Le mardi 13 mars vers 12h45 ~
Le diable m’accompagne à chacun de mes mouvements, de mes déplacements, on peut sentir son ombre derrière moi, on peu sentir son influence néfaste dans l'expression de mon visage, dans le regard vide et en même temps si plein d'expression que j’arbore depuis quelque jours. Que j'utilise comme arme et bouclier à la fois, ça me protège et pour les plus faibles ça les fait fuir. Je me déplace fourche en main vers la cuisine. Mon ventre bien que maléfique à besoin d'être nourri. Alors je me déplace, tranquillement mais sûrement. Je pousse ma porte de la cuisine de mes griffe de démon et tombe sur un agneau. Un petit agneau, tout blanc, pur et si déconcertant à la fois. J'ai qu'une envie le faire chier et pourquoi pas arracher sa jugulaire d'un claquement d'ongles. Mais y a cette petite voix qui me dit. « C'est Franckie. » Si j'étais un peu plus folle que ça je pourrais presque dire que c'est un certain grand espagno-russe qui me parle dans ma tête mais non.. je suis pas arrivé à ce stade. « Tu sais faire à manger ? » dis-je d'un ton neutre. « Si c'est pas le cas je peux te préparer un biberon, je devrais pouvoir trouver ça... » dis-je toujours avec les même vannes récurrente. Lui le bébé moi la grande personne expérimenté qui lui apprend la vie. Quoi que s'il sait faire à manger je suis dans la merde parce que je ne sais pas faire à manger et comme tout bon démon je me contente de tout faire cramer. Je pose mes mains sur le plan de travail et m'avance vers le petit bonhomme. « Si tu veux aujourd'hui je t'apprends les tables de multiplication. » Un sourire, moqueur sur le visage une légère lueur dans l’œil je le scrute. Puis je me dis, sois plus gentille Moore. Mais en faite je trouve que je suis plutôt gentille avec Franckie, sachant l'était psychologique dans lequel je suis, je ne parle pas ou presque depuis quelque temps et lui il a droit à plus de parole que certain ont eu alors qu'il s'estime heureux bien que mes mots peuvent être dur moi je prend ça pour de la rigolade mais en même temps je suis pas à sa place. Puis de toute manière je sais qu'il va défendre et comme un chef et au pire s'il se met à chialer il paraît que les larmes de bébé ça se vend à un prix d'or au marché noir, ce serait aussi efficace que la petite pilule bleue... y a moyen.

Il devait être midi, peut être treize heures, à vrai dire je n'en savais trop rien. De toute façon cela n'avait pas réellement d'importance puisque d'une manière ou d'une autre, je m'étais retrouvé dans la cuisine, nez à nez avec une Moore qui commençait à me poser tout un tas de questions plus étranges les unes que les autres. D'abord Siomha puis elle, sérieusement, avais-je l'air d'une bête de foire ? « Tu sais faire à manger ? Si c'est pas le cas je peux te préparer un biberon, je devrais pouvoir trouver ça... » j'esquivais la question en un haussement de sourcil réprobateur pour lui expliquer que me faire chambrer dès le soleil levant ne m'enchantait guère. « Si tu veux aujourd'hui je t'apprends les tables de multiplication. » plus bas encore, pour le coup j'étais presque consterné. Elle devait très probablement le faire exprès, à vrai dire je n'en savais trop rien, et n'avais pas l'intention de me vexer pour si peu, ou même de m'effondrer en larme, traversant la pièce par grandes enjambées, non, j'avais déjà donné. « Il reste du chocolat ? » miaulais-je à l'encontre de la jeune femme alors que je lui tournais le dos pour faire face au placard, cherchant une dernière et désespérée plaquette à me mettre sous la dent. Si j'avais une raison particulière à ça ? Non. Mais il n'y avait pas besoin de justification pour s’empiffrer de chocolat n'est ce pas ? Enfin si... il y en avait peut-être une en y repensant, mais celle ci était tellement puérile et rabaissante que je ne préférais même pas y songer. « Finalement, t'as lâché mon secret ? » lui demandais-je, le dos toujours tourné, un sourire aux lèvres. Depuis que je n'avais plus de sous, j'étais de suite bien moins attrayant.

