Euh okay, les gens étaient visiblement affamés. Un peu comme si aucun d'entre eux n'avait pas mangé depuis plusieurs jours. C'est en tout cas l'impression qu'eut Mado lorsqu'elle tenta d'accéder à la cuisine mais qu'elle ne manqua pas de découvrir, en passant la porte de celle-ci, une pièce bondée et surchargée d'individus presque sauvages tant ils étaient décidés à bouffer dans le quart d'heure. Très peu pour elle. Elle se contenta de saisir une pomme au passage et les laissa s'entretuer pour un steak. De toute manière, le midi, la jeune femme mangeait très léger. Du moment qu'elle avait quelque chose dans le ventre et qu'elle ne tombait pas en hypoglycémie, tout allait bien. Alors elle croqua dans sa pomme et marcha au sein du chalet, mais pas très loin, puisque c'est au niveau du salon qu'elle ralentit le rythme de ses pas. Il faut dire qu'elle y avait entendu quelques bruits intrigants. Des notes de musique, pensa-t-elle. Oui, très certainement. Et elle avait beau ne pas s'y connaître, elle était également apte à reconnaître l'usage d'un piano. Quelqu'un était donc entrain d'y jouer, et alors que l'on aurait pu croire qu'elle n'en aurait pas grand chose à foutre, ça semblait l'intéresser, du moins, assez pour qu'elle s'aventure à l'intérieur de la pièce et finisse par s'approcher de l'instrument et du jeune homme qui était en train d'en jouer. Elle ne le connaissait pas mais le trouvait beau garçon. De même, il se démerdait bien. Elle n'était certes pas apte à juger de ses talents de musicien, mais dans la mesure où la jeune femme n'était pas sourde, il est vrai qu'elle avait tendance à trouver qu'il était loin d'être naze. Elle allait donc tâcher de l'emmerder autrement qu'en prétendant qu'il jouait comme un manchot. Elle n'aimait pas le mensonge, en soi. Elle se contenta alors dans un premier temps de se tenir tout près de l'instrument, se fichant pas mal de savoir s'il avait ou non noté sa présence, et déposant bientôt une main sur l'épaule du jeune homme. Elle ne voulait pas qu'il s'arrête de jouer, mais elle voulait avoir l'impression qu'il jouait pour elle. Vous voyez le genre. « Je ne veux plus de ma pomme, tu as faim ? » Oui, effectivement, cette question sortait de nul part, et probablement qu'elle ne l'avait posée que pour avoir quelque chose à dire. « Oh pardon, je te dérange. Si tu veux, tu continues de jouer et je te la fais manger en restant à coté de toi ? » Serait-elle devenue serviable ? Ou pire, sympathique ? Mieux valait assurément ne pas se réjouir trop vite. Mado était aussi imprévisible qu'elle pouvait être teigne. « Ah mais tu ne pourras plus chanter si tu as la bouche pleine ... Donc, hm, peut être que le mieux, c'est tout bonnement que tu la fermes non ? » Et là, elle lui adressa un adorable sourire, naturellement teinté de sarcasme. Ce n'était pas le fait qu'il puisse chanter faux qui la dérangeait, mais le fait qu'il puisse chanter tout court.

