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 To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE)

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Malik

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MessageSujet: To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE)   To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE) EmptyLun 17 Déc 2012 - 22:56




    Nicole


20 DÉCEMBRE 2012, 18H00.
EAST END, LONDRES, ANGLETERRE

Même dans un quartier aussi défavorisé qu'East End, les décorations de Noël étaient de sortie. Bien sûr, pour un éternel enfant comme moi, c'était toujours plaisant à voir, surtout qu'en quittant Londres pour participer à Fake Lover trois mois auparavant, rien de tout cela n'était installé. Cette année, j'allais passer mon tout premier Noël à Londres. Si j'affectionnais beaucoup la période des fêtes, depuis quelques temps maintenant je ne cessais de déplorer l'absence d'un homme auprès de ma mère, mon frère et moi à cette époque de l'année. Cet homme, c'était mon père. Notre dernier Noël tous ensemble remontait à il y a huit ans... c'était le bon temps. J'aurais aimé ne pas avoir à quitter Shubra El-Kheima, mais c'était devenu inévitable et si je n'étais pas parti, je n'aurais assurément jamais tenté l'aventure Fake Lover. Et donc, je n'aurais jamais rencontré celle avec qui je voulais construire le plus beaux des avenirs - Nicole. Nous étions rentrés ensemble en Angleterre, et pendant que j'avais pris quelques jours pour retrouver mes proches et mon petit quotidien, celle-ci avait créché dans un hôtel non loin de là, mais dans un quartier plus sûr tout de même. Je lui avais payé une chambre spacieuse et confortable afin qu'elle soit bien logée - je lui devais bien ça, elle avait fait le déplacement jusqu'à Londres, à mes côtés, ce qui était une intention qui me touchait beaucoup. Seulement aujourd'hui était un jour tout à fait particulier. Celui qui signerait la rencontre entre ma mère, et ma bien-aimée.

J'avais redouté ce moment pendant des semaines. Autant dire que j'appréhendais grandement cette confrontation car j'ignorais totalement si l'une et l'autre parviendraient, ou non, à s'entendre. Nicole avait certains à-priori au sujet de ma mère, j'en avais pris conscience au cours de l'aventure. Quant à ma mère, elle n'avait pu se faire une opinion sur Nicole que via notre toute petite télévision, autant dire que certaines scènes ne l'avaient pas enchantée. En fait, intérieurement j'étais persuadé du fait que ma mère aurait accueilli Nicole les bras grands ouverts si les deux dernières semaines, Teresa ne s'était pas incrustée entre nous. Oui, pour moi celle-ci avait un peu tout gâché. Voilà pourquoi je craignais les premiers mots de ma mère à l'égard de Nicole. Quand elle ne sentait pas quelqu'un, elle ne se faisait pas prier pour le lui dire. Et puis elle voulait le meilleur pour moi, aussi. Alors, Nicole représentait-elle à ses yeux le meilleur pour son fils ? Au vu de notre dernière discussion remontant à hier matin, hm, pas vraiment. Je pouvais toujours me rassurer en me disant qu'Abdel aussi avait un peu galéré avant de faire accepter sa femme dans la famille... Seulement celle-ci n'était pas tout droit issue d'une télé-réalité et, surtout, elle n'était pas escort-girl. Une autre chose pour laquelle je redoutais la réaction de ma chère mère,... la profession de Nicole. Si Nicole était impulsive et avait du répondant, c'était aussi un peu le cas de ma mère, bien que celle-ci ne débitait jamais la moindre grossièreté. Elle était à cheval sur bien des principes, et j'avais certains doutes quant à sa capacité de passer outre la première image que pouvait lui renvoyer Nicole. Ma mère et moi n'avions clairement pas le même caractère, puisque initialement je tenais plus de mon père. Après avoir été récupérer Nicole devant son hôtel, j'entrepris d'appeler un taxi pour que ce dernier nous conduise jusqu'à chez moi. Je n'avais pas de voiture, et j'allais d'ordinaire au boulot en métro. Mais je me farcissais bien assez de transports en commun chaque jour pour faire, aujourd'hui, une exception. J'en profitai par ailleurs pour glisser un pourboire au chauffeur et quittai le premier le véhicule afin d'aider Nicole à en sortir, à son tour. Oui j'étais gentleman et là encore, je tenais de mon père. Arrivés devant la façade bien tristounette et délabrée de l'immeuble dans lequel je logeais, je ne pus m'empêcher de saisir vivement la main de Nicole, avant de plonger mon regard dans le sien. Toute ma nervosité devait être lisible à travers eux. « Mon frère est à l'hôpital au chevet de ma belle-sœur qui a accouché hier... donc tu ne rencontreras que ma mère ce soir. » lui signifiais-je dans un sourire en coin. Dans mon fort intérieur je me disais que le fait qu'Abdel eut été absent était une bonne chose. Il m'avait clairement fait comprendre qu'il désapprouvait ma relation avec Nicole, et donc je ne le voulais pas dans les parages chez nous ce soir. Il n'avait pas sa langue dans sa poche et avec lui, une vacherie était vite débitée. Et rarement regrettée. « Tout va bien se passer, tu verras, elle est cool. » Aah, j'aurais aimé croire ce que je disais seulement "cool" n'était pas franchement le terme adéquate pour parler de ma mère. Elle manquait parfois d'indulgence et comme moi, elle était très bornée. Mais je préférais me dire que ce soir, j'allais parvenir à lui prouver que Nicole était celle qu'il me fallait. Et que je ne concevais pas mon avenir sans elle. « Bien allons-y. » Nous pénétrâmes dans le bâtiment et je grinçais des dents à l'idée qu'un tel lieu puisse révulser Nicole et la faire partir en courant. C'était pas franchement accueillant, certes, mais une fois dans notre appartement, elle se sentirait sans doute mieux... J'hésitai quelques instants devant la porte avant de n'y glisser la clé, puis je l'ouvris. Ma mère nous attendait près de la table, adossée contre le mur. Ah, elle avait sorti le jus d'orange... pour elle c'était donc une grande occasion. J'avançai timidement dans l'appartement sans lâcher la main de Nicole. « Maman, c'est... Nicole. » Je tournai par la suite la tête en direction de cette dernière. « Nicole, voici ma mère. » Bien. Les présentations étaient faites. Ma mère se mouva légèrement et sembla détailler Nicole de la tête aux pieds. « Nicole... Je vous voyais plus grande. Vous prendrez bien à boire ? » rétorqua ma mère tout en désignant d'un mouvement de bras et avec sa main les verres posés sur la table basse et la bouteille de jus d'orange, à côté. Je ne savais pas trop comment prendre la remarque sur la taille de Nicole, peut-être la télévision avait joué certains tours aux yeux de maman mais bon, dans tous les cas Nicole me dépassait de plusieurs centimètres et ça, c'était indéniable. La différence de taille devait juste être un peu moins importante que je ne le pensais. « Maman heuuu, on a pas mieux que du jus d'orange quand même ? » Parce que bon, Nicole valait mieux que ça à mes yeux. On devait bien avoir du soda, ou du sirop de menthe... mais le jus d'orange, chez moi on en buvait à longueur de journée. Merci les infections urinaires d'ailleurs. « Et bien non, nous n'avons que ça hélas... Avec ton frère qui téléphone toutes les cinq minutes pour me donner des nouvelles de ta petite nièce, je n'ai pas eu le temps de faire les courses. Nicole, je suis désolée, mais vous ne trouverez aucun grand cru ni champagne hors de prix dans cet appartement. » Et tout ça avec l'accent égyptien, hein, s'il vous plait. Je jetai un regard noir à ma mère, en espérant qu'elle puisse intercepter celui-ci et ainsi comprendre que là, j'attendais vraiment d'elle un peu plus de respect envers Nicole. Elle la traitait comme une petite bourge débarquant en pleine misère, et je n'aimais pas ça. « ... d'accord ... hum, non mais je suis sûr que Nicole s’accommodera parfaitement de ce qu'on a, hein ma puce ? » Je défis ma main de celle de Nicole et déposai un baiser sur son épaule. À ce même instant, je surpris ma mère en train de lever les yeux au ciel. Wow, vive ambiance. De quoi augurer une excellente soirée... ou pas.
Nicole

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MessageSujet: Re: To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE)   To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE) EmptyMer 19 Déc 2012 - 15:30