J'avais trouvé Franckie seul dans la cuisine. Je ne suis pas venue dans l'idée de le torturer non loin de là c'est juste que lorsque je vois sa jolie petite tête je peux pas m'en empêcher c'est comme ça. Et encore j'aurais pu être plus méchante si cette petite voix intérieur ne m'avait pas dit de me la fermer un peu pour voir. Le petit fais une moue mais ne réplique pas et n'essaye pas de ce défendre. En même temps je peux le comprendre il doit ce dire que c'est peine perdue et que quoi qu'il dise je trouverais toujours quelque chose pour me foutre de sa gueule. Alors le petit se tait et me pose une question qui n'a rien à voir.  « Il reste du chocolat ? » Qu'est ce que je peux en savoir ? Franchement j'ai l'air de manger du chocolat juste histoire de guérir mes peines ? Non j'ai plein d'autres choses à faire que de me goinfrer pour oublier.. je préfère le sexe pour ma part. « J'en sais rien. » dis-je d'une voix neutre. Je m'oblige à ne rien dire de plus.  « Finalement, t'as lâché mon secret ? » Me dit-il alors tout en continuant de chercher son putain de chocolat. Je souris pas je ne sourcille pas. « En faite j'en ai rien à battre de ton secret.. ce qui m'intéresse c'est le fric que peut m'apporter la découverte de celui-ci. Alors fait rentrer de l'argent dans ta cagnotte ce serait cool. » Que je me fasse un peu de pognon. Bon sa me saoule de le voir chercher comme ça son putain de chocolat en plus je viens de me rendre compte qu'il cherche dans le mauvais placard.. ou peu être que je le savais déjà mais que je voulais pas le lui dire qui sait. Je soupire, ouvre le placard à coté de lui prend une plaquette de chocolat et la lui donne. « Tiens goinfre toi, mais fais gaffe quand tu seras plus vieux toutes les graisses que t'aurais bouffé dans ta jeunesses vont venir faire la fête dans ton ventre et le faire grossir et t'auras une jolie petite bedaine. » dis-je lui touchant le ventre. Puis je vient lui donner une légère claque sur sa joue rien de méchant rien qui fait mal. Je lui offre un sourire forcé et retourne m'appuyer contre le plan de travail. Non je pars pas je trouve ça plus drôle de rester et puis j'ai rien à faire.

Continuant à chercher ma plaquette de chocolat, je remuais un peu toutes les boites, les soulevant, balayant du regard de fond en comble avant de finalement pousser un soupir « En faite j'en ai rien à battre de ton secret.. ce qui m'intéresse c'est le fric que peut m'apporter la découverte de celui-ci. Alors fait rentrer de l'argent dans ta cagnotte ce serait cool. » ah bien sympa. Bon au moins maintenant j'étais à l'abris, et finalement le fait de savoir que je ne l’intéressais pas, autre que par mon argent avait tendance à me réconforter plus qu'au chose. La dernière chose dont j'avais actuellement besoin était quelqu'un se penche sur mon secret, Dieu merci. « Tiens goinfre toi, mais fais gaffe quand tu seras plus vieux toutes les graisses que t'aurais bouffé dans ta jeunesses vont venir faire la fête dans ton ventre et le faire grossir et t'auras une jolie petite bedaine. » dit-elle après avoir fait apparaître du placard d'à côté la plaquette de chocolat tant désirée. Mes yeux s'illuminèrent. Finalement je soulevais légèrement mon tee shirt, baissant mon regard sur mes abdos « Moui... pour le moment ça à l'air d'aller de ce côté là. » dis-je en riant. Je n'avais pour ainsi dire presque jamais fait attention à mon physique, je me lavais, bien entendu comme tout le monde, mais ne portais souvent que ce que j'aimais, et pas forcement ce qui pourrait m'aller le mieux. Je n'avais même jamais cherché à me muscler, j'étais juste comme ça, pas plus pas moins. « De toute façon j'suis un Peter Pan moi, je vieillirai jamais ! » déclarais-je après avoir avalé un bout de chocolat, sur un ton des plus fiers comme si c'était une évidence.