Okay, cette manière d'arriver à l'improviste, cette façon d'interpeler ce jeune homme alors qu'il était probablement concentré sur la mélodie qu'il était entrain de jouer, c'était très probablement une tentative de déstabilisation. En soi, la jeune femme n'avait rien contre les gens qui jouaient de la musique, mais contre ceux qui se permettaient de chanter par contre, un peu plus. Non en fait, elle avait surtout envie d'être chiante. C'était tombé sur lui, alors qu'en plus, il avait l'air d'être un bon gars. C'était ça son problème à Mado, en fait. Faire payer aux types bien ce que des types moins bien lui avaient fait. Clairement, c'était injuste. Mais clairement, elle n'en avait rien à foutre. En plus, ça restait relativement bon enfant, le coup de la pomme, tout ça, bon, pas de quoi en être traumatisé. Par contre, elle avait eu l'occasion de noter que ce jeune homme se laissait facilement déstabiliser. En témoignaient effectivement les quelques fausses notes qu'il venait de laisser entendre. Mais qu'importe, ça aurait pu être pire après tout. En tout cas, il s'exprima bientôt sans que la jeune femme ne lui coupe la parole, et elle eut ainsi l'occasion de constater que sa voix était plus jolie lorsqu'il se contentait de parler, hm. « Y'a eu quoi en 2010 ? Je ne suis pas sûre que ça puisse m'intéresser, mais on ne le saura jamais si tu ne me le dis pas, donc vas-y, je t'en prie. » Oui, elle l'invitait à lui parler de ce qu'il venait très vaguement d'évoquer. Elle jugerait ensuite de l'intérêt qu'elle était apte à y porter, voilà tout. En tout cas, il ne voulait pas de cette pomme. Bien. Cela n'était en rien dramatique, évidemment. Par contre, la question qu'il lui posa par la suite l'intrigua quelques peu. Comment ça, elle n'allait pas la jeter ? « Bah je pensais jongler avec, mais je crois que ça ne nous avancerait pas trop, en fait. » Lui, il puait l'écolo à plein nez, non ? Parce que pour se soucier du sort d'une pauvre petite pomme, c'est bien qu'il y avait un truc derrière. L'écologie, probablement. Ou alors il voulait faire une compote et il ne savait pas comment le lui dire. Ça reviendrait quand même à la recycler en soi, mais bon. « Qu'est-ce que tu me proposes, alors ? Si je ne la veux pas, que toi non plus, mais qu'il est a priori défendu de la jeter ... on fait quoi ? On lui demande son avis ? » Des fois que la pomme les aiguille, vous savez.

Alors quoi, c'était une question indiscrète ? Vraiment ? Mado ne s'en était honnêtement pas doutée. Elle, elle avait simplement fait preuve d'un trop plein de curiosité, au point qu'il est vrai qu'elle avait complètement laissé de coté le fait qu'elle ne connaissait pas du tout ce jeune homme, et donc que ce dernier n'aurait logiquement aucune raison de lui livrer une anecdote sur sa vie. Mais bon, elle considérait surtout qu'il avait l'esprit de contradiction, hein, parce que bon en soi, qu'ils se connaissent ou non, ça devait peu importer. Cela n'était pas comme si elle était du genre à rapporter ce qu'on lui disait. Mado avait peut être quelques défauts, mais étonnement, pas celui-ci. « Ah mais si c'est juste ça ... Je m'appelle Mado. Tant qu'on y est, toi tu t'appelles comment ? » Quoi qu'en fait, là n'était pas tellement la question. « Je peux toujours aller me brosser pour que tu me racontes, ou ... ? » Elle, chiante ? A peine. Non mais s'il refusait catégoriquement de lui en parler, même après qu'elle ait décliné son identité, et bien, disons qu'elle allait essayer de s'en remettre hein. En tout cas, cette petite pomme était présentement en sursit. Qu'adviendrait-il d'elle ? Visiblement, il était défendu de la mettre à la poubelle. En soi, Mado ne s'était jamais privée de gâcher de la nourriture - tout le monde le faisait, oui, tout le monde alors hein - mais