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 could i be, was i there? it felt so crystal in the air (20/02, 16h21)

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Emmeline

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MessageSujet: Re: could i be, was i there? it felt so crystal in the air (20/02, 16h21)   could i be, was i there? it felt so crystal in the air (20/02, 16h21) - Page 3 EmptyDim 24 Fév 2013 - 15:07

Elle n'avait aucune idée de la marche à suivre pour se débarrasser d'une phobie. C'était quand même assez embêtant, comme truc. Pas facile de réussir à vaincre sa plus grande peur, elle n'en doutait pas. Elle avait proposé une première idée, supposant qu'il fallait commencer par quelque chose de plutôt simple. Ou peut-être pourrait-il commencer par ne serait-ce que se mettre des pensées positives en tête ? Se répéter quinze fois, chaque matin et chaque soir, que c'était rien de serrer la main de quelqu'un ? Qu'il n'avait pas besoin de sortir les lingettes aussitôt ? Elle ne savait pas. Au moins, elle proposait des choses, voyez-vous. Et Mickey trouva à redire. Bah voyons ! Depuis quand il s'inquiétait du regard des autres, en plus hein ? Non mais vraiment, c'était bien juste pour critiquer ça ! « Tu sais, venant de toi, je crois que ça ne surprendrait personne. » Pour accompagner son petit ton condescendant, elle lui aurait bien tapoté l'épaule mais... Elle se retint, tout de même. C'était vrai, personne ne s'étonnerait d'un Mickey qui demande à tout le monde de bien se laver les mains. À vrai dire, c'était même surprenant qu'il ne le fasse pas déjà. Pas forcément pour serrer la main de quelqu'un. Non, juste pour rappeler à tout le monde qu'il était indispensable d'avoir une bonne hygiène des mains quoi. Oui. « En tout cas, si tu fais ça, je veux absolument être là pour voir la tête de ton cobaye ! » qu'elle pensa bon d'ajouter, taquine. Ouais, parce que ça pourrait être drôle, quand même. « Ou alors, tu peux juste traîner en cuisine toute la journée et dès que quelqu'un termine de se laver les mains, tu entres en scène ? » S'il voulait éviter de vexer quelqu'un ou juste pour esquiver la situation bizarre qu'était de demander à quelqu'un de se laver les mains pour qu'il puisse surpasser tout ce qui le tourmentait. Oui, elle était pleine d'idées, elle savait. Oh et d'ailleurs, elle avait aussi des idées pour dessiner. Sa girafe n'était toujours pas terminée et ça, c'était bien triste. La pauvre petite, elle méritait de vivre sur le bras de Mickey, n'est-ce pas. Alors, ouais, si elle pouvait la terminer, ça serait plutôt bien. Il fallait attendre l'accord de son camarade, bien sûr. Elle n'allait pas le forcer, loin de là. S'il ne souhaitait pas reprendre, tant pis pour elle, elle ferait sans et trouverait un autre bras sur lequel dessiner hein. Alors elle ne savait pas si c'était grâce à son si beau sourire ou non mais il accepta. Ah, chouette ! « Je serais douce. » Quoi ? C'était trop ? Non mais c'était juste une blague pour dire qu'elle n'allait pas trop appuyer sur son feutre, vous voyez. Elle aurait bien ajouter qu'il n'avait pas besoin de flipper mais elle préféra se taire, et se concentrer sur le bras de monsieur. Pas besoin d'aggraver son cas, n'est-ce pas. Elle continua quelque peu sa girafe avant d'avoir une idée différente. Si bien que plus loin sur son avant-bras, elle nota un « yes you can » en grosses lettres. La référence n'était pas difficile à comprendre ici hein. Tout le monde avait déjà dû faire la chose. Là, c'était en guise d'encouragement pour Mickey, vous voyez. Oui, elle était adorable, elle savait. Contente d'elle, elle s'allongea à nouveau sur le ventre et continua son esquisse de girafe. Comme prévu, elle était toute mignonne. Bah oui. Elle n'allait pas faire un truc tout moche. Enfin, elle essayait.
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MessageSujet: Re: could i be, was i there? it felt so crystal in the air (20/02, 16h21)   could i be, was i there? it felt so crystal in the air (20/02, 16h21) - Page 3 EmptyDim 24 Fév 2013 - 17:33

