Je suis incapable de trouver le sommeil alors au lieu d'ennuyer encore Myles avec mes insomnies puisque lui semble dormir à point fermé, je décide de me lever. Je suis en sous-vêtements puisque c'est ma nouvelle tenue de nuit, pour son plus grand plaisir. Ouais, je suis un amour de partenaire. Je sais. En attendant, il doit être deux heures du matin et le nid est vide. Je ne suis pas vraiment fatiguée, je n'ai pas envie de lire cependant. Ni manger. Je ne veux pas manger. Danser reste la seule option. Danser est souvent la seule option. Le seul truc qui me fasse totalement vibrer, la seule chose dont je ne me lasse jamais. La seule capable de m'apaiser. La danse c'est ma vie, c'est mon désespoir aussi mais je ne peux pas vivre sans. Alors du coup je passe par la salle de bain pour passer des vêtements confortable qui se résument à un collant et un pull très large que j'avais mis sur mon débardeur. Pieds nus je descends au rez-de-chaussée. Je pousse la porte et je suis surpris de ce que je suis entrain de voir. La musique je ne l'avais pas entendu, la pièce étant insonorisé visiblement. Harlow danse. Elle danse très bien. Je suis tellement surprise que je reste là, ébahi. S'il y avait bien une que je n'aurais jamais pu imaginer c'est ça. Même si elle aimait ça, avant, j'aurais pensé que mon abandon la puisse à la détester puisque je l'ai quitté elle pour ça. La danse. Je ne sais pas si je dois m'avancer ou faire demi-tour, attendre qu'elle me remarque ou la surprendre. Je sais d'avance que de toute façon elle ne va pas aimer alors autant m'avancer. Je m'avance rapidement même. « Ta tête, redresse là. Tire sur tes bras. Ta cambrure sera plus élégante et moins risqué pour ton bassin » Ce n'est pas la mère qui parle, c'est la prof. Prodiguer des conseils c'est mon métier. Je pousserais bien le vice en lui montrant, en l'accompagnant en mouvement mais je pense que pour le moment je vais m'arrêter là. Ouais sage décision. Je crois qu'elle n'en a que faire de mes conseils de toute façon.

Étendue sur le canapé du salon, je n’arrive pas à fermer l’oeil. Je ne suis pas dans mon lit, je ne dors jamais dans mon lit depuis le début de l’aventure. Hors de question que je partage mon lit avec Mickey. Et bien que ça m’agace au plus haut point de lui donner raison, je lui laisse dormir sur le matelas confortable alors que moi je dois errer dans le chalet. Heureusement, comme les candidats commencent à diminuer, il y a quelques lits de libre maintenant. Mais bon, ce soir c’est le salon. De toute façon, ça donne rien, je ne dormirai pas. J’ai envie de faire quelque chose, mais de l’autre côté, cette chose me fera surement plus de mal que de bien. Danser. J’ai dix ans de cours de ballet classique derrière moi en plus d’avoir touché à la danse contemporaine, lyrique et même de hip hop. Petite, j’avais supplié mon père de m’inscrire à un cours de ballet, parce que je voulais ressembler à une princesse avec mon tutu et tout. Et même si mon père semblait loin d’être en accord, il avait accepté, simplement pour me faire plaisir à moi. Et c’est devenu ma passion, la seule chose qui me donnait un certain espoir, qui me faisait du bien. Cependant, j’ai tout laissé tomber l’année dernière, en apprenant que cette passion, était exactement la raison de l’abandon de cette mère qui m’était inconnue. Et je ne pouvais partager une telle chose avec elle. J’ai tout laissé tomber pour le théâtre. Et parfois je regrette, légèrement. Mais je me dis que ça a sa raison d’être. Sauf que se soir, j’en ai envie. Pas pour elle, mais juste pour moi. Parce que ça me manque. Je me dirige donc sur la pointe des pieds en direction de la salle de sport qui est évidemment déserte à une telle heure de la nuit. La pièce est silencieuse et froide. Je ne sais pas si j’aime le sentiment qui me gagne, mais je ne veux pas tourner les talons alors que j’avais une certaine envie de me laisser aller. Et c’est après m’être étiré doucement que je lance la musique, holocene de Bon Iver. Et lentement, je me détend, pour une fois, je ne pense plus à rien. À rien d’autre que la musique qui me gagne et à mes pieds qui glissent sur le sol de façon élégante. Je suis dans une bulle indestructible. Enfin, c’est ce que je crois. Puisque je suis soudainement percutée par la présence d’une personne dans la pièce. Everleigh est là, elle m’a vu. Elle me parle aussi, mais sur le coup, la gamme d’émotions qui me traverse est tellement intense que je ne porte pas attention à ses paroles. Je la fixe, pratiquement horrifiée de lui avoir donné un tel spectacle. Elle n’était jamais censé le savoir. Je ne voulais pas qu’elle découvre mon talent. Puis je me met à réfléchir, entendant dans ma tête ce qu’elle vient de me dire. Des conseils. Je la fusille du regard alors que je suis terriblement ébranlée de la savoir ici. Puis, sans savoir pourquoi, je l’écoute et surtout, je met en application ce qu’elle vient de me dire, redressant ma tête et portant mes bras un peu plus haut au dessus de ma tête. « Comme ça ? » Mais qu’est-ce qui me prend ? Je devrais lui crier des insultes et pas agir comme si j’avais envie qu’elle me donne des conseils. Je suis terriblement silencieuse, ce qui ne me ressemble pas non plus. Je ne sais pas ce que je veux.