il est vrai qu'elle n'avait pas non plus envie de se faire un ennemi simplement à cause d'une malheureuse pomme. En tout cas, son camarade sembla pour le moins disposé à la tacler lui aussi, plutôt gentiment, au point même de l'en amuser. Par qu'en soi, il n'avait pas idée de combien il avait raison. « C'est vrai que ça pourrait aider. » Beaucoup, même. Donc disons qu'elle allait laisser de coté l'idée de jongler avec ladite pomme et trouver autre chose. Et c'est là que l'écolo ne manqua pas de réagir, comme quoi gâcher la nourriture était mal. Bah oui, c'est ce qu'on entendait partout, et c'était un peu facile de le lui rappeler. « Non, pas vraiment. Tu le connais, toi, ce nombre ? » Parce qu'au risque de passer dans un premier temps pour une égoïste, elle n'en était pas moins réellement intéressée. Apprendre quelque chose de ce jeune homme serait plutôt plaisant, elle supposait. Surtout que tout ça n'était pas franchement son domaine. Donc des fois qu'il puisse l'éclairer, hein ... Finalement, son camarade saisit la pomme et croqua énergiquement dans celle-ci. Oh, elle n'avait jamais sérieusement penser qu'il oserait le faire. « C'est tout moi ça, j'ai toujours eu les yeux plus gros que le ventre. » Et c'était vrai, même si elle semblait apte à en rire. « N'empêche que tu es un tantinet inconscient. Parce qu'après avoir eu la dalle, qui sait si je n'ai pas la gale. » Non, évidemment qu'elle ne l'avait pas. Mais ça aurait pu être le cas, sait-on jamais.

Alors comme ça, il refusait de lui parler de ce qu'il avait vaguement évoqué tant qu'il ne savait rien d'elle, à commencer par son prénom ? Et bien maintenant, il le savait. Mais aurait-il pour autant l'envie de se confier à elle ? Car en soi, un prénom, c'était bien peu de choses. Trop peu de choses, sans doute, pour qu'il accepte alors de lui parler de ce qu'il s'était passé pour lui en 2010, et ça, la jeune femme en avait bien évidemment conscience. Elle serait assurément naïve de penser qu'un prénom suffirait à le placer en confiance, alors il va de soi qu'elle ne s'attendait pas sérieusement à ce qu'il se livre maintenant qu'elle avait décliné son identité. Quoi qu'il en soit, Mado estima naturel de lui demander comment lui pouvait bien s'appeler, parce qu'en soi, ça pourrait s'avérer pratique de le savoir. Rodolphe, donc. Et pourquoi pas Hubert ? Ou Gaston ? Non parce qu'elle avait beau ne pas exactement connaitre le prénom de son interlocuteur, il ne fallait quand même pas abuser. Et donc, elle n'attendit plus qu'il lui fasse part de son vrai prénom, du bon cette fois, oui. Et justement, c'est ce qu'il ne tarda pas à faire. Israël, disait-il s'appeler. Bien, là elle le croyait. Elle tâcherait donc de ne pas l'oublier. A lui, elle n'adressa qu'un demi-sourire, simplement pour lui montrer qu'elle appréciait qu'il se soit repris et qu'il n'ait pas cherché à lui faire plus longtemps croire qu'il se prénommait Rodolphe. Et puis, elle chercha naturellement à savoir s'il y avait désormais moyen d'en savoir plus sur ce qu'il avait commencé à évoquer. Dans un premier temps, il évita sa question, lui demandant si elle était française. « Oui, et ça n'est pas ton cas par contre. » Parce que s'il avait assurément reconnu un accent chez Mado, cette dernière le soupçonnait d'être pleinement anglophone, d'Angleterre ou d'Amérique, elle hésitait. Puis, dans un second temps, Israël ... ne répondit pas plus à sa question, hélas. Par contre, il fut capable de lui résumer l'année 2010 en cinq évènements majeurs. Autant dire que Mado ne manqua pas de réagir à l'un d'entre eux. « Ah, la Coupe du Monde de Football, je m'en souviens comme si c'était hier ! Les espagnols ont mis du temps à briller dans la compétition, mais on peut dire qu'ils n'ont pas volé leur victoire. C'est simplement