Aujourd’hui était un jour spécial. Jour dont nous avions de nombreuses fois parlé avec Malik, celui où je serais confrontée à sa mère. Au début de l’aventure je tenais absolument à la rencontrer pour jubiler de son indignation ; Malik était un fils à maman et j’étais assurément le contraire de ce à quoi une mère poule pouvait rêver pour son fils. Mais maintenant qu’elle était finie j’étais beaucoup moins sûre de vouloir la connaître. La situation avait changé, j’étais bien plus qu’une partenaire et je savais que l’opinion de sa mère lui importait beaucoup –pas tant que ça en fait, sinon je pense qu’il m’aurait déjà larguée. A l’heure prévue, je descendis en bas de l’hôtel payé par ses soin –enfin il se décidait à user sa thune correctement – et j’eux à peine le temps de l’attendre qu’un taxi se pointa. Parfaitement ponctuel cet homme. Cela dit la situation me rappelait quelques souvenirs. Se faire payer la chambre d’hôtel, attendre le taxi noir en bas de celui-ci pour se faire conduire et finalement sortir de la voiture au bras d’un homme, comment ne pas faire de parallèle ? La seule différence fut que, une fois entrée dans le taxi, j’embrassais amoureusement l’homme en question. Le trajet ne fut pas spécialement long, mais pas aussi court que ma robe. Etait-ce fait exprès ? Je ne sais pas ; je sais plus. J’avais sorti le gros attirail, le lourd du lourd ! Je ne savais pas le montant d’argent total que je portais sur moi actuellement mais, pour sûr, il était super élevé. Un fois la voiture arrêtée, Malik glissa un pourboire au chauffeur. Qu’il m’énerve quand il fait ça ! Comme si ça avait un quelconque intérêt. A force de donner par-ci par-là il finira sans rien, ça me désespérait. Tiens, justement j’étais sur le point de rencontrer celle qui allait lui pomper tout son argent durement gagné. Malik m’ouvrit la portière, comme un vrai client, euh homme pardon, et là TADAAAM. Vue sur le quartier. Mon dieu, qu’est-ce que je foutais là ? J’allais me faire dépouiller par des clochards c’était sûr ! Ou pire, par des enfants qui allaient me courir après en me réclamant des billets ! Là je me sentais un peu seule au monde. Je m’étais préparée à un truc pourri mais LA ! Plus moche, dégueulasse, et insalubre tu meurs ! Comment pouvait-il vivre ici sans avoir l’envie d’utiliser son fric pour partir ? COMMENT ?! Qu’il se contente de CA, alors là mais… mais… mais j’étais choquée ! Ma bouche n’arrivait même pas à se fermer, tellement elle aussi était outrée. La main de Malik vint saisir la mienne, peut-être pour me rappeler que je n’avais pas à avoir peur, j’étais pas la seule peau propre ici ; qu’il était là aussi. « Mon frère est à l'hôpital au chevet de ma belle-sœur qui a accouché hier... donc tu ne rencontreras que ma mère ce soir. » Ah oui le frère tiens, heureusement qu’il n’était pas là parce que je ne m’étais pas préparée mentalement à le rencontrer, et si ça avait été le cas ça m’aurait sacrément foutue de mauvaise humeur de ne pas avoir été prévenue. Quand on disait la mère, c’était que la mère POINT. Je crois que c’était déjà bien assez. Fallait pas trop m’en demander non plus, en plus en ce moment j’étais genre méga stressée par ma nouvelle entreprise. Les gens qui montent leur business faut les laisser en paix, vous comprenez ? Les génies ont besoin de calme ! Mais bref, mon doudou égyptien se trahissait tout seul, je commençais à comprendre le moindre de ses regards. « Tout va bien se passer, tu verras, elle est cool. » Donc là, par exemple, j’arrivais très bien à cerner le fait qu’il était lui-même pas convaincu par ses paroles. En fait là il tentait plutôt de se rassurer lui, parce que moi si elle commençait à me chauffer la mamie elle allait s’en prendre une direct ! Enfin verbalement, j’allais pas frapper une pauvre femme vivant dans la famine et la peste. AH merde d’ailleurs j’avais oublié mon masque anti grippe A. « Oui c’est ça, j’en suis convaincue. Cela dit si elle aurait pu t’héberger ailleurs si elle était vraiment cool. Mais bon. » Cool de mes fesses ouais. Je m’étais fait mon propre opinion sur elle, sans jamais la rencontrer en plus –admirez mes qualités de déduction- alors je n’allais pas changer d’avis maintenant. En plus voilà où elle avait fait atterrir Malik quoi, c’était pathétique ! Elle ne se démenait même pas pour lui trouver un autre logement, non, elle se contentait de lui pomper son fric. MAIS QUELLE VIL FEMME ! « Bien, allons-y. » Ah non ! Non !! « Attend ! J’ai oublié mon gel nettoyant ! … ah non c’est bon il est là. » Je soupirais, soulagée qu’il soit dans mon sac. A défaut d’avoir oublié le masque j’étais armée contre la maladie haha. Bon allez, il fallait y aller maintenant. Lors de notre entrée dans l’immeuble je pus constater que, contre toute attente, la façade de celui-ci figurait presque de cache-misère. L’intérieur était encore plus … ah y a même pas de mots là ! J’avais limite de la peine pour mes chaussures qui étaient contraintes de toucher le sol. Il ouvrit la porte et là, ça y est ! Enfin je voyais à quoi elle ressemblait. Oui, bon, je m’en serais bien passée. Nous fumes présentées de part notre point commun, j’entrepris d’ouvrir la bouche pour la saluer ; après tout me faire passer pour quelqu’un de polie et charmante ça me connaissait mais… je n’eus pas le temps. « Nicole... Je vous voyais plus grande. Vous prendrez bien à boire ? » Pardon ? Quand on fait un putain de mètre soixante on se le ferme ! Moi qui m’efforçais de faire la petite fille sage, là, c’était mort mon regard devait me trahir. Je lui lançais des éclairs, bzz bzz ! Au moins ça rendait service, cet appart manquait de luminosité à mon goût. Pas les moyens de payer les factures d’électricité, c’est ça ? « Vous pouvez répéter? J’ai pas compris. » Qu’elle articule la charcutière là, parce que j’étais pas équipée d’un décodeur egypto-anglais. Non en fait je pouvais comprendre le sens de la phrase, mais cette petite réflexion était par pure jubilation personnelle. « Maman heuuu, on a pas mieux que du jus d'orange quand même ? » Ah merci mon chou, pendant un instant je m’étais imaginée prendre le goûter. Manquait plus que les smarties. Ou les sous-marques smarties, pardon. Elle prétexta la naissance de la fameuse petit nièce dont Malik m’avait tant parlé, et là BIM. Du champagne et du grand cru ? Elle me prenait pour une conne ou quoi ? En venant ici je ne m’attendais même pas à trouver trois chaises ! « ... d'accord ... hum, non mais je suis sûr que Nicole s’accommodera parfaitement de ce qu'on a, hein ma puce ? » Ah, là, je jubilais. Le petit surnom plus le bisou ça allait la faire rager la petite bonne femme. Qu’elle se prépare parce que si elle continuait avec ses réflexions désobligeantes je déshabillais Malik sur la table de la cuisine. « Oui oui ne vous inquiétez pas, je me contente très bien des cafards et de la vermine. » Petit sourire charmant, innocent ; grosse connasse action. « Quoi que, arrêtez moi si je me trompe, je crois constater que le ménage a été fait. Si c'est spécialement pour ma venue, ça me touche. » Là j'avais mon regard méchant, celui de peste, parce que... j'arrivais pas à m'arrêter. Je lui aurais bien balancé des phrases assassines à tour de bras là en fait. Elle m’insupportais. J'enlevais mes gants de cuir puis reportais mon attention sur Malik. « T'es tendu mon amour... » Mon amour, ouais, ça c'était en spécial exclusivité pour le public d'aujourd'hui. Je portais un regard inquiet sur lui, lui caressant la joue au passage.
Malik

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MessageSujet: Re: To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE)   To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE) EmptyMer 19 Déc 2012 - 16:40