« Moui... pour le moment ça à l'air d'aller de ce côté là. » Me dit-il en me montrant ses mini abdos. Je souris, un léger sourire et je suis sûre il a rien vu. Mais c'est pas ma faute ce gosse je finis par le trouver mignon à force avec ces petites moue, sa petite voix et ses conneries. Mais je vais pas lui dire bien au contraire. « De toute façon j'suis un Peter Pan moi, je vieillirai jamais ! » dit-il alors que je l'observait tranquillement. C'est beau la jeunesse, mais va falloir qu'il sorte de son monde magique c'est pas comme ça que ça fonctionne. Il est peu être persuadé qu'il restera toujours innocent comme ça toute sa vie.. j'espère pour lui que ce ne sera pas le cas parce que pour l’instant c'est mignon mais à 40 ans ce sera flippant et on le prendra pour un pédophile à chaque fois qu'il voudra jouer à la balançoire avec les petits enfants. Faut le secouer le gamin parce qu'il finira soit en taule pour quelque chose qu'il n'aura pas fait, ou en hôpital psychiatrique.. Ou encore dans le meilleure des cas il vivra éternellement avec ses parents et le jour où il seront mort passera son temps e solitaire dans une maison trop grande pour lui. « T'es pas Peter Pan, tu vas vieillir t'auras des cheveux blancs et tes jolis petits abdos ne seront plus là. » Si je dois être celle qui va le réveiller et bien je le serais. « Faut que tu sors de ton monde magique là ! T'es conscient qu'un jour faudra que tu te comporte en adulte et que t'arrête d'être un enfant. Il te faudra un job, des responsabilité et tu rendra compte que la vie sa craint mais c'est comme ça. » Je parle tranquillement sans hausser le ton et sans le brusqué. « La vie d'adulte tu vas certainement trouvé ça moins cool que celle d'un enfant, moi personnellement je trouve sa bien plus cool mais j'ai mes raisons. On passe tous par là et si tu te réveille pas ce sera encore plus dure pour toi. » N'allez pas croire que je me soucie de lui non je m'en fiche. Enfin.. je l'aime bien quoi. Je m'approche de la cafetière et rempli une tasse de bon café noir. Je me met à coté de lui et de ma main viens ébouriffé ses cheveux. « Grandis. » Je porte le café à mes lèvres et souffle doucement sur le contenu encore trop chaud pour pouvoir être dégusté.

« T'es pas Peter Pan, tu vas vieillir t'auras des cheveux blancs et tes jolis petits abdos ne seront plus là. » Shtatan, Mère Térésa a parlé. « Faut que tu sors de ton monde magique là ! T'es conscient qu'un jour faudra que tu te comporte en adulte et que t'arrête d'être un enfant. Il te faudra un job, des responsabilité et tu rendra compte que la vie sa craint mais c'est comme ça. La vie d'adulte tu vas certainement trouvé ça moins cool que celle d'un enfant, moi personnellement je trouve sa bien plus cool mais j'ai mes raisons. On passe tous par là et si tu te réveille pas ce sera encore plus dure pour toi. » elle marqua finalement une pause alors que je ne disais toujours rien « Grandis. » croquant dans mon chocolat, je choisissais de me laisser le temps de lui répondre, très certainement parce qu'elle venait de me sortir tout un monologue et que tout assimilé en même temps était bien trop difficile pour mon petit cerveau. Finalement, ma voix raisonna enfin dans la pièce « T'as raison... Mais Moore... J'ai dix neuf ans, pas quarante. Je sais que j'aurai à grandir, un jour, et peut-être que je le ferai, mais pour le moment, broyer du noir ne me sert à rien. » dis-je en secouant la tête de droite à gauche « Si c'est pour me retrouver malheureux comme 70% de la population mondiale je préfère encore passer pour un fou. » et je le pensais, mes idées bien qu'utopistes m'étaient très censées, chaque mot prononcé avait été réfléchi au moins un millier de fois « Je ne me demande pas de grandir, parce que j'ai le temps. Quand j'aurai estimé que je dois m'adapter, je le ferai... mais ce serait à mon avis dommage. » un sourire s'esquissa sur mon visage « Je suis né comme ça après tout. » j'avais toujours eu ce tempérament jovial, enfantin, parfois agaçant mais plutôt attachant. Je savais ce que les gens pensaient de moi. Que j'étais trop faible, trop pleurnichard. Je n'étais ni sportif, ni populaire, je n'étais pas le garçon qui sait faire la conversation avec une aisance particulière lorsqu'il fait face à de nouvelles personnes. J'étais le genre de garçon à avoir peur de ce qu'il ne fallait pas. « Au final, je pense que ce n'est pas la manière d'être de chacun qui dicte ses pas, mais ce qu'il en fait. » et j'estimais faire bien, pour le moment. Que l'on ne me demande pas de me réveiller trop vite, je venais seulement de voir le jour.