Elle me fit alors le portrait de son homme idéal... Ah bon, elle était a la limite du féminisme, moi qui n'aimais pas le féminisme... Je ne répondit rien dans un premier temps puis finit par dire "Effectivement c'est déjà pas mal" Puis je me souvins que Franz était son partenaire, c'était déjà mieux lui que Rafaël justement qui, niveau machisme, était surement le pire d'entre nous. Elle répliqua alors la ce qu'Alice avait dit sur moi et ma soit disant perversité, non mais n'importe quoi ! Je ris, après tout je n'allais pas me formaliser de ça. J'étais de bonne humeur quoi. Si je n'était pas de bonne humeur je l'aurais mal pris, c'était clair, mais bon. "Même pas peur, t'es sure ? Après tout, elle a peut être raison" demandais-je avec un sourire provocant. Puis elle m'appuya sur le faite qu'elle était folle. "Ben voilà, c'est Alice quoi, faut pas faire attention" dis-je, un sourire malicieux aux lèvres.

« Effectivement 'est déjà pas mal. » Oui, c'était déjà pas mal. J'avais listé un bon nombre de choses, et pourtant je n'avais aucunement l'impression d'être exigeante. J'avais seulement développé les quelques points qui me semblaient importants, tels que le fait de ne pas être en couple avec quelqu'un de macho. Mon partenaire, Franz, avait l'air de l'être un peu, mais je n'en étais pas au point de sauter sur n'importe quelle remarque et d'intervenir dés que je me sentais un tantinet offusquée, au contraire, j'en profitais pour placer quelques blagues ou lancer quelques pics. « Même pas peur, t'es sure ? Après tout, elle a peut être raison. » Ce à quoi je lui adressais un grand sourire resplendissant avant de lui répondre sur le ton de la plaisanterie : « Moi ? Peur de toi ? Jamais ! » J'aimais assez taquiner mes interlocuteurs, c'était un fait, et encore plus quand ceux-ci étaient intéressants et avaient parfois du répondant.

Elle annonça, presque fièrement, qu'elle n'aurait pas peur de moi, jamais. Alors j'arquai un sourcil et m'approcha d'elle, je la poussai délicatement sur le matelas et me pencha sur elle une main de part et d'autre de son corps, je souriais. "Peut être que devrais" j'étais joueur aujourd'hui, une semaine était passé et c'était le temps qu'il m'avait fallu pour redevenir enfin moi, vraiment moi. J'oubliais les caméras, je ne faisais qu'agir comme je le faisais toujours. Enfin non je n'avais pas pour habitude d'allonger une femme sur un matelas mais là c'était plus un jeu entre Billie et moi, un jeu qu'a peu près tout le monde comprenait dans la maison et auquel tout le monde jouait, y compris Alcéo et BJ qui étaient pourtant en couple à l’extérieur...

A la suite de ma remarque, Nolan me poussa doucement sur le matelas, plaçant une main au dessus de mon épaule gauche, et son autre main à ma droite. Puis il se pencha au dessus de moi et je ne pus réprimer un sourire à ce jeu dangereux. « Peut être que tu devrais. » Je le fixais alors sans ménagement, une lueur de défi naissante au fond de mes yeux bruns. Évidemment il n'y avait que là un jeu. Un jeu de séduction. Enfin quelque chose d'intéressant dans cette morne maison que je trouvais si ennuyeuse par instants. Je tentais de me redresser fébrilement en prenant appui sur mes coudes et le regardai de plus belle, un grand sourire au coin des lèvres. « J'ai vu plus convainquant. » murmurais-je d'humeur taquine.

« J'ai vu plus convainquant. » C'était de la provocation pure et simple, enfin du moins c'est comme ça que je l'entendais... Je haussai les sourcils et ne répondit pas, pas encore. Je me penchait un peu plus sur elle, nos visage n'étaient plus qu'a quelques centimètres... Et l'embrassais, ce n'était pas le genre de baiser anodin que j'avais échangé avec Alice, c'était un baiser provocant, appelant a plus, le genre de baiser qui ne laisse pas indifférent justement et c'était bien ça le but... Je finis par m'éloigner d'elle, nos visages et même nos corps restant toujours aussi proche l'un de l'autre "C'était assez convainquant pour toi ?" demandais-je, un sourire satisfait aux lèvres.

