Assis devant le piano dans la salle de musique je joue un air assez connu avant de dévier vers un autre morceau puis encore vers un autre… J’improvise un medley à ma sauce. Je passe mes doigts sur les touches avec une certaine exaltation, j’aime la musique, plus que tout. Puis je me souviens d’un truc, un vieux truc, ça remonte à la deuxième semaine de jeu, je pense. Quand Tweedy n’était que ma partenaire et qu’elle avait voulu se faire pardonner de m’avoir envoyé un verre d’eau dans la gueule (décidemment je me suis fait violenter de partout par elle). Elle s’était faite pardonnée lors d’une soirée et lors de la discussion elle m’avait demandé de lui donner des leçons de piano. Prétexte idiot pour la chercher dans tout le château et pour passer du temps avec elle, quoi. Je demande a un candidat – Sami – si il a vu la candidate, il me désigne alors le parc. Putain il pleut ! Ah ouais, mais elle est dans les écuries qu’il me fait. Hm, bon, je sors et je me précipite aux écuries, quand j’entre je passe mes doigts dans ma chevelure pour retirer les goutes et la cherche du regard avant de la trouver sur une botte de foin. « Viens ! » Lui fis-je avec un grand sourire aux lèvres, je prends sa main et l’entraine derrière moi, encore une fois on se retrouve sous la flotte mais c’est pas grave, hein ? On rentre trempés mais je ne lui laisse pas le temps d’aller se changer, suffit qu’on retire nos gilets quoi, c’est pas non plus la grosse drache dehors. Je l’emmène dans la salle de musique, elle me regarde avec ce petit air interrogatif qui me fait sourire. Je retire mon gilet trempé, me retrouvant en t-shirt je me pose devant le piano. « Tu te souviens, tu m’avais demandé de te donner des leçons. » Et non, j’ai pas oublié.

Que pouvait bien faire Tweedy dans les écuries, hm ? Non, mieux encore, que pouvait-elle bien faire dans les écuries par un tel temps ? Parce qu'elle avait du se tremper jusqu'aux os en s'y rendant, ou de toute manière, n'aurait plus qu'à subir la pluie si elle comptait en sortir. Vraiment, cette fille avait un grain, et pas qu'un peu. Quoi qu'il en soit, alors qu'elle se trouvait présentement assise sur une botte de foin - allez savoir pourquoi, peut être discutait-elle encore avec ses amis les chevaux fantômes, hm - elle fut bien loin de s'attendre à ce que Finnick débarque brusquement pour lui demander de le suivre. C'est donc ce qu'il fit, et Tweedy se laissa volontiers entrainer en dehors de ces écuries, subissant alors une petite pluie pas bien méchante, avant de regagner le château, et plus précisément la salle de musique. Particulièrement intriguée par la situation, Tweedy interrogea son camarade du regard, alors que celui-ci retirait son gilet trempé. Ah oui, bonne idée. Tweedy fit donc de même, tandis que Finnick se posa devant le piano. Et lorsqu'il prit la parole, elle commença à comprendre. Il était donc question de leçons de piano, comme elle lui en avait parlé quelques semaines plus tôt. S'approchant du jeune homme, Tweedy se mit à sourire grandement. « Et moi qui pensais que tu ne t'en serais jamais souvenu » fit-elle alors, limite émerveillée par l'incroyable mémoire de Finnick. Et dire qu'elle était capable d'oublier son nom certains jours, elle. Alala. Passant un doigt sur le nez de son camarade pour l'embêter gentiment, elle jeta alors un coup d’œil aux touches. Bon, tout cela ne lui était pas totalement étranger, mais pas tellement familier non plus, disons. « Mon père m'a appris les bases, et certains morceaux très simples ... Mais je pense que mon chat - enfin, si j'en avais un - serait capable de jouer bien mieux que moi. » Ah non, elle n'en rajoutait pas le moins du monde. Voyons, vous savez bien que ça n'était pas du tout son genre, hm.