Le calme olympien régnant dans le taxi nous conduisant jusque chez moi était loin de laisser présager ce qui adviendrait une dizaine de minutes plus tard, dans le moins miteux des appartements miteux d'East End. Je tentais de me rassurer en affirmant à Nicole que ma mère était cool, et qu'elle n'avait vraiment rien à craindre de cette rencontre. Seulement, moi, je la connaissais ma mère... De plus je savais ce qu'elle pensait de mon couple désormais. De toute manière Nicole semblait autant y croire que moi, alors... « Oui c’est ça, j’en suis convaincue. Cela dit si elle aurait pu t’héberger ailleurs si elle était vraiment cool. Mais bon. » Elle parlait sans savoir là. Il y avait beaucoup de choses qu'elle ignorait au sujet de ma mère. Des choses que je ne souhaitais pas lui révéler pour l'heure, car nous étions attendus. Ma mère était très à cheval sur la ponctualité, on s'était fixés sur dix-huit heures, il fallait donc s'y tenir. « Attend ! J’ai oublié mon gel nettoyant ! … ah non c’est bon il est là. » Oh tout de suite... Il ne fallait pas exagérer non plus, je logeais dans cet appartement depuis quatre mois environ, et je n'étais pas lépreux pour autant. Nicole ne semblait pas plonger dans mon petit univers avec plaisir. Mais elle devait le faire par amour, ce qui était plus touchant encore. La grande rencontre était maintenant sur le point d'avoir lieu, et je n'avais jamais autant stressé qu'au moment de passer la clé dans la serrure. Je n’espérais pas seulement que Nicole ferait une première bonne impression à ma mère. J'espérais également que la réciproque serait vraie. Car toutes deux se rencontraient pour la première fois ce soir, et forcément je redoutais les mots qu'elles allaient échanger, l'attitude qu'elles allaient chacune adopter... Qu'on se le dise, elles avaient l'une et l'autre un fort tempérament. Alors dans la même pièce, je ne savais pas ce que ça pouvait donner... Avant de ramener Nicole et de la lui présenter, je m'étais quand même un peu entretenu avec ma mère, ces derniers jours. Après nos retrouvailles, qui s'étaient ponctuées de larmes, d'embrassades et de re-larmes, je n'avais pas tardé à aborder le sujet Nicole afin que ma mère sache que tôt ou tard, elle rencontrerait celle-ci. Et le grand jour était arrivé. L'appréhension devait être perceptible de par les traits crispés de mon visage, tandis que je regagnais mon appartement accompagné de ma bien-aimée. Les prochaines minutes allaient être décisives, notamment l'accueil que lui réserverait ma mère. Et alors là, je ne fus pas déçu. Mama Wided dans toute sa splendeur... Je lui avais demandé de traiter Nicole avec respect, de faire abstraction de l'opinion qu'elle pouvait avoir d'elle et de toutes ces petites choses qu'elle semblait lui reprocher, seulement il fallait croire que j'avais parlé à un mur ce matin. Car elle ne paraissait vraiment pas disposée à lui faire de cadeaux ce soir. Je devais, de mon côté, veiller à ce que Nicole se sente bien ici, malgré tout. Mais ma mère ne faisait rien pour, ceci dit. « Vous pouvez répéter? J’ai pas compris. » Je ne savais plus qui regarder, où poser les yeux. Et Nicole venait de commettre une grave erreur, sans même s'en rendre compte. Car ma mère détestait qu'on lui fasse répéter les choses. C'était même une règle d'or à la maison : si t'as pas compris, bah, tant pis pour toi. Maintenant Nicole n'en savait rien... Mais ma mère, elle, ne se ferait certainement pas prier pour le lui faire saisir. « Vous ne parlez pas notre langue ? Ou vous faites seulement l'idiote ? » Aargh, mauvais plan. Vraiment pas le truc à dire à Nicole, car celle-ci risquait de se sentir insultée. Et elle avait de quoi ceci dit, je pense même que c'était le but. Tout était bon pour la déstabiliser, et encore là ma mère commençait en douceur. Suite à quoi je me permis une petite réflexion sur la bouteille de jus d'orange sortie pour l'occasion, lui signifiant subtilement que boire autre chose aurait quand même été préférable. Mais c'était sans compter sur son petit pic, destiné à Nicole plus qu'à moi. Okay, j'avais peur pour la suite là. Quand ma mère se permettait ce genre de remarques quelque peu déplacées dès le début, c'est qu'il fallait s'attendre à pire ensuite. Elle était adorable, mais peut-être un peu trop protectrice avec ses fils. Cette misère qu'elle avait faite à Natalia, ma belle-sœur... cette dernière s'en souvenait assurément, et d'ailleurs après tout ce que ma mère lui avait fait endurer, je la trouvais bien courageuse de s'être accrochée, malgré tout. Oh connaissant ma mère et sa détermination, il avait été question de tester les sentiments de Natalia pour Abdel. Un test qu'elle avait réussi avec brio, au final. Et je la voyais venir avec Nicole, elle voulait très probablement faire la même chose. Seulement, oulala, Nicole était-elle seulement partante pour subir le même acharnement ? Ah, au fond je savais que ma mère ne voulait que le meilleur pour moi, et ce qu'elle souhaitait surtout, c'était que je ne me reprenne pas la même claque qu'avec Lahoussine. D'ailleurs, si elle prévoyait de parler d'elle ce soir et de ma longue, très longue dépression, c'est sûr j'allais perdre Nicole, et pour de bon. C'était d'ailleurs un sujet sur lequel je ne souhaitais pas revenir, pour ma part. Une chose demeurait néanmoins certaine, si ma mère faisait fuir Nicole et que celle-ci m'échappait à cause de son légendaire manque de tact, je ne lui pardonnerais pas. J'étais resté au plus mal pendant sept ans, elle m'avait elle-même ramassé à la petite cuillère... alors maintenant si elle voulait mon bonheur, il fallait qu'elle accepte Nicole, qu'elle tolère notre relation. Je m'étais intérieurement fait la promesse de ne jamais laisser quiconque dénigrer Nicole, ou la rejeter. Ce soir, j'étais prêt à tout entreprendre pour la défendre, quitte à me mettre ma mère à dos. Bien qu'honnêtement, j'espérais ne pas avoir à en arriver là tout de même, et qu'une discussion entre adultes soit possible, sans insultes, sans cris, sans issue fatale ou regrettable. « Oui oui ne vous inquiétez pas, je me contente très bien des cafards et de la vermine. » Gloups. Elle n'avait pas dit ça. Pas devant maman. Je me rendais compte que tout était susceptible de finir en troisième guerre mondiale et en même temps je me sentais terriblement impuissant, comme incapable d'éviter que cela se produise... Ma mère sembla prendre sur elle, tandis que Nicole poursuivit. « Quoi que, arrêtez moi si je me trompe, je crois constater que le ménage a été fait. Si c'est spécialement pour ma venue, ça me touche. » Je ne quittai pas ma mère des yeux à présent, scrutant la moindre réaction de sa part. Attention, des verres se trouvaient à proximité d'elle. Si l'envie lui prenait de faire sa Teresa et de les balancer à la figure de Nicole, elle la défigurerait à coup sûr. « Nous ne vivons pas dans une porcherie comme vous semblez pourtant le croire. Le ménage a été fait, oui, comme tous les jours. Je ne sais pas si Malik vous a parlé de mes problèmes de santé mais je suis contrainte de rester enfermée la plupart du temps. » Effectivement rares étaient les fois où maman posait un pied dehors. C'était une recommandation du médecin, il valait mieux pour elle qu'elle ne s'expose pas trop à l'environnement extérieur. « Mais ne croyez pas que j'ai fait le ménage spécialement pour votre venue, car il n'en est rien. J'entretiens juste les lieux dans lesquels je vis, vous n'avez rien à voir là-dedans ma chère... hm, ah oui, Nicole. » Ah non non non, je n'aimais pas la tournure que prenaient les choses là, mais alors vraiment pas. Genre, ma mère ne s'était jamais montrée aussi cassante, j'étais un peu abasourdi là. « T'es tendu mon amour... » fit Nicole tout en caressant ma joue. « C'est le moins que l'on puisse dire... » J'étais super mal à l'aise, au beau milieu de ma mère et de Nicole, qui étaient sur le point de se bouffer le nez pour avoir l'une et l'autre le dernier mot. Moi ça me désespérait assez pour tout vous dire. Mais je m'attendais un peu à ça en fait, parce qu'espérer autre chose avec elles deux aurait été parfaitement utopiste. La petite attention que me porta Nicole n'échappa bien entendu pas à ma mère. Et comme il fallait le prévoir, la riposte de cette dernière ne se fit pas attendre. « Je ne vous dérange pas trop ? Vous pouviez rester dans la chambre que mon fils vous a généreusement financé pour faire vos mamours... Et puis les chambres d'hôtel, ça vous connait, n'est-ce pas Nicole... » J'ouvris de grands yeux affolés. Pitié que ça s'arrête, c'était vraiment insupportable. Et puis là, ma mère attaquait directement Nicole sur sa profession, chose que je ne pouvais concevoir. Non, y'avait quand même des limites à ne pas franchir. Celle-là en plus, je le lui avais implicitement exposée ce matin. C'était rentré par une oreille et sorti par une autre apparemment. « MAMAN !! Excuse-toi, je t'en prie. » Mais à en juger le rictus qu'elle laissa échapper à l'entente de mes propos, je compris très vite que l'on pouvait toujours aller se brosser pour obtenir les excuses escomptées. Alors, que faire... Enfiler des talons aiguilles et tenir les pancartes sur le ring, en attendant de voir laquelle parviendrait à mettre K.O l'autre ? Bah il ne me restait que ça à faire, hein.
Nicole

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MessageSujet: Re: To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE)   To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE) EmptySam 22 Déc 2012 - 1:30

Si je faisais l’idiote ? Nan je me foutais de ta gueule là, vieille quiche. Je papillonnais des cils, genre poupée complètement conne avec un petit sourire innocent sur le visage. Moi, ne pas parler sa langue ? C’était qui l’immigrée ici ? Pas moi que je sache ! C’était MA langue, retourne à ton égyptien fuck ! Bref je ne disais rien mais là il est clair qu’elle m’avait cherché la retraitée, mon calme était sur le point de flancher. Elle allait franchir la limite. Sa remarque sur le champagne fut la goûte de gazeux qui fit déborder la flûte. Elle venait de me lancer, les chiens étaient lâchés, et je ne pouvais m’empêcher de renchérir sur son mutisme en soulignant la hm… « propreté » des lieux. Et là, comme si elle se sentait obligée de se confier sur ses problèmes d’arthrose elle m’expliqua qu’elle ne sortait pas de chez elle. Ouais, et ? Raison de plus pour essayer d’améliorer les conditions de l’appart’ j’ai envie de dire. Elle aurait pu bricoler un lit par exemple. Par exemple, hein ! Les gens qui se plaignaient gratuitement ça avait sincèrement le don de m’énerver, et ça Malik le savait. Chez moi on ne gémissait que quand on prenait du plaisir, pigé ?! « Oh c’est triste… mais c’est normal chez les vieilles dames non ? » Oui oui, j’avais réussi à caser une petite réplique entre les deux prises de paroles de ma... belle-mère. Oh non je ne pouvais pas me réduire à ça ! Elle ne pouvait pas faire partie de ma famille, même pas par le titre. De ce côté-là il n’y avait que Teresa et point ! Et là, ce fut le drame. Elle fit mine d’oublier mon prénom, ou du moins de buter dessus. J’aurais pu être vexée si Malik avait été un homme à femme, elle aurait pu hésiter avec une autre mais il n’en était rien. Elle en avait fait exprès. Garce, j’allais le lui retourner en pleine face. « Oh je vous en prie, votre fils a assez de fois prononcé mon prénom pour que vous l’ayez mémorisé. Par contre moi, je ne connais pas le vôtre. » Allez bim, et le pire c’est que c’était la pure vérité. Alors madame votre fils ne parlait jamais de vous ? Faut dire qu’il pensait à d’autres choses lorsqu’il était avec moi. J’étais trop fière de moi là, mon petit sourire narquois en était la preuve concrète. Mon attention se reporta sur le fruit de toutes ces passions et je ne pus m’empêcher de notifier que Malik était tendu. En fait c’était aussi pour me foutre un peu de sa gueule, il semblait vraiment subir la situation d’ailleurs si je n’avais pas fait cette remarque il n’aurait sûrement pas ouvert sa bouche. Depuis tout à l’heure il se taisait, admirait le spectacle. C’était un duel qu’il voulait, c’est ça ? « Je ne vous dérange pas trop ? Vous pouviez rester dans la chambre que mon fils vous a généreusement financé pour faire vos mamours... Et puis les chambres d'hôtel, ça vous connait, n'est-ce pas Nicole... » Alors ça ! Mais alors ça ! Je l’emmerde la vieille, JE L’EMMERDE ! Malik lui ordonna de s’excuser mais c’était trop tard, je venais de me dresser telle une lionne prête à attaquer, les muscles du visages plus contractés que jamais. Elle voyait mes sourcils, là ? Lorsqu’ils étaient sur le point de former un mono comme ça c’est que j’étais vraiment pas contente ! « PARDON ?! C’est la sangsue qui lui liquide tout son fric qui me dit ça ?! Mais moi au moins je sais me payer une vie convenable ! Et puis vous pouvez être contente, votre fils possède dorénavant une vie sexuelle plus qu'épanouie. » Les mamans ça aimait pas lorsqu’on parlait de ce genre de choses, non ? J’espérais ne pas me tromper mais dans tous les cas en l’ayant nommée de sangsue j’avais frappé fort. Ahah, moi contente ? Non. Il m’en fallait encore un peu plus. « Alors, on dit merci qui ? La maman castratrice ou la plantureuse bonnasse ?» Il fallait dire les choses telles qu’elles étaient, merdouillasse ! J’affichais un air de winneuse, fière de moi. Je poussais le bouchon encore un peu plus, j'en avais conscience, mais je ne pouvais plus m'arrêter, c'était fichu. Elle aurait pu tomber de faiblesse au sol que j'aurais continuer, c'est pour dire. Je me tournai à présent vers Malik, mon regard changeant du tout au tout pour devenir plus attendri. Plus théâtral surtout. Dans l’instant le but était de faire chier sa mère en jouant l’amoureuse transie, pas d’être sincère. « Tu me fais visiter ta chambre chéri ? » Chéri chéri kiss kiiiiss ! Jamais je ne lui avais sorti autant de surnoms affectueux dans l’heure. Qui plus est ma demande tombait à pic après mes déclarations sur notre vie sexuelle.
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MessageSujet: Re: To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE)   To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE) EmptySam 22 Déc 2012 - 3:41

