genre de chose. Sa réflexion suivante me fit sourire, même si j'avais envie de lui arracher la tête rien que de l'avoir prononcé, avec ma chance, elle allait être tiré de son contexte lors du prime. « Non, je couche avec ce mec parce qu'il me fait bander et qu'il est doué. » Pour le coup, j'étais totalement sérieux, m'enfin je ne voyais pas ce que je pouvais dire d'autre, ce n'était pas comme si j'en avais honte. « Non en faite, on a tiré à plie ou face et j'suis tombé sur pile. » Je haussais les épaules, presque dépité bien que je plaisantais une fois encore, je trouvais mes propos si équivoque que je ne voyais rien d'autre à ajouter. De toute évidence, il ne m'en laissa pas le temps puisqu'il m'annonça ensuite qu'il avait eu une discussion avec Vadim. « Une discussion avec des mots ? Sans insultes ? Et il t'a même pas frappé. Comment t'as fait ? » Rétorquais-je taquin, je savais qu'ils éprouvaient quelques difficultés à communiquer, si bien que j'étais ravi. Enfoiré, évidement, il prétextait ne pas comprendre où je voulais en venir. « Bon tu me le fais quand tu veux ce putain de massage ! Je souffre moi merde. » Je me tenais l'épaule, n'hésitant pas à exagérer, histoire de le faire culpabiliser un peu. « Je suis pas une blonde sexy, mais avec un peu d'imagination ça devrait pouvoir se faire. » Je remuais la tête, comme je l'avais fait auparavant notamment avec ma perruque à la soirée sex', drugs & rock'n'roll. « C'était prévu, fais pas la gueule ! » Je lui tirais une nouvelle fois la langue, avant de poursuivre. « Tu sais l'usage veut qu'on trie les fringues au moment de faire la lessive pas avant. Mais c'est pas de ta faute, t'as toujours eut plus de difficultés à assimiler les choses que moi. » Le taquinais-je encore avant de finalement sourire une nouvelle fois. « Hors de question, la violence est dorénavant proscrite dans cette maison, tout comme le sexe, les filles sexy, tu seras prié d'aller à l'hôtel quand t'auras dans l'idée de t'envoyer en l'air avec une fille que t'auras ramassé dans un bar miteux. Les fêtes jusqu'à l'aube également, il va y avoir un enfant, et j'suis un mec respectable, digne représentant de la loi ... »

« Toujours aussi poli, ça fait plaisir à voir ! » râlais-je en souriant à son geste. Ce n'était pas la première fois que je le voyais, pas trop surprenant de sa part. « Je te crois sur paroles, promis ! » lançais-je toujours aussi taquin. Même si c'était vrai que je n'aurai pas été vérifier par moi-même. Je lui faisait confiance sur ce coup-là. Il était mieux placé que moi pour savoir. « Tu n'as jamais eu de chance aux jeux de hasard, tu aurais dû te méfier. » répondais-je, haussant les épaules à mon tour. J’enchaînais aussitôt, lui annonçant ma première vraie discussion avec Vadim. « J'ai fait comme toi, on a tiré à pile ou face et j'ai perdu. » taquinais-je de plus belle mon frère. Evidemment, c'était totalement faux. Je ne savais pas pourquoi Vadiml avait accepté de discuter avec moi, mais je ne cherchais pas à comprendre, l'important c'était qu'il l'avait fait. « C'est vrai, ça se voit que tu es en souffrance. Aller, tourne toi p'tit con que je m'occupe de ça. » répondais-je, me redressant pour m'asseoir sur le bord du jacuzzi. « Non, si j'ai bien compris, tu n'es qu'une brune sexy, donc ça va aller. » Rétorquais-je cherchant un peu le frangin. Il me tirait la langue, continuant à insinuer que c'était de ma faute si j'avais rétréci son t-shirt. « L'usage veut qu'on ne laisse pas ses fringues en boules dans le panier que j'avais préparer pour le mettre à laver. » me défendais-je utilisant le même ton que Micah. « Euh, rappelle moi quel diplôme tu as déjà ? » ajoutais-je, légèrement mesquin. « Respectable ? toi ? Laisse moi rire, tu ne pourras pas t'empêcher de dire des insultes. Et puis je te rappelle que je suis un mec bien moi aussi, je suis casé ! J'ai passé l'âge de traîner dans les bars Miteux à la recherche de nanas bizarres !» rétorquais-je à mon tour, avant de rire de nouveau.