« Et moi qui pensais que tu ne t'en serais jamais souvenu » Ah, elle voulait donc vraiment ces leçons ? Elle aurait pu venir me trouver n’importe quand pour que je lui apprenne, comme moi je venais de le faire, on faisait rarement quelque chose de capital dans cette maison donc elle pouvait très bien me dérangé quand elle le voulait quoi. « Ca m’est revenu pendant que je jouais. » Avouais-je, c’était resté dans un coin de ma tête mais je ne m’en serais pas souvenu comme ça, quoi. « Mon père m'a appris les bases, et certains morceaux très simples ... Mais je pense que mon chat - enfin, si j'en avais un - serait capable de jouer bien mieux que moi. » Je lâchai un rire en imaginant un petit chat noir assis sur le tabouret, les pattes sur les touches. Mon imagination est débordante n’est-ce pas ? Je pose mes doigts sur les touches et lui fait un signe de tête. « Viens près de moi. » Je lui demande, le tabouret d’un piano est rectangulaire et celui-ci est assez long pour deux personnes, de toute manière c’est pas elle qui prenait de la place, hein. « Alors, par quoi tu veux commencer ? Ecouter l’étendue de mon talent – histoire de savoir si ton prof a les capacités pour t’apprendre à jouer – ou directement commencer avec une leçon ? » Je demande en souriant, bon d’accord j’avais un tout petit peu envie de lui faire écouter ce que je savais faire, je ne peux pas me vanter de beaucoup de choses alors vu que j’étais assez doué au piano, j’avais envie de le lui montrer. Qu’elle en profite, je connais peu de musiciens qui aiment vraiment être entendu.

Des cours de piano ? Bien sûr que cela disait toujours à Tweedy. Elle serait folle de refuser maintenant, surtout après en avoir parlé à son camarade, hein. Et d'ailleurs, elle était plus qu'agréablement surprise que le jeune homme se soit rappelé de ce fait. Car si elle y avait repensé de son coté, à certaines occasions, elle eut toujours été bien loin de s'imaginer que le jeune homme y repenserait également. En tout cas, l'optique de recevoir des cours de la part de Finnick l'enchantait très clairement. Elle ne saurait rêver meilleur professeur, c'est certain. La jeune femme l'observa alors s'installer face au piano, tandis qu'il lui demanda de venir près de lui. Ah euh oui, ce serait effectivement assez pratique, quand on y pense. La petite brune lui adressa alors un large sourire - dans le genre de ceux que l'on voyait bien souvent sur ses lèvres - puis ne tarda pas à prendre place à ses cotés, sur le tabouret. C'est alors que Finnick lui demanda ce par quoi elle voulait commencer. Un petit rire lui échappa alors aussitôt, tandis qu'elle fit mine de réfléchir. Parce que bon, à ses yeux, c'était tout vu. « Et bien, je pense que le mieux serait que tu me montres ce que tu sais faire » lui adressa-t-elle alors gentiment, son regard tantôt posé sur son camarade, tantôt posé sur le piano. Elle disait cela assez solennellement, vous voyez le genre. Bien sûr, elle ne dirait pas non à recevoir des cours, mais cela viendrait plus tard disons. Car, à cet instant précis, la chose qu'elle voulait absolument, c'était entendre Finnick jouer de cet instrument. Elle pariait en tout cas secrètement sur le fait qu'il soit beaucoup plus doué qu'elle en la matière. Il faut dire que Tweedy n'excellait pas tellement dans cet art. Alors il était effectivement probable que son professeur d'un jour ne manque pas d'être plus doué, hm.

La jeune femme ne tarda pas à venir s’installer à mes cotés après que je le lui eus demandé. Souriante, elle me répondit ensuite. « Et bien, je pense que le mieux serait que tu me montres ce que tu sais faire » Je souris à mon tour avant de garder mes doigts un petit instant en suspension au dessus des touches. Que vais-je jouer ? Mon répertoire est plutôt énorme après toutes ces années de pratique… Debussy reste de loin un de mes compositeurs favoris. Et clair de lune est la mélodie que je connais le mieux, pas très impressionnante au niveau de la mélodie mais on s’en fiche, la musique est belle. Je finis donc par me lancer et laisse couler mes doigts sur le piano, je ne pense plus à rien pendant que je joue, pas même à Tweedy qui est à coté de moi. Il n’y a que la musique. J’ai toujours pris cette habitude de jouer en m’enfermant dans ma bulle, à cause des évaluations publiques à l’académie de musique. Histoire de ne jamais stresser. Finalement je termine le morceau et laisse sonner la dernière note. « Alors, verdict ? Est-ce que je suis digne d’être ton prof ? » demandais-je en tournant la tête vers elle, espiègle.

