pour Sorcha.

Vous connaissez le diction « il y a des jours où il vaut mieux rester couché » ? Et bien selon Castiell, cette journée était la bonne pour ne pas sortir le nez d’en dessous de sa couette. Enfoncé dans son lit, l’anglais ne se sentait pas d’attaque pour une nouvelle journée dans le nid d’amour. Bien sur, leurs journées n’étaient pas exténuantes, et les habitants galéraient à trouver de quoi s’occuper des fois, mais c’était plus fatiguant de ne rien faire. Et le trentenaire avait décidé de se fatiguer, sous les draps. Surtout que depuis une semaine bientôt, il ne se sentait pas dans son assiette. Peut être couvait-il quelque chose? Ou bien, il avait juste des heures et des heures de veilles qui lui tombaient dessus. Il sentit son matelas s’affeser à ses côtés, et il ouvrit un oeil, découvrant Sorcha assise sur le bord.

Salut, beauté, lança-t-il, la voix encore enrouée à cause du sommeil. Bien dormi?

Il devait être aux environs de onze heures lorsque je décidais qu’il était peut-être temps que j’enfile autre chose que mon pyjama. J’avais passé la matinée dans le salon, à discuter avec les candidats qui passaient par là, dégustant mon petit déjeuner et mon grand verre de jus d’orange fraichement pressée, sans avoir la moindre envie de faire quoi que ce soit de constructif de ma journée. Il faut dire que les choix étaient plutôt réduits : l’enfermement apportait, inévitablement, ces limites. À mon entrée dans la suite Casanova, soit la chambre qui m’avait été assignée, je remarquais une forme sous l’un des lits voisins au mien, et à mon souvenir, il semblait bien que c’était celui de Castiell. Déviant de ma direction d’origine, je vins me poser tout près du candidat, qui ouvrit les yeux pour me saluer et me demander si j’avais bien dormi. « Oh oui, comme un loir. » lui répondis-je, ne pouvant néanmoins m’empêcher d’étouffer un bâillement. « Tu fais la grasse matinée? Si c’est oui, dis-moi que je peux me joindre à toi, s’il te plait! » Je n’avais pas envie d’entamer ma journée officiellement, même si j’étais début depuis plusieurs heures. À croire que le sommeil et la fatigue m’avaient rattrapée. Me blottir sous les couvertures et ne rien faire d'autres semblait être de bonne augure, aujourd'hui, de toute façon.

Castiell n'avait pas eu l'occasion de repasser du temps en compagnie de Sorcha. Bien sûr, même s'il passait le plus clair de son temps à s'isoler, il se trouvait qu'il restait très souvent avec son amie Emrys. Bref, il n'avait que très peu accordé de son temps à la jolie rousse. Leur première prise de contact s'était plutôt bien passée, et l'anglais s'était vite senti à l'aise avec elle. Il se sentait plus relaxé en sa présence.

Comment pourrais-je te dire non? demanda-t-il, un air faussement choqué sur son visage encore endormi.

Très vite, il se libéra de son cocon de drap et emprisonna la candidate dans le lit. Un rire lui échappa alors qu'il la laissait choir à ses côtés, ne voulant pas trop la brusquer. Le trentenaire s'écarta et reposa sa tête sur son oreiller, sentant ses yeux se refermer lourdement.

Maintenant que tu es dans mon lit, je te préviens, tu ne peux plus en ressortir, lança le candidat en se voulant menaçant.

Au final, cela ne marcha pas puisqu'un bâillement gâcha son peu de crédibilité.