Cette situation me donnait légèrement une impression de déjà-vu. Car quelques semaines plus tôt, je m'étais trouvé face à Teresa qui tentait par tous les moyens de m'intimider et de me faire comprendre qu'elle ne cautionnait pas ma relation avec Nicole. Et ce soir, c'était plus ou moins la même chose sauf que ma mère se trouvait à la place de Teresa et Nicole à la mienne. Moi, de mon côté, j'étais plus spectateur qu'autre chose puisque j'assistais un peu impuissant à leur confrontation. Qu'on se le dise, même si j'avais pas mal cauchemardé ces derniers jours en prévision de cette rencontre tant redoutée, jamais je n'aurais pu imaginé une telle tournure. Ma mère y allait fort avec Nicole qui, contrairement à moi avec Teresa, ne se contenait pas. Elle avait du répondant et elle le faisait savoir. Du coup, je craignais que tout n'empire dans les prochaines minutes, si c'était possible car là, nous avions quand même atteint un stade critique, tout du moins à mes yeux. Nicole insinua à sa façon que le ménage sembla avoir été fait pour sa venue, ce que ma mère s'empressa de suite de contredire. Cette dernière fit par la même occasion allusion à ses soucis de santé ce qui me toucha, forcément. Beh, c'était ma mère, elle était tout pour moi et j'avais bien entendu connaissance de ce qui la contraignait à rester enfermée la plupart du temps. Je ne m'attendais pas à ce que Nicole soit elle aussi touchée, et effectivement ce ne fut pas le cas. « Oh c’est triste… mais c’est normal chez les vieilles dames non ? » J'aurais pu en vouloir à Nicole de pratiquement plaisanter avec la santé fragile de ma mère mais déjà, j'étais incapable d'en vouloir à qui que ce soit. Et ensuite, ma mère n'avait vraiment pas été tendre avec Nicole depuis son arrivée alors sa riposte était aussi à prévoir. « Enfin voilà, tout cela pour dire que vous n'êtes pas le centre du monde. Ni du mien, ni de celui de Malik. » Heuuu, d'accord. On pouvait peut-être changer de sujet là, non ? Je vous l'accorde, je ne disais pas grand chose mais à la base je pensais qu'elles pourraient converser pour apprendre à se connaitre, et que par conséquent je n'aurais pas à intervenir. De toute évidence je m'étais lourdement trompé. Je reportai un instant le regard à mes pieds, tentant de dissimuler mon désarroi et mes peurs pour la suite. Car je sentais que j'avais de quoi m'attendre à pire, que mes craintes étaient légitimes et fondées. Ma mère fit l'erreur d'oublier - ou pas - le prénom de ma bien-aimée, ce qui ne manqua pas de faire réagir Nicole, une fois de plus. Intérieurement je soupçonnais ma mère de feindre l'omission histoire de faire peu à peu bouillonner Nicole. « Oh je vous en prie, votre fils a assez de fois prononcé mon prénom pour que vous l’ayez mémorisé. Par contre moi, je ne connais pas le vôtre. » Je n'avais jamais révélé le prénom de ma mère à Nicole, en fait je n'y voyais pas de grand intérêt. Et puis là encore, je m'étais dit que celle-ci aurait pu le lui révéler une fois qu'elles auraient appris à sa connaitre l'une et l'autre. Chose qui semblait quelque peu compromise pour l'heure, vu que le courant ne passait vraiment pas entre elles deux. J'avais secrètement l'espoir que tout s'arrange, mais c'était vraiment mal parti, il fallait bien le dire. « Mais c'est peut-être aussi parce qu'un fils ne nomme jamais sa mère par son prénom. Malik ne le fait pas en tout cas. Et d'ailleurs, il me semble que ça, il vous l'a dit. Vous avez la mémoire bien courte ma petite Nicole. » Attendez, comment ma mère pouvait-elle être au courant de la discussion que j'avais eue avec Nicole un certain matin, dans la salle de bain du nid... Ah bah oui, forcément, elle n'avait raté aucune émission donc bon... Ce jour-là il avait plutôt été question du surnom "princesse" mais bon, je percevais plus ou moins ce que ma mère insinuait par là. C'est clair que je ne voyais pas comment la nommer, sinon simplement "maman". Comme n'importe quel fils quoi. « Sinon son prénom c'est... » « Ah non Malik ! Ne te donne pas cette peine, et puis c'est une information qui lui sera probablement sortie de la tête demain. » me coupa ma mère, ce qui me poussa à baisser la tête, désemparé. Je n'appréciais pas grandement lorsqu'elle prenait les dessus en m'interrompant, après quoi j'allais passer pour un garçon sous l'emprise de sa mère, ce que je ne souhaitais pas. En tout cas pas devant Nicole. « Dis qu'elle est stupide pendant que t'y es. » repris-je, agacé. À l'entendre on aurait cru que Nicole avait un haricot à la place du cerveau, et que donc lui apprendre le nom de quelqu'un ne servait à rien puisqu'elle ne ferait que l'oublier dans la foulée. Je n'aimais pas ce genre de raisonnements, surtout que maman ne connaissait pas Nicole. Elle avait pas mal d'idées reçues la concernant, et le pire arriva l'instant d'après quand, légèrement excédée par le comportement de celle-ci, elle fit une réflexion des plus malvenues sur sa profession. « PARDON ?! C’est la sangsue qui lui liquide tout son fric qui me dit ça ?! Mais moi au moins je sais me payer une vie convenable ! Et puis vous pouvez être contente, votre fils possède dorénavant une vie sexuelle plus qu'épanouie. » Je me figeai, incapable de dire, mais aussi de faire quoi que ce soit dans la minute. Nicole avait osé... Je voyais, à travers les yeux de ma mère, que ça elle ne le laisserait pas passer. « Alors, on dit merci qui ? La maman castratrice ou la plantureuse bonnasse ? » J'ignorais sur quoi ma mère allait revenir et s'attarder : la remarque sur son prétendu statut de profiteuse, ou celle sur notre intimité. Hm, je demandais à voir. Mais pourquoi, et surtout comment en étions-nous arrivés là... Je n'aurais pas dû ramener Nicole ici ce soir, c'était peut-être trop tôt. Et puis de toute façon, avec les à-priori de maman, je ne pouvais que me retrouver dans une telle situation. « Baissez d'un ton ma cocotte, vous êtes ici chez moi. Vous ne me connaissez pas, je tends aussi à penser qu'au fond vous ne savez pas grand chose de mon fils... Alors à votre place je veillerais quand même à modérer mes propos. Malik n'aura aucun mal à faire une croix sur une demoiselle rencontrée trois mois auparavant. Vous n'avez rien de celle qu'il a profondément aimé et qu'il n'est jamais parvenu à se sortir de la tête. Rien. Deux mondes vous séparent elle et vous, et je sais de quoi je parle. » Même si Lahoussine m'avait il y a sept ans littéralement brisé le cœur, ma mère avait toujours été très proche d'elle et elle ne lui en avait jamais vraiment voulu de m'avoir fait tant de mal. En fait, je crois qu'elle avait fondé pas mal d'espoirs en notre histoire à l'époque, malgré la différence d'âge. De toute façon tous les prétextes étaient bons pour rabaisser Nicole ce soir visiblement. « Non non non, on ne va certainement pas parler d'elle ce soir maman. » annonçais-je calmement, mais avec en moi la terrible envie de hurler que Lahoussine, c'était bel et bien du passé et qu'aujourd'hui, seule Nicole importait à mes yeux. Il était grand temps que ma mère oublie celle qui m'avait traité comme un moins que rien sur la fin de notre relation. Une fois encore, elle leva les yeux au ciel. Oh je savais pertinemment qu'elle n'hésiterait pas à revenir sur le sujet dès qu'elle en aurait l'occasion. Et ça me désolait assez pour tout vous dire. « Tu me fais visiter ta chambre chéri ? » demanda Nicole tandis que son regard vint considérablement s'adoucir. Une proposition qui fit rire ma mère, et pour cause, je pense que cette dernière savait d'ors et déjà quelle réponse j'allais donner à Nicole, et que cela la faisait jubiler. « Heuu... Nicole... tu y es déjà. » J'étais super mal à l'aise car oui, en effet, elle avait déjà les deux pieds dans ce qui me servait de chambre. Cet apparemment était très petit, nous n'avions qu'une pièce principale dans laquelle étaient agencés deux matelas cote à cote, une table, une télévision et un tout petit coin cuisine, ainsi qu'une salle d'eau dissimulée derrière la porte verte près de l'entrée. Bref, c'était pas le grand luxe. Et ce qui était ma chambre était aussi la chambre de ma mère, et occasionnellement la chambre d'Abdel. Ma mère d'ailleurs qui, quant à elle, ne cessait de ricaner. Ah elle était comme moi, quand elle commençait, difficile de l'arrêter. Sauf que là, c'était plus de la moquerie qu'autre chose. Elle devait se réjouir du fait que notre appartement ne correspondait pas franchement à ce à quoi Nicole avait dû, probablement, s'habituer dans son métier, ni à ses goûts. « Mais au fait Nicole, permettez-moi de vous demander ce que vous trouvez à Malik... Je veux dire, quand on vous voit, on se dit que votre style d'homme est tout autre. Et puis, entre nous, j'aurais espéré mieux de la part de mon fils. Il faut croire que c'est tout ce que l'on peut trouver dans une émission télévisée... des petites prétentieuses fades et superficielles. » S'en était trop pour moi... Ce flot d'insultes, de réflexions déplacées, de critiques... Je ne voulais pas de tels rapports entre elles deux. J'étais déçu et pas qu'un peu. Et je tenais à ce qu'elles le sachent, l'une comme l'autre. « Bon ça suffit, arrêtez. J'avais espéré que vous parviendriez à vous parler calmement, mais c'est apparemment mission impossible... Maman, franchement, je te pensais au dessus de ça... Et toi Nicole, tu n'as pas à réagir comme ça, elle ne fait que te tester, n'entre pas dans son jeu. Si vous n'arrivez pas à vous entendre, je ne vois pas comment je peux être heureux moi. En vous sachant en froid, j'en serais incapable. Faites un effort quoi, pour moi. Si ça n'est pas trop vous demander... et si vous m'aimez. » Aux dernières nouvelles c'était le cas pour l'une comme pour l'autre. Je soupirai longuement, avant de leur tourner le dos quelques instants. J'en avais assez de ce règlement de comptes aussi ridicule qu'insupportable. Et je ne savais pas comment faire comprendre à ma mère que cette relation, elle n'avait pas d'autre choix que de l'accepter. Ou alors elle finirait par me perdre.
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MessageSujet: Re: To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE)   To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE) EmptyLun 24 Déc 2012 - 0:58

