Tout est enfin terminé. J'ai encore beaucoup de mal à le réaliser. C'est difficile de revenir à la réalité après en avoir été coupé pendant des mois entiers. Je ne suis pas mécontente de mon sort, le monde extérieur commençait à me manquer. J'estime avoir eu un très beau parcours, je ne pensais pas arriver jusque-là. Alors certes j'étais proche de la finale, j'aurais pu valider ma cagnotte, mais je m'en moque. Quoi que je veuille bien en penser, de l'argent j'en ai plein. J'ai trouvé quelque chose de bien plus précieux en participant à l'émission. Je n'ai peut-être pas gagné, mais demain je serai chez moi avec Enoch. Et c'est beaucoup mieux qu'une finale, qu'une victoire. Je ne pouvais pas rêver mieux, cela faisait des années que j'avais renoncé à l'amour. Je pensais que ce n'était tout simplement pas pour moi. Je m'étais faite à l'idée, désormais je ne peux pas imaginer ma vie sans Enoch, sans son amour, sans celui que j'ai pour lui. Je n'ai qu'une seule hâte, c'est que l'on soit enfin seuls, sans personne autour, sans aucun bruit. Nous n'avons pas souhaité nous éterniser à la sortie du plateau. Je ne suis pas désireuse de rester plus longtemps sur le sol américain, je n'ai rien à y faire. Nous avons pris le premier vol pour Dublin. Il est temps pour nous de s'éloigner de l'agitation faite autour de l'émission, de retourner à nos vies, à notre vie. Nous avons un peu attendu dans les aéroports, nous avons dû changer de vol une fois. Le temps ne m'a même pas paru long, je suis restée avec Enoch, nous avons parlé de tout et de rien, j'ai dormi blottie contre lui dans l'avion. Après plus de dix heures de vol nous avons atterris à Dublin. Je crois n'avoir jamais été aussi heureuse de retrouver mon pays natal. Il est un peu tard pour que nous rentrions chez moi, nous avons de toute manière besoin de nous reposer, une chambre à l'hôtel nous attend. Demain nous pourrons aller chez moi, en train ou en taxi, nous aurons le temps d'y réfléchir plus tard. Pour l'heure nous prenons un taxi qui nous conduit jusqu'à l'hôtel. La chambre que nous avons est plus grande que mon appartement. Je ferme la porte derrière nous. Enfin seuls. Je sens la pression retomber. Nous sommes vraiment seuls, personne ne pourra venir nous déranger, aucune caméra ne filme ce que nous faisons. Je prends enfin conscience que tout est terminé, qu'ici c'est bien la réalité. Enoch est toujours là avec moi, il n'a pas pris la fuite. Je le regarde tendrement, et je viens l'embrasser avec passion. Je ne peux contenir la joie que je ressens d'être enfin libre. Fake Lover a été une aventure exceptionnelle mais je suis contente que tout soit terminé, je suis soulagée. Nous sommes rien que tous les deux, j'ai rêvé de ce moment depuis des jours, des semaines. Je me laisse aller tout contre lui, je viens poser ma tête contre son torse. « J'ai encore du mal à réaliser que c'est enfin terminé. » Je ris légèrement, je le serre tout contre moi, je veux m'assurer qu'il est bien là. Je crois que je ne pourrais exprimer la joie que je ressens à cet instant. « Demain on sera chez moi, et ... On pourra enfin agir comme des gens normaux, comme un couple normal. » que je lui dis en souriant. Même si il faudra du temps pour que tout se mette en place, qu'il aura des choses à régler chez lui en Ecosse. Mais ce soir on peut tout oublier, on peut profiter de notre liberté retrouvée. Je soupire, je suis tellement heureuse. Je continue de le serrer contre moi, je passe ma main sous son t-shirt pour caresser son dos tendrement. Je me détache de lui, je ne cesse de sourire, je me recule et je me laisse tomber en arrière sur le lit. Je me remets à rire légèrement, c'est tellement bien de se dire que nous ne sommes plus filmés.