Harlow semble ailleurs, concentré sur ses pas, la musique, sa danse lorsque j'entre pourtant même si je n'ai fait aucun bruit, la porte n'a même pas claquée. Mais lorsque j'entre, elle me remarque dans la minute, sixième sens sans doute. J'en sais rien, ce que je sais c'est que son regard m'évoque tout un tas de choses. Des choses pas forcément bonne d'ailleurs. Je m'imagine tout un tas de choses. Des hurlements, des reproches, des insultes même. Mais je ne m'y attarde pas, je progresse vers elle, tout ce que je vois c'est elle, sa façon de danser qui friserait l'excellence avec un peu plus de pratique. Elle est douée, elle manque juste d'entrainement selon moi. Les bases, elle les a, elle a même plus ce qu'il faut. Il n'y a qu'à regarder sa façon de se mouvoir pour constater que c'est innée chez elle. Elle est faite pour ça, tout comme moi je ne vis que pour ça. Une passion commune qui doit la rendre folle. Son regard en dit long sur ses émotions, je la sens mortifiée. Elle reste pourtant silencieuse alors que je lui ai donné des conseils. Honnêtement je m'attends à ce qu'elle me hurle de m'en aller, comme après le prime où je suis allée à sa rencontre. A cette pensée, je sens un frisson me parcourir mais ne montre rien, intérieurement je suis morte de trouille à l'idée qu'elle puisse me rejeter une fois de plus. Je m'y prépare, mais au lieu de cela, je la vois suivre mes conseils à la lettre malgré son regard qui se veut assassin. Je reste un moment silencieuse, je la regarde, j'analyse ses gestes. J'ai envie de sourire pourtant je ne fais rien, je me contente de poser une main sur son ventre et l'autre sur ses reins pour orienter correctement son bassin avec une certaine fermeté. « Comme ça... » Je souffle, elle a une posture parfaite, je retire mes mains je recule légèrement afin de regarder la position de ses jambes. Je la contourne, ce n'est pas sa mère qui la regarde, c'est la prof et peut être que c'est tout ce qui fait la différence. Je n'en sais rien. « Au début lorsque tu faisais. » Je refais le truc qu'elle faisait lorsque je suis entrée, m'interrompt. « C'est mieux si prends appuis sur l'autre jambe, c'est beaucoup plus fluide quand tu repars, regarde... » Je virevolte et reprends ma position initiale, naturelle. C'est beaucoup moins brut que sa façon de faire, plus maîtrisé et surtout moins risqué. Je souris légèrement alors que j'attache mes cheveux grâce à l'élastique que j'avais autour du poignée.

La situation est étrange. Plus qu’étrange même. Je ne sais pas pourquoi je ne lui ai pas dit de foutre le camps. Cela aurait été la chose normale à faire. Enfin, pour moi, cela aurait été une réaction normale. Je suis même prête à mettre ma main au feu que c’est ce que ce que Everleigh attendait de moi. En même temps, pourquoi est-ce que je voudrais de ces conseils. Je ne danse plus, j’ai tout abandonné et ce à cause d’elle. Encore une chose liée à elle qui me fait chier au plus haut point. Mais même si je me décide à appliquer ses conseils, je ne me retiens pas pour lui lancer le regard le plus meurtrier qui soit. Dans le genre, j’ai peut-être décidé de ne pas te crier après, cela n’enlève pas le fait que je te déteste. Et ça, j’espère qu’elle l’a bien comprit et que c’est clair. Elle se permet de replacer ma posture et je ne bronche pas. Je ne fais que la regarder, l’observer, conservant la position dans laquelle je suis, jusqu’à ce qu’elle se lance dans un autre conseil, m’en faisant même une démonstration. Je me relâche et analyse ses gestes comme n’importe quelle danseuse passionnée ferait. Parce que j’ai beau la maudire de tout mon être, je ne peux ignorer le fait qu’elle est extrêmement douée. Je ne suis pas surprise et d’un côté, j’aurais été atrocement en colère de constater qu’elle est carrément nulle et qu’elle m’a abandonné pour un truc qu’elle ne maîtrise même pas. Mais bon, ce n’est pas le cas. Elle est parfaite. « D’accord... » J’hoche la tête une seule fois, n’attendant pas une seconde avant de mettre en application ce qu’elle vient de m’expliquer. Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas dansé que j’ai un peu peur de me planter, mais finalement, je maîtrise plutôt bien cette nouvelle technique, un sourire venant même se glisser sur mes lèvres le tant d’une seconde, étant fière de moi. Ça ne dure pas, évidemment. Je suis beaucoup trop exigeante avec moi-même pour être pleinement satisfaite. Je me tourne vers Everleigh, le visage un peu plus neutre qu’au début, je m’approche d’elle tranquillement. « Si t’es prof... Tu crois que tu pourrais me montrer d’autres trucs dans ce genre ? » J’ai mal à l’orgueil. Je n’arrive pas à croire que je suis entrain de lui demander cela. Surement parce que je ne m’adresse pas à ma mère, mais plutôt à la danseuse qui se trouve devant moi. Et comme si j’étais de nouveau en contact avec la réalité, je me rend compte à quel point ma demande est idiote. « Oublie ça en fait... J’ai pas envie de passer du temps avec toi... » dis-je froidement, mon coeur débattant à une vitesse extrême à l’intérieur de ma cage thoracique. C’était vraiment une erreur de lui demander une chose pareille. Et puis, affolée apeurée, je tourne les talons, prête à quitter la salle et éviter autant que possible Everleigh comme j’avais l’habitude de le faire depuis que notre secret avait été découvert.

Je crois que je suis entrain de me faire de fausses idées, je suis entrain de me dire que peut être, la danse à le même effet sur elle qu'elle peut avoir sur moi. M'enfermer dans une bulle, me rendre invulnérable, imperméable au monde extérieur. C'est apaisant et je suis entrain de me demander si ça ne l'aide pas à être apaiser. Je crois que j'en oublie son regard menaçant, celui qui devrait me rappeler que rien n'a changé, que ce n'est pas à sa mère qu'elle accorde de l'importance mais à la prof qui pourrait l'aider à progresser. J'en oublie vraiment le principal. Je me laisse emporter par ce tourbillon, je la conseille, elle acquiesce sans broncher. Je lui montre un nouveau mouvement, elle essaye de le reproduire. Il est très bien maîtrisé. « C'est vraiment très bien. » Je souris, non mais franchement, cette fille, ma fille pourrait faire des choses extraordinaires si elle souhaitait. Mais le problème c'est que je ne suis pas certaine qu'elle le désire. Elle s'approche et son regard a perdu cette rage lorsqu'elle me regarde. Sa demande à le don de me faire rater un battement, mon coeur s'emballe pourtant je reste calme d'apparence. « Bien sûr... » Je souffle, extrêmement satisfaite et c'est lorsque je baisse totalement les armes que la vraie Harlow resurgit, celle qui me hait au plus haut point et qui se plait à m'éviter. Je me prends une claque, je viens d'heurter un mur et ça fait mal. J'aurais dû le savoir, j'aurais dû me douter que ça ne durerait pas. Elle est froide, elle panique, une prise de conscience. Elle tourne les talons. « Harlow attend... » Ma voix se brise. J'ai l'impression de passer mon temps à lui courir après. Mais je continuerais de le faire s'il le faut, le temps qu'il faudra. Je lui attrape le bras. « Laisse-moi faire ça pour toi... Au moins ça. Je t'en prie... » J'ai beaucoup de mal à contenir mes larmes pourtant elles ne coulent pas. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, ni même si je pourrais lui parler. Mais il faut qu'on en parle. Vraiment. C'est important, pour elle, plus que pour moi.

