Allongée dans le canapé, j’aspirais à prendre un peu de repos. Le prime avait été long et presque fatiguant. Je veux dire, ça nous obligeait à nous coucher vraiment tard… oulala, du coup, bah en pleine après-midi, j’étais un peu fatiguée. Alors ouai, j’aurai pu très bien m’assoupir dans mon lit, à l’étage, tranquillement, mais moi ça ne m’intéressait pas. J’aimais bien aussi être là, en faisant semblant de dormir et d’écouter les conversations des autres. Ca peut-être super intéressant et comme à moi, l’on ne me disait jamais rien, ça me permettait d’en savoir plus sur les autres candidats. C’est qu’ils sont dupent en général. Cette fois si, j’étais totalement allongée sur ma méridienne préférée ; une main contre mon front, l’autre essayant de garder le jupon de ma robe bien comme il faut, pour cacher mes jambes. Je ne voudrais pas en choquer un seul d’entre eux, de peur de recevoir encore leur foudre. J’ai bien compris qu’il fallait que je sois tranquille et gentille pour garantir ma place ici. Alors que je me croyais seule, j’eus l’impression de sentir une présence à mes côtés. Une présence totalement muette. Aaaah j’avais envie d’ouvrir les yeux pour vérifier cette personne, ou si je rêvais. Je me mordis les joues imperceptiblement, profitant de ma main posée sur mon front pour ouvrir un œil. Oh mon Dieu, Finnick était là. Je n’avais pas vraiment envie de lui parler. Je refermais les yeux, essayant de ne pas bouger pour l’alarmer.

Ce prime avait été trop long et épuisant, mentalement il avait été dur à supporter et j’avais passé une nuit trop courte a cause de l’orage qui avait éclaté vers les 4h du matin. Du coup je m’étais levé tôt et je me trainais toute la journée tellement j’étais crevé. Arrivé dans le salon, je me posai dans un fauteuil et m’affalai dedans plus que je ne fus bien assis. Irène était déjà là mais elle dormait, enfin je crois, elle a une main sur le front du coup je sais pas trop. Je tourne la tête vers elle et à ce moment là j’ai l’impression de la voir bouger, ou plutôt se figer, justement. Je parie n’importe quoi qu’elle ne veut pas me parler après l’épisode de la salle de musique. « Et joli cœur, wake up ! » je fais en tendant la main vers elle, je la pose sur son genou, ce qui le plus proche de moi, et la secoue doucement.

Dans le salon, allongée ainsi, c’est écouter les gens que j’aimais faire. Non pas parler avec quelqu’un ou que ce quelqu’un me réveille pour je ne sais quelle raison. Bon en l’occurrence je n’étais pas en train de dormir, mais c’était tout comme et pour une fois que j’étais calme, on cherchait vraiment la petite bête. « Et joli cœur, wake up !» Entendais-je, tandis qu’une main secouait mon genou. Décidément, j’étais réellement nulle pour faire semblant de dormir, il fallait vraiment que j’améliore ça. Je lâchais un soupire, dégageant légèrement mon bras de mon front, pour planter mon regard assassin sur Finnick. « Dégage… » Lui répondais-je, de la plus belle des façons, avant de remettre mon bras sur mon visage. Quoi ? Je n’avais réellement pas envie de parler à ce mec, c’était tout… La politesse dans tout ça ? Une grimace naquit sur mes lèvres, quand je ne le vis pas s’en aller. « Dégage… s’il te plait… » Lui demandais-je, plus gentiment. Peut-être que cette fois, il comprendra...