C'est fini. C'est réellement fini. Nous étions sur le plateau, à l'annonce des finalistes pour la semaine prochaine. Quand j'ai su qu'elle et moi ne serions pas en finale, j'ai éprouvé un sentiment de satisfaction quant aux finalistes choisi et aussi un certain soulagement car nous étions libres. Libres de partir, libres de rentrer chez nous. Nous congratulions nos camarades et l'instant d'après, nous nous retrouvions à l'aéroport, avec nos valises attendant le prochain avion à destination de l'Irlande comme initialement prévu. Je ne l'ai quitté des yeux une seule seconde, de tout le trajet. Je ne pouvais pas être plus heureux qu'à cet instant, maintenant que notre vie ensemble est sur le point de commencer. Tout cela est réel. J'ai du mal à y croire et pourtant, elle est là. A mes côtés. Dans cette avion qui nous emmène dans son pays natal. Pendant qu'elle dormait, j'ai eu tout le loisir de détailler son visage endormir comme maintes fois auparavant mais il y avait quelque chose de différent. Je pouvais lire sur ses traits de la sérénité. Je n'ai pas pu dormir, cette nuit-là. J'étais bien trop excité à l'idée de l'avoir rien qu'à moi, de pouvoir la serrer contre moi, de dormir tranquillement dans ses bras sans être observés, épiés à tout moment. Le vol s'est passé à merveille. Le temps ne me paraissait pas long tant que j'étais avec elle. C'était tout ce qui comptait. Elle. A présent, je ne peux plus imaginer ma vie sans elle. Rien qu'à l'idée d'être séparé d'elle dans les mois qui viennent est un véritable supplice. Mais je ne peux pas tout lâcher comme ça, du jour au lendemain. Je veux faire les choses bien et tout bien préparer afin que notre vie à deux commence sur des bases solides. Ce n'est qu'ensuite, je pourrai venir emménager avec elle. Pour le moment, je ne souhaite rien précipiter. Elle le sait et l'accepte malgré tout. Cette femme est une perle rare. Je ne laisserai personne la convoiter et me la dérober. Elle est tout ce que j'ai de plus précieux. Je veux être la hauteur de ses espérances et lui apporter autant de bonheur qu'elle m'en donne. Il n'y a rien à n'y faire. Je suis amoureux. Amoureux d'elle. A la sortie de l'aéroport, un taxi nous attendait pour nous emmener à l'hôtel où une chambre nous a été réservée. Le lendemain, nous allons de nouveau voyager donc, autant se reposer un maximum et de reprendre des forces avant de repartir. Notre destination se trouve être un peu loin de la capitale. Nous pénétrons dans l'hôtel. On fait monter nos valises dans nos chambres. Main dans la main, nous entrons dans notre chambre. Une chambre plutôt spacieuse, éclairée par une lumière tamisée et apaisante. Mon regard azuré balaie la pièce entière. Aucun signe de caméras à l'horizon. Je soupire de contentement tandis qu'elle me lâche la main pour fermer la porte derrière nous et pose ses prunelles émeraude sur moi. Elle s'avance et m'embrasse. Un baiser passionné que je lui rends sans plus tarder, le prolongeant avec envie. Je prends conscience que l'aventure venait vraiment de s'achever. Tout ce je ressens c'est une forme de gratitude puisque si je ne m'étais pas inscrit à ce jeu, je n'aurai jamais rencontré Avalon. Mes camarades vont me manquer, c'est certain mais pas autant qu'elle. Elle se détache, puis vient se blottir contre moi, sa tête contre mon torse. Les pulsations de mon palpitant s'accélèrent. Elle a encore du mal à réaliser que tout est terminé, me confie-t-elle. Je joins mon rire au sien, puis lui répond : - Moi aussi. Je resserre mon étreinte, mon visage se nichant contre son cou dont j'en respire le parfum subtil. Demain sera un autre jour. Nous allons débuter notre vie à deux. Comme des gens normaux, comme un couple normal dit-elle. Je ne peux qu'acquiescer. Un sourire béat s'épanouit sur mes lèvres à l'image du sien. Je frissonne quand ses doigts viennent se balader le long de mon dos. Elle se recule et se dirige vers le lit sur lequel elle vient s'étendre. Un léger rire s'échappe de nouveau de sa bouche alors que je m'assois sur le bord du matelas, en la contemplant. Je me penche un peu pour apercevoir son visage que je caresse délicatement avec mes doigts. - Je suis tellement heureux. Tu ne peux pas savoir. Je lui souris avec tendresse, je m'allonge ensuite à ses côtés en douceur, en continuant à effleurer ses joues. Je dépose un baiser furtif sur ses lèvres et murmure contre ses dernières : - Enfin seuls. Je viens de nouveau capturer ses lèvres. Je l'embrasse avec plus de fougue que tout à l'heure. Je peux me laisser aller, sans avoir à freiner mes envies. Il n'y a personne qui va nous regarder. Ma main vient se poser sur sa taille pour la rapprocher davantage et finit sa course sur sa cuisse que je ramène contre moi, me permettant de la faire basculer complètement sur son dos. Je romps le baiser, sans pour autant reculer mon visage du sien. J'arbore un sourire amusé et je lui murmure à l'oreille : - Tu n'es pas fatiguée, j'espère ? Je ris légèrement avant de revenir à l'assaut, pressant mon corps contre le sien. Mes lèvres échouent sur sa mâchoire, puis descendent jusqu'à son cou que je parsème de baisers enflammés.