Franchement, à choisir entre écouter son camarade jouer du piano à la perfection - oui parce qu'elle était certaine qu'il en jouait à la perfection, hein - et aller droit à l'humiliation en commençant par apprendre à en jouer autrement que comme une gamine, Tweedy préférait largement l'écouter lui montrer ce qu'il savait faire. Après tout, en tant qu'élève, elle était tout à fait en droit d'exiger de son professeur qu'il lui montre ce qu'il valait en la matière. Ce n'est qu'après l'avoir écouté, et avoir jugé que ça en valait la peine, qu'elle pourrait se dire qu'elle avait bien fait de parler de leçons de piano, hm. Elle invita donc Finnick à se mettre à jouer. Allait-il l'impressionner ? Ou Tweedy se dirait-elle qu'elle aurait du rester assise sur sa botte de foin, hm ? Suspense. Le jeune homme se mit alors à jouer du piano, et Tweedy posa son regard sur les doigts de celui-ci. Elle les voyait s'agiter délicatement sur les notes, offrant un rendu absolument charmant. Elle hésita un court instant puis prit le risque de poser sa tête sur son épaule, continuant de l'écouter jouer. Bon sang, qu'est-ce qu'il jouait bien. En comparaison, Tweedy était d'une profonde nullité. Même son chat imaginaire n'avait pas autant de talent, c'est vous dire. La jeune femme se redressa légèrement lorsqu'elle sentit la fin du morceau arriver, tandis que Finnick souhaita avoir son avis. Un large sourire gagna alors ses lèvres, tandis qu'elle ne put cacher son enthousiasme après avoir entendu quelque chose d'aussi beau. « Plus que digne » avoua-t-elle, tout en déposant un baiser sur la joue de son camarade. Elle se mit ensuite à réfléchir un court instant, avant de se risquer à sortir une réflexion toute bête. « Ce que tu jouais, c'était ... c'était très beau. Mais, euh ... c'était quoi ? » La preuve évidente que Tweedy ne s'y connaissait pas le moins du monde, hein. « Ne ris pas, s'il te plait » reprit-elle doucement, les joues quelques peu rosies. Oui parce que bon, elle passait pour une nouille, clairement. « Comment on procède ? » fit-elle finalement. Est-ce qu'il attendait d'elle qu'elle rejoue ce qu'il venait faire ? Non parce que, autant le dire tout de suite, c'est mort.

Le seul moment où je sortis un peu de ma bulle fut quand Tweedy posa sa tete sur mon épaule. Je faillis ‘ailleurs loupé une note mais puisque je connaissais le morceau sur le bout des doigts (et c’est le cas de le dire) ils avaient une forte tendance à se mouver tout seul, si bien que je pouvais pleinement profiter de la musique que je produisais. Après avoir eu terminé, je me rendis compte que tweedy avait relevé la tête. Je lui demandai alors si j’étais digne de lui donner des cours et la jeune femme répondit que... « Plus que digne » Je souris, content du petit effet que j’avais produis, alors qu’elle posa un baiser sur ma joue. « Ce que tu jouais, c'était ... c'était très beau. Mais, euh ... c'était quoi ? » Demanda-t-elle, un peu confuse. Honnêtement je pensais que tout le monde connaissait Clair de Lune, c’est un peu comme les quatre saisons de Vivaldi ou encore Für Elise, non ? Tout le monde connait… Et bien non. Bon, ne pas avoir l’air consterné, surtout… « Ne ris pas, s'il te plait » Je souris, le genre de très large sourire qu’on fait pour s’empêcher de rire, quoi. Je secoue la tête et pose un baiser sur ses lèvres. « Clair de Lune, de Debussy. J’ai tendance à croire que tout le monde connait parce que je suis plongé la dedans depuis que je suis gosse. » Non je n’allais pas rire de son ignorance, plutôt de la manière dont elle rougissait, c’était mignon, et oui. « Comment on procède ? » Je pose mon doigt sur le do, une touche blanche sur le clavier, il y a plein de do en fait mais je le pose sur celui plus ou moins au milieu du clavier histoire de pas faire un son hyper grave ou hyper aigu. « Do, ré, mi, fa, sol, la, si et.. do et ainsi de suite. » Je fais en bougeant mon doigt en même temps que je parle. « Les touches noires c’est les dièzes. Ou bémols, mais c’est la même chose. En gros un dièze rend la note plus aigu et un bémol la rend plu grave. » Oh et voilà que je parle de solfège maintenant. « Ouais, ‘fin soit, on s’en fou, dis moi plutôt ce que tu sais déjà faire. » Ce sera mieux que de m’entendre parler de solfège, hein.