Pour une fois il tentait de se mettre à la place d'une personne "normale", d'un esprit inférieur en quelque sorte. Autant dire que pour lui, ça n'avait rien de facile. Mais on n'allait quand même pas lui reprocher le fait de s'humaniser un peu, même le temps d'un instant, si ? Parce que voilà, il imaginait bien qu'un individu à qui l'on demanderait de se laver les mains devant soi était susceptible de ne pas le prendre forcément très bien. Allez savoir ce qui pouvait passer par la tête de ces gens-là... Mickey n'en savait rien, alors il ne faisait bien sûr que supposer. L'idée d'Emmeline n'en restait pas moins intéressante, seulement c'était Mickey, alors il ne pouvait bien évidemment pas l'adopter comme ça sans faire un petit commentaire. Commentaire bien-fondé d'ailleurs, il commençait à se faire à la psychologie de celles et ceux n'appartenant pas à son rang. « Tu sais, venant de toi, je crois que ça ne surprendrait personne. » De... passer pour un fou ? Sympathique. Hm, à moins qu'elle ne veuille plutôt sous-entendre le fait qu'il demande de se laver les mains devant lui. Oui, effectivement vu sous cet angle ça n'étonnerait probablement pas grand monde. Mais c'était une chose qu'il ne leur demandait pas encore, à tous. Il vérifiait si leurs dents étaient lavées, et il essuyait chaque jour plus d'un refus. Alors au fond, il savait à quoi s'attendre avec leurs mains. Il y en aurait toujours un pour s'y opposer, ne serait-ce que dans l'optique de lui tenir tête. « En tout cas, si tu fais ça, je veux absolument être là pour voir la tête de ton cobaye ! » Ah, parce que selon elle il y avait matière à s'amuser ? Non, elle n'y était pas, il était question d'éradiquer une sale manie qu'avait Mickey, celle de dégainer ses lingettes à la moindre occasion. C'était sérieux. Comme le montrait d'ailleurs son regard endurci la fusillant presque. « Ou alors, tu peux juste traîner en cuisine toute la journée et dès que quelqu'un termine de se laver les mains, tu entres en scène ? » C'était peut-être la chose à faire, prendre quelqu'un par surprise en l'ayant préalablement guetté du coin de l’œil, dans un recoin de la dite pièce. Seulement Mickey n'était franchement pas du genre à surprendre ses camarades, puisque lui-même détestait plus que tout qu'on se glisse furtivement derrière son dos. Ensuite, il ne fallait pas oublier que l'anglais était un homme débordé, n'ayant pas une minute à lui dans ce nid. Il avait des tâches à accomplir, beaucoup de tâches. Bref, rester au même endroit toute une journée, ou ne serait-ce qu'une heure en se contentant d'observer les allées-et-venues dans la cuisine ne lui ressemblait tout bonnement pas. « Oui mais justement Emmeline, je n'ai pas que ça à faire des mes journées, moi. Et tu sais mieux que personne que je suis réglé comme un coucou suisse, que tout est planifié, que j'ai une organisation à respecter. » Elle s'en était offusquée la fois où il le lui avait appris, mais depuis la pilule avait dû passer. Bon et bien, pour ce qui était de vaincre cette fichue manie, il en était encore loin. Néanmoins il tenterait malgré tout de voir s'il pourrait, un de ces jours, réorganiser l'une de ses journées pour se permettre une petite escale dans la cuisine, non pas pour cuisiner, ni même pour nettoyer, mais bel et bien pour épier et passer à l'attaque. Une telle perspective ne lui plaisait guère, mais ne devait-il pas se faire violence, et entreprendre des efforts pour avancer ?... « Bon. Je vais quand même voir ce que je peux faire. Quitte à chambouler un peu mon petit train-train quotidien. » Et donc ses petits plans, normalement faits la veille avant de dormir, suite à une minutieuse inspection du nid pour décréter ce qu'il lui faudrait entreprendre dans un premier temps le lendemain. Oh oui Mickey était un homme organisé, qui ne connaissait pas l'imprévu. Alors procéder d'une autre façon lui demanderait de prendre sur lui. Mais il s'en estimait capable, malgré tout. Il ne renonçait pas, ne tirait pas un trait sur les idées d'Emmeline car elle était bien la seule ici à se soucier un tant soit peu de lui, ou plutôt de ses troubles. S'en était plaisant. Sans doute. Il ne savait pas trop comment le prendre mais il ne trouvait certainement pas cela désagréable qu'on lui porte un peu d'intérêt. La rouquine voulut ensuite savoir s'il était possible qu'elle reprenne son dessin là où elle avait été contrainte de l'arrêter. Bon, la situation s'était quand même considérablement arrangée depuis tout à l'heure. Des confessions avaient eu lieu, il avait obtenu une écoute attentive puis des conseils d'une jeune femme voulant bien faire. Pouvait-il l'envoyer paitre maintenant ? Il supposa que non. Alors il lui laissa de nouveau l'occasion d'esquisser sur son bras. Et c'est alors qu'elle ajouta « Je serais douce. » Une nouvelle insinuation, ou ?... Vous savez quoi, il allait faire comme s'il n'avait rien entendu. Oui, c'était bien mieux. Elle reprit de plus belle son activité et Mickey ne tarda pas à voir s'étendre sur son avant-bras une inscription qu'il lui était quand même difficile de déchiffrer sans ses lunettes, retirées quelques minutes plus tôt lorsqu'il avait délaissé son roman de Jerome K. Jerome pour reporter toute son attention sur Emmeline. « Qu'est ce que tu as écrit, je ne suis pas sûr de bien... » Entre temps il vint se saisir de ses lunettes pendouillant autour de son cou et les plaça sur son nez ce qui lui permit d'admirer, cette fois-ci, ce qu'elle venait d'inscrire sur son avant-bras. « Ah... " yes you can ". » Il comprenait la référence, il ne fallait pas avoir trois masters et un doctorat pour cela. C'était en quelque sorte... un encouragement, non ? Il décidait de le prendre comme tel. Elle lui apportait son soutien et cela signifiait qu'elle se sentait concernée par tout ça, qu'elle prenait presque part à la chose, indirectement, avec lui. Ce n'était pas forcément une attention qui le touchait, mais ça ne le laissait en tout cas pas impassible. Suite à quoi elle reprit son petit dessin, sous les yeux d'un Mickey à la fois contemplatif et pensif. Son esprit était embrouillé, ses pensées confuses. Cette histoire de phobies et manies à vaincre le laissant bien songeur.
 

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