Je ne suis pas déçue que l’aventure soit terminée. J’ai tout ce dont j’ai besoin pour être heureuse désormais. Je suis même soulagée que nous quittions enfin le nid. Tant que j’ai Enoch à mes côtés tout va bien. Il est celui qui manquait à ma vie. En faisant cette émission je ne pensais pas qu’elle changerait autant ma vie. Je ne regrette pas une seule seconde ma participation, j’y ai passé des moments formidables, et j’y ai surtout rencontré Enoch. C’est tout ce qui compte. J’ai hâte que l’on ne soit que tous les deux, sans personne autour de nous, sans aucune caméra. Notre vie à deux va bientôt démarrer, même si cela prendra encore du temps. Il a des choses à régler chez lui en Ecosse, j’ai beaucoup de mal à imaginer passer une journée sans lui désormais, mais il faut bien que je me fasse une raison, je ne peux pas l’avoir rien que pour moi. Pour le moment je n’ai pas à y penser, je suis avec lui. Il nous faut attendre un peu à l’aéroport, le vol est long, mais je ne vois pas le temps passer. Je finis par m’endormir tout contre lui, je suis fatiguée, même si j’aimerais passer tout mon temps avec lui, à lui parler, à l’embrasser, à le prendre dans mes bras. Je crois que lui n’a pas dormi, pourtant il n’a pas l’air fatigué. L’avion finit par se poser, je ne quitte pas Enoch une seule seconde. J’ai l’impression que tout ceci n’est qu’un rêve, que si je le quitte des yeux une seule seconde il va m’échapper. Je suis heureuse, comme jamais je crois. Je suis comblée, je me sens tellement chanceuse qu’Enoch soit entré dans ma vie. Tout semble presque parfait désormais. On prend un taxi qui nous emmène jusqu’à un hôtel dans lequel nous passerons la nuit. Nous avons encore de la route à faire avant d’être chez moi, on a bien besoin de se reposer, d’avoir un moment à nous. De se retrouver seuls avant que ma mère et mes sœurs ne nous sautent dessus, je sais que c’est ce qu’il va se passer même si j’aimerais l’éviter. Pour l’heure, je peux pleinement profiter de la présence d’Enoch, il n’y a personne d’autre que lui et moi dans cette chambre d’hôtel. Je veux pouvoir savourer chaque moment à ses côtés, j’ai encore du mal à me faire à l’idée qu’il va devoir repartir chez lui quelques temps. Je n’en ai pas envie, je ne veux pas être séparée de lui, il le faut pourtant. J’aurais tout le temps d’y penser plus tard. Je ferme la porte derrière nous, je souris, je ne peux pas m’en empêcher. Je m’empresse de le retrouver, mes lèvres retrouvent les siennes avec passion. Elles m’avaient manquées depuis hier. Le baiser prend fin, je me blottis tout contre lui, je le serre dans mes bras. Je veux m’assurer que tout soit bien réel, j’ai encore du mal à réaliser. J’ai encore du mal à me faire à l’idée que tout soit terminé, que nous soyons tous les deux, sans aucune caméra pour épier nos moindres faits et gestes. Demain nous serons chez moi, je suis heureuse à cette pensée, nous pourrons être comme tout le monde, je ne demande rien d’autre. Je veux simplement vivre une vie normale aux côtés d’Enoch, tant qu’il est là tout me va. Je réalise peu à peu que tout est terminé, je me laisse retomber contre le lit, je ris, je suis heureuse, je ne pourrais pas l’être plus. Lui aussi visiblement. Je lui souris tendrement, tandis que ses doigts caressent mon visage. Il se penche, je distingue plus nettement son visage, je le caresse avec douceur. « Je le suis aussi, je pourrais difficilement l’être plus. » Tout est mieux quand il est là. Il s’allonge finalement à côté de moi, déposant un rapide baiser sur mes lèvres. Enfin seuls, il a parfaitement raison, je souris à cette pensée. Du bout des doigts je caresse tendrement ses lèvres. Il scelle à nouveau