« Je dirige une boite d’évènementiel, c'est du boulot quoi » répondis-il en souriant. « Oh je vois. Ca doit être cool » répondis-je en souriant. Je ne m’étais jamais vraiment penchée sur mon futur, ce que je voulais faire de ma vie, comme métier en somme. Jamais. A vrai dire, j’avais toujours vécu au jour le jour. Et j’avais souvent la flemme de m’impliquer quand ça ne m’intéressais pas et en l’occurrence je ne pouvais, pas encore, me vanter d’avoir trouver quelque chose qui me corresponde au point que je ne m’y investisse à 100% mais ça viendrait avec le temps qui sait. « Excuse si la question te parait déplacé hein mais... t'as quel age ? » A sa façon de le dire j’éclatais de rire. Non que je me moquais mais c’était fun, il était fun. « On est plus au 19e siècle darling. » lançais-je en lui lançant un clin d’œil espiègle. C’est vrai pourquoi s’offusquer quand on demande l’âge d’une femme. Fallait s’assumer c’était la clé. « 19 ans et toutes mes dents » rigolais-je ensuite la connerie me reprenant. « Et toi tant qu’on y est ? » demandais-je ensuite alors que je commençais à lentement m’installer sur le rebord. « Tu me tiens hein » fis-je en passant mes jambes de l’autre côté, dans le vide. « T 'es pas un peu folle ? Si tu tombe ça fait haut quoi » dit-il ensuite en me tenant. Puis je rigolais. Si je tombe je faisais quoi ? ... L'oiseau ? -zbaf- « Folle ? On a tendance à me le dire ouais. » répondis-je en lui tirant la langue. « Mais on s’y fait je t’assure.. et premièrement tu me tiens et puis si je tombe, eh bien, tu sautes pour me rattraper n’est-ce pas Nono ? » ajoutais-je ensuite tout sourire, ne bougeant plus une fois assise. Ca y’est je lui avait filé un surnom. Nono, pas super original mais j’aimais le prononcer, la consonance tout ca quoi. Timbrée ? nan jamais.

Cool, oui, effectivement. Puis elle rit quand je lui demandai son age, vu sa réponse sa réplique ne m'étonnai pas, après tout il y avait encore des femmes qui s'offusquait qu'on leur demande leur age ! Ma mère par exemple. "24, t'es super jeune ! J'ai l'impression d'être super vieux maintenant" dis-je en riant de concert avec elle. Enfaîte j'étais parmi les 5 plus vieux, j'en étais sur, les gens participant a ce genre de jeu c'était des jeunes quoi (j'étais quand même relativement jeune hein !) ou alors ceux qui étaient jeunes dans leurs têtes, comme Saoirse j'imagine qui avait plus de 30 ans. Elle fit passer ses jambes dans le vides mais je la tenais toujours par la taille, elle avait de la chance j'étais plutôt fort, mais pas sur que je la rattraperais si elle tombait ! "Pour qu'on meurt tout les deux ? Nan, j'pense que la production aura assez d'un cadavre tu sais." dis-je en souriant, amusé. Nono, en italien (avec un n de plus) ça voulait dire quelque chose... Je préférais pas lui donner la signification du mot, elle aurait encore plus de plaisir a m’appeler comme ça... D'ailleurs je ne lui dit même pas que j'étais presque trilingue, c'était pas utile.

« 24, t'es super jeune ! J'ai l'impression d'être super vieux maintenant » rigola-t-il. « Haha majeure et presque vaccinée » lançais-je en souriant. Putain mais grave 24 ans quoi. Oh et puis ca ne me dérangeais pas plus que cela à vrai dire. Voyez les spécimen qu’on a dans le Nid puis comparez à l’âge. Complètement contradictoire donc je n’y attachais pas tellement d’importance dans la mesure où ce n’était pas une valeur sure disons. Puis d’un air enfantin, je commençais à balancer l’une après l’autre mes jambes, cette sensation de vide m’amusant. J’aimais, non, adorais, jouer avec le feu dans tout les sens du termes possible et inimaginable. « Pour qu'on meurt tout les deux ? Nan, j'pense que la production aura assez d'un cadavre tu sais. » lança-t-il avec un sourire amusé. « Tssss ! » fis-je en faisant mine de le toiser avant de rigoler. « Tu parles d’une galanterie, de courage ! DES CLOUS ! » m’exclamais-je ensuite d'un ton qui se voulait classieux en vrillant mon regard vers celui qui, précédemment, avait eu peur de m’offusquer en me demandant mon âge. « Tu ne vas pas mourir. La neige amortira le choc t’façon » ajoutais-je en lui lançant un fin clin d’œil, mutine. La neige amortir quelque chose ? La bonne blague, elle rendra la scène encore plus glauque et gore. Ca fera genre paysage idyllique entaché d’un rouge vif. Beurk. « Tu veux pas venir t’asseoir à côté de moi ? » demandais-je ensuite en esquissant un nouveau sourire.