Dites donc, Tweedy espérait que le fait qu'elle ait posé sa tête sur l'épaule de son camarade ne déconcentrerait pas ce dernier. Ce serait franchement dommage, vu comme il jouait bien à cet instant précis. Mais fort heureusement, il ne perdit rien de son aisance et poursuivit le morceau avec tout autant de facilité, pour le plus grand plaisir des oreilles de Tweedy, naturellement. La jeune femme l'écouta alors avec admiration, fermant de temps en temps les yeux, tant la mélodie qu'il jouait était belle. Mais alors qu'elle avait relevé la tête, que le jeune homme s'était arrêté de jouer et qu'elle lui avait fait comprendre qu'il était extrêmement doué en la matière, voilà que Tweedy lui adressa quelques paroles ... improbables. Elle ne connaissait pas le nom de ce morceau. Non vraiment, elle ne le connaissait pas. Sans doute les plus grands amateurs de musique la traiteraient-ils sans tarder de petite inculte, mais elle assumait. Du moins, on pouvait le penser jusqu'à ce qu'elle se mette à rougir quelques peu et à demander à son camarade de ne pas rire. Ah non, déjà qu'elle se sentait bête, merci de ne pas rajouter à sa gêne, hein. Finnick se mit alors à sourire - et pas à rire, ouf - puis déposa un baiser sur ses lèvres, ce qui suffit à la rassurer. « Bah, je connais l'air, comme tout le monde ... mais le titre m'échappait » se justifia-t-elle alors comme elle pouvait. Oui bon, ça n'enlevait rien au fait qu'elle n'avait pas été capable de nommer cet illustre morceau, c'est vrai, mais peut être cela lui fournissait-il quelques circonstances atténuantes, hm. Par la suite, la jeune femme incita son camarade à commencer la leçon. Car c'était bien pour cela, après tout, qu'ils étaient ici. Il se mit donc à lui parler de notes, de touches, et Tweedy eut un peu de mal à tout saisir. Bien sûr, elle avait les bases, mais dès qu'on lui donnait trop de détails, elle se noyait dedans. La jeune femme hocha doucement la tête, histoire de montrer à Finnick qu'elle avait tâché de retenir un maximum de choses. « Dièze, plus aigu ... bémol, plus grave ... okay » répéta-t-elle d'une petite voix, avant que le jeune homme ne lui demande ce qu'elle savait faire. Autant le lui montrer sur le piano, non ? Alors Tweedy posa ses doigts sur les touches du piano, prenant une grande respiration, puis se mettant à jouer comptine d'un autre été : l'après midi, un morceau assez évident que son père avait pris soin de lui apprendre il y a quelques années. A la fin du morceau, Tweedy tourna la tête vers Finnick. « Tu vois, je ... je me suis foirée sur quelques notes ... je n'arrive jamais à jouer parfaitement du début à la fin. Et le truc, c'est que je sais jouer quelques morceaux, bon assez péniblement, mais sans trop savoir à quoi je touche ... » se plaignit-elle, dans une petite moue contrariée. Non, elle n'était jamais contente.