nos lèvres en un baiser plus passionnée, j’y réponds sans plus tarder. On peut agir comme l’on en a envie, personne n’est là à épier nos moindres faits et gestes. Sa main ramène ma cuisse contre lui, je laisse une nouvelle fois mes mains traîner s’aventurer sous son t-shirt, pour venir caresser son dos, remontant le long de son échine. Contre mes lèvres, il me demande si je suis fatiguée. Je joins mon rire au sien. « Non je me suis assez reposée dans l’avion, j’ai eu un oreiller plutôt confortable. » Enoch est bien plus confortable que tous les oreilles du monde, c’est certain. Je sens son corps tout contre le mien, ses lèvres descendent, viennent se déposer sur ma mâchoire, puis sur mon cou, y déposant d’ardents baisers. Je soupire, je retrouve ses lèvres avec envie, les miennes dévient jusqu’à sa joue que j’embrasse tendrement. Je détache mon visage du sien quelques secondes. Je viens caresser son visage de mes doigts, j’en explore chacun de ses traits. Je pourrais reconnaître son visage entre mille, je distingue tous ses traits, je pourrais presque dire pourquoi son visage est différent des autres, je le connais par cœur désormais que ce soit à la vue ou au toucher. « Tu viens prendre ta douche avec moi ? » je demande timidement contre son oreille. On n’a pas eu l’occasion de se doucher depuis hier, j’aimerais au moins pouvoir changer de vêtements. Je n’ai pas envie de m’éloigner de lui, pas une seule seconde, je voudrais qu’il vienne avec moi dans la douche. Je l’embrasse avec douceur, puis plus ardemment avant de me redresser pour attraper sa main, je l’entraîne avec moi dans la salle de bain. Je lui souris un peu nerveusement. Maintenant qu’il n’y a plus les caméras je n’ai plus aucune raison de prendre ma douche en sous-vêtements, seule ma pudeur demeure. Pourtant je sais que je n’ai aucune raison d’être gênée en présence d’Enoch. Je commence par enlever mon t-shirt, puis mon pantalon, j’attends qu’il en ait fait de même pour me rapprocher de lui. Je ne sais pas trop quoi faire, je rougis. Je l’embrasse avec tendresse, glissant mes mains dans les siennes. Je viens poser les siennes au niveau de l’attache de mon soutien-gorge. Il faut bien commencer quelque part, maintenant qu’il n’y a plus aucune caméra je n’ai plus de raison d’être gênée, j’aimerais pouvoir me débarrasser peu à peu de cette pudeur, il le faut.

Depuis que notre élimination du jeu, je n'ai pensé qu'à une chose. Notre nouvelle vie à deux. Je ne pensais pas éprouver ça avec une autre femme. Et pourtant, c'est arrivé et je suis le plus heureux des hommes désormais. Bien sûre. J'ai vécu une expérience des plus mémorables. Je compte d'ailleurs revoir certains candidats après que cette agitation autour de l'émission aura disparu. Je serai présent pour la finale. Je ne la  raterai pour rien au monde. En attendant, j'ai Avalon à mes côtés. Je ne pourrai pas être plus heureux. Nous avons fait un parcours plutôt admirable jusqu'ici. Je ne me voyais pas gagner l'aventure de toute manière. En revanche, j'ai eu autre chose en retour et cela me satisfait amplement. Je l'ai rencontré, elle. Et à ce jour, c'est une des mes plus belles rencontres. Tout ceci peut paraître précipité, mais je n'ai plus qu'elle à présent. En Écosse, rien ne me retient de partir. Il ne reste que des ruines de mon ancienne vie. J'ai besoin d'autre chose, d'autres perspectives. Je veux m'échapper, m'éloigner de cette existence de solitude dans laquelle je me suis emmuré pendant si longtemps que j'en ai oublié de vivre. Je peux recommencer à espérer, à rêver d'un avenir meilleur. Et ce, grâce à Avalon. Après des longues heures fatigantes de vol, nous arrivons enfin à destination. Nous