dommage qu'il y ait eu autant de fautes, de cartons ... Hm ... mais attends voir, t'as vraiment pas envie de te confier toi, hein. Tant pis, je comprends. Je ne vais pas non plus t'obliger, après tout. » Clairement pas, il faisait et disait ce qu'il voulait. De toute manière, il était bien rare que l'on confie quoi que ce soit à Mado. Elle avait l'habitude. Sans doute estimait-on qu'elle n'était pas quelqu'un de confiance. Oui, sans doute. En tout cas, Israël fut capable de lui sortir, de mémoire sans doute, le nombre de personnes souffrant de famine dans le monde. Impressionnant, autant le nombre en lui même que la capacité du jeune homme à s'en souvenir avec exactitude. « Ah ouais, quand même. » Et c'est tout ce qu'elle trouva à répondre, oui. Parce qu'elle ne comptait ni pleurer sur ces pauvres gens - ça n'allait pas leur remplir le ventre, jusqu'à preuve du contraire - ni promettre de ne plus jamais avoir l'intention de gâcher quoi que ce soit. Ce serait pire de ne pas respecter cette promesse que de récidiver sans rien promettre, donc bon. Son camarade se résolut en tout cas à croquer dans sa pomme, ce qui épata assez Mado en effet. Celle-ci inventa alors une sordide histoire de gale, à laquelle il ne marcha évidemment pas. Ouais, c'aurait été trop beau, en fait. « Tu crois ? Parce que je ne savais même pas que je devais mettre la production au courant, moi. Il fallait ? » Et voilà qu'elle prit un air faussement paniqué. Crédible, ou pas ?

Mado était française, oui. Personne n'avait jusqu'à présent eu du mal à le deviner, probablement parce qu'ils avaient tous compris quel était son véritable prénom et qu'il n'était généralement pas difficile d'associer celui-ci à des origines francophones, ou donc tout bonnement françaises. Et en effet, la jeune femme venait de Paris. Elle y était née, y avait grandi, y avait étudié, y avait eu un enfant, et y vivait toujours aujourd'hui. Clairement, elle s'était demandée si elle parviendrait à se faire comprendre, malgré son accent peut être un peu moins à couper au couteau qu'elle l'aurait pensé mais bien audible tout de même. De toute évidence, son camarade n'avait eu aucun mal à lui associer des origines, avec exactitude donc. Mais Mado avait quant à elle un peu plus de difficultés à deviner celles de son camarade. Enfin, deviner était ici un bien grand mot, étant donné qu'elle savait tout de même qu'elle avait à faire à un anglophone. Simplement, elle hésitait. N'ayant que très peu fréquenté d'anglais et d'américains, elle ne savait pas tellement comment les différencier dans leur manière de s'exprimer. L'accent devait être sensiblement différent d'un cas à l'autre, mais n'étant pas une experte en ce genre de choses et n'ayant pas tellement d'exemple auquel se référer, il est vrai qu'elle préférait ne prendre aucun risque et se contenter de sous-entendre que son camarade n'avait quant à lui rien d'un français. Au moins, elle évitait de possiblement le vexer dans l'hypothèse où il tiendrait à ses origines. Et puis finalement, il lui révéla être anglais. Ah, elle aurait peut être du tenter le coup finalement, puisqu'elle avait après tout eu une chance sur deux d'avoir raison. Mais qu'importe, elle n'allait pas ressasser cela inutilement. Il était anglais, bien, tant mieux pour lui. En tous les cas, Mado n'avait pas manqué de rebondir sur le sujet de la Coupe du Monde de Football, car en grande passionnée de football qu'elle était, il est vrai qu'elle n'avait pas pu s'en empêcher. Bon, il était fort probable que son camarade se foute éperdument des gagnants de cette édition, et qu'il se soit au final fort bien passé de son petit résumé du parcours de l'équipe gagnante de cette année-là, mais maintenant que c'était dit ... Elle eut en tout cas l'occasion de constater que son