C’est moi, ou cette semaine, beaucoup de monde avait du mal à trouver le sommeil ? Avaient-ils mis quelque chose dans notre eau, pour nous empêcher de dormir ? Etait ce simplement ce changement soudain de température, passant d’un extrême à l’autre qui nous déréglait ? Nos consciences nous travaillaient elles trop ? Je ne savais pas, mais en tout cas, une chose était sure, une fois de plus, Morphée ne voulait pas de moi. Après ma petite escapade nocturne sur le balcon avec Emmeline, j’étais pourtant retourné me coucher, dans l’espoir que cette fois, elle voudrait de pas personne. Elle m’avait laissé l’espoir un instant, simplement pour mieux l’anéantir une dizaine de minutes plus tard. De guère las, j’avais décidé qu’il ne servait à rien de rester plus longtemps dans le lit. Autant utiliser mon temps de manière plus utile. Enfin utile…ici, rien de ce qu’on faisait n’était vraiment utile. On se contentait de passer le temps. Après m’être trainé à la douche tel une larve, je me rendis dans la cuisine pour prendre un bon café. L’eau froide m’avait déjà pas mal réveillé mais un café ne serait pas de trop. Un bruit de verre brisé se fit alors entendre. Quelques pas plus tard, une fois dans la pièce, je me rendis compte ce que c’était Fitz, qui vraisemblablement avait laissé tomber sa tasse au sol. « Zen mec, c’est qu’une tasse. » Il avait l’air passablement énervé. « J’en déduis que t’as passé une aussi bonne nuit que moi. »

Oui, il avait de la chance, il avait fait tomber la tasse alors qu’elle était vide. Pleine de café, il aurait pu s’ébouillanter. Et puis pour nettoyer, c’était beaucoup plus chiant. Il disparait alors quelques instants, le temps de se rendre au cellier pour récupérer les objets nécessaires au ramassage des débris. Il ne tarde pas à revenir. Il me fit ensuite part de ses nuits. Ainsi donc Fitz avait des problèmes de sommeil depuis le prime. Comme beaucoup de gens j’avais l’impression. A croire qu’on avait tous été chamboulé par la soirée, à nous en dérégler notre sommeil. Le changement de température soudain n’y était peut être pas pour rien aussi. « Insomnies depuis le prime aussi. Le résultat de beaucoup de facteurs…Et ma partenaire qui gesticule dans tous les sens n’aide pas » Au moins moi, éveillé, je restais tranquille dans le lit, me contentant de fixer le vide, alors que mademoiselle, et vas y que je me tourne, et vas y qu’en fait c’était pas la bonne position…L’envie de la pousser du lit m’avait traversé l’esprit. Cette fois volontairement, et non par accident. « Je veux bien un café ouais. Merci » Je m’installa sur le tabouret au comptoir. « En parlant de ma partenaire…J’ai cru comprendre que tu t’entendais bien, très bien avec elle… » dis je dans un sourire. Petite référence aux images du prime, où il y avait eu échange de salive. « Je saisis mieux pourquoi tu me considères comme un petit veinard. »

- Au moins, j'ai pas ce problème là, Liz est assez silencieuse. Ah oui sa partenaire. A qui je n’avais jamais vraiment parlé. Au moins n’était-elle pas dérangeante. Après tout il y avait pire. J’estimais par exemple qu’Harlow était bien plus malchanceuse que Fitz en se coltinant Mickey. L’horreur ultime. S’il devait dormir avec moi, je crois qu’il aurait fait bon nombre de vols planés avec atterrissage sur le tapis. - Je crois que cette chaleur, c'était une mauvaise idée. C’est vrai que ce changement brutal ce n’était pas non plus l’idéal. « Je me demande ce qu’ils vont nous réserver pour la semaine prochaine. Une tempête ? » Au point où on en était. Allez savoir, peut être même une tornade, soyons fous. Fitz me remplit ma tasse de café. Hm ça me ferait du bien. - Que veux-tu, c'est Cupidon, on était obligé ! J’esquissai un sourire amusé. « Quel supplice ça a dû être ! » Quel fourbe ce Cupidon quand même. Oser mettre la musique, pour les forcer à s’embrasser. Quand à l’évidence il n y avait pas la moindre attirance physique entre les deux, que ça avait dû les dégouter plus qu’autre chose…Mais ils avaient su surmonter tout ça, pour le jeu, l’argent. Non vraiment bravo, je l’applaudirais presque, ce n’était pas demandé à tout le monde. - Jpense que tout mec normalement constitué ne pourrait pas rester de marbre face à une femme comme elle, c'est sûr. Oui c’était bien plus logique. En effet je pouvais aisément comprendre qu’ils y aient mit du cœur à l’ouvrage. Moi-même à sa place… Mais ce cher petit Cupidon ne m’avait pour l’heure jamais forcé à embrasser qui que ce soit. Enfin hormis lors du prime évidemment. Je ne savais pas si je devais en être soulagé ou déçu. Après veinard, ouais. Mais pas seulement pour le côté physique. Avoir une partenaire avec qui tu peux parler, ça doit être agréable aussi. En effet. « J’en déduis que cela ne s’est pas arrangé avec ta partenaire. » Toujours aussi discrète. Trop discrète ? « Je te prêterais bien la mienne mais...je tiens à la garder. Puis elle serait perdue sans moi la pauvre. » C'est cela oui.