montons dans un taxi en route pour l'hôtel. Notre chambre a été réservée et préparée pour notre venue. Nous n'avons plus qu'à s'installer. C'est ce que nous n'avons pas tarder à faire. Nous entrons dans la pièce. J'éprouve alors un sentiment à la fois d'excitation et de béatitude. J'ai rêvé de ce moment depuis des semaines. Je n'aurai jamais imaginé meilleur moment qu'à cet instant. Ceci n'est qu'un avant-goût, qu'une parcelle de ce qui nous attend dans les mois à venir et peut-être dans quelques années. Si tout va, bien sûre. Nous nous approchons du lit dans lequel elle s'allonge. Je ne tarde pas à la rejoindre après m'être assis pour admirer son beau visage. Elle est heureuse, je le vois et c'est tout ce qui compte à mes yeux. A la voir comme ça, je ne peux m'empêcher de l'embrasser. Je ne pouvais plus attendre. Mes lèvres viennent capturer les siennes en un baiser fiévreux. En un instant, je me suis retrouvé sur elle. Ses doigts se promènent sur mon dos. Ce qui m'arrache un soupir de ravissement. Elle n'est pas fatiguée et je suis aux anges. Nous rions et je lui réponds en affichant un sourire rieur : - Je suis ravi de t'avoir servi d'oreiller. C'est vrai qu'elle a bien dormi dans l'avion. Quant à moi, je ne suis pas parvenu à fermer l’œil une seule fois. Pourtant, je ne ressens aucune fatigue. Mais ça ne saurait tarder. Mes lèvres s'abreuvent de sa mâchoire, puis de son cou, goûtant à sa chair sans plus aucune retenue. Des frissons parcourent tout mon corps. Ses lèvres retrouvent les miennes un instant et se déposent sur ma joue. Elle me regarde de ses yeux verts et ses doigts parcourent tout mon visage et s'y promènent, en redessinant ses contours. Elle me propose de prendre une douche avec elle. Je reste là, à la contempler un tantinet dubitatif. Elle a l'air sérieuse en disant ça. Je ne sais pas quoi lui répondre. Je commence à être un peu nerveux, mais je ne le montre pas. Je me contente de hocher la tête et de lui sourire pour la rassurer. Elle presse de nouveau ses lèvres sur les miennes d'abord avec douceur, puis avec plus d'envie. Nous nous levons du lit. Elle m'embarque dans la salle de bain juste à côté. Je la suis sans broncher. Les pulsations de mon palpitant s'emballent lorsqu'elle se tourne vers moi et se déshabille sous mes yeux. Je l'imite à mon tour, sentant la nervosité s'emparer de moi de plus en plus. Je n'arrive pas à ôter mes yeux de ce corps que j'ai tant de fois vu sans prendre vraiment prendre le temps de l'admirer dans sa totalité. Elle se tient là, devant moi. A moitié nue. Mon cœur s'emballe lorsqu'elle serre mes mains dans les siennes. Elle les fait remonter jusqu'aux agrafes de son soutien-gorge. Je plonge mon regard dans le sien. Mes doigts fébriles le dégrafent doucement. C'est à moi de prendre les devants. Avec Avalon, je n'éprouve aucune pudeur. Je me rapproche un peu plus et baisse la première bretelle. Pour la détendre, je dépose mes lèvres sur son épaule droite pendant que je lui enlève délicatement son soutien-gorge qui vient atterrir sur le carrelage avec les autres vêtements. Je sens sa poitrine contre mon torse. Je détaille son buste un instant, je dépose ensuite mes mains sur son dos pour l'attirer lentement à moi. Une de mes mains caresse son visage. Je colle mon front contre le sien. Je murmure : - Ça va ? Elle doit être plus détendue, à présent. Nos bouches sont proches l'une de l'autre. Le souffle haletant, je continue à caresser son visage. Je l'embrasse avec fougue. Mes doigts fébriles se débarrassent du dernier tissu qui reste à Avalon qui glisse le long de ses jambes.  Ma respiration est de plus en plus saccadée, se calquant au rythme heurté de mon palpitant.    