camarade n'était décidément pas disposé à se confier à elle. Bon, elle était probablement trop curieuse aussi, donc c'était partiellement de saute et clairement, elle ne comptait pas insister davantage. A noter toutefois qu'elle tâcherait de se souvenir de tout le mystère qui entourait ce début de confessions. Sans doute craignait-il de trop en dire, et ça, ça l'intéressait. Curieuse, elle pourrait tout autant l'être au niveau de son secret, en soi. Il était donc certain qu'elle ne manquerait pas de s'intéresser à son cas. Il suffisait de l'entendre dire qu'il n'avait pas eu la télé en 2010 ... Non mais, sérieusement, s'il n'essayait pas de l'égarer, le mec lui fournissait là des éléments clés hein. « Pas de télé, hm ... Tu m'intrigues, toi. » Et c'était vrai. Quant au nombre de personnes souffrant de famine dans le monde, il est vrai qu'il était assez impressionnant. Techniquement, Mado l'avait déjà oublié, mais il n'en restait pas moins qu'elle avait pu constater que le Monde allait mal, bien plus mal encore qu'elle ne l'avait pensé. Est-ce qu'elle allait pour autant revoir toute sa vie et changer ses habitudes du tout au tout ? Hm, probablement pas. Sans doute parce qu'elle se savait trop égoïste pour tenir ce genre de choses sur le long terme. Alors autant ne pas s'y essayer, d'après elle. Pour autant, elle songeait à une chose : apprendre la valeur des choses à Aaron, son fils, qui plus tard serait peut être plus disposé que sa mère à penser aux autres. Pour elle, c'était probablement trop tard à ce jour, mais pour lui, assurément pas. Alors ce serait peut être sa manière à elle de contribuer à ce que le Monde se porte mieux : briefer la prochaine génération et ainsi éviter que son rejeton prenne tout cela aussi peu sérieusement que sa mère avait malheureusement tendance à le faire. Elle en parlerait à Ezra, mais se doutait déjà qu'il serait d'accord avec cette idée. En tout cas, Mado avait ici à faire à un véritable aventurier, un croqueur de pommes plus téméraire que tous ceux qu'elle avait pu rencontrer. Il n'avait peur de rien, même pas de la galle. Galle qui, évidemment, n'existait pas. Il continuait de se nourrir et un sourire naquit sur les lèvres de la brune au commentaire de son camarade. Oui bon, elle ne souffrait d'aucune galle et cette pomme était des plus saines, inutile de tenter de prétendre le contraire plus longtemps hm. Quant au reste, la raison pour laquelle elle était ici et bien ... « Oh tu sais, je ne crois pas au mariage. J'avoue cependant que l'argent est clairement l'une de mes motivations. Je n'aspire pas à m'enrichir outrageusement, simplement à améliorer mon train de vie, notre train de vie. » Parce qu'élever un enfant, ça coûtait cher. Et Ezra avait beau l'aider, contribuer très nettement au paiement des factures, de la nourriture, il n'en était pas moins vrai que Mado sa satisferait de plus, raisonnablement néanmoins. « Mais j'ai aussi tendance à vouloir tester mes limites, ma résistance, ma détermination ... Ça me semblait être une expérience intéressante, à différents niveaux. J'espère ne pas en être déçue. » Pour le moment, elle n'était déçue que de son partenaire, Bob le chevelu. Mais bon, il n'était peut être là que pour l'effrayer, au début. Elle n'était pas non plus censée se décourager pour si peu, surtout pour lui. « Bon, et toi ? Tu as un message à faire passer, peut être ? Des choses à dire, à étendre ? Ce serait une noble motivation, mais peut être me trompe-je. » Elle ne faisait que lui faire part d'une intuition née de l'ensemble de leur discussion. Il lui semblait être quelqu'un d'impliqué, de concerné par diverses choses. Mais s'il lui disait n'être là que pour le fric, l'amour ou le jeu, ça lui irait aussi évidemment.

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