Je me demandais sincèrement ce que je foutais ici. Déjà je détestais la mère de Malik avant même de la rencontrer alors à quoi bon s’obstiner ? Et lui qui m’avait assuré il y a quelques minutes qu’elle était « cool ». Il s’était royalement foutu de ma gueule. Non mais sincèrement, je le regardais, et il s’attendait à quoi ? A ce que ça se passe bien, à ce qu’on plaisante sur la dernière collection de Vivienne Westwood en se moquant au passage des inspirations pourraves de Jeremy Scott ? Vu comment il regardait ses chaussures là, à mon avis, il avait eu la naïveté de le croire. Plus les secondes défilaient plus je montais en pression. J’avais clairement envie d’organiser une rencontre entre la grosse égyptienne et ses ancêtres pharaons. Et encore, j’étais cool parce que si j’écoutais mon côté irraisonnable je l’enverrais direct au diable ! AU BUCHET ! Elle et ses provocations ne m’achèveraient jamais, jamaiiis ! Pour preuve le coup du « oups j’ai oublié ton prénom » ne passa pas aussi facilement. Comme si j’allais y croire, tiens. Il avait assez de fois retenti pendant l’émission, spécialement lors du prime où notre folie sous les draps fut révélé. Autant dire que ce soir-là on avait été de piteux boucs émissaires, mais soit, c’était terminé. « Mais c'est peut-être aussi parce qu'un fils ne nomme jamais sa mère par son prénom. Malik ne le fait pas en tout cas. Et d'ailleurs, il me semble que ça, il vous l'a dit. Vous avez la mémoire bien courte ma petite Nicole. » Alors, grande ou petite ? Il faudrait se décider vieille indécise. Elle m’agaçait à faire la distinguée alors qu’elle avait dû chialer comme une dépitée devant son poste de télé. Euh… ou celui du voisin ; j’imagine que la boîte qui leur servait de télévision ne marchait qu’une fois par mois. « Ah et après vous prétendez avoir oublié le mien. » Je battais des cils like a bitch, ma main effectuant un mouvement like a pouffiasse. Oui je tenais à caser ma petite intervention entre celle de Malik et sa mère. Malik qui se fit couper royalement la parole d'ailleurs. Je n’appréciais pas. Non pas parce que je voulais savoir le prénom de la senior, non ça je m’en foutais royal, mais elle portait atteinte à sa dignité là ! Un mec qui se fait occuper la parole par sa mère, pardon mais c’est unex ! Ce n’est même pas un mec à ce stade-là, c’est un gamin ! « Ah non Malik ! Ne te donne pas cette peine, et puis c'est une information qui lui sera probablement sortie de la tête demain. » Mais j’allais l’étriper ! La diviser en deux ! Mon choc se lisait sur mon visage, mâchoire tombante et yeux arrondis. Qu’il dise quelque chose sinon je lui sautais dessus pour l’étrangler ! Elle me prenait pour une conne là ou j’avais mal compris ?! Il fallait que j’aille loin d’elle là, sinon ça allait mal finir. « Dis qu'elle est stupide pendant que t'y es. » Ah merci. Enfin chaton apprends à décoder ta mère, même moi j’avais pu capter l’insinuation. J’étais encore outrée de ces propos lorsqu’elle continua sur mon –ancien- métier. Là c’est bon, j’en avais assez de contenir ma colère pour une ogresse que je ne connaissais même pas. Elle se permettait de me dénigrer sans aucune raison ; ah si, la jalousie, comme toutes les filles à qui j’avais fini par tirer les cheveux. Je visais le point faible d’une maman : le sexe. Et en plus c’était une partie intégrante de l’escort, chose que madame avait apparemment du mal à accepter. Par pur hasard ou vil méditation (première option tout de même, n’accordons pas trop de crédit à cette vieille touriste égyptienne liquide) elle toucha mon point faible en évoquant l’ancienne relation de Malik. Qu’il l’ait aimée j’en avais rien à faire mais qu’elle insinue qu’il puisse me rayer de sa vie sans aucune difficulté, ça, ça m’importait beaucoup plus. J’avais toujours cette peur qu’il me laisse. Ce n’était un secret pour personne, je ne pouvais pas vivre toute seule. Lors de cette rude semaine où furent mises sur un pied d’égalité moi et Asmaa, j’avais sincèrement ressenti la peur de la solitude. Nous n’étions même pas ensembles et pourtant c’était comme s’il risquait de m’abandonner. Parfois je repensais à son amour de jeunesse, m’imaginant que peut-être lorsqu’il repensait à elle il la regrettait, qu’il hésitait à utiliser son argent pour se payer le billet d’avion et la reconquérir. C’était bidon de penser tout ça, et pourtant. « Non non non, on ne va certainement pas parler d'elle ce soir maman. » Oui. Evitons. Je me contentais de la fixer de mon regard accusateur tout en plissant légèrement les yeux. « Rabat-joie. » Elle m’avait royalement cassé mon envie de l’enterrer vivante. Enfin non l’envie était toujours là mais j’étais beaucoup moins au taquet. Tss. Allez trouvons une diversion pour partir ailleurs. Facile, il me suffit de demander à Malik pour une petite visite de sa chambre. J’entendis pouffer, ignorance totale de ma part, malheureusement je compris vite pourquoi. « Heuu... Nicole... tu y es déjà. » Alors que je m’étais faite plus douce, mes lèvres se pincèrent et mes yeux s’arrondirent, l’agressant facialement. Il avait pas compris là ?! Le but était de s’isoler ALLOOOOO ! Il ne pouvait pas m’emmener visiter les toilettes ou me montrer la vue ? Quel manque d’imagination ! Soit. Je me redressai, mimant un faux-calme. Expiiire, zen. « Ah ok. Nan mais j’osais penser que c’était un genre de trampoline pour les pauvres. » Ok, t’as géré ta pirouette bitch. Good job. C’est pas vrai, elle ne pouvait pas s’empêcher de revenir à la charge. Me demandant ce qui m’intéressait chez Malik, je sentis toute ma colère remonter en flèche à l’appellation de « petites prétentieuses fades et superficielles ». « QUOI ?! » Là j’allais protester sévère mais Malik eut un délai d’énervement plus rapide que le miens. Waw, première fois ! Faites pété le champagne ! Ah non pardon, le jus d’orange. « Bon ça suffit, arrêtez. J'avais espéré que vous parviendriez à vous parler calmement, mais c'est apparemment mission impossible […] En vous sachant en froid, j'en serais incapable. Faites un effort quoi, pour moi. Si ça n'est pas trop vous demander... et si vous m'aimez. » Ne pas entrer dans son jeu ? Non mais il rigolait là, c’était pas un jeu c’était de la pure attaque ! Et puis le coup du chantage là, j’appréciais pas même s’il était évident qu’il faudrait bien trouver une issue. Elle n’allait pas passer son temps à rager sur ma beauté tout de même, il fallait qu’elle se résigne à cesser de m’agresser pour que les choses se déroulent correctement. Contre toute attente j’étais tombée amoureuse d’un fils à maman, voilà les contraintes qui allaient avec. « Ouais bon t’as pas une pièce à me faire visiter là bordelasse ?! » Non bien sûr ce n'était pas une façon de lui dire que j'en avais rien à foutre de son speech mais étant donné que je n'avais rien à me reprocher je ne vois pas pourquoi je relèverais. Ah si, je comptais le faire en tête à tête en fait, j'avais pleins de choses à lui dire !
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MessageSujet: Re: To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE)   To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE) EmptyMar 25 Déc 2012 - 8:57