Je ne sais pas ce qui m’a prit. De la folie, surement. Oui, ça doit être ça, parce que lui demander des cours particuliers était l’idée la plus ridicule que j’ai entendu de ma vie. Non, vraiment, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ma tête et je peux amplement m’en rendre compte en ce moment en regardant comment j’agis avec elle. Cette femme, je la déteste. Qu’elle soit bonne ou non en danse, ça ne change rien à ce qu’elle a fait et aux conséquences de ses actes. Et alors qu’elle accepte immédiatement de m’aider, je perçois dans son regard une certain joie, ou quelque chose semblable. Et ce regard, je crois que c’est ce qui me ramène à la réalité. Je ne peux pas lui demander une telle chose, me mettre à passer du temps avec elle alors que rien mais absolument rien n’est réglé. Et évidemment, en tournant les talons, c’est là qu’elle me dit d’attendre, parce qu’elle aurait tellement préféré que je reste sur ma décision. Je sens tellement d’émotion dans sa voix que ça me trouble. Je serre les dents tout en m’arrêtant. Pourquoi est-ce que je m’arrête ? Je voulais partir, m’enfuir, je devrais le faire, c’est la meilleure solution. Je frissonne au contact de sa main sur ma peau. Elle va me lâcher oui. Je crois que j’ai envie de pleurer, non mais n’importe quoi. J’arrive tellement pas à gérer mes émotions, c’est rageant. « Laisse-moi faire ça pour toi... Au moins ça. Je t'en prie... » Au moins ça... Oui, si seulement c’était si facile. Je me tourne vers elle, remarquant des larmes dans ses yeux bien qu’elle semble vouloir les retenir. Et bien moi, je ne les retiens pas, puisqu’une larme vient couler lentement sur ma joue, alors que mon regard est planté dans le sien. « Tu sais ce que j’aurais voulu que tu fasses pour moi ? Mes petits déjeuners le matin, lorsque j’étais jeune. J’aurais aimé que tu me peignes les cheveux et me fasses des tresses. J’aurais aimé faire du shopping avec toi et que tu me dises à quel point cette robe me fait bien... J’aurais aimé pleurer dans tes bras les fois où j’ai été en peine d’amour. Et oui, aussi... J’aurais aimé que tu m’apprennes à danser comme tu le fais... J’aurais aimé que tu me dises que tu m’aimes... et que tu es fière de moi... » Elle voulait qu’on parle, et bien voilà. J’ai la voix qui tremble et j’essaie tant bien que mal de ne pas éclater en sanglot. Non, pour une fois, je veux me montrer forte devant elle et non frôler la crise d’hystérie. Je dégage mon bras de son emprise, ne décrochant pas de son regard toute fois. « Mais bon... Je crois qu’il est un peu trop tard pour ça. » Oui, parce que bien qu’elle faisait des efforts, et que je doute qu’elle soit venue ici pour s’engueuler sans cesse avec moi, il restait qu’il était trop tard. Tout ces moments sont du passé et je suis ce que je suis maintenant. Et ce, à cause de son absence.

Je suis beaucoup trop optimiste. Vraiment trop je le fais des idées, je m'imagine que la danse va nous rapprocher alors que c'est a cause de ça que j'ai détruis sa vie. Je suis sans doute trop idiote. J'ai toujours été trop pessimiste lorsqu'il s'agissait d'Harlow, je suis toujours dit que c'était stupide de vouloir reprendre contact qu'elle ne voudrait pas entendre parler de moi. À juste titre. Même lorsque j'ai essayé par le biais de son père qui a toujours ignoré mes appels je pense qu'au fond je me disais que c'était mieux ainsi. Je l'avais déjà suffisamment fait souffrir. Alors espérer que ça aille mieux en un claquement de doigt. Qu'une complicité en matière de danse suffirait c'était se leurrer. Et sa réaction le fait souffrir mais ma connerie surpasse le reste, je m'en veux a moi d'avoir espéré en vain. J'en viens même a la supplicer ce qui est ridicule. On le sait toutes les deux. C'est ridicule et inutile. Les larmes qui roulent sur ses joies, la souffrance dans ses paroles, ses reproches. Je n'arrive plus a me contenir plus longtemps. Je fonds en larme et ça a tendance à me mettre hors de moi. Bien sur que c'est trop tard pour certaines choses mais pas pour tout, elle est jeune encore trop vieille pour certaines choses mais trop jeune pour un tas d'autres. « Pourquoi crois-tu que je sois venue ici? Je sais que je suis une mère effroyable, je le sais j'en suis consciente mais ce n'est pas aussi simple que tu le crois. Je ne t'ai pas abandonnée par gaieté de cœur. Je t'aimais énormément, je n'ai jamais cessé de t'aimer. Ce n'est pas toi que j'ai fuis c'est moi. J'avais peur ne de pas être capable de t'aimer assez, j'avais peur de faire souffrir ton père plus encore. C'est lâche et crois moi c'est la pire décision que j'ai pris de ma vie. Mais j'avais quinze ans. J'ai regretté toute ma vie, j'ai honte de ce que j'ai fait. Mais je ne pouvais plus revenir comme une fleur. Je ne pouvais plus Harlow... » c'était pas possible, j'étais partie je devais assumer, c'était dur. Alors oui je suis partie pour la danse mais ce n'est pas tout. C'était bien plus. Et la si je suis la c'est pour le lui dire pour être claire a ce sujet mais pas seulement. « Jai vraiment essayé de me persuader que vous étiez mieux sans moi. C'était sans doute stupide et faux parce qu'un enfant a besoin de sa mère pour grandir. Je sais ce que je t'ai fait c'est de ma faute si tu es aussi fragile si tu es comme ça. Et ça me tue... » et si c'est possible j'aimerais vraiment me racheter d'une façon ou d'une autre. Je veux qu'elle soit apaisée qu'elle soit enfin heureuse avec ou sans moi d'ailleurs c'est a elle de choisir.