«Dégage… » Hm… Non, et ce n’est pas ce regard assassin qui va me faire sourciller, j’ai vu pire que ça. Elle remet son bras sur son visage, en espérant peut être que je parte mais la seule chose que je fais, c’est que je lâche son genou. Dégage… s’il te plait… » Toujours pas. Je secoue la tête, j’ai pas envie de partir parce que j’ai vu que cette femme avait des faiblesses. Et j’ai envie d’en savoir plus, c’est la seule chose qui la rend intéressante à mes yeux, sans ça elle n’est que le bout de viande que tout le monde connait, celle qu’elle montre à tous. Celle que la plupart des mecs utilisent surement en guise de poupée gonflable, ils se vident les couilles avec elle et c’est tout. Hm, moi j’ai envie de savoir ce qu’elle a de plus que les autres, elle ne peut pas être si plate, si conne, non ? « Non, je reste, je veux savoir qui t’es, Irène, je m’en fou de la pute que tu montres à tout le monde. » Et je l’ai pas dis sur un air gentil, c’est plutôt cassant en fait. Je m’en fou.

Sérieusement quoi, je ne demandais rien du tout. Juste qu’il me foute tout simplement la paix. Je n’avais absolument rien à lui dire, ni maintenant, ni jamais. Je lui avais bien stipulé l’autre jour que je ne lui répondrais plus rien, je n’allais pas commencer aujourd’hui. Qu’il aille voir ailleurs si c’est plus intéressant, parce que par ici, il se fera vite chier. « Non, je reste, je veux savoir qui t’es, Irène, je m’en fou de la pute que tu montres à tout le monde. » Waouh il se fâchait le Finnick, qui est plutôt du genre à ne pas lâcher l’affaire. C’est qu’il croyait réellement que j’allais me mettre à discuter avec lui et à me confier sur ce que je suis. Il voulait vraiment en savoir plus sur moi. Je mettais mes mas bras pliés derrière la tête, un sourire narquois sur les lèvres. « T’as rêvé non ? » lui disais-je dans un premier temps, calme, comme toujours. « Tu crois que je raconte ma vie à n’importe qui ? » Oui parce qu’à mes yeux, Finnick se résumait à ‘n’importe qui’. « Tu connais déjà tout ce qu’il faut savoir de moi… »

« T’as rêvé non ? » Probablement, quoi que le rêve où elle me raconte sa vie n’est en fait pas vraiment un rêve à proprement parler. « Tu crois que je raconte ma vie à n’importe qui ? » je lâche un rire. « T’écartes bien les cuisses devant n’importe qui. » je renchéris. Ouais pour moi c’était pareil, quoi écarter les cuisses c’est plus dégueulasse. Mais j’imagine que pour elle c’est un moyen de... Je ne sais pas, éviter de parler de ce qui fait mal. Tu connais déjà tout ce qu’il faut savoir de moi… » Je haussai les épaules. « T’es tellement inintéressante, Irène… Je ne sais pas ce que tu cherches en agissant comme ça. La reconnaissance de tes parents ? » Je jetai un œil à la jeune femme, guettant sa réaction. « Un homme qui t’aimeras pour celle que tu es et non pour ton corps ? » encore une fois je guette une réaction.

« T’écartes bien les cuisses devant n’importe qui. » Je pinçais mes lèvres, pour ne par rire. « Ouai » Effectivement ça pouvait paraitre dégueulasse, mais il m’était plus facile d’offrir mon corps à un inconnu, que de parler de moi avec un mec qui m’était tout autant inconnu. Je roulais des yeux. « T’es tellement inintéressante, Irène… Je ne sais pas ce que tu cherches en agissant comme ça. La reconnaissance de tes parents ? » Je pris une expression étonnée dans un premier temps « Si je suis si inintéressante, pourquoi tu me parles ! Je te l’ai dis, dégages ! » M’exclamais-je, trouvant cela carrément logique quoi. Je lui fis un signe pour appuyer mes paroles, puis je fini par rire. « La reconnaissance de mes parents ? J’en ai rien à battre d’eux » et ce, depuis qu’ils ne me considéraient plus comme leur enfant. Bon débarra, hasta la vista. « Un homme qui t’aimeras pour celle que tu es et non pour ton corps ? » Oh mon Dieu, il voulait vraiment me faire mourir de rire ! Un rictus restait au bord de mes lèvres, tandis que j’essayais de reprendre mon calme. « Ouai, quelqu’un qui saura me voir autrement qu'une prostituée. On se mariera sur une plage à Hawaï, comme ça on pourra ensuite fonder la famille dont j’ai toujours rêvé. Une fille, un garçon, le rêve... » Je roulais des yeux, quelques secondes passèrent, avant que je n’explose de rire. Il venait de me tuer, complètement. Malheureusement, je repris rapidement mon calme, en penchant un peu le haut de mon corps vers lui : « Et toi hein, tu cherches quoi en me posant ces questions ? À me connaître ? » Je levais un sourcil, balançant ma tête de droite à gauche « Non je ne crois pas… à trouver mon secret ? » Je laissais encore quelques secondes passer. « Tu peux toujours chercher, mais ce n’est pas à ta portée… »

