Je suis soulagé d’entendre que Branca accepte de perdre 5000€, franchement ça m’aurait saoulé de devoir l’éviter pendant une semaine déjà que je n’y verrai rien ! Enfin donc ça aurait dû être à elle de m’éviter et non l’inverse mais soit. Je réprime un sourire car elle, manifestement, n’est pas contente de mon choix. Merde je pensais pas que ça allait la saouler, j’y ai pas du tout penser en fait j’ai juste réfléchis à ce qui serait le moins chiant pour moi. Bref, pour changer, j’ai été égoïste. « Tu n’oserais pas abusé d’un non-voyant quand même ? » Et quand je dis abuser c’est pas dans le sens marrant du terme mais dans le sens ‘oublier’ de me dire qu’il y a une marche. En tout cas : je ne m’excuse pas. Et non, c’est le jeu, mais je peux quand même dire un truc non ? « Ma présence vaut autant d’argent que ça ? » demandais-je, taquin. C’est une façon de dire que je suis content de son choix, quoi.

Et blablabla, genre elle avait moins de chance que moi, n'importe quoi la Branca, N'iMPORTE QUOI ! Elle me confia alors ensuite une pièce, car mon sens de la décision était trèèèèèèès peu rodé, bah non, j'savais jamais décidé. Alors quand ce fut à mon tour d'y aller, et de recevoir mon dilemme : de une, je failli m'étouffer, de deux, je lançais la pièce. Mais elle retomba du mauvais côté. « Oh non hein » lançais-je tout haut, alors que j'aurai du le dire tout bas. Je mettais les mains sur mes hanches, les dandinant en répondant à Cupidon: « Baaaaaaaaaaaaaaaah, j'me nomine d'office hein ! » Ca allait de soit ! L'argent, je m'en bats les steaks, alors j'préférais prendre le risque de me barrer, tant pis ! Je retournais à ma place, attendant la décision de Malik... Moi ne plus parler... BRAAAAAAW

Le prochain dilemme nous concernait, Asmaa et moi. Je soupirai à l'entente de ce dernier. Perdre la parole et gagner de l'argent, ou empêcher Asmaa de parler et ne rien gagner... Qu'est ce que c'était que ce dilemme, encore... Reportant le regard sur mes camarades, je fis bientôt « Il sera plus difficile encore pour Asmaa de ne pas parler que pour moi... » C'était à mes yeux une évidence, elle qui débordait d'ordinaire d'énergie... enfin, quand elle était sous l'emprise de ses cochonneries bien sûr. Je n'eus besoin de réfléchir plus longtemps, ma décision était prise. « J'accepte de vous faire le plaisir, à tous, de me taire pour une durée d'une semaine. » Cela allait être difficile de ne pas dire un mot pendant sept jours, car j'étais quand même réputé pour être une véritable pipelette. J'allais donc devoir me faire violence, mais ça allait le faire hein. Je me fichais bien de remporter cinq mille euros, il était juste hors de question de retirer la parole à Asmaa. Ils n'avaient qu'à prendre cela pour un acte de galanterie, voilà. « Mais je précise que je ne le fais pas pour l'argent. Simplement pour Asmaa. » Je n'étais pas un petit intéressé. Perdre la parole ne valait pas cinq mille euros à mon sens. Suite à quoi Asmaa accepta de se nominer d'office. Oh non, pas encore... la savoir à nouveau sur la sellette me ficha un sacré coup au moral. Gé-nial. Je repartis m'assoir. Dans quelques heures, je ne pourrais tout bonnement plus parler, ô joie.

La soirée continuais, j'étais tranquillement dans mon coin, bien sache et surtout méga en retrait. Boring? Ouaiiis! J'attendais surtout mon dilemme avec impatience. En attendant ce fut mon partenaire qui bénéficia du sien. « J'accepte de vous faire le plaisir, à tous, de me taire pour une durée d'une semaine. » Je me redresse, droite, les fesses sur le canapé. Ce qu'il pouvait être con mais alors! « QUOI?! Mais n'importe quoi! » Eh oh je suis sa partenaire bordel j'ai mon mot à dire! Et là, je ne suis pas contente! Ca m'agace qu'il ait fait son mielleux là encore, tout ça pour une fille qui n'est jamais elle-même et qui vit en parallèle de nous. Je suis désespérée, y a rien à faire ce mec est purement débile. Je vais devoir me coltiner un fake lover boy muet maintenant, gé-nial. Je me renfonce dans le canapé moelleux, une main sur mon front tout en répétant inlassablement des "n'importe quoi".