Notre vie à deux ne va pas commencer tout de suite, ce n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend. Il faudra être patient. Ça peut sembler précipité, mais je ne peux pas imaginer ma vie sans lui désormais. Il aura encore des choses à régler chez lui de toute manière, on ne peut pas faire à la va-vite. Il a sa vie là-bas, il ne peut pas la chambouler aussi rapidement, en changer radicalement du jour au lendemain. Je le comprends et je l’accepte. Pour le moment nous passerons la semaine ensemble, nous allons passer notre première nuit ensemble, sans personne autour, sans aucune caméra pour nous épier. Il nous faudra reprendre l’avion pour assister à la finale, j’imagine qu’après cela il rentrera chez lui. On n’en a pas encore parlé, je voudrais pouvoir profiter de la semaine qui nous attend, même si elle ne sera sans doute pas de tout repos. Ce soir on peut tout oublier, on peut se détendre, ne penser qu’à nous. Je pense que c’est ce dont on a besoin pour le moment. Moi en tout cas j’en ai besoin. Cela me fait un bien fou de me retrouver seule avec lui, de me dire qu’enfin ce moment n’appartient qu’à nous. C’est étrange de se dire que tous les moments de notre relation ont été suivis par des milliers de téléspectateurs. Désormais toutes les autres étapes nous les vivront seuls, c’est bien mieux comme ça. A commencer par cette soirée dans la chambre d’hôtel. Il n’y a qu’Enoch et moi, je suis tellement heureuse à ce moment-là. J’ai envie de tenir Enoch dans mes bras, de me blottir contre lui, de l’embrasser sans plus m’arrêter, je n’ai pas envie de le quitter une seule seconde pour aujourd’hui. Nous sommes tous les deux sur le lit, je viens goûter ses lèvres. J’observe son visage un instant, il m’est devenu tellement familier. La seule personne dont je pouvais reconnaître chacun des traits était mon père. Maintenant il y a Enoch, je peux voir son visage quand je ferme les yeux. Le reste du temps, je ne le peux tous les visages m’apparaissent similaires, tous sauf le sien. Je caresse ses traits du bout des doigts, j’en dessine le contour. Je l’embrasse une nouvelle fois. Puis je lui demande de prendre une douche avec moi, je crois que je l’ai surpris. Il ne me dit rien pendant un temps, peut-être n’en a-t-il pas envie. Il finit par hocher la tête, je souris, je me sens rassurée. Pour autant je ne le suis pas complètement. Je l’entraîne avec moi jusqu’à la salle de bain qui se trouve dans la chambre. Je suis nerveuse, désormais je n’ai plus aucune raison de prendre ma douche en maillot. Il faut que j’apprenne à dépasser ma pudeur. Personne ne m’a plus vu nue depuis des années. Je commence par enlever mon t-shirt puis mon pantalon avant de me rapprocher de lui. Je reste gênée, je sais que je ne le devrais pas. Je sens son regard se poser sur mon corps, je lui souris timidement. J’attrape ses mains pour les glisser dans les miennes, et je viens les poser sur l’attache de mon soutien-gorge. Je voudrais qu’il le fasse lui-même pour que je me sente mieux. Il le dégrafe sans tarder, baisse une première bretelle. Je frissonne au contact de ses lèvres sur ma peau, je ferme les yeux un instant, j’essaie de me détendre. La deuxième bretelle disparaît elle aussi, en même temps que mon soutien-gorge qui vient s’échouer au sol. Il me regarde un instant, je ne bronche pas, je lui souris même. Une main dans mon dos, il me rapproche de lui. Je sens ma peau nue tout contre la sienne, je ressens un certain sentiment de bien-être. Collant son front au mien, il me demande si ça va. « Oui, je me sens bien. » Et je ne mens pas, j’en ai oublié mon corps presque nu, quand il est là j’ai tendance à tout oublier, je me sens tellement bien. Il scelle à nouveau nos lèvres, je me laisse aller, je réponds à ce baiser avec envie avant qu’il ne m’enlève mon dernier vêtement. Je passe mes bras autour de lui, je profite de cette proximité un instant. Je crois que je rougis, je peux sentir sa respiration contre ma peau, elle devient saccadée. Je caresse doucement ses bras pour le détendre, je me détache de lui, j’hésite un instant. Je ne sais pas si c’est à moi de le faire, je fais glisser ma main le long de son torse, jusqu’à arriver au dernier vêtement qu’il lui reste, je lui enlève délicatement. Mes gestes ne sont pas assurés, je n’ai jamais fait ça. Je lui prends la main, je l’entraîne avec moi dans la cabine de douche. J’ouvre le robinet et laisse l’eau couler sur nos deux corps. « Je n’ai jamais partagé ma douche. » que je dis dans un léger rire pour essayer de me détendre. J’observe son visage avec tendresse, venant poser une main sur sa joue pour l’embrasser délicatement. Je le serre tout contre moi, je peux entendre les battements irréguliers de son cœur. J’attrape le gel douche non loin de nous, j’en dépose une noix dans le creux de main. Je viens la poser sur son torse, j’étale le gel douche sur son torse avec délicatesse. Mes doigts dessinent les contours de ses muscles, j’apprends à connaître son corps, je m’arrête au niveau de son bas ventre. Je le regarde pour voir comment il se sent, je souris timidement, ma tête vient retrouver son torse.