« Bah, je connais l'air, comme tout le monde ... mais le titre m'échappait » Dit-elle, un peu moins rougissante, ce qui me faisait sourire quand même. Je hausse les épaules. « J’ai souvent ça, en général c’est avec de la musique bien connue tu vois genre les morceaux qui passent à la radio, 9 fois sur 10 je connais pas le titre. » Ouais et puis j’en ai un peu rien à foutre aussi, je n’écoute pas la musique que je qualifie de commerciale. Les justin bieber et autre rebecca black, merci mais je m’en passe très volontiers. Bref, la leçon de piano (et je ne parle pas du film) débuta après qu’elle m’eut incité à le faire, je n’étais pas très doué en fait en tant que prof, pour apprendre des choses aux gens j’ai toujours eu un peu de mal mais je vais essayer de faire de mon mieux. « Dièze, plus aigu ... bémol, plus grave ... okay » Au moins elle avait retenu ça, je souris, c’était plus logique qu’elle retienne que c’était les touches noires mais soit. Finalement je lui demandai de me montrer ce qu’elle savait déjà faire car lui apprendre quelque chose sans savoir ce qu’elle était déjà capable de faire, c’était peut être un peu inutile. Elle se mit alors à jouer Moonlight Sonata, Comptine d’un autre été, en français. Evidemment je connaissais le morceau assez bien, c’était un morceau facile que j’avais jouer maintes et maintes fois si bien que je remarquai tout de suite les petites failles du morceau interprété par Tweedy. « Tu vois, je ... je me suis foirée sur quelques notes ... je n'arrive jamais à jouer parfaitement du début à la fin. Et le truc, c'est que je sais jouer quelques morceaux, bon assez péniblement, mais sans trop savoir à quoi je touche ... » Je hoche doucement la tête avant de dire. « Je trouve que c’est bien, le morceau n’est pas si facile que ça parce que tu dois déjà mettre les deux mains et ça m’a pris un temps fou avant d’avoir les deux mains indépendantes, tu sais. » Dis-je avec un petit rire, bon le fait que je sois un enfant avait joué aussi mais j’avais travaillé dur pour être un bon musicien et qu’elle sache déjà faire ça prouvait qu’elle avait pas mal joué quand même, dans sa vie. « Je vais être honnête, tout ceux a qui j’ai essayé d’apprendre le piano m’ont vite abandonnés, je suis un mauvais professeur mais m’en veut pas, hein. » fis-je avec un petit sourire, il y en a qui ont la fibre pédagogie, moi je ne l’ai pas.« Bon donc, tu veux savoir a quoi tu touches en fait ? Ca, c’est du solfège… » Fis-je en haussant les sourcils, est-ce qu’elle avait vraiment envie de m’entendre parler de temps, de noires, de blanches, de croches et autre chromatismes ?

Oui bon, pas besoin de passer beaucoup de temps avec Tweedy pour comprendre que la jeune femme ne s'y connaissait pas tellement en musique. Pour preuve, elle n'avait même pas été fichue de reconnaitre, ou du moins de nommer, le morceau que venait d'interpréter Finnick. De vous à nous, il eut de toute manière été probable que la petite brune ne touche jamais le moindre piano de sa vie si son père n'avait pas tenu à lui en apprendre les bases il y a de cela quelques années. Et justement, c'est lui qu'elle pourrait remercier à cet instant précis, vu qu'elle était censée en jouer devant Finnick. Autant vous dire que la jeune femme avait grandement la pression. Bah oui, non seulement elle devait choisir un morceau qu'elle connaissait relativement bien pour ne pas perdre ses moyens, mais en plus, le fait de jouer devant Finnick la troublait encore davantage, vous devez savoir pourquoi hm. Mais pas de panique, Tweedy était tout à fait capable de gérer son stress. Il lui suffisait de faire un bon choix de morceau, de jouer le plus naturellement du monde et d'oublier que l'homme qu'elle aimait pouvait très bien se foutre d'elle d'ici deux minutes. Oui, en respectant tout cela, ça devrait aller. Elle se mit alors à jouer un morceau plutôt simple qu'elle avait appris grâce à la persévérance de son père, et qu'elle maitrisait plutôt bien, à quelques erreurs prêts disons. Sauf qu'une fois le morceau terminé, la petite brune ne put s'empêcher de faire des commentaires, insinuant qu'elle avait été mauvaise, que ça n'était vraiment pas son truc ... Bon, il y avait sans doute un peu de vrai là dedans, mais peut être en faisait-elle un peu trop, tout de même. Finnick tenta alors de la rassurer, ce qui ne manqua pas de la faire sourire. Bon, ça n'était peut être aussi mauvais que ce qu'elle avait cru, alors. Comme quoi. Puis par la suite, le jeune homme lui fit savoir que ses précédents élèves n'avaient pas tenus le coup, concluant ainsi qu'il n'était pas un bon professeur. Instantanément, Tweedy se mit à rire. « Pourtant, tu as des arguments indiscutables pour captiver tes élèves » laissa-t-elle entendre, un brin malicieuse. Non, elle ne faisait absolument pas référence au physique avantageux du jeune homme. Voyons, elle était tout à fait objective ... « Ça dépend. Tu penses que je vais tenir combien de temps avant de m'endormir ? » plaisanta-t-elle ensuite, pour le charrier doucement. Remarquez, si ça se trouve, c'est véritablement ce qui la guettait ...