« Sûrement pas, sauf si la prod' a penser à toi et a cacher un matelas géant sous la neige » J’éclatais de rire en vrillant mon regard vers le sien. « Et après c’est moi la folle hein » lançais-je tout sourire taquine. « Accroche toi alors je te lâche » dit-il ensuite, me lâchant, et vint s’asseoir à mon côté. « Tu vois on est bien là » dis-je un sourire béat aux lèvres, les yeux rivés vers l’horizon, au loin. La simplicité des choses était toujours dès plus agréable. « Si tu tombes tu te démerdes man » lançais-je taquine en m’agrippant au rebord tentant de ne pas trop vaciller au risque de finir sur le matelas géant que la prod avait bien évidemment mis en place quelques mètres plus bas. « Tiens j’ai de nouveau envie de m’encrasser les poumons Nono » fis-je en soupirant levant une main pour la porter à ma poche, d'où je n'arrivais pas à extirper mon briquet, ni même mes clopes. « oola ! » m'exclamais-je en me re-agrippant à la rambarde brusquement en me sentant partir. Fine tant pis les clopes, c'était un signe. (zbaf)

Je rigolais lorsqu’il affirma faire confiance au matelas. « Ta raison ouais » fis-je moqueuse en souriant. Si la production avait été aussi taré pour choisir de tel cas que la maison enfermait, elle devait bien avoir pris ses précautions non ? Parce que le « Sortez couvert » ce n’était pas qu’il était presque redondant mais il fallait parer à tout en dehors de ca. Bref. Alors que j’essayais d’extirper mon paquet de ma poche - d’ailleurs je n’imaginais pas la gueule des clopes maintenant, écrasée, bon dieu je connaissais une brunette qui allait péter un câble plus tard…- et que je manquais de faire de la chute libre il me proposa les siennes. « Tiens et si tu les aimes pas ben tant pis » Je lui souriais en attrapant une cigarette de son paquet. « J’te revaudrais ça Nono » fis-je en la coinçant entre mes lèvres, lui lançant un clin d’œil. « Sinon, tu as trouvé l’amour de ta vie dans ce Nid ou pas encore ? » demandais-je, taquine, par la suite pendant que j’attrapais mon briquet. Et en référence également au truc bizarre qui se passait entre sa partenaire, la dite Alice, et Austin. Je portais le feu à la cigarette et tirais une longue bouffée pour l’allumer. La minute d’après je me retrouvais à expirer la fumée en grimaçant et finissant par tousser. « EUUUURK !! Mais elles sont pire que dégueulasses Nono ! Tu les a trouvé où franchement ?! On dirait que tu les as planqué dans ta cave depuis des siècles ! » m’exclamais-je en regardant la cigarette entre mes doigts affichant toujours une grimace, me tâtant à tirer dessus de nouveau..

« Ah ! Non. Ce n'est pas ce a quoi je pense enfaîte... Et toi ? » répondit-il un fin sourire aux lèvres. « Ah bon ? Et qu’est-ce qui occupe tes pensées de la sorte Nono ? » demandais-je, ma foi, bien curieuse avant qu’il n’éclate de rire en me voyant scander l’horreur qu’étaient ses clopes infumables ! D’ailleurs, je gardais toujours en main celle ci la regardant se consumer lentement. « Petite nature, elles sont très bonnes je trouves ! » lança-t-il taquin et j’éclatais de rire à mon tour. « Si tu savais mon vieux... » lâchais-je malicieuse tout sourire. Moi « petite nature » c’était presque l’hopital que se foutait de la charité là !