Ma mère, oublier un prénom ? Vraiment pas son genre. Je la connaissais bien, et j'avais notamment connaissance du fait que sa mémoire était quelque peu... impressionnante. Avant l'apparition de ses soucis de santé et lorsqu'elle allait faire les courses, elle n'emportait jamais de liste avec elle pour se rappeler quoi acheter une fois dans la supérette. Elle disait que cela ne lui était d'aucune utilité, que tout était ancré dans sa tête et qu'elle savait de quoi elle avait besoin sans pour autant avoir à brandir un bout de papier en plein rayon. Moi, ça me laissait plus admiratif qu'autre chose. J'aurais aimé avoir une mémoire comme la sienne, être doté de cette aptitude à restituer aussi facilement des flots d'informations comme elle le faisait. Mais de ma mère, je n'avais au final hérité que des yeux. Enfin voilà, tout cela pour dire qu'elle pouvait toujours feinter avoir omis le temps d'un instant le prénom de Nicole, cette dernière et moi savions pertinemment qu'il n'en était rien. C'était juste un pic comme un autre, et bientôt elle lui signifiait d'ailleurs qu'en bref, elle n'était pas le centre du monde. La guerre était en quelque sorte déclarée et l'une comme l'autre s'efforçaient de se dénigrer mutuellement à grands coups de remarques déplacées, voir même, d'insultes. Tout était bon pour avoir le dernier mot, pour faire preuve de la meilleure répartie. Moi, j'assistais à tout cela en tant que spectateur, regrettant amèrement d'avoir amenée Nicole chez nous ce soir, mais aussi la tournure actuelle des choses. Cette rencontre au final, c'était vraiment pas une bonne idée. J'aurais dû m'en tenir aux conseils d'Abdel, ne pas présenter Nicole à ma mère avant d'être parvenu, seul, à la faire changer d'avis à son sujet. Je n'étais qu'un sombre abruti, et cela se vérifiait une fois encore. Maman s'étendit brièvement sur les rapports mère-fils et le fait que son prénom n'avait pas à être révélé à Nicole ce soir, une information dont selon elle, celle-ci pouvait amplement se passer. Et parce que je m'apprêtais justement à le lui apprendre elle n'hésita pas à me couper la parole. Super, déjà que Nicole devait me trouver franchement transparent depuis le début de cet "échange", maintenant elle allait carrément se dire que je m'écrasais devant ma génitrice qui, celle-ci, ne me laissait pas en placer une. Et pourtant, j'avais quand même le droit de prendre la parole non ? Ah j'avais tout intérêt à ne surtout pas revenir à la charge car ma mère n'était clairement pas une femme à contredire. Bon, de toute façon je ne trouvais pas non plus nécessaire de révéler son prénom, tout compte fait. Eh oui, ici comme à Shubra El-Kheima, les gens du quartier se contentaient de l'appeler 'Mama Wided'. Plus personne ne l'appelait Farida. Très vite, le sujet de notre conversation à trois - si je puis dire - dévia sur la douloureuse relation dont j'avais mis pas moins de sept années à me remettre. C'était un évènement passé qui resterait en moi pour toujours, la trahison de Lahoussine, ma déception... ma mère savait combien j'avais souffert mais parce qu'elle avait beaucoup aimé ma petite amie de l'époque, même si celle-ci avait piétiné mon cœur, elle ne pouvait s'empêcher de relater tout ça juste pour tenter de faire comprendre à Nicole que notre histoire, à nous, ne valait en fait pas grand chose. Je n'arrivais pas à y croire, je restais bouche bée. Ma mère faisait tout pour exprimer combien notre couple la répugnait et lui déplaisait, mais aller jusqu'à ressasser une histoire vieille d'il y a sept ans quitte à me rappeler qu'une demoiselle s'était joué de moi il y a quelques temps, je trouvais ça bas, petit, vraiment pas digne de l'amour d'une mère pour son enfant. Oui j'étais déçu. Parce qu'elle se permettait absolument tout pour attaquer Nicole, et là elle allait trop loin. Je lui fis quand même saisir que ce soir, nous ne parlerions pas de Lahoussine car premièrement, je ne voulais pas revenir là-dessus. Mais surtout, cela aurait été fortement irrespectueux envers Nicole. « Rabat-joie. » J'avais bien envie de lui donner raison. Ma mère maitrisait à la perfection l'art de casser l'ambiance. Regardez un peu dans quelle situation nous étions actuellement, c'était juste parfaitement regrettable d'en être arrivés là alors que cette soirée devait être placée sous le signe de la prise de connaissance. Pfou, désolant au possible. Cet appartement était vraiment très exigu, Nicole ne devait pas s'y sentir à sa place... De quoi l'irriter peut-être encore plus, du coup. Bah, se fighter avec ma maman dans un deux pièces minuscule, ce devait être beaucoup pour elle. D'ailleurs, elle manifesta certains signes de ras-le-bol que je crus parvenir à déceler. Je pense surtout qu'elle voulait qu'on s'isole tous les deux mais je ne savais pas trop comment entreprendre les choses devant ma mère. Oui je n'étais qu'un trouillard, et je n'assumais pas en plus. J'étais parfaitement gêné de souligner que la chambre que Nicole réclamait était en fait devant ses yeux. « Ah ok. Nan mais j’osais penser que c’était un genre de trampoline pour les pauvres. » Eh non, juste deux matelas cote à cote sur lesquels nous dormions... à trois. Plus pour très longtemps néanmoins. Le déménagement d'Abdel était proche. « Hm, c'est sûr que ça doit vous changer de vos palaces... et de vos clients pleins aux as. » Oui bon, notre logement c'était pas la suite présidentielle mais elle l'avait compris hein, je pense. Je lisais dans les yeux de ma mère que l'attitude de Nicole, à laquelle j'étais pour ma part totalement habitué, l'excédait au plus haut point. Et comme je m'y attendais, une nouvelle réplique plutôt virulente fut débitée à son encontre. Aïe. Elle y allait fort. « QUOI ?! » Cela m’insupportais, vous n'avez pas idée. J'avais espéré un dialogue posé et au calme, et au lieu de ça c'était Bagdad dans tout l'appartement. Stop, j'en avais assez, je voulais la paix, que tout s'arrange. J'étais quand même à deux doigts de me mettre à genoux et de les supplier de mettre fin à cette guerre ridicule et infondée, qu'on se le dise. « Ouais bon t’as pas une pièce à me faire visiter là bordelasse ?! » reprit Nicole, plus insistante que jamais. Là, fallait vraiment qu'on puisse se retrouver face à face tous les deux et sans ma mère, de préférence. Elle avait assurément pas mal de choses à me dire, peut-être des reproches à me faire, beh allez savoir... Et je ne pouvais pas faire comme si je ne comprenais rien des signaux qu'elle me lançait alors que c'était tout l'inverse. « Dites voir tous les deux, si je suis de trop vous pouvez aussi me le dire, hm. » « Mais non maman... bon, suis-moi Nicole. » Je m'emparai de son bras et la conduisis dans la toute petite salle d'eau, passant la porte verte et grinçante près de l'entrée et refermant celle-ci derrière nous. Là, nous étions enfin seuls. Bon, y'avait à peine de quoi respirer à deux dans cette salle de bain mais ça allait le faire hein, au moins maman n'était plus là pour intervenir. Je n'aimais pas trop l'écarter d'une discussion quand elle avait un rôle primordial à y jouer, seulement j'avais aussi besoin de connaitre le ressenti de Nicole et si elle se livrait sans prendre de pincettes devant ma mère, on courait juste au drame. Mon premier réflexe, une fois enfermé avec Nicole, fut de déposer un chaste baiser sur le bout de ses lèvres. Suite à quoi je vins me saisir de sa main, avant de la fixer de mes grands yeux clairs, soucieux. « Je voulais pas que ça se passe ainsi. Rah je suis... désolé pour tout. J'ai vraiment pas souvent l'occasion de la voir comme ça, un tel comportement ne lui ressemble pas. » Je préférais quand même qu'elle sache que d'ordinaire, ma mère était une femme sympathique, attentionnée et très à l'écoute. Ce soir, elle n'était pas vraiment elle-même. Elle s'était mis en tête de pourrir Nicole et s'y employait. Moi face à tout ça, je me sentais désarmé et incapable de raisonner l'une ou l'autre. « T'es fâchée, tu m'en veux ? » rétorquais-je tandis que l’inquiétude me gagnait. Puisque désormais Nicole n'était plus face à ma mère, elle pouvait me dire à moi ce qu'elle n'osait peut-être pas lui dire à elle... Sait-on jamais, j'étais en tout cas prêt à tout entendre... et espérais par la même occasion que maman ne s'était pas furtivement faufilée derrière la porte à écouter ce que nous avions à nous dire. Oh plus rien ne pouvait m'étonner venant d'elle.
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MessageSujet: Re: To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE)   To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE) EmptyMar 15 Jan 2013 - 22:45