« Ouai » Elle lâche un petit rire, c’est normal, elle écarte les cuisses devant tout le monde, bah et alors ? C’est vraiment ça qu’elle veut signifier, mais encore une fois j’suis certain que y’a un truc derrière tout ça, putain j’aurais du faire psycho et pas journalisme… « Si je suis si inintéressante, pourquoi tu me parles ! Je te l’ai dis, dégages ! » Elle marque un point, pourquoi continuer à lui parler si elle est inintéressante ? Parce que ça la fait incroyablement chier, elle vient de devenir mon jouet officiel, j’ai presque envie d’appuyer sur son ventre pour voir si elle fait ‘pouet’ comme les jouets pour gosses. « J’adore te voir peter un câble, c’est plus divertissant que tout ce que je pourrais faire dans ce château. » et là, c’est moi qui éclate de rire, j’ai l’impression de devenir fou ici, faut que je redeviennes celui que j’étais avant d’entrer dans cette maison et vite, donc avec elle c’est ce que je vais faire, elle ne va pas s’en formaliser hein. « La reconnaissance de mes parents ? J’en ai rien à battre d’eux » Au début, elle a eut un regard étonné, puis finalement elle a rit. Je ne sais pas trop quoi en penser, cette femme est folle à liée ? Surement, on l’est tous en fait, ici. « Bien, cool, j’espère qu’ils ne regardent pas la télé. » Non parce qu’on peut dire ce qu’on veut mais des parents c’est quand même un peu sacré, même si ils étaient étouffant, même si ils m’avaient conditionné à vivre la même vie qu’eux, je les respectais profondément. « Ouai, quelqu’un qui saura me voir autrement qu'une prostituée. On se mariera sur une plage à Hawaï, comme ça on pourra ensuite fonder la famille dont j’ai toujours rêvé. Une fille, un garçon, le rêve... » Et là, elle explose de rire. « Je vois pas pourquoi tu m’aimes pas, j’te fais rire, tu devrais presque me dire merci… » Ok je viens de dire n’importe quoi. « Non mais t’as raison en fait, aucun homme t’aimeras jamais, on est pas con hein, on aime les filles bien et on s’tape les connes dans ton genre avant de vous laisser dans une rue pourrie. » Bonjour je viens de te décrire une péripatéticienne. « Et toi hein, tu cherches quoi en me posant ces questions ? À me connaître ? » Là, c’est à mon tour de bien rire. « Non je ne crois pas… à trouver mon secret ? » C’est déjà plus juste. « Tu peux toujours chercher, mais ce n’est pas à ta portée… » J’arque un sourcil. « Dixit la meuf qui a essayé de trouvé le mien sans même me connaitre. »