Je l'avais provoqué, et bien évidemment j'espérais qu'il allait répondre à cette provocation. C'est ce qu'il fit. Dans un premier temps il se contenta de hausser les sourcils, l'air presque perplexe. Puis il approcha son visage du miens, de telle manière que nos soufflent se mêlaient l'un à l'autre. Ce n'est que quelques secondes plus tard qu'il m'embrassa. Pas fébrilement, pas lentement ni rapidement, mais vraiment. Ce n'était sûrement pas un baiser anodin ni simple, mais un baiser … envoûtant. C'était le mot qui convenait le plus. Lorsqu'il prit fin, nous restions tout de même réellement proches, pour ne pas dire collés l'un à l'autre. « C'était assez convainquant pour toi ? » Je lui souriais , adoptant un air faussement sceptique. « Honnêtement ? Plutôt convaincant oui. » Je me retins de ne pas terminer ma phrase par un « mais trop court » et recollait mon visage au sien, échangeant un baiser avec le jeune homme, les lèvres arquées en un sourire. Et dire que je faisais tout ce que je critiquais d'ordinaire dans ces jeux-télévisés ! Le jeune homme devait avoir des talents d'envouteur.

« Honnêtement ? Plutôt convaincant oui. » Je souris mais n'eus pas le temps de répondre car elle m'embrassait de nouveau, de la même manière, c'était envoûtant, elle était donc joueuse elle aussi, ou l'avais séduite ? Peu importe la réponse. Une fois ce deuxième baiser terminé, je me mit tout à fait au dessus d'elle. Une jambe de chaque coté de son corps et la poussai encore une fois contre le matelas, afin que je puisse poser mes coudes sur le matelas et avoir plus d'équilibre (et surtout devoir supporter moins de poids, même si j'étais plutôt musclé, je finirais tout de même par fatigué). Nous étions donc encore plus proche que jamais... "Je ne fais jamais les choses à moitié" dis-je finalement en réponse, un sourire au coins des lèvres. Je déposa quelques baiser au creux de son coup, descendant lentement vers sa poitrine mais m’arrêtai juste avant, finalement j'avais peut être menti, je faisait peut être bel et bien les choses à moitié ?

Après notre second baiser, Nolan se mit complètement au dessus de moi, m'enjambant, m'obligeant à rester collée contre le matelas, ce qui dans l'absolu n'étais pas pour me déplaire. Je m'imaginais alors que quelqu'un descende et nous surprenne, à la manière d'Alice tout à l'heure. A la différence que nous n'étions pas dans une telle situation lorsque la petite blonde avait décidé de nous offrir une visite en coup de vent. Alors si quelqu'un venait à présent et s'offusquait ? Je crois que ça me donnerait envie de rire et selon la réaction de la personne, soit de prendre ça à la rigolade, soit dans le cas contraire, de l'envoyer gentiment (ou non) sur les roses. Mais je n'en serais pas gênée. Tout le monde savait pertinemment à quoi s'attendre en venant dans ce jeu, même moi. Bien sûr je m'étais plutôt imaginée à surprendre des personnes qu'à être susceptible de me faire surprendre. Comme quoi ce jeu me surprenait de moi-même. « Je ne fais jamais les choses à moitié. » me dit-il alors que nous étions plus proches l'un de l'autre que jamais. Il me déposa alors un baiser au creux du coup, ce à quoi je répondis en passant mes doigts fins dans ses cheveux pour passer au final ma main sous sa chemises dans le haut de son dos. Puis sa tête descendit lentement vers ma poitrine pour s'arrêter jus-qu'avant, ce qui n'était peut-être pas une si mauvaise idée. « Ca ne servirait à rien d'aller loin. Du moins aujourd'hui. Et puis j'aime largement assez t'embrasser. » Les échanges de baisers fougueux me suffisaient, et contrairement à ce que cette situation laissait penser, je n'étais pas de ce genre de fille qui écartent les jambes presque automatiquement, et j'espérais qu'il le comprendrait. Il le fallait.

Je souris a ce qu'elle venait de dire, elle avait totalement raison et je comprenais parfaitement, de quoi aurions nous l'air a nous jeter dessus tels des animaux ? Elle avait passé ses doigts dans mes cheveux puis sous ma chemise, ce qui m'avait donné un petit frissons car ses doigts étaient légèrement froids. Mais le contact ne me dérangeait pas. Je déposais un baiser au coins de ses lèvres "Tu as raison. Et ce n'est pas pour me déplaire non plus" ajoutais-je en souriant, liant la parole au geste, encore une fois, mais c'était plutôt satisfaisant. Puis je m'écartai d'elle et m’allongeai a ses coté, marre d'être sur les coudes. Pas que je fatiguais, non, juste marre.