La situation m’agaçait. Oui, je sais, je ne cessais de le répéter ; et pourquoi ? Parce que là vraiment je commençais à sérieusement péter un câble !!! La mère de Malik cherchait chez moi le moindre mot de travers, le moindre cheveu non aligné aux autres. Quoi que non vu sa tignasse de gitane ça ne devait pas être le genre de choses qu’elle regardait. Tiens, au contraire, elle devait être jalouse. Comment beaucoup de monde malheureusement. Être persécutée par la société sous prétexte d’être belle et enviée c’est assez dur à vivre. Heureusement que j’ai toujours eu mon acolyte Teresa pour m’aider à surmonter ça. Maintenant qu’elle n’est plus là pour moi 24/24h j’ose espérer que Malik sera à la hauteur de ce rôle. Oh bien sûr parfois je m’étonne d’être aussi conne ! Lui, le mec qui n’est jamais là quand il faut, qui se rabaisse devant sa mère et qui ne m’a jusque-là jamais défendue, bon pour ce rôle ? Mais quelle pure imbécile ! Aussi loin que je puisse me souvenir il ne l’avait jamais ouvert lors d’un prime lorsque j’en prenais plein la gueule. Suis-je bête. S’il ne le faisait pas devant des candidats c’était certain qu’il ne le ferait pas devant sa maternelle qui, soyons clair, me rabaissait plus bas que terre. Cette vieille aigrie en vint même à évoquer l’ancienne –et révolue- histoire de cœur de mon bien aimé. Tristesse ou hasard il décida de se manifester à ce moment-là. Malgré tout je pensai avoir plutôt bien caché ma peine à cet instant, pourtant elle était grande. Encore et toujours cette sensation de n’être qu’une obligation pour lui, parfois j’avais l’impression qu’il disait et faisait les choses pour me faire plaisir, qu’en réalité je n’étais une substitution. Il m’était encore difficile de faire confiance à une autre personne que Teresa et malgré tous les efforts que je faisais pour, je n’arrivais pas à croire en la sincérité profonde de Malik. La meilleure des solutions étant de s’isoler, j’offris inconsciemment une nouvelle raison à l’autre de se foutre de moi. Pff… depuis quand les pauvres se moquaient des thunés ? Jamais je n’avais appris les choses dans ce sens-là. Je me repris, mais elle me rebondit dessus. Assez c’était assez ! Il fallait absolument la sortir de mon champ de vision avant que je ne l’égorge. Et le champ d’audition aussi, tant qu’on y était. « Dites voir tous les deux, si je suis de trop vous pouvez aussi me le dire, hm. » Euh… bah OUI ! C’était tellement logique que la pauvre se rabaissait toute seule sans mon aide là. Je papillotais des cils, lui mimant un large « oui » avec mes lèvres tandis que Malik lui signifiait que non en me tirant le bras vers… un lieu inconnu. Youhou j’allais visiter en exclusivité l’unique coin d’intimité de l’appart’. Comme poussée dans un placard, il referma la porte derrière nous. Ses lèvres vinrent se coller aux miennes tandis que je boudais. Primo j’étais vexée, deuxio j’étouffais dans cette crasse et tercio j’allais déglinguer sa mère. Conclusion : ça faisait beaucoup. Sa main vint prendre possession de la mienne, malgré tout je m’efforçais de ne pas le regarder dans les yeux en trouvant pour prétexte l’admiration de la… tapisserie (?). « Je voulais pas que ça se passe ainsi. Rah je suis... désolé pour tout. J'ai vraiment pas souvent l'occasion de la voir comme ça, un tel comportement ne lui ressemble pas. » On m’avait assez prise pour une débile dans l’heure, merci, pas besoin d’en rajouter. Lui-même savait qu’elle ne m’accueillerait pas avec le champagne. Et c’est le cas de le dire. Le jus d’orange quoi ! C’était bien un truc de connasse ça, se la jouer fine, et elle s’en était bien vantée en plus. « T'es fâchée, tu m'en veux ? » Vu mon silence on aurait pu en déduire que oui, effectivement. Pourtant ce n’était pas le cas, je ne lui en voulais pas. C’était bien plus compliqué. Fixant la porte qui n’était pas très loin du bout de mon nez, je grommelais. « Mais non. » Comme d’habitude je me la jouais rebelle qui boude, puis finalement au bout d’une seconde de silence je ne pus m’empêcher de m’exprimer. « Me dis pas que t’avais pas compris mes signaux parce que c’est faux ! T'attendais qu’elle me démonte ? Ou qu’elle me propose enfin de m’asseoir ? » Au choix, le négatif ou le positif. Le connaissant il allait opter pour la seconde option. Ou pas puisque je ne lui en laissais pas le temps. « Je te préviens dans dix minutes je pars, avec ou sans toi. C'était une erreur de vouloir rencontrer ta mère, tout comme toi qui veux absolument continuer à vivre dans un taudis pareil. » Bon alors déjà il pouvait être sûr que je ne sortirais pas seule de cet appartement, pas question de me faire chiper mon sac griffé, et ensuite je me devais de commenter ses conditions de vie. Cette conversation pouvait bien attendre mais il était clair que je n’accepterais pas de vivre dans une chambre confortable louée par ses soins –pour le moment en tout cas- tandis que lui croupissait dans ce carré moisi. « Je regrette Malik mais je ne veux même plus avoir à faire avec elle. Je crois que je m'en suis assez pris en pleine face pour toi. J'en ai marre. » Était-ce assez clair ? Ayant bien articulé, je n’admettrai pas le contraire. Bouillonnant intérieurement, je m'étais pourtant exprimée le plus naturellement possible, peut-être parce que je me doutais que les murs étaient en cartons... ou peut-être parce que je me doutais que mes paroles auraient assez d'impact sans que j'hausse la voix.
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MessageSujet: Re: To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE)   To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE) EmptyVen 25 Jan 2013 - 16:18

« Bon, alors je range le jus d'orange, tant pis pour vous. » Roh, ça va oui ! J'aimais ma mère, profondément, mais parfois plus loin d'elle j'étais, mieux je me portais. Et j'avais de toute façon besoin de m'isoler un peu avec Nicole, parce que cette dernière n'avait pas été épargnée par les réflexions désobligeantes de maman et qu'elle avait très certainement beaucoup de choses à me dire, en privé. J'optai pour la pièce la plus proche de nous - il n'y en avait pas d'autre remarquez -, et dès lors que nous nous y étions faufilés, j'exprimai à Nicole mes regrets, et la culpabilité que je ressentais quant à l'accueil que lui avait réservé ma mère. Je craignais qu'elle m'en veuille, qu'elle me tienne responsable de tout ce cirque... Après tout c'est moi qui avais tenu à ce que cette rencontre ait lieu aujourd'hui. Bon ma mère aussi avait beaucoup insisté de son côté, je vous l'accorde... Et Nicole n'était pas contre non plus. Mais au final nous nous retrouvions dans une situation regrettable, et particulièrement délicate, aussi. Je ne souhaitais pas que mon histoire avec Nicole soit mise en péril parce que ma mère ne savait pas tenir sa langue et avait le constant besoin de dire tout haut ce qu'elle pouvait garder pour elle. Restait maintenant à voir si Nicole était fâchée, et si j'allais éventuellement me recevoir une gifle en pleine figure dans trois petites secondes. Parce que oui, ça me pendait au nez, enfin je n'en étais pas à l'abri en tout cas de mon point de vue. « Mais non. » Cette réponse me rassura... dans un premier temps. Car bien sûr, cela ne pouvait se limiter à ça, et effectivement, elle reprit bientôt. « Me dis pas que t’avais pas compris mes signaux parce que c’est faux ! T'attendais qu’elle me démonte ? Ou qu’elle me propose enfin de m’asseoir ? » Aucun des deux, en fait. Mais je m'attendais à autre chose, ça, c'est sûr. Ma grande crédulité n'était plus à prouver, pendant un moment j'avais pensé que maman se montrerait indulgente, et qu'elle laisserait Nicole prendre doucement ses marques. Pfff, tu parles... Naïf un jour, naïf toujours. « Non, non pas du tout, je... » Elle ne me laissa pas poursuivre. « Je te préviens dans dix minutes je pars, avec ou sans toi. C'était une erreur de vouloir rencontrer ta mère, tout comme toi qui veux absolument continuer à vivre dans un taudis pareil. » Ah, c'était à prévoir, on en revenait à l'état tout à fait insalubre de cet appartement miteux. Certes, je n'étais pas mieux logé que les personnages du film Slumdog Millionnaire, mais bon, encore une fois moi je m'en accommodais, il n'y avait vraiment qu'à Nicole que ça posait problème. Il fallait croire qu'elle se souciait de moi et de l'endroit au sein duquel j'étais amené à vivre, ce qui était touchant quand même. « Oui tu as raison, c'était une erreur... et c'est de ma faute. » J'aurais dû briefé ma mère ce matin, lui exposer les règles à ne pas transgresser avec Nicole et, si besoin, la menacer d'une quelconque façon. Je n'aimais pas à en arriver là et adopter une telle attitude mais d'un autre côté, cela m'aurait permis d'éviter le drame de tout à l'heure. Le ton était monté, les insultes avaient fusé dans tous les sens... on se serait cru en pleine guerre des tranchées, un vrai champ de bataille. « Je regrette Malik mais je ne veux même plus avoir à faire avec elle. Je crois que je m'en suis assez pris en pleine face pour toi. J'en ai marre. » Je soupirai, baissant par la même occasion légèrement la tête. Moi aussi j'en avais marre, et moi aussi je regrettais beaucoup ce qui advenait présentement. Et Nicole n'avait pas tort, elle en avait pris plein la tronche ce soir et clairement, personne ne méritait d'être pourri de la sorte. J'aurais pu dire la même chose de ma mère qui, après tout, avait elle aussi reçu son lot d'injures mais fallait regarder les choses en face là, elle avait clairement cherché les ennuis. Dès l'entrée de Nicole dans notre appartement, elle avait décidé que leurs rapports seraient houleux et conflictuels. La coupable en fait, dans l'histoire, c'était maman. Il était grand temps qu'elle me laisse faire mes propres choix, côtoyer les personnes que je souhaitais, sans constamment y mettre son grain de sel. Tout ce qu'elle allait réussir à faire, c'était de faire fuir Nicole et je ne pourrais lui pardonner de casser mon couple. Jamais. Une mère n'a pas le droit de briser le cœur de son fils. « Je ne vois qu'une seule solution à notre problème, pour qu'elle nous laisse enfin en paix... » Une solution des plus radicales, mais en phase avec les croyances de ma mère. « Elle se fie à de vieux principes qui disent qu'un fils ne devient un homme que lorsqu'il passe par la case... » Allais-je pouvoir le dire ?... « ... mariage. » Ou tout du moins fiançailles. J'avalai ma salive, plantant mes prunelles dans les siennes, craignant la moindre réaction venant d'elle. Loin de moi l'envie de lui mettre la pression, mais je ne faisais qu'exposer le fait que c'était le genre d'engagements susceptibles de nous apporter la quiétude. « Mon frère a obtenu sa bénédiction quand sa fiancée et elle ont passé du temps ensemble, pour se découvrir et apprendre à se connaitre, mais je sais que tu n'auras pas cette patience. Alors ce que je te propose, c'est de sauter une étape. » Mes mains étaient moites comme si je m'apprêtais à faire un bond dans le vide sans équipement... Et de gros gouttes de sueur perlaient sur mon front, et coulaient le long de mon visage. Et je regrettais déjà tout ce que je venais de dire. « Euh, eeuuuuh... oublie ! oublie !! Je n'ai rien dit. » Parfaitement, c'était... à mettre sur le compte d'un moment d'égarement, et point d'avantage.
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MessageSujet: Re: To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE)   To the heart and mind, ignorance is kind. We hurt each other with the things we want to say. (NICOLE) EmptyMar 5 Mar 2013 - 23:33