Après tout, les gens inintéressants, on ne leur adresse pas la parole. Qu’est-ce qu’il se faisait chier à me parler ? « J’adore te voir peter un câble, c’est plus divertissant que tout ce que je pourrais faire dans ce château. » Je lâchais un soupire plus que bruyamment exagéré en le voyant rire, roulant des yeux. « Ca sera encore divertissant, quand t’aura ma main dans la figure ? » Lui répondais-je tout simplement, sans cherche à comprendre et en restant polie, s’il vous plait. Par contre, la politesse n’est pas de mise lorsque l’on parle de mes parents. « Bien, cool, j’espère qu’ils ne regardent pas la télé. » Dans mon fort intérieur, j’espérais vivement que les deux soient collés à leur télé, mais ces coincés ne regardent malheureusement jamais la télé, sauf pour la messe du dimanche évidemment… quant à un homme qui m’aimerait… j’en ai sérieusement pas besoin. La bonne blague. J’en riais encore intérieurement rien que d’y penser. « Je vois pas pourquoi tu m’aimes pas, j’te fais rire, tu devrais presque me dire merci… » Alors là oui, effectivement il me faisait marrer… jusqu’à lui dire merci, non je ne crois pas. Une grimace s’installa sur mon visage, mes yeux fuyant Finnick : mon dieu, que quelqu’un me vienne en aide, qu’il me débarrasse de celui là. « Non mais t’as raison en fait, aucun homme t’aimeras jamais, on est pas con hein, on aime les filles bien et on s’tape les connes dans ton genre avant de vous laisser dans une rue pourrie. » Ca le faisait marrer. Ca me faisait marrer. D’ailleurs je cachais mon sourire avec ma main, mon regard se reposant sur lui. « Pourquoi ‘on’ ? T’es un homme toi ? » Lui répondais-je, en le reluquant, avant de continuer : « Et le pire, c’est que je ne les fais même pas payer… » Je paraissais conne en surface, mais pas à l’intérieur : il me traitait de pute, je continuais son jeu en me marrant. Ce n’était pas plus mal que de s’énerver et donc de le divertir. En parlant de divertissement, trouver mon secret pourrait en être un pour lui. « Dixit la meuf qui a essayé de trouvé le mien sans même me connaitre. » Un sourire en coin naquit au bout de mes lèvres. « C’est vrai, j’ai peut être fait fausse route… mais j’ai eu accès à la salle aux indices et je ne compte pas abandonner… » Clamais-je, en reposant de nouveau ma tête contre le canapé.

« Ca sera encore divertissant, quand t’aura ma main dans la figure ? » Cette femme est tellement raffinée qu’elles devraient toutes prendre exemple sur elle, vraiment. Aha, non mais je vous jure. Je pose une main sur ma joue qui se souvient de deux gifles données par Tweedy, aïe, fois deux. « Merci mais mon ancienne partenaire s’est déjà occupé de me violenter. » je rétorque, amer. « Pourquoi ‘on’ ? T’es un homme toi ? » J’arque sourcil, remarque elle a rit, elle ne s’est pas braqué. « T’as besoin d’une preuve peut être ? » Qu’elle dise oui, j’allais l’envoyer demander à Tweedy, aha et ouais elle croit quand même pas que j’vais lui montrer carrément, hein. « Et le pire, c’est que je ne les fais même pas payer… » Je ris, ouais en gros c’est pas une pute, c’est une salope. Je me demande ce qui est le pire. « Je sais pas si c’est mieux, quitte à baiser avec tout le monde, fais toi payer. Je suis sur que y’en a beaucoup qui paieraient pour ça. » Dis-je en la désignant toute en entière. « C’est vrai, j’ai peut être fait fausse route… mais j’ai eu accès à la salle aux indices et je ne compte pas abandonner… » Ah, donc elle était sur la piste de mon secret ? « Ok, on va voir si tu trouves mon secret… » Dis-je avec un sourire en coin. Honnêtement, si quelqu’un devait le trouver, je n’aurais pas envie que ce soit elle, j’aimerais que ce soit Adie, Andreas, Santiago ou Anabel, quelqu’un que j’apprécie quoi.