Notre histoire n’était qu’un Roméo et Juliette remix v.2012. C’était dans ces moments-là que je me disais que je croyais en l’impossible, pourtant on ne pouvait pas reprocher à Térésa de ne pas me l’avoir rabâché des milliards de fois. A défaut de ma fausse blonde de cousine c’était maintenant au tour de la mère de Malik de nous le crier dans les oreilles ; au sens figuré bien sûr puisqu’elle usait de stratégies vieilles de ma grand-mère, autrement dit démodées, pour nous le faire entendre. J’en perdais la tête, ma vie était tellement simple avant qu’il n’y arrive. Pourtant je l’avais laissé faire, j’avais laissé Malik s’y installer sans même le remarquer et je ne m’en aperçu que ce soir-là ; dans les eaux thermales. Ce fut bien la première fois que j’eus mis en scène une crise de jalousie pareille. Jalousie preuve d’amour, moi qui trouvais ce dicton bien ridicule j’en fus pourtant prise de plein fouet par ce sentiment qui extériorisa enfin ce que je ressentais pour cet égyptien ; lequel je n’aurais jamais pensé m’enticher. J’ai toujours détesté Asmaa. Je l’ai toujours perçue comme une menace. Dès le début du jeu elle m’énervait, ses airs de fille paumée et attachante sûrement. Quoi qu’il en soit Malik m’avait été attribué comme partenaire et bien que nos débuts furent difficiles je reste une fille possessive qui ne voulait pas qu’on lui enlève le seul point de repère qu’elle s’était créé suite au départ de sa joyeuse cousine. Ce départ m’avait permis bien des choses, sans ça je n’aurais sûrement jamais sympathisé avec Dagga autour de toutes ces sucreries et alors jamais on ne se serait mises à parler de nos petites aventures autour de déjeuners. Elle me manquait, c’est vrai. Aujourd’hui confinée dans ce tout petit espace qui servait de salle de bain à mon cher et tendre, j’étais bien triste pour lui que de savoir qu’il vivait dans un endroit aussi lugubre et qu’il s’en contentait. Une énième fois je lui reprochai sa tolérance envers sa vie de pauvre et le menaçait même de partir sans lui. Fuir sa mère, c’était là la vraie raison. Il devait sûrement s’en douter, sans quoi nous ne serions pas en face à face dans ce petit cube où la douche prenait toute la place. « Oui tu as raison, c'était une erreur... et c'est de ma faute. » Malik la victime, ça faisait longtemps tiens. Je me contentais de lever les yeux au ciel, il allait très bien comprendre. Oui c’était une erreur mais il n’était pas obligé de rajouter que c’était de sa faute même si je partais du principe que OUI c’était de sa faute. Bref. J’en avais assez et ne manquais pas de lui préciser. J’avais assez fait le bouc-émissaire pour lui. Je n’étais pas du genre à me plaindre mais là j’en avais marre. C’était qui qui s’était pris des reproches à tout va dans l’histoire ? Et c’était qui qui avait presque perdu le seul lien familial qui lui restait ? Certainement pas lui. « Je ne vois qu'une seule solution à notre problème, pour qu'elle nous laisse enfin en paix... » Dieu soit loué ! Il s’engageait enfin dans quelque chose, pour une fois que ce n’était pas moi qui devait prendre les choses en main. Alors, voyons-voir ce qu’il allait nous proposer ! « Ah cool ! Et c’est quoi ? » Les bras croisés contre ma poitrine, je cillais sarcastiquement à ses paroles. J’en devenais méchante mais là je doutais fortement qu’il trouve une solution radicale en fait parce qu’il était certain qui ne quitterai pas sa mère et son trou à rats. « Elle se fie à de vieux principes qui disent qu'un fils ne devient un homme que lorsqu'il passe par la case... » La case… la caaase ?! Je le sentais mal, je le sentais très très mal ! Il avait du mal à le dire… mauvais présage ! Très mauvais ! WARNING. « ... mariage. » Il l’avait dit. Mes yeux s’arrondirent, mes molaires furent tout à coup violement compressées entre elles et mes poings se serrèrent. Le fixant dans un premier temps, je fermais les yeux afin de me calmer et de contrôler ma respiration. Merci Fake Lover pour m’avoir permis le développement de cette super technique qui malheureusement risquait de ne pas être suffisante. Se rendait-il compte qu’il venait de lâcher une bombe là ?! Non mais sérieusement ! Se marier ?! Il était complètement malade ! J’avais déjà eu du mal à avouer que nous étions en couple, pire, que j’étais amoureuse, alors ce n’était pas pour qu’on se marie ! Il voulait m’emprisonner c’est ça ? Me condamner à une vie morne et sans formes ? Pas question ! Je refusais ! Lui en vendeur de matelas et moi en épileuse de maillots… pitié. « Mon frère a obtenu sa bénédiction quand sa fiancée et elle ont passé du temps ensemble, pour se découvrir et apprendre à se connaitre, mais je sais que tu n'auras pas cette patience. Alors ce que je te propose, c'est de sauter une étape. » En ouvrant les yeux mon regard fut contraint de confronter le sien et là je ne pouvais clairement pas cacher ma colère, mon étonnement, ma frustration et tout ce qui s’y mélangeait. D’un côté j’étais flattée que Malik envisage ça avec moi mais… c’était aussi tellement flippant. « Euh, eeuuuuh... oublie ! oublie !! Je n'ai rien dit. » Parfait. Il avait compris. Mais je ne pouvais pas passer sur ça, pas question ! « Oublier » ? Non mais et puis quoi encore ? Sortir et jouer au tarot avec sa mère ? J’crois pas nan. Arrachant un bout de papier toilette, je m’occupais de lui éponger le front, comme une épouse attentionnée. « Je sais que t’y penses vraiment. » La tonalité de ma voix était détachée, comme si je passais au-dessus de la situation. Foutaise puisque comme d’habitude j’allais lui dire le fond de ma pensée, de toute façon je partais du principe que sans ça on courrait à notre perte. C’est vrai quoi, je n’arrivais pas à comprendre les couples qui se parlaient en sous-entendus, ce n’était tellement pas clair et propice aux quiproquos. Au moins nous on était sûrs qu’il n’y en aurait pas. « J’ai vraiment du mal à garder mon calme là. » Il avait dû s’en apercevoir mais soit. « Franchement j’ai déjà du mal à accepter le fait d’être un petit couple alors si en plus tu veux qu’on se marie, mais c’est même pas la peine ! Surtout pas pour plaire à ta mère. Je l’aime pas, pourquoi je ferais ça dis-moi ? Et puis franchement tu veux quoi ? Que je vienne vivre dans ton appart’ miteux avec toi et ta mère qui nous filmerait pendant qu’on fait l’amour ? Ah mais je suis carrément bête ! Y a pas de caméras ici ! Après tout y a même pas d’eau, je m’attendais à quoi ?! Eeeeeexcuse moi mais c’est juste pas possible, j’ai pas envie qu’on m’offre une bague en plastique qui me condamnerait à faire du tricot avec ta mère en buvant du jus d’orange.» … bon, j’avais démarré calmement mais évidemment chassez la naturel et il revient au galop. Là c’était même plus du galop mais la vitesse de l’éclair. J’étais partie et je n’arrivais, une fois de plus, pas à m’arrêter. J’aimais Malik, il était tout ce qu’il y avait de plus gentil et je me doutais bien qu’il n’avait en rien envisagé tout ça en me suggérant cette « solution » mais moi je voyais les choses comme ça. Toujours furax, mon poing vint taper dans le mur qui… ne tenait vraiment plus debout. « Et je ne suis pas une putain de vache à lait !» Mon regard qui était resté planté dans le sien s’abaissa, légèrement honteuse